Communes en Adour : le grand désastre local (et national)
L’analyse de la distribution de la cagnotte parlementaire 2011 fait ressortir le saupoudrage réalisé par nos élus sur les communes des Landes, Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantiques. Pour les 3 départements, elles sont 1379 communes à vouloir avoir « la Mairie la plus attractive, un cœur de commune « doux », une salle des fêtes « wooah.. », un complexe sportif moderne, un centre technique, des terrains de jeux, un centre aéré, des logements communaux, une aire de camping, un jardin public etc ». Une liste sans fin que nos élus tentent d’arroser tant bien que mal : 265 communes en Adour auront reçu une subvention en 2011.
De telles infrastructures sont bien entendues nécessaires à la population. Mais encore, faut-il ne pas les multiplier à l’infini ! Elles coûtent fort cher à la compétitivité de la nation (par les impôts qu’elles nécessitent).
Si l’on ne tient pas compte des deux villes les plus importantes de chacun des départements du Bassin de l’Adour, la population moyenne des communes est de 366 habitants dans les Hautes-Pyrénées, 933 dans les Pyrénées-Atlantiques et 1022 dans les Landes.
Faut-il vraiment pour chacunes d’entres-elles dans notre région (et ailleurs, en France), « une Mairie la plus attractive, un cœur de commune « doux », une salle des fêtes « wooah.. », un complexe sportif moderne, un centre technique, des terrains de jeux, un centre aéré, des logements communaux, une aire de camping, un jardin public etc. » ?
En 2004, l’Union Européenne comptait 75.000 communes dont 36.568 pour la France soit 49% du total pour 16% de la population.
Une tentative de simplification de notre mille-feuille au niveau le plus bas est bien en cours avec la mise en place depuis plus de 10 ans des communautés de communes et communautés d’agglomérations avec un maître-mot : mutualisation. Mais, on est loin du bout : la division par 2, 3 ou 4 du nombre de communes. Et pour preuve, en 2011, seulement 2,7% des 10.375 subventions attribuées par nos parlementaires ont été versées à des intercommunalités !
Les communes et le clientélisme ont encore de beaux jours devant eux…
– par Bernard Boutin
Source : http://www.pour-une-democratie-directe.fr
crédit photo : http://www.mairie-beyrie.com/spip.php?rubrique73
C’est toujours la même histoire. Le maire tire sa gloire locale de sa capacité à aller à la pêche aux subventions selon le saint prétexte que « si nous n’en profitons pas, elles iront à d’autres » . Puis il présente de somptueux projets en mettant en avant que à peine 15 ou 20 % en seront financés par le contribuable local et que ce sera donc une excellente opération. En revanche, il oubliera le plus souvent d’empiler tous les 15 à 20% et les contribuables équipés de ces infrastructures inutiles se réveilleront trop tard et fort marris.
Je doute que la plus grande partie des contribuables se réveille car elle ne dort pas. Plus précisément elle rêve éveillée. Elle changera de rêve pour une illusion.
Si les communes financent elles-mêmes, et avec l’impot de leur contribuable ces installations, je ne vois pas de problème. C’est une liberté qu’il faut défendre. Après tout, si les contribuables ne sont pas d’accord, ils élisent un autre maire..
En revanche, si ces installations sont financés par une autre structure, état, région, département, communauté d’agglo, etc.. il faut bien entendu que les investissements soient rationalisés.
Attention donc à ne pas réduire une liberté fondamentale (celle d’une communauté humaine de s’endetter) au prétexte de gaspillage.