Remboursez !
C’est maintenant un fait acquis, la LGV ne passera pas par Pau. Le choix est Bordeaux – Toulouse, ignorant superbement notre Béarn comme le département des Pyrénées Atlantiques. Il nous faut donc nous résigner et surtout obtenir le remboursement des sommes avancées.
Il ne sert à rien de se lamenter et surtout que les politiques cessent de nous faire croire qu’ils y peuvent encore quelque chose. La rencontre des élus d’Aquitaine, qu’ils soient président du conseil régional, présidents de conseils généraux, député-maire, voire ancien premier ministre ne changera rien à la décision qui a été prise. Le premier ministre s’est prononcé, la LGV ne mettra pas ses rails sur le département des Pyrénées Atlantiques ; d’autres choix d’investissements ont été faits, il faut maintenant passer à un autre sujet.
Eh bien justement à propos d’autre sujet, celui qui consiste à faire rembourser l’argent des contribuables hasardeusement prêté à l’Etat et à Réseau Ferré de France doit être prioritairement mis à l’ordre du jour. Martine Lignières-Cassou déclare haut et fort que l’Etat n’a pas respecté les termes du contrat qui voulaient que la somme de 21 millions d’euros soit engagée sous la condition que la ligne LGV passe par le Béarn. Si l’Etat refuse de rendre cette somme, elle ira, dit-elle, jusqu’au contentieux ce qui démontre bien que, dans son esprit, ce n’est pas gagné, un doute subsisterait.
Actuellement, rares sont les trains qui arrivent à l’heure sur le trajet Pau-Paris. On sait qu’entre Bordeaux et Pau le train n’a que l’apparence du TGV. Ce sont les mêmes équipements mais la vitesse est bien inférieure. Si l’on commençait, avant de rêver à l’inaccessible LGV, à faire en sorte que l’état des infrastructures permette au TGV d’être vraiment un TGV, ce serait une première étape, sans doute modeste, mais qui, pour les habitués de cet itinéraire, ceux qui ne peuvent se payer l’avion, offrirait l’espoir de ne plus rater les correspondances. Moins de lignes nouvelles mais plus de lignes modernisées serait dans la logique affichée par le gouvernement.
On sait, d’autre part, que la dette de R.F.F.est colossale. L’Etat et R.F.F. rembourseront-ils la somme que le département et la Communauté d’Agglomération de Pau-Pyrénées, en pompant les contribuables, leur ont aventureusement octroyée ?
Moi contribuable palois, je l’espère fortement mais je reste inquiet.
Pau, le 11 juillet 2013
Par Joël BRAUD
malgré la joie malsaine que je sens à la lecture de certains commentaires et malgré les ordres reçus, je continuerai à me battre pour le barreau LGV Mont-de-Marsan Pau.
Désolé pour ceux qui mélangent tout.
Enfin nous voilà revenu à la vérité toute crue que tous nos responsables politiques se sont bien chargés de nous cacher, en nous faisant rêver pendant de nombreuses années à cette LGV, salvatrice de notre département.
Jusqu’ à maintenant il suffisait aux politiques de dire bruyamment,( le plus bruyamment possible….) leurs intentions pour que les Administrations à leurs » écoutes » les réalisent.
Aujourd’ hui, cette période faste se termine. Une page se tourne pour ce domaine d’ actualité, mais pour bien d’ autres, qui ont alimenté la gabegie et amené le pays à la situation économique dans la quelle nous sommes.
Dorénavant, il faudra pour faire avancer ou aboutir un projet que nos responsables politiques se retroussent les manches, suent la chemise et se battent comme des chiens pour le voir aboutir, en y associant bien sûr le plus fortement possible la population. Ce qui n’ était pas le cas ces dernières décennies.
Pour cela, il faudra surtout que ces projets soient pleinement représentatifs des besoins réels de la population et non des projets de prestige, de confort ou d’ intérêts particuliers politiques ou autres, comme nous l’ avons connu ces dernières années, plus particulièrement localement avec l’ autoroute A65 et prochainement avec la future liaison routière PAU/ OLORON.
A moins comme dit Rdv: » que vous réussissiez à convaincre chaque Béarnais et Bigourdan de payer 9 000 € de sa poche ». Malheureusement, il faudra mettre de plus en plus la main à la poche locale. Cela, sera même le tarif syndical de base pour les prochaines années, si l’ on veut voir évoluer notre avenir local.
Autrement dit: « Aides toi, le ciel t’ aidera » et en Béarn il est souvent brumeux…..
Michel LACANETTE.
La situation critique de notre économie n’est pas dûe à un excès d’investissements publics. Il est ridicule de l’affirmer. D’autant que vous mélangez sans vergogne investissements publics et privés . Vous avez parfaitement le droit Mr Lacanette d’être contre toute forme d’investissement public dans des infrastructures qui vous dérangent, mais pas celui d’en faire l’essentiel de notre dette qui elle vient du poids de nos dépenses publiques de fonctionnement ainsi que de nos dépenses sociales. Ces dépenses incompressibles sembe-t-il dont la part grandissante dans le budget de l’Etat ramène l’investissement public à la portion congrue . Et tue notre économie sous le poids croissant de la pression fiscale destinée au financement de dépenses publiques strictement improductives.
Tout à fait d’accord avec Oscar!
Il faut même aller plus loin car dans nos collectivités territoriales il faudrait distinguer ce qui est un investissement productif de ce qui ne l’est pas. En plus, bien souvent ce qui est classé en investissement n’est en fait que du gros entretien, qui peut d’une manière comptable être classé dans de l’investissement.
« i want my money back »
Rêveur des villes écrit :
« Eh oui: estimatif de taux de récupération du montant à investir: 35% sur Bordeaux-Toulouse, moins de 10% sur Mont de Marsan-Pau »
Effectivement si l’on ne raisonne qu’en terme « récupération d’investissement », on laisse tomber Bordeaux-Hendaye pour au moins 20 ans et il ne saurait être question de Mont de Marsan-Pau.
Mais, alors que fait-on de la dimension humaine ? Un investissement public, et la LGV l’est puisque financée par l’Etat et les collectivités territoriales, doit aussi prendre le facteur humain en compte et même le développement équilibré de l’ensemble de son territoire au risque, déjà survenu et bien connu, de voir ses campagnes se vidaient aux profits de ses métropoles qui tendent à devenir des mégapoles. Quel en sera de coût humain ? Quel en sera le coût financier pour que métro, RATP et autres moyens de déplacement intra-urbains collectifs futurs continuent à rempli leur rôle ?
Une LGV est une structure nécessaire entre grandes métropoles (et encore si des obstacles géographiques majeurs ne plombent pas trop l’addition (cf Marseille-Nice et Lyon-Turin qui ne verront probablement jamais le jour). Je ne vois pas ce que le facteur humain vient faire là-dedans.
Une LGV MdM-Pau serait tout simplement une ruine inacceptable pour l’Etat, à moins que vous réussissiez à convaincre chaque béarnais et bigourdan de payer 9 000 € de sa poche pour la réalisation de ce tronçon ! (3,5 Mds € / 400 000 habitants).
les billets en vignette sont-ils vrais? La photo a-t »elle été prise en Suisse ou chez le banquier de JB (qui veut gagner le tour de France en 2015, ce qui entraîne de lourds investissements)? Le tour de France, c’est comme la cavalerie (ou la traite des blancs-seings) : un mal français (qui ne paie pas ses dettes s’enrichit). La voie de « la raison » prise par le gouvernement, qui consiste (me semble-t-il) à améliorer le trans’urbain, TER et compagnie, est certainement une bonne idée, en temps de crise. Mais rien ne sera achevé, rien ne sera mené de façon aboutie, et les trains se perdront dans le brouillard des paperasses, dans les fumées des technocrates, comme il en a toujours été. D’ailleurs, c’est l’Eté, et on crève de chaud. Locomotives dorment… Allez, Nougat, rote :
http://www.youtube.com/watch?v=1slgwg9ELnw
Je n’avais pas compris que la contribution des collectivités territoriales était un prêt à RFF. Est ce bien le cas?
De toute façon la contribution paloise ou du CG est la contrepartie de l’amélioration de la liaison Pau/Paris et seulement cela. Elle est donc due.
Quand on prolongera la LGV vers Dax puis l’Espagne, et cela se fera, il faudra que lmes collectivités remètent la main à la poche, bien évidement.
Il n’y aura donc pas de remboursement.
Il y en aura d’autant moins que RFF avec une dette de 40 milliards d’euro, et qui surtout augment de 1,5 milliard par an, n’est pas prète de rembourser le premier euro…
Quant au barreau de Pau, c’est une stupidité économique absolue, merci de ne plus l’évoquer.
Juste une remarque: si tous les investissements publics étaient réalisés en respectant une équation économique « non stupide » , il n’y aurait que des investissements privés…Ce qui ne veut pas dire non plus que tous les investissements publics soient stupides.
« C’est maintenant un fait acquis, la LGV ne passera pas par Pau. Le choix est Bordeaux – Toulouse, ignorant superbement notre Béarn comme le département des Pyrénées Atlantiques. »
Eh oui: estimatif de taux de récupération du montant à investir: 35% sur Bx-Toulouse, moins de 10% sur MdM-Pau. Que tous les défenseurs de cette LGV arrêtent leur infantilisme ou leur démagogie. Et Toulouse est la 4ème ville de France (au niveau de l’aire urbaine), Pau la 43ème et Pau + Tarbes se situerait 30ème environ, pas de quoi faire un terminal LGV comme Rennes, Marseille ou Toulouse (et en plus, à Toulouse la LGV doit éviter la construction d’un deuxième aéroport).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_aires_urbaines_de_France_les_plus_peupl%C3%A9es
Les retards entre Toulouse et Bx sont dûs à tous les chantiers de rénovation et ceux entre Bx et Paris au chantier LGV.
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Et Bx-Dax ne se fera que si une politique de développement du fret ferroviaire se met en place au niveau européen. Sinon, entre la modernisation de la ligne actuelle et une LGV avec le tracé défini par MdM, c’est pratiquement la même chose en temps. (1/3 de vitesse de plus pour 1/3 de distance de parcours de plus).