Dur, dur… durable

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Capture d’écran 2013-04-06 à 10.13.57Le coup d’envoi des premières rencontres du développement durable organisées par le Conseil général des Pyrénées atlantiques a été donné le jeudi 4 avril sur le campus de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. La note finale aura lieu sur la corniche basque le 21 septembre. Entre temps plusieurs ateliers auront lieu en différents points du département sur différents sujets. Pour cette première journée, les thèmes de l’eau, de l’énergie et des transports, de l’égalité homme femme et de l’économie montagnarde constituaient les sujets des quatre ateliers.

Cette première journée a accueilli environ 200 personnes (estimation non homologuée par la police, absente des lieux) : représentants d’associations actives sur les questions d’environnement mais aussi membres de collectivités territoriales et de décideurs. La tonalité générale était plus tournée vers le concret que vers l’idéologie. Il s’agissait avant tout de faire un état des lieux. Les engagements viendront plus tard. Des intermèdes musicaux ou contés rompaient le caractère un peu austère des exposés de la matinée.

Natalie Francq, Vice-Présidente du CG 64 en charge de l’environnement ouvre cette première rencontre. Le Président de l’UPPA souhaite la bienvenue aux participants et rappelle que l’Université est présente sur ce thème par ses laboratoires qui depuis plusieurs années se consacrent à l’étude des pollutions, à la géothermie, à l’imagerie, à l’archivage etc. Georges Labazée donneun éclairage sur quelques actions du Conseil général, comme l’entretien des bordures de routes, le passage de la maîtrise de certains domaines comme la restauration et l’isolation des collèges à celui des maisons de retraite, le traitement des déchets. Dans son canton, on est passé de l’enfouissement qui se pratiquait dans les années 80 au tri sélectif qui emploie maintenant 80 personnes. Il annonce fièrement une nouvelle billetterie pour les transports inter-urbains : pour 2 euros on pourra aller d’Hendaye à Laruns et d’un point à un autre du département. Il conclut en signalant que la Mission Agenda 21 se transforme en Pôle Agenda 21, chargé d’un suivi plus pérenne des 67 actions de l’Agenda, aujourd’hui engagées à 97%.

Deux chercheurs, Xavier-Arnauld de Sartre et Monica Castro présentent un compte-rendu du rassemblement de Rio. Le bilan est rude. Le consensus sur le développement durable s’est fissuré et un consensus sur de nouvelles actions n’a pas émergé. Ils expliquent que cela tient à la méthode adoptée (lorsqu’un passage du projet de déclaration finale ne plaisait pas à un pays, il était supprimé). Le monde a changé depuis 1992 : émergence de nouvelles puissances économiques, crise, désillusions devant le peu de résultats pour l’environnement. L’Europe est isolée, même si Barak Obama a décidé de mettre en marche une économie verte. En conclusion, ce sont les actions locales qui devront prendre le relais des grandes mesures globales (comme le marché du CO2…).

Jean-Louis Bergey, directeur général de l’ADEME a été choisi pour répondre à la question « Comment agir ? » Pour lui, tout est lié : accroissement de l’effet de serre, accroissement des déchets, pollutions de l’air, de l’eau, des sols. Une semblable intrication des engagements (européens, nationaux, régionaux) se présente. La transition énergétique doit passer par 1) des économies d’énergies, 2) un passage aux énergies renouvelables, 3) un tournant vers l’énergie « grise ». L’action locale est centrée sur l’aménagement et l’urbanisme (CAUE 64, AUDAP, concentration autour des gares…), les incitations pour les collectivités, les entreprises et les particuliers comme l’éco-chèque logement de la Région Aquitaine.

Jean-Yves Boulin (IRISSO, Université Paris Dauphine) termine la série des exposés en éclairant ce qu’est une politique des tempsdans la perspective d’un développement durable. Il cite des exemples italiens en vue d’une gestion harmonieuse des horaires de travail et des expérimentations françaises à Saint-Denis, Poitiers, Belfort et en Gironde. Il relève qu’il y a moins de bibliothèques ouvertes le dimanche en 2013 qu’en 1930…

Bien sûr, il ne me sera pas possible de vous rendre compte desquatre ateliers qui se tenaient simultanément. Il me suffira de dire que les débats ont été denses, posés, riches, au moins dans l’atelier consacré à l’énergie et aux transports ; si j’en disais plus je serais taxé d’indifférence par les femmes, les montagnards, les pisciculteurs et tous ceux qui sont concernés par l’eau, la montagne ou l’équité. Mais je serais curieux de savoir si les autres ateliers ont été aussi nourris de « camemberts », cartes et graphiques que celui dirigé par Natalie Francq et Nathalie Elbé. Grâce à elles et aux participant(e)s on y voit un peu plus clair.

– par Jean-Paul Penot

http://www.cg64.fr/actualites/lengagement-du-departement-pour-developpement-durable-rapport-2012-est-en-ligne.html
contact : developpementdurable

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