Une exposition à la maison de Francis Jammes
« Et le nid de Henri IV est une écaille de tortue dans un château qui communique avec le gave, à la mode du martin-pêcheur. » (1) Je tombe nez à nez avec cette belle phrase en feuilletant un ancien livre de Francis Jammes à la Maison Chrestia (2) à Orthez qu’il a habité durant 10 ans.
Une nouvelle fois, Christian me reçoit chaleureusement et me dit qu’il y a une exposition Francis Jammes et ses amis peintres. Bien sûr, je suis venu ici pour la voir et elle ne me déçoit pas. La pièce du bas est remplie de peintures, de dessins, de portraits et de petits textes. Une merveilleuse peinture de Charles Lacoste de facture classique représente Jammes dans les coteaux d’ici et une jolie gravure sur bois de Valentine Hugo, fille de Victor Hugo et peintre, se trouve là. Un autre fantastique tableau de Louis de Meuron représente Jammes au Paradis avec ses ânes et les anges d’après son célèbre poème déjà illustré par Jacqueline Duhême, l’illustratrice de Prévert, Eluard et Cendrars. Je crois rêver. Les petits livres Folio avec ses célèbres illustrations sont sur la table avec d’autres. Quelle merveilleuse exposition !
Dans la pièce principale à côté, une photo de la maison de Jammes prise en 1919 environ y trône toujours, on y voit sa mère, l’écrivain Charles de Bordeu, M. Lamieussus et Pierre Caillebar. Une autre représente deux patriarches, Jammes et Lacoste, émouvant… Jean Heïd, cousin de ce premier, se trouve aussi en photo sur les vieux murs blancs, c’était le fils d’Aménaïde Heïd habitant au 6 rue Marca au 14 Juillet. Partout dans la maison des livres de Jammes à consulter, à vendre, vraiment pas chers. Des livres anglais, tchèques, espagnols, allemands, coréens, japonais puisque Jammes a été traduit dans une vingtaine de langues. Ils attendent une édition chinoise. Les murs de la cage d’escalier recouverts de panneaux, de dates, d’extraits de poèmes mènent à son bureau où il écrivait et à la chambre de sa mère en haut, je viens ici en pèlerinage chaque fois. Ses sept enfants sont nés ici entre 1908 et 1918, Françoise, Bernadette, Marie, Paul,… et il y a été le plus heureux des hommes avec sa femme, Geneviève.
En ressortant de la maison, Maison des Illustres depuis l’an dernier, un ciel bleu strié de bandes de beaux nuages blancs m’attend. Le soleil cogne fort. Direction Per Noste, les éditions juste à côté, les Clarisses, monastère, puis la tour Moncade, vestige du château de Gaston Fébus dominant Orthez. Le paysage aujourd’hui offre une merveilleuse vue sur Orthez, ses toits d’ardoise, les Pyrénées bien dégagées et les collines de Sainte-Suzanne. Qu’il fait donc bon vivre dans ce pays de cocagne… Oui j’adore Francis Jammes et Orthez.
– par Jean-François Le Goff
(1) p° 241, L’ange gardien de Bernadette dans L’école buissonnière ou Cours libre de Proses choisies, éd. du Mercure de France, 1931)
(2) Facebook : maisonchrestia – site : www.francis-jammes.com
Maison Chrestia, 7 avenue Francis Jammes, 64300 Orthez (05.59.69.11.24.)
Heures d’ouverture : du lundi au vendredi 10 à 12 h et de 15 à 17 h.
La rue du 14 Juillet, une raie de fesses ? Non, le pays le plus merveilleux de la terre, la porte de la Vallée Heureuse la bien nommée, un territoire riche de ses habitants très sympathiques, rieurs, blagueurs, Popeye, Sonia, Cathy, Titus, Mus, Farid, David, Richard, notre épicier adoré et tant d’autres… Le 14 Juillet c’est la grandeur de la France ! Venez, je vous invite à une balade le dimanche 14 juillet… à 14 h si vous voulez, départ : le pont…. Venez découvrir une faune exotique tout en couleurs et extraordinaire, nous, les bords du Gave, du Soust, le foyer espagnol, le stade de la Croix-du-Prince, la magnifique église Notre-Dame-du-bout-du-Pont avec sa Vierge, l’Orient-Express, sandwicherie, avec son plafond entièrement sculpté à la main, El Toro, nouvelle bodega magnifique, décor rouge et noir ! (JF Le Goff : 05.59.35.03.99., conseiller de quartier)
Vive le 14 juillet, notre fête nationale !
Vive la France ! Vive l’Europe !
Général De Goff (5 étoiles)
Chat alors !!!…
Mon Général Le Goff, c’est un article sympathique et émouvant que vous nous livrez là, et qui, comme souvent, passe au second plan du lectorat, plus enclin à se projeter sur des trajectoires en zig-zag d’arrière-trains que de respirer les parfums secrets d’un petit pays aussi séduisant que l’ombre d’une ombrelle illuminant un quartier de lune(s).. Mon Général, vous comprendrez l’image, la rue du XIV juillet ressemblant à une raie de fesses sur le versant sud de la vision de notre châtelain ancestral. Peut-être, peut-être pas. Nous verrons, d’un semblable point de vue, si le panorama exagère.
Mon cher Antoine, l’absence ou la rareté des commentaires ne signifie pas absence de lecteurs… Et vous-même, Antoine, êtes peu commenté quoique beaucoup lu. Je crois plutôt que face à certaines approches poético-citoyennes, le lecteur d’AltPy, lit, relit même, et s’interroge, un peu désorienté par la force des mots. Mais il a lu, ils ont lu, là est l’essentiel.
Oui, parmi les lecteurs d’AltPy, il y en a qui aiment Federico Garcia Lorca, Francis Jammes, Machado (Antonio et/ou Manuel) et bien d’autres…
Il y en a qui se rendent compte que par dérision ou inadvertance, Jean-François Le Goff a mis en ligne à 15 jours d’intervalle le même article ! Le reverrons-nous pour le XIV juillet ?