Des chercheurs qui trouvent, il n'en manque pas !
Dans tous les domaines, grâce à la dynamique des chercheurs, les connaissances humaines s’enrichissent énormément (sauf en politique et en finance!): archéologie, histoire, astronomie, physique, chimie, géologie, biologie, médecine, écologie, etc. Malheureusement, ces résultats sont souvent ignorés par les adeptes du chien d’Obelix !
Par exemple, Hélène Budzinski, directrice du laboratoire de physico et toxico-chimie des systèmes naturels (LPTC), CNRS, Université de Bordeaux 1, distingue, à côté des polluants classiques, comme les hydrocarbures, métaux et pesticides, habituellement cités, les polluants émergents, molécules fabriquées et consommées en quantités importantes, présentes dans le milieu naturel: médicaments, additifs alimentaires, plastifiants, etc. Elles sont répandues largement dans l’environnement sans aucune indication sur leur éventuelle toxicité.
Grâce aux progrès de la recherche, les analyses de ces polluants émergents sont maintenant réalisées et les résultats sont alarmants.
Chaque année, des médicaments sont consommés par centaine de tonnes comme le paracetamol ou la carbamazepine (traitement de l’épilepsie)…Contenant un ou des principes actifs sur le plan biologique (c’est normal pour un médicament!), ils agissent dans notre organisme et leur prescription est toujours faite à des taux bien identifiés, pendant des durées limitées, à des personnes bien ciblées.
Pour Bernard Jégou, président du conseil scientifique de l’Inserm, directeur à l´Institut de recherche sur la santé, l´environnement et le travail, l’aspirine, le paracétamol, les médicaments antalgiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens inhiberaient la production de testostérone chez l’Homme et seraient donc à ce titre des perturbateurs endocriniens. L’équipe a exposé des échantillons testiculaires d’hommes adultes à différentes doses de paracétamol ou d’aspirine pendant au moins 24 heures. « À des concentrations équivalentes à celles retrouvées dans le plasma en cas de prise de ces molécules, chacune d’elles perturbe la production d’hormones stéroïdiennes et d’autres facteurs nécessaires à la masculinisation et la fertilité », explique le chercheur. On note une baisse de production de la testostérone et des prostaglandines. Or les sportifs, entre autres, sont de très gros consommateurs !
Du fait de la présence de ces polluants dans l’environnement, nous en «bénéficions» tous, sans aucune justification. Dans ce domaine, l’exportation est florissante !! C’est grave car de très faibles doses suffisent à provoquer des réactions au niveau cellulaire; ils peuvent être très nocifs quand leur emploi n’est pas justifié par une carence ou une pathologie. Ne parlons pas des produits de tous les jours: parfums, arômes, additifs, tranquillisants imposés par le stress permanent de la vie, etc.
Des prélèvements dans le milieu naturel, montrent, par exemple, une féminisation des poissons dans les cours d’eau, une biodiversité très faible, qui ne s’expliquent pas par une analyse des contaminants classiques; on ne dose pas les bonnes molécules!
Les normes sur la qualité de l’eau sont complètement dépassées. La liste des polluants réglementaires contient à peu près 50 molécules sur lesquelles on s’appuie pour qualifier la santé des écosystèmes aquatiques, par exemple le cadmium qui a pollué l’estuaire de la Gironde. Petite amélioration en 2012 : trois principes actifs ont été ajoutés à la liste, pour 4000 composés pharmaceutiques consommés !!
Les stations d’épuration, efficaces, ne dégradent pas toutes les molécules, elles laissent passer à peu près 1% des composés toxiques présents; c’est considérable car la quantité traitée est énorme et l’activité se situe en général, à l’échelle du nanogramme par litre!
Au danger d’action à très faibles doses, ajoutons, ce qui est encore plus grave, les effets souvent mal connus des mélanges. Des doses, en dessous du seuil, de composés différents, peuvent entrainer des effets toxiques. Dans le bassin d’Arcachon on a touvé une concentration infraliminaire d’une trentaine de molécules de pesticides. En mélange expérimental, les effets sont notoires sur les huitres et les plantes marines.
Un très grand nombre de perturbateurs endocriniens ont des effets multiples; c’est le cas des molécules classées mutagènes, perturbatrices, endocriniennes. Les CMR : cancerogènes, mutagènes, reprotoxiques, sont redoutables, c’est le cas par exemple du distilbène, du benzol pyrène. Le plus connu, le bisphénol A dont les écologistes demandaient la suppression dès 2014 a été repoussée, par la droite au pouvoir, à juillet 2015, voire 2016.
Ces perturbateurs endocriniens contribuent à la survenue de la cryptorchidie chez le jeune garçon, au cancer du sein chez la femme, au cancer de la prostate chez l’homme, aux troubles du développement du SN, au cancer de la thyroïde…Dans certains pays (Allemagne par exemple) 40% des hommes ont un sperme déficient.
La contamination n’est pas le fait uniquement de l’industrie et de l’agriculture, nous en sommes tous responsables du fait de notre mode de vie. Les produits qui garantissent «notre confort» se retrouvent dans l’eau dès lors qu’ils ne sont pas entièrement consommés; combien de «pilules», de produits ménagers, etc., sont jetés ?
Les hôpitaux ne sont pas obligés, pour le moment, de se préoccuper de la qualité de leurs effluents; une mini-station d’épuration propre à chaque hôpital pourrait faire une préépuration, ce serait insuffisant mais mieux que rien. Il n’y a pas de crédits !
Le rythme des innovations technologiques et des applications industrielles dépasse de loin la capacité de vérifier scientifiquement l’innocuité de ces produits avant la mise sur le marché; il n’est pas prévu d’ailleurs d’études préalables de toxicité car:
- Les organismes indépendants n’ont pas les moyens financiers nécessaires.
- Les fabricants prétendent le faire mais les résultats restent souvent secrets et la fiabilité douteuse.
- Comme tout doit se faire dans l’urgence, les tests ne peuvent pas être menés sur le long terme, ce qui est très contestable.
C’est ainsi que les nanomatériaux qui sont aujourd’hui présents dans toutes les gammes de produits manufacturés: électronique, bâtiment, habillement, cosmétiques, produits ménagers… ne sont soumis à aucune procédure particulière avant leur commercialisation.
La réglementation Reach est dépassée par la déferlante des nouveaux composés, sans compter les cocktails de molécules, cette véritable préoccupation non envisagée.
L’Institut national de la veille sanitaire publie une étude sur l’imprégnation de la population française par les pesticides et les PCB : 13% des femmes en âge de procréer présentent des taux de PCB supérieurs aux seuils critiques!
Dans un tout autre domaine, à propos des chercheurs qui trouvent, on peut citer aussi Rémy Garnier, le vérificateur fiscal lot-et-garonnais qui avait «trouvé», dès 1999 le compte en Suisse de Cahuzac; comme chacun sait, il avait été sanctionné!
Pour certains, ces propos contribuent à créer la sinistrose ambiante, pour d’autres tout est de la provocation: n’affolons pas les gens; l’essentiel est de rembourser la dette, et de retrouver du dynamisme économique: c’est «l’idée fixe». Il faut, à tout prix, que:
- La croissance redémarre.
- L’innovation ne rencontre pas de contraintes stérilisantes.
- Les entreprises soient de plus en plus déchargées des contrôles financiers et des surveillances paralysantes des services de sécurité sanitaire.
- L’inflation de la production et de la consommation soit facilitée.
En fait, la sinistrose n’est pas répandue partout:«Les actions des grands groupes ne sont en moyenne pas chères par rapport aux bénéfices que la plupart de ces groupes dégagent» Axel Champeil, directeur d’une société bordelaise de gestion privée.(Sud ouest)
Si la santé dans les familles se dégrade, ça ne fait rien, le principal est que la finance prospère !
– par Georges Vallet
Crédit photos: www.caricatures-bearnaises.com
Quant aux sources, vous lisez mal car je m’appuie (pour les ¾ de l’article), comme je le mentionne dans l’article, sur les travaux et publications de:
Hélène Budzinski, directrice du laboratoire de physico et toxico-chimie des systèmes naturels (LPTC), CNRS, Université de Bordeaux 1
Bernard Jégou, président du conseil scientifique de l´Inserm, directeur à l´Institut de recherche sur la santé, l´environnement et le travail.
En ce qui concerne les perturbateurs endocriniens, je l’ai déjà signalé par ailleurs, il suffit de lire des revues comme «La recherche», les travaux de l’INRA, des journaux sérieux comme le Monde, etc. Les actions ne sont pas de la pure fiction mais du sérieux.
Il faut lire et s’informer sur d’autres sujets que «la finance» ou, si on n’a pas la compétence ni le temps, faire confiance à un rédacteur d’A@P qui n’est pas un farfelu.
Je n’ai pas la prétention de faire une publication scientifique mais je m’efforce, avec la plus grande attention, d’avancer des informations non contestables.
Quant à: «les chercheurs que vous citez proposent également des solutions»
Chiche! Donnez-les, voilà des propos intelligents qui feraient avancer le débat.
Le respect c’était pour votre personne, pas pour vos propos car il y a un code de déontologie à A@P, vous y avez peut-être participé; on peut s’attaquer aux idées mais pas aux personnes!; encore une fois on ne s’est pas compris!
Une erreur d’aiguillage! Le texte ci-dessus correspond à ma réponse à la dernière intervention d’Oscar.
Je ne comprends pas la réaction de Georges Vallet. Quand des gens l’agressent, car il dit la vérité, dois-je rappeler à cet enseignant la fameuse chanson? Je suis personnellement confronté à la même difficulté quand je vois les médias, voire l’institution, détourner le résultat de sondages pour faire croire que les Français sont favorables au don d’organes. C’est faux. Ils le savent. Mais il y a des vérités à ne pas dire. Georges, le temps confirmera ce que vous dénoncez. Laissez passer la caravane … et, à demain, peut-être, sur le même chemin.
Merci, je me sens un peu moins seul, c’est bon pour le moral!
Ce qui est désolant c’est de constater que certains refusent de constater les évidences par aveuglement idéologique.
BZZZ… allez Georges V., continuez ! http://www.youtube.com/watch?v=M8ssigmktf0
Alfred Jarry était absent, alors j’ai regardé Arte…
Toute cette lecture me donne le « bourdon » et, je me dis que si nous, individus, nous avons des combats à entreprendre, il faut qu’ils soient très ciblés et bien définis. « One at a time). Autrement rien ne bougera.
David contre Goliath au XXIè siècle, c’est l’homme contre la finance et le dernier à toujours le dessus.
J ‘aimerais bien que chacun m’explique ce qu’ il entend exactement par « la finance », pour que je passe un aussi bon moment qu’en lisant le catalogue raisonné des cataclysmes en cours, à l’exception des plus évidents qui frappent notre région, dont G. Vallet nous sert notre dose hebdomadaire, jusqu’à l’écœurement . Tellement « la finance » ressemble à une représentation allégorique et enfantine du mal ou du Diable, comme les sorcières ou le Père Fouettard. Absurde.
Ne jouez pas l’hypocrite, vous savez très bien ce que représente la finance pour la majorité des Français!
Si ces cataclysmes dont manifestement vous sous-estimez l’existence, et on comprend pourquoi, vous écoeurent, sachez que la « finance et le libéralisme associé », dont vous nous entretenez sans arrêt, comme un curé qui donne sa messe dominicale, et que vous vénérez, m’écoeurent aussi!
Quant à ce « catalogue raisonné » que vous raillez, c’est un excellent exemple de réel volontairement voilé que vous refusez d’admettre, malgré des résultats scientifiques non critiquables; cela ébranlerait vos croyances en un paradis ouvert aux seuls adeptes du néolibéralisme.
Vos propos sont également absurdes dans le fond et dans la forme.
Je ne sers ni ne vénère aucun dogme Vallet. Et comme d’habitude vous ne répondez pas à ma question. Si les lecteurs se satisfont de vos éructations hebdomadaires pour faire peur aux petits enfants, dont l’essentiel est tiré de la lecture assidue de la presse du jour, ainsi soit il.
http://www.sudouest.fr/2013/05/19/des-molecules-par-centaines-1057943-4778.php
Sud Ouest du 19/05
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/06/05/20710-prendre-trop-daspirine-peut-nuire-fertilite-masculine
Le Figaro du 5/06
Que vous tentiez d’apparaître comme un grand sachant sans jamais citer vos sources qui relèvent du buzz mediatique ordinaire c’est votre problème, mais que vous les utilisiez de manière systématique pour y coller vos diatribres anti-tout en leur donnant une apparence de vérité scientifique, doublée d’insultes envers ceux qui n’en contestent pas la réalité mais les effets immédiats, ça commence à bien faire.
J’espère simplement que les plus jeunes, les plus actifs et les plus dynamiques ne perdent pas de temps à les lire afin de ne pas désespérer de l’avenir de l’humanité et accessoirement de continuer à payer votre confortable retraite de perroquet savant malthusien et misanthrope.
« vos éructations hebdomadaires, confortable retraite de perroquet »
Vous dépassez les bornes de la bienséance; vos jugements de valeur sans justification n’apportent rien au débat; il serait tellement plus simple de prendre les affirmations point par point en justifiant ce qui est faux. Par exemple, dans le texte ci-dessus, j’attends que vous démontriez que ces informations sont fausses.
C’est la dernière fois que je réponds à un texte comportant des injures!
Très respectueusement
Nul besoin de démontrer que ces informations sont fausses. Il suffit de lire in extenso les sources dont vous les avez extraites sans autres explications et pour cause, pour y comprendre que leurs effets ou leurs causes ne sont pas nécessairement ceux que vous vous leur appliquez systématiquement avec votre gros pinceau vert et rouge. Pour y lire aussi que les chercheurs que vous citez proposent également des solutions. « Ne faites pas l’hypocrite » (G Vallet 06/2013), votre méthode est désormais connue. Elle relève du détournement des faits au service d’une vision manichéenne et dogmatique et ne m’inspire à moi, aucun respect.