Non cumul des mandats : Pour un référendum, s’il le faut…

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Harlem Désir a préconisé dans une tribune du Monde le 20 février le recours à un référendum pour faire adopter, dès 2014, le non-cumul des mandats si la réforme rencontrait des « obstacles » « d’ordre constitutionnel ». Disons-le simplement, les obstacles sont nos représentants au Parlement : 92 ou 93 % des Français sont contre le cumul des mandats. Tous les sondages, toutes les enquêtes d’opinions vont largement dans ce sens et nos députés et sénateurs s’y opposent. Un décalage entre la population française et leur représentation politique qui fait frémir. Combien de temps cela peut-il durer ?

S’il le faut, reprenons l’idée du premier secrétaire du Parti Socialiste et organisons un référendum. Notre représentation politique aveugle sera alors mise devant une réalité qu’elle refuse et le Président Hollande sortira auréolé avec une image de « modernisateur » de la vie publique française.
Mais avant d’en arriver là, ne pourrions nous pas invoquer le bon sens ? A quoi bon demander à la population entière son avis tant est certain le résultat ? A quoi bon dépenser des sommes très importantes dans l’organisation du référendum, alors que nous sommes en période de vaches maigres ?
Sur internet le coût d’un référendum est donné entre 1,56 euro et 3 euro par électeur. Très récemment les services de la ville de Strasbourg ont évalué ce que coûterait, l’organisation du référendum prévu sur la création d’une collectivité territoriale unique à l’Alsace. Pour la métropole strasbourgeoise, cela représenterait un coût de 224.613 euros, soit 1,56 euro par électeur et 0,81 euro par habitant. A Mulhouse, le maire Jean Rottner estime que le coût de l’organisation du référendum serait de 113.121 euros pour 110.000 habitants soit un peu plus de 1 euro par habitant.
Pour en arriver à cet euro par habitant, c’est un ensemble de frais qui sont à additionner : les panneaux électoraux, le coût d’utilisation des salles, salaires employés communaux, concierges, installations bureaux, navettes, enveloppes, bulletins de votes, les urnes, isoloirs etc.
Pour la CDAPP qui a 153.000 habitants, il en coûterait donc environ 150.000 euros pour enfin contraindre Martine Lignières-Cassou, députée mais aussi maire de Pau et Présidente de l’Agglomération, à faire un choix. Une opération coûteuse que nos élus pourraient épargner à nos finances publiques.
« Martine Lignières-Cassou vous vous sortiriez grandie à reprendre à votre compte le combat du non cumul. Mettez toute votre énergie à convaincre vos collègues au Parlement sur le bien fondé d’une loi sur le « non cumul des mandats ». Les électeurs palois vous le rendront dès les élections municipales de 2014 et auront en prime la satisfaction de ne pas voir leurs impôts locaux augmenter à cause d’un référendum dont on pourrait bien se passer. »
Il n’est (et ne sera jamais) interdit de rêver…
– par Bernard Boutin

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