Chair de ma Chair

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A propos du mariage pour tous… ou le mariage homo qui soulève tant de désarrois ou d’effroi parmi une population refusant cette loi ouvrant bien des Droits, demeurent quelques récalcitrants, allergiques à l’homosexualité, aux couples bien nés, désireux d’unir leur foi en toute laïcité. Parmi les frondeurs, des prédicateurs obstinés refusant jusqu’à l’existence de ces couples homosexuels, prétextant qu’ils sont démentiels. Certains d’entre eux allant même jusqu’à invoquer le ciel et une loi supérieure à celle de notre République. D’autres, républicains eux-mêmes puisqu’élus, représentants légaux au service d’autrui, ont décidé de se placer au-dessus de la loi quand ils sont là pour la représenter.

Dans cette cacophonie bien des êtres en souffrance, jeunes femmes et jeunes gens, des anciens, toutes et tous de belles gens ne trouvant refuge désormais que dans le silence ou l’abstrait, la solitude et l’oubli seulement d’être né. Une poésie qui leur est destinée.

Chair de ma chair,

Famille… chair de ma chair, née de ce bercail où se nouent les entrailles, dans un souffle, un cri, où s’apparentent progénitures et autres marmailles destinées à bâtir chaque lien promis à suivre un même rail… famille, chair de ma chair, alliance née du désir et de l’accoutumance à construire un idéal au sein d’une lignée figée par le conformisme d’une société qu’un noyau dur tient fort serré ; que n’es-tu le reflet de mes souhaits plutôt que ceux de cette civilisation où être humain s’il n’est pas ton reflet comme de ta raison est tourné en dérision via d’ignobles oraisons. Famille, chair de ma chair à qui je ne ressemble pas, toi qui me refuses tes bras pour me réfugier tandis que je t’implore esseulé… pleurant sur mon sort, n’entends-tu pas mon désarroi toi cette famille dont l’esprit devenu carnivore, ne subodores pas même l’affliction appelant la mort au secours de celle ou celui que tu nommas pourtant à l’aube de sa vie ton enfant chéri afin qu’il perdure après avoir été anobli dès son premier cri. Famille chair de la chair d’êtres humains, d’Adams et d’Eves au sein de laquelle nombreux sont celles et ceux qui crèvent parce qu’ils sont jugés contraire à leurs aînés, à leur sève… soupçonnés de mauvaises mœurs ou pervers dans leurs identités ou leur sexualité, créature désoeuvrée parce qu’ignorée voire rejetée par celle-là la jugeant si éloignée des us et autres coutumes dont toi famille as revêtu le costume, si étroit qu’il porte sur lui tout l’effroi que le mépris transporte avec soi.

Famille, chair de ma chair …. Si je fus enfant-roi, le fruit de l’amour après tes ébats, le temps de quelques années, de grandir sur tes pas … dont les traces trop grandes pour moi, me guidèrent sur une autre voie, n’entends-tu pas ma voix, ne vois-tu pas combien j’espère de toi avant que ne m’atteigne l’amertume, la rancœur, le trépas.

– par Samie LOUVE

 

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