La méritocratie, une gouvernance dans le vent.
La Vie a utilisé trois flux issus de l’univers: L’Energie, La Matière, l’Information. D’un point de vue organisationnel, elle a constitué, à partir d’eux, des écosystèmes emboîtés, du plus petit, partons de l’atome, au plus grand, la Biosphère.
D’un point de vue énergétique, elle a réalisé des circuits qui tournent constamment, avec boucles de rétroaction régulatrices :
Producteurs—>consommateurs—>décomposeurs—->Producteurs.
Chaque être vivant participant n’a aucun «mérite», chacun a la même importance, de la bactérie à l’éléphant, la même utilité; la «rémunération» est identique :
- Dans l’immédiat, vivre, donc manger et se reproduire.
- Pour l’avenir, assurer le bon fonctionnement de l’écosystème donc la possibilité de continuer à vivre.
Toute «rémunération» par excès, de l’un d’eux, perturbe celui qui suit, puis l’ensemble, et entraîne, par boucle de rétroaction (feed back), au bout d’un certain temps, «la sanction» pour le «profiteur.»
- Il y a une troisième «rémunération», elle n’est pas directement pour l’individu mais pour la communauté vivante. Chaque être vivant, par sa participation, adapte l’écosystème à l’évolution imposée par le milieu.
Au niveau sociétal humain, le fonctionnement de fond est identique en adaptant le vocabulaire. Nous utilisons les mêmes flux, nos écosystèmes emboîtés partent de l’individu à la mondialisation, les circuits énergétiques sont les mêmes; c’est la gestion qui est différente! Nous sommes passés du réel à l’imaginaire, donnant des noms et valeurs inexistants en biologie: le mérite et la rémunération par exemple. Ces notions ont complètement perturbé et déstabilisé l’évolution sociale; plus rien, ne s’oppose au dérèglement des écosystèmes, du fait de l’imagination, du mythe de la maîtrise infinie d’un monde basée sur l’inégalité de valeur, de mérite, de traitement, de rémunération, entre les individus.
La rémunération au mérite est-elles soutenable ?
Vu l’importance de l’enjeu, on ne doit pas se tromper sur l’estimation du mérite.
Quel est-il ? «Ensemble des qualités intellectuelles et morales particulièrement dignes d’estime» dit Le Larousse. Rien n’est donc plus subjectif !
Un millier d’emplois ont été supprimés en mai par la Société Générale car les salariés n’avaient réalisé que 364 millions d’euros de profits! Je ne vois pas en quoi ces salariés avaient «démérité», au point de les licencier ?
Entre : Chirac et l’abbé Pierre ; la femme qui reste chez elle pour élever ses enfants et celle qui est chef d’entreprise ; l’éboueur ou le trader ; le journaliste du 20h ou celui qui est en Syrie au péril de sa vie ; l’instit qui apprend à lire, à compter, à réfléchir, aux enfants de toute couleur, conviction, milieu, et l’enseignant d’économie à l’université ; l’infirmière, le généraliste, le spécialiste : qui a le plus de mérite ? Cela dépend direz-vous ! Un fait est certain: ils n’ont pas la même rémunération !
L’économie, voulant donner une bonne image médiatique, a remplacé «rentabilité» par «mérite», attribution injustifiée car elle transforme du quantitatif en qualitatif non chiffrable, inutilisable donc en économie financière. Par ce tour de passe-passe, hypocrite, dans les sociétés avec actionnaires, le mérite est ce que rapporte le salarié aux fournisseurs de capitaux. Il est devenu un homme-machine, de plus en plus remplacé par la machine seule, plus «méritante»! Utiliser l’être humain pour une rentabilité financière, c’est le «mainstream» que dénonçait déjà, en son temps, Virgile (-70-19 avant J.-C) avec son «exécrable faim de l’or» dont l’actualité livre à longueur de journée les ravages.
Sur le forum, la phrase portait sur les chercheurs universitaires. Restons donc dans ce domaine. Sur quoi baser leur mérite ?
Dans l’histoire des sciences, les découvertes sont toujours attribuées à des hommes particuliers: Darwin, Mariotte, prix Nobel.. Ils se sont trouvés au bon endroit, au bon moment; ils ont, sans doute, apporté une pierre importante à l’édifice, mais ils ont achevé, le fruit du labeur, de l’abnégation, de l’énergie, des risques sanitaires, des difficultés matérielles, de tout un réseau de chercheurs inconnus, dispersés dans le temps et dans l’espace, dont le mérite n’a jamais été reconnu, ou rarement !
Un seul recueille parfois les honneurs, moins souvent la rémunération !
Comment évaluer «le mérite» du chercheur : le temps passé au laboratoire, la multiplication des publications, le «rayonnement», le moins dépensier ?
Maintenant, un chercheur ne travaille jamais seul, mais en réseaux internationaux, chacun apportant sa participation au tout. Doit-on évaluer l’équipe ? Avec des Indiens, des Allemands, des Russes, des Français, des Espagnols,… qui travaillent en symbiose, comment faire pour identifier le mérite de chacun dans un tel collectif ?
Une recherche qui aboutit à du négatif peut être aussi utile quand elle participe à un travail d’ensemble. Cela ruine l’idée d’une rémunération individuelle sur objectifs.
L’évaluation par les pairs est un principe fondamental de la recherche scientifique, elle est utilisée lors de la publication d’articles dans des revues, pour le recrutement et l’avancement des enseignants-chercheurs.
Que conte l’Histoire des sciences ?
On dit souvent que ce n’est pas en cherchant à améliorer la bougie que l’on pouvait découvrir l’éclairage électrique. Des chirurgiens, pour procéder à des micro-interventions en des points inaccessibles du corps, auraient-ils inventé le laser pour remplacer le bistouri ? Proposé dans son principe par Einstein (1917), mis au point par Maiman (1960), le laser est un pur produit de la recherche fondamentale.
En sciences du vivant, des objets, dont l’étude ne présentait a priori aucune application pratique, ont permis de concevoir de nouveaux outils et traitements. En étudiant les levures, les embryons d’oursin ou d’amphibiens, on a compris la régulation du cycle cellulaire, donc l’apparition des cancers.
L’analyse de l’ADN, dans des domaines variés: archéologie, paléontologie, police judiciaire, repose en partie sur l’amplification par une protéine thermorésistante découverte lors d’études sur certaines bactéries des grandes fosses marines !
Le noyau atomique, les propriétés de la lumière et de la matière, les gènes et leur fonctionnement, ont façonné la société actuelle par leurs applications (énergie nucléaire, imagerie médicale, robotique, etc.). Ces résultats proviennent de réussites et d’échecs de nombreux chercheurs du monde entier, évoluant dans des domaines différents, sans objectifs fixés à l’avance.
Cette recherche fondamentale est la seule capable de révolutionner la connaissance donc les retombées sociologiques et économiques. Elle nécessite des années, des siècles parfois, des échecs aussi ! Elle est, par essence, un espace pour la curiosité et la créativité, élargissant le champ de notre culture. C’est l’équivalent de la créativité de la biodiversité biologique : un réservoir de possibilités pour l’avenir !
La recherche du privé, axée sur la rentabilité immédiate, est une recherche appliquée , un transfert technologique des résultats obtenus par la recherche fondamentale.
L’industrie consacrait un budget significatif à cette recherche appliquée, plus rapidement productive, alors que des organismes publics, comme le CNRS et l’Université prenaient en charge l’essentiel de la recherche fondamentale. Dans le contexte économique actuel et le climat politique ambiant, les moyens et les objectifs fixés pour l’université, compromettent l’avenir. Sacrifier la recherche fondamentale constituerait un véritable suicide, intellectuel et économique, pour un pays développé.
Ce n’est plus le mérite des chercheurs qui est à évaluer mais celui des gestionnaires décideurs.
– par Georges Vallet
crédit photos : spartakiste.blogspot.com
« un archeo trotskyste dogmatique à un point que je n’ai que rarement rencontré. Je n’ai guère l’envie d’y répondre, tant le débat devient impossible à ce niveau. »
Je crois en effet que vous avez enfin admis que nous n’avions pas, comme je vous l’ai dit plusieurs fois, la même culture.
Si vous n’avez jamais été confronté à cette vision des choses telles qu’elles sont, c’est une expérience pour vous, et je m’en réjouis.
Comme le débat devient en effet impossible du fait du fossé qui nous sépare, il y a plusieurs solutions: ou effectivement vous ne répondez pas, ou vous acceptez que toutes les opinions soient publiables, ou vous demandez mon licenciement de rédacteurs; personnellement cela ne me dérange pas, j’en tirerais simplement alors les conclusions.
Je sais c’est très embarrassant mais dans le mot libéral il y a liberté. J’y tiens pour moi comme pour vous, d’autant que n’ayant ni le pouvoir ni l’envie de vous faire taire, je me contente de relever chez vous ce qui ressort du dogme, de la propagande, de l’invention ou, j’ose encore l’espérer, de la méconnaissance. Et je ne perds donc pas espoir contrairement à vous de vous faire progresser.au moins dans le sens d’une meilleure compréhension de la sous-science économique.
En contrepartie, je prendra bien évidemment la liberté de vous critiquer comme il me semblera utile de le faire.
Je serais d’un côté peut-être atteint d’un grave syndrome obsessionnel délirant.
Je serais aussi, par ailleurs, un archeo trotskyste dogmatique.
Voilà des suppositions qui pourraient être angoissantes et lourdes à porter pour un seul homme! Heureusement, c’est tellement outrancier que cela ne peut provenir que d’un moment d’égarement. Si on avait vraiment voulu atteindre ma dignité il suffisait de me dire que je n’étais qu’un néolibéral dogmatique!
Vous évoquez que dans le mot libéral il y a liberté.
Vous soulevez là un épineux problème, un peu comme le mérite! Cela mériterait un long développement. Je serai donc très superficiel.
La liberté, dit-on, s’arrête là où commence celle des autres.
Comme nous sommes de plus en plus nombreux notre espace de liberté s’amenuise progressivement, il faudrait l’accepter!
En ville par exemple la plupart des activités que l’on souhaiterait conduire librement auraient très rapidement des conséquences sur d’autres que nous: le stationnement, le rejet de toxiques par les pots d’échappement, la tabagie, le bruit, etc.; les problèmes de pollution démontrent que l’air, l’eau, sont une ressource collective qui n’est pas illimitée , leur usage par certains limite son usage par d’autres; il en est de même pour les OGM vis-à-vis des agriculteurs bio ou la pulvérisation des pesticides près des zones de passage….
La notion de liberté débouche automatiquement, à mon avis, sur la notion d’égalité.
A la liberté de faire des profits, il faut associer la liberté de pouvoir manger, se loger, travailler; ne serait-ce pas inscrit dans les droits de l’homme?
Si on prend conscience, de bonne foi, de la situation générée par la politique individualiste actuelle, on ne peut pas dire que l’égalité, en dehors des inscriptions sur le fronton de la mairie, soit la même pour tous; comme disait Coluche, il y en a qui sont plus libres et égaux que d’autres!
Les bons catholiques devraient suivre le pape Benoît XVI, il plaida jadis en faveur de « l’intervention publique »(dont les néolibéraux ne veulent pas) face à la logique des marchés!
Pêcher industriellement entraîne l’appauvrissement des pêcheurs locaux, pousse les jeunes à aller mourir pour atteindre des pays riches qui les refusent car ils ne peuvent pas supporter toute la misère du monde!
Est-ce une bonne conception de la liberté et de l’égalité?
Encore le pape ( serait-il devenu un archéo troskyste dogmatique!), une référence pour beaucoup:
«Cette crise « a montré l’erreur qui consiste à penser que le marché est capable de s’autoréguler, sans intervention publique et sans références morales internationales », a-t-il ajouté. Pour le pape, cette opinion « est fondée sur une conception réductrice de la vie économique comme une sorte de mécanisme autorégulé alimenté par l’intérêt individuel et la recherche du profit.»
L’entrisme trotskiste appliqué à l’ Eglise catholique, c’est assez réjouissant à lire, même quand ce n’est pas entièrement nouveau…Le pape n’est pas infaillible, vous le savez bien. S’il l’était il ne se serait pas trompé à ce point à propos du mariage homosexuel n’est-ce pas ?
Intéressante digression à propos de la liberté, même si vous avez détourné le sens de mon propos initial, mais c’est bonne dialectique. Vous confondez, il me semble, des droits fondamentaux, liberté, égalité (des droits) qui sont acquis lorsqu’on a la chance de naître dans une démocratie avec des besoins naturels (manger, dormir) et une organisation sociale (La liberté, dit-on, s’arrête là où commence celle des autres.). Et votre vision politique consiste à mettre en avant l’organisation sociale au nom des intérêts supérieurs de l’humanité que vous êtes d’ailleurs seul en mesure d’identifier clairement, grâce à votre objectivité scientifique et culturelle qui fait de vous un objecteur ultra-clairvoyant.
Il n’y a pas de « bonne conception » de la liberté et de l’égalité (des droits). Elles sont les piliers inaltérables de notre démocratie. Mais confondre égalité des droits et égalité entre les fortunes et les destins, c’est évidemment faire peu de cas de la liberté. Le faire au nom de la clairvoyance d’une minorité, c’est ouvrir la route au totalitarisme. A ce point de vue, je me demande d’ailleurs cher Georges, si vous ne seriez pas plutôt léniniste ? Mais sous ma plume, c’est évidemment un compliment.
» A ce point de vue, je me demande d’ailleurs cher Georges, si vous ne seriez pas plutôt léniniste. »
Décidément vous ne connaissez que les étiquettes!
Moi, les étiquettes je m’en méfie toujours car elles veulent se référer à un passé qui ne se reproduit jamais.
Et puis, j’ai d’autres raisons de me méfier des étiquettes, elles cachent souvent un vice caché par leur auteur.
C’est pour garantir une date de péremption pour de vieilles conserves..
Et « neo-libéral » sous votre plume, ce serait quoi exactement ? Un code-barre ?
C’est une vielle histoire qui a eu son heure de gloire et qui succombe sous les coups de boutoirs de ses contradictions, de ses affirmations contredites par les faits que nous vivons en ce moment; le FMI vient de reconnaître ses erreurs; c’est l’Empire décadent que jadis Rome a connu.
La date de préemption de votre étiquette néolibérale est dépassée.
Votre idéologie appartient à un passé révolu, elle était d’autant plus redoutable qu’elle était déguisée sous l’aspect d’une fausse science bienfaitrice: ruse suprême du diable consistant à faire croire qu’il n’existe pas.
La chronique de Philippe Dessertine, un non trotskyste et non léniniste, dans Sud Ouest de samedi, est révélateur de la sitiuation où le néolibéralisme nous mène: «L’économie mondiale tutoie la zone de Krach». A lire.
Si c’est un Professeur des Universités publié par Sud-Ouest qui le dit, c’est que ça doit être vrai. Encore que s’agissant d’un economiste, on devrait se méfier. Et si en plus il s’agit du Diable à queue fourchue, je comprends mieux, c’est sûr. Je range Lenine et Trotsky dans l’armoire de la sacristie,
Plus sérieusement, inutile d’essayer de m’opposer une quelquonque « idéologie ». Ce mode de pensée n’est absolument pas le mien. Je me réfère simplement à des faits et à des lois simples admises par tous et partout. Sauf par quelques « idéologues » qui pensent pouvoir s’en abstraire sans jamais d’ailleurs nous expliquer comment.
Pour en revenir à Philippe Dessertine, ce n’est pas le moindre des paradoxes de vous voir citer et recommander un article dont le contenu illustre les effets desastreux de l’interventionisme des états et des banques centrales. De la pure orthodoxie libérale. J’ai peur que vous n’en ayez lu que le titre…
Lire ici : http://www.sudouest.fr/2013/06/08/l-economie-mondiale-tutoie-la-zone-de-krach-1078743-4669.php
Mais rassurez-vous le marché ne réagit jamais tout à fait comme on le prévoit. Ce serait trop simple.
« Mais rassurez-vous le marché ne réagit jamais tout à fait comme on le prévoit. Ce serait trop simple »
C’est la preuve que l’économie n’est pas une science expérimentale! Quand les résultats ne sont pas conformes à une loi scientifique, on change la loi. Ici, on persiste en faisant payer ceux qui n’y sont pour rien!
Des chercheurs on en trouve, des trouveurs on en cherche – (Charles de Gaulle).
Encore un exemple de pseudo objectivité scientifique qui dérive rapidement vers des analyses dont la naïveté et l’archaïsme seraient presque sympathiques si elles ne dissimulaitent pas derrière le respectable scientifique qui les professe, un archeo trotskyste dogmatique à un point que je n’ai que rarement rencontré. Je n’ai guère l’envie d’y répondre, tant le débat devient impossible à ce niveau, mais comme je me suis promis de ne pas vous laisser occuper l’estrade avec vos théories, je relèverai à l’attention de ceux qui vous liraient les contre vérités les plus édifiantes de vos essais en forme d’agit-prop.
Il faut en la circonstance bien entendu ramener le profit réalisé par la Société Générale qui est en chute libre depuis 3 ans, aux fonds qui ont été mis à disposition par ses actionnaires, à savoir les idiots cupides qui en investissant à la Société Générale ont fait en sorte q’elle existe et crée des emplois. Notons que les salariés de la SG en sont eux-mêmes les actionnaires pour partie. Ils détiennent 7,5% du capital. La rentabilité des fonds propres de la SG a été l’an dernier inférieure au taux du crédit sans risque soit 1,4%. Autant dire que sans mesures urgentes, la SG est sur une pente extrêmement glissante qui la conduira on ne sait trop où, et avec elle, les précieuses économies de Monsieur Vallet, qui n’incluent pas ses primes au mérite, en tout cas si c’est à moi de décider de leur attribution..
Encore un amalgame aberrant. Le mérite concerne des individus et le profit, une entreprise. Tout le monde sait dans son cadre professionnel qui se distingue de la moyenne, qui est concerné par son travail un peu plus que les autres, qui a un talent particulier qui profite à tous. Ne pas le reconnaître et professer une stricte égalité naturelle entre les hommes, c’est professer l’égalitarisme social comme un objectif politique. Pourquoi pas, certes, mais bas les masques.
Qu’il soit par contre particulièrement difficile de rémunérer des cherhcheurs fondamentalistes au mérite, j’en conviens parfaitement. Mais qu’un chercheur qui a derrière lui de très nombreuses publications scientifiques , qui s’est fait un nom dans son milieu, qui participe à des conférences spécialisées avec ses pairs en y publiant ses travaux ait le même mérite que le chercheur fonctionnaire qui « fait ses heures » aux CNRS, sans jamais attacher son nom à quoique ce soit, soit rémunéré de la même manière que le premier, c’est celà pour moi, la véritable injustice. Le nivellement par le bas, le plus petit commun dénominateur, le moyen le plus sûr de transformer méritocratie en médiocratie