Ecologie de la transition énergétique/Economie de la transition écologique

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logo_dnte_quadriGérard MEDAISKO, adhérent de l’Amicale des Foreurs et métiers du Pétrole, nous communique son intervention au cours du Forum qui a suivi l’AG de l’Amicale, le 22 Juin dernier, dans l’amphi Lamartine du Palais Beaumont à PAU.

« Je m’appelle Gérard MEDAISKO et je suis Géologue-conseil. Je vais essayer de vous parler de l’écologie de la transition énergétique et de l’économie de la transition écologique en espérant ne pas vous endormir. En réalité, je vais tout simplement vous entretenir, à nouveau, des huiles et gaz de schiste tant décriés, sans rimes ni raison et qui sont devenus le symbole d’un clivage idéologique majeur opposant deux modèles de développement qu’il semble bien difficile de réconcilier. C’est une nouvelle version du combat des Anciens contre les Modernes.

Bien malin celui qui peut dire de quoi demain sera fait. Contrairement à notre Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (MEDDE), termes antinomiques s’il en est, je n’ai pas de boule de cristal pour prédire la nature du bouquet énergétique à l’horizon 2025, encore moins à l’horizon 2050.

On ne manquera pas de remarquer que, par définition, l’horizon est une ligne virtuelle qui recule au fur et à mesure que l’on avance ! Bruxelles nous a donné deux années de répit pour réduire notre déficit et commencer à rembourser notre dette à l’horizon 2015, ce dont je doute fort, mais Dieu le Père devra nous en accorder bien davantage pour que nous puissions transformer ce bouquet en une véritable gerbe… à moins que ce ne soit une couronne !

La transition énergétique est un concept franco-français avant tout, car nous sommes à peu près les seuls au monde à en parler. A la manière de Monsieur Jourdain, l’Humanité la vit depuis des siècles, en fait depuis que Prométhée déroba le feu du ciel pour le transmettre aux hommes. Nous sommes ainsi passés, sans transition si j’ose dire, du bois au charbon de bois, de la tourbe à la houille, puis au pétrole, au gaz, au nucléaire sous toutes ses formes bien que la fusion soit encore en filigranes et nous abordons maintenant le chapitre des énergies renouvelables en ayant stupidement fait l’impasse, en France tout au moins, sur les hydrocarbures dits de schiste comme nous la ferons, je n’en doute pas, sur les clathrates de méthane lesquels, comme la femme, sont l’avenir de l’homme.

Si l’on avait dit à l’Américain moyen, voici dix ans, que l’Amérique concurrencerait un jour l’Arabie Saoudite en produisant 12 millions de barils d’huile par jour, il aurait éclaté de rire. Et pourtant, cela devrait se réaliser aux alentours des années 2020 grâce aux huiles de schiste.

Mais cette transition n’est pas celle dont rêvent nos écologistes ainsi que les pouvoirs publics qu’ils ont infiltrés. Ils ont à l’esprit une transition vers une économie sobre en énergie, dans le droit fil du Traité de Rome qui, le 1er janvier 1958, préconisait en quelque sorte l’abstinence. Qui plus est, ils la veulent décarbonée et moins polluante (sic) or, les spécialistes que nous sommes, après une vie passée au contact de l’or noir dans des fonctions diverses, savent qu’à l’horizon 2030-2050 (en espérant qu’il reculera) les hydrocarbures fossiles entreront encore pour 70 à 75% dans la composition du bouquet énergétique. La recherche et la production de ces hydrocarbures ne coûte rien aux contribuables puisqu’elles sont payées par les sociétés exploitantes, contrairement aux ENR.

De récents sondages effectués dans le Midi Libre et le Figaro notamment indiquent que 74 à 76% des Français consultés sont en faveur de la recherche et de l’exploitation des gaz et huiles de schiste. Leur mise en production permettra d’attendre que l’hydrogène soit enfin domestiqué car je considère l’hydrogène comme le carburant de l’avenir.

La vie nous a appris que seule une énergie abondante et à bas prix est le principal moteur de la croissance mais, en France, nos élus ne l’ont pas encore compris. La Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), devenue depuis peu la Taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE) au cas où les renouvelables mettraient sur le marché une énergie qui cesserait d’être virtuelle, est là pour en témoigner : Que nous produisions demain des hydrocarbures MADE IN FRANCE, provenant de schistes (qui ne sont pas des schistes mais des pélites, c’est-à-dire des boues séchées), la TICPE se chargera de nous les livrer à la pompe au même prix que le pétrole que nous importons des pays d’Afrique et du Moyen Orient.

En tant que professionnels, nous savons que le pétrole n’est pas polluant quand il est produit par des gens qualifiés (comme nous il va sans dire). Une fois détecté dans la couche productrice, il jaillit ou il est pompé, c’est selon et passe ensuite dans des tubes, des tuyaux et des flexibles pour finalement atterrir dans le réservoir de votre automobile sans que personne ne l’ait jamais vu à moins que vous ne soyez maladroits et laissiez tomber quelques gouttes sur vos pieds. Macondo est l’une des exceptions qui confirme la règle.

N’oublions pas non plus que le pétrole est à la base de nombreux détachants et qu’il a même été utilisé comme médicament, mais nous ne savons rien toutefois du sort des patients qui ont été traités par ce pétrole…lampant.

Les écologistes veulent faire de l’environnement un élément clé de la transition énergétique. Pour le préserver, ils n’hésitent pas à rencarder les énergies fossiles et l’atome pour instaurer un nouveau système reposant uniquement sur les énergies nouvelles renouvelables (ENR) qui, pour l’instant, sont loin d’être fiables (J’invite celui ou celle d’entre vous qui a des dispositions musicales à composer un nouveau tube sur l’air de « comme la plume au vent, souvent flamme varie).

Peu importe le coût de ce projet puisque de toute façon nous n’avons pas les centaines de milliards d’euros qu’il faudrait investir pour le réaliser. Il n’est pas réaliste de vouloir remplacer notre mode de production d’électricité actuel par les énergies renouvelables. Les éoliennes sont un mythe coûteux car elles ne fonctionnent, dans les pays exposés aux vents, que 20 à 30% du temps. Le solaire quant à lui, se limite à 10-15% sauf en Normandie et dans les pays nordiques où le jour s’apparente à la nuit. Quant aux carburants verts, les agro-carburants, ils reviennent très chers à produire quoiqu’on en dise et nécessitent d’énormes quantités d’eau sans commune mesure avec les quantités requises par la fissuration hydraulique. Quant au bilan carbone des ENR mieux vaut ne pas en parler car il est bien plus élevé que le MEDDE ne le pense.

J’ai assisté à plusieurs séminaires sur le sujet mais le sabir des économistes n’est pas à ma portée. J’ai entendu parler de macroéconomie, d’économies sectorielles, de sciences de toutes sortes dont celles du vivant et celles de l’Univers mais je n’avais personne pour me traduire ce vocable.

MOI GEOLOGUE-CONSEIL, je parle de forage, de géologie, de géophysique, de géothermie, d’essais de couches, d’essais de production et de logs électriques. Dans les meilleurs des cas, quand il y a découverte d’hydrocarbures, je m’aventure à parler de tonnes métriques, parfois de barils ou de pieds cubes et plus rarement de kilowatts et de kilowatts/heures auxquels je ne comprends pas grand chose. Enfin, lorsque je passe à la pompe je parlais de gallons dans ma jeunesse car j’avais de grosses cylindrées mais j’en suis maintenant réduit à parler en litres puisqu’on ne peut pas acheter moins de cinq litres à la fois.

Le 25 mai 2013, le gouvernement avait organisé une journée citoyenne pour débattre de la transition énergétique. Une fois encore, tous ceux qui n’avaient rien à dire ont pris la parole. A nouveau, le CO2 a cristallisé toutes les attentions et sa séquestration réclamée à grands cris alors qu’elle engendre des mini-séismes d’amplitudes très réduites dont on aimerait bien se passer néanmoins. L’Europe produit environ 10% des émissions de CO2 de la planète et la France 1%, mais nous sommes pratiquement les seuls à nous pénaliser et à nous astreindre à des dépenses inutiles en voulant réduire de 20% à l’horizon 2020 notre quote-part d’émission, car 20% de 1% représentent 0,20% mais coûte cependant très cher à notre économie vacillante en terme d’emplois et de niveau de vie des ménages. A noter que sans le CO2, la température de notre planète ne dépasserait guère 15°C. Ne le séquestrons pas mais utilisons le pour extirper le méthane des clathrates, c’est-à-dire des hydrates de méthane gazeux, par exemple. On peut aussi en faire de l’eau de Seltz !!!

Cette rage à vouloir détruire le milieu environnemental qui nous est familier, pour le remplacer par un système qui n’a pas encore fait ses preuves, me fait songer à cet auteur espagnol pour qui l’Europe de notre enfance est morte à Auschwitz : cette Europe de tradition judéo-chrétienne que le clan au pouvoir cherche à remplacer par une Europe, voilée de pied en cap, qui adorera un autre dieu que le nôtre et risque fort d’y parvenir…à « l’horizon » 2040, mais cette fois, je crains que l’horizon ne soit pas virtuel et qu’il ne reculera pas. Inch Allah !

En un mot comme en cent, vous avez compris qu’à mes yeux, la transition énergétique, dont notre ex Ministre de tutelle nous a rebattu les oreilles, n’est qu’un débat idéologique, inutile et coûteux qui va faire grossir impunément les factures d’électricité des industriels et des particuliers, dont près d’un million de foyers connaissent déjà une précarité énergétique.

A la manière d’Emile Zola, j’accuse le titulaire du MEDDE, parmi d’autres, d’avoir fait de notre industrie une industrie sinistrée et de continuer à le faire. Puisse la justice des hommes les juger pour leur comportement indigne de notre pays cartésien lorsque justice juste elle redeviendra. »

– par Gérard Medaisko*
22 juin 2013

* Géologue-conseil, Docteur-ès-Sciences, ancien conseiller technique en exploration pétrolière du Secrétariat Général des Nations Unies
Courriel : gerardmedaisko@aol.com
Blog :  http://legeoloblog.wordpress.com/
Amicale des Foreurs et métiers du Pétrole : www.foreurs.net
crédit photo : http://www.asder.asso.fr/actualites/236-propositions-pour-la-transition-energetique

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18 commentaires

  • Malgré mes opinions opposées à celles de M. Medaisko, j’ai lu jusqu’au bout son argumentaire.
    J’avais réussi à dépasser la parallèle idiot : « les clathrates de méthane lesquels, comme la femme, sont l’avenir de l’homme » …
    mais je suis restée sans voix à lire ceci :
    « Cette rage à vouloir détruire le milieu environnemental qui nous est familier, pour le remplacer par un système qui n’a pas encore fait ses preuves, […] : cette Europe de tradition judéo-chrétienne que le clan au pouvoir cherche à remplacer par une Europe, voilée de pied en cap, qui adorera un autre dieu que le nôtre […]. Inch Allah !
    Ces remarques, totalement hors à propos, n’apportent rien au débat.
    Je ne comprends pas que AltPy accepte de diffuser ce genre de propos intolérants et s’apparentant dangereusement à de l’incitation à la haine raciale.

    • C’est moi qui ait « programmé » le sujet de M Medaisko. Croyez-moi, ce paragraphe, « totalement hors de propos », m’a choqué mais je savais qu’un ou plusieurs commentateurs y régirait. C’est chose faite. Grace à vous.
      Cela dit, les intervenants en sont restés au sujet de fond et c’était bien l’objectif. Les propos de M. Medaisko n’engagent que lui.
      Merci pour votre réaction.
      Bernard Boutin

  • Nature des produits ajoutés à l’eau utilisée pour la fracturation? Volume de l’eau utilisée? Depuis quand les pélites sont-elles des schistes? Nature des schistes recelant les huiles ou les gaz? Volume des terrains subissant la fracturation? Devenir des eaux injectées? Tout autant de questions qui méritent réponses de ceux qui ont travaillé aux USA. Ceci permettrait les échanges argumentés qu’attend tout scientifique non passionné pour se faire une opinion … et en discuter.

  • http://www.franceculture.fr/emission-frontieres-le-schisme-de-schiste-2012-11-29
    (rediff 2012)
    Existe-t-il du gaz de schistes entre l’ardoise, le marteau et l’enclume du couvreur qui bosse en plein soleil ?
    La question est de savoir, comme l’argumente la Pivert de service, pour la France, la question de l’accaparement des terres, sachant, je crois, que le sous-sol n’appartient pas au propriétaire terrien, contrairement aux Etats Unis, par exemple. Merci de corriger, si je dis une c.nnerie.
    En attendant, allez vous ventiler sous une éolienne. ErDF en propose gratuitement du côté de Pampelune ou d’Etretat. Le vent nous emportera.

  • « La vie nous a appris que seule une énergie abondante et à bas prix est le principal moteur de la croissance —»
    Cette affirmation me parait discutable.
    Ne sommes-nous pas, justement, à la fin d’un cycle économique basé sur une énergie abondante et à bas prix ?
    Cette fin de cycle n’a-t-elle pas été annoncée par le premier choc pétrolier (1974) ? Cela va faire 40 ans quand même.
    N’est-ce pas d’ailleurs depuis cette date que la France laisse courir et s’emballer ses déficits ?

    • Ne sommes-nous pas, justement, à la fin d’un cycle économique basé sur une énergie abondante et à bas prix ?

      Le gaz de schiste vient de rebattre considérablement les cartes en matière d’ ENR. Providentiel ou dramatique selon les points de vue. Nous ne pouvons nous engager dans une économie à base d’énergies renouvelables qu’au prix d’un déclassement compétitif mortel. Autant dire que nous n’avons pas vraiment le choix et que le retard que nous prenons est strictement motivé par des alliances électorales artificielles . C’est dramatique.
      Ceci dit, hors de question bien entendu de relâcher la pression sur les économies qui restent à faire en matière énergétique et qui sont d’autant plus justifiées que nous avons un peu plus de temps.
      Il ne fait aucun doute que nous fouillerons un jour notre sous-sol. Autant commencer tout de suite en mettant en oeuvre un organisme public, garant de la qualité environnementale des explorations. Attendre c’est se perdre en route en palinodies et théories certes interessantes mais inadéquates sans tendre la main à la chance extraordinaire (à vérifier) que nous pourrions avoir de sauver notre système économique et social grâce à cette richesse collective. Une crétinerie dont nous seuls avons le secret depuis que l’écologie s’est mêlée de faire de la politique. Les allemands ont su faire évoluer ce concept. Nous, pas encore.

      • Oscar: « Les allemands ont su faire évoluer ce concept. Nous, pas encore ».
        Non, les Allemands se sont « vautrés » dans des dépenses en photovoltaïque encore 10 fois plus importantes que la France. C’est en grande partie pour cela que la dette publique allemande est plus élevée que celle des pays scandinaves. Et ils continuent. Ils ont investi dans la production de masse (dont une partie en Chine…) au lieu de se concentrer sur la recherche et d’ailleurs, les panneaux à couche mince, moins chers ont fini par arriver.
        Concernant l’éolien, c’est cher, mais « que » le double du nucléaire actuel dans les endroits correctement ventés (et avec les 2/3 de compensations de centrales thermiques que cela suppose). Et la facture de l’EPR n’en finit pas de flamber. Quant au démantèlement des centrales, il coûterait si cher qu’il sera abandonné.

        • J’en profite pour saluer le scandale des agents EDF qui ont l’électricité quasi gratuite… ce qui doit guère les inciter à contrôler leur consommation.

        • « Les allemands ont su faire évoluer ce concept. Nous, pas encore ».
          Je faisais référence à l’écologie politique en Allemagne

    • La couche d’ozone (les vols supersoniques du Concorde), le réchauffement climatique, les enjeux de l »eau potable(…/…) cela fait maintenant cinquante ans que certains ont tiré la sonnette d’alarme (cf « la gueule ouverte » http://www.ina.fr/video/CAA7701314201), dans les années soixante dix, par exemple), souvenez-vous de René Dumont, en campagne présidentielle, avec son verre d’eau à la main : ringard (?). Même si les ressources telles que le pétrole devaient encore durer des siècles, quel qu’en soit le moyen raisonné de production, c’est avant tout notre mode de vie qu’il faudrait remettre en cause, car là est le véritable problème (et John Mac Laughlin à la guitare sèche, avec ses arpèges planants, c’était pas mal non plus, OdP). Quant au « scandale » des agents ErDF qui ont l’électricité (quasi) gratuite, RdV, ça ne date pas d’hier ! Ca daterait même de la nuit des temps, sauf que le CE d’EDF (le french big one) brûlait (brûle encore ?) la chandelle par les deux bouts.
      Moralité : vivons la nuit, en lisant « La Hulotte », et en écoutant Miles D. http://www.youtube.com/watch?v=00tzcnyDL68

      • Encore que Charles Lloyd avait bien failli refermer la couche d’ozone d’un coup de sax particulièrement aérien
        Et là je veux bien l’admettre du free West coast c’est de l’ultra snob 😉

  • «En temps que professionnels, nous savons que le pétrole n’est pas polluant quand il est produit par des gens qualifiés (comme nous il va sans dire).»
    Première nouvelle! Les côtes françaises, espagnoles, mexicaines, l’Alaska,…. n’ont jamais été polluées! C’étaient pourtant des professionnels! Les faiseurs de trous ont aussi une responsabilité sur les conséquences de leur action, d’ailleurs dans le golfe du Mexique c’était un forage!
    «De récents sondages effectués dans le Midi Libre et le Figaro notamment indiquent que 74 à 76% des Français consultés sont en faveur de la recherche et de l’exploitation des gaz et huiles de schiste.»
    Je n’ai pas les mêmes informations
    L’exploitation du gaz de schiste en France n’est pas compatible avec la transition énergétique pour 69% des Français, selon le sondage Harris Interactive commandé par la Fondation européenne pour le climat. Plus surprenant, compte tenu du soutien actif du Medef à l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, les dirigeants d’entreprise partagent ce même scepticisme (pour 66% d’entre eux) à l’égard du gaz de schiste. Figaro.fr mise à jour le 12/06/2013.
    74 % des interrogés sont opposés à l’exploitation de ces hydrocarbures non conventionnels. Sans surprise, ceux qui sont proches politiquement d’Europe Ecologie-Les Verts sont 97 % à ne pas vouloir du gaz de schiste en France. Mais même à droite – 55 % pour les sympathisants UMP et 71 % pour le FN –, c’est le « non » qui l’emporte. Le Monde 13/09/2012 repris par Sud Ouest.
    Qu’est-ce qui justifie une telle mobilisation ? « Les aspects négatifs de l’exploitation du gaz de schiste prennent largement le pas sur ce qui pourrait apparaître comme un plus », analyse M. Fourquet. Les sondés craignent en majorité les risques environnementaux réels ou présumés associés à leur extraction du sous-sol : « la consommation de très grandes quantités d’eau » (94 %) ; « la pollution des nappes phréatiques » (88 %). En clair, pour eux, l’exploitation du gaz de schiste est « une technique que l’on maîtrise mal » (86 %).
    «La recherche et la production de ces hydrocarbures ne coûte rien aux contribuables puisqu’elles sont payées par les sociétés exploitantes,»
    Encore une première nouvelle!! Il faut être l’innocent du village pour croire de telles fadaises. C’est le consommateur qui payent finalement!
    «J’ai assisté à plusieurs séminaires sur le sujet mais le sabir des économistes n’est pas à ma portée».
    MOI, GEOLOGUE-CONSEIL, JE ne peux pas être expert en tout!
    «A noter que sans le CO2, la température de notre planète ne dépasserait guère 15°C.»
    OUI, mais l’excès en tout est un défaut, elle continue à monter de manière inquiétante car les émissions mondiales de dioxyde de carbone continuent à augmenter, en grande partie du fait des combustions des énergies fossiles. Elles étaient comprises dans une fourchette de 1 à 2 milliards de tonnes par an dans les années 1950, puis de 3 à 4 milliards dans les années 1970 et 1980, la limite à respecter pour ne pas trop déséquilibrer la machine climatique. Nous sommes pourtant passés à des émissions comprises entre 6 et 7 milliards de tonnes à la fin du XXe siècle. Nous en émettons maintenant 9 milliards de tonnes par an, sans compter les effets de la déforestation mondiale. Sud Ouest.
    Il faudrait tout de même avoir la maturité suffisante pour comprendre les conséquences énormes dans notre vie de cette hausse importante de la température! La libération du méthane, gaz le plus influent, des permafrost, n’a aucune importance sans doute; on le récupèrera (comment?) et on le brulera, ce qui revient au même!
    «Je suis Géologue-conseil. Je vais essayer de vous parler de l’écologie de la transition énergétique et de l’économie de la transition écologique en espérant ne pas vous endormir»
    L’essai n’est pas transformé car vous prenez de très gros risques en pensant avoir une compétence en écologie. Effectivement, ce long texte risque de provoquer une digestion difficile donc une somnolence post-prandiale!

    • Hé , Ho, cocologiste, soyez logique… le gaz a effet de serre le plus massif est la vapeur d’eau avec sa chaleur latente la plus élevée de tous les corps terriens…Produite sur nos océans par billions de tonnes sous le soleil… quelques taches solaires en plus, et c’est l’effet de serre qui grimpe…. la Téta moyenne qui grimpouille, le CO2 qui suit ( et non précède, foi de carottes antarctiques …)… Le reste est de la gnognotte, des roupettes de sansonnets, des pets de novices… qui font les beaux jours de minorités politisées qui ne visent que le pouvoir et ses prébendes…

  • Merci à M. Médaisko pour avoir pris la peine d’écrire cet article. Mais pourquoi n’ést-il pas possible de discuter des énergie et de l’environnement posément et rationellement!!!!!!
    Le Club de Rome a été pessimiste quand il prévoyai l’épuisement des énergies fossiles. Mais cela se produira tôt ou tard. Ne vaut-il pas préserver le pétrole comme source précieuse de produit chimique?
    Bien sûr que le CO2 est indispensable à la vie. Mais l’augmentation de la quantité de gaz a effet de serre provoque une augmentation de l’énergie induite dans l’atmosphére avec pour conséquence, entre autres, une augmentation de la violence des phénomenes atmosphériques.
    J’arrête là, mais chaque sujet évoqué par l’auteur pourrait être discuter!
    Les problémes evoqué méritent mieux que des jugements abrupts et définitifs sur fond d’excommunication des contradicteurs.

  • Il est agréable de lire de temps en temps des propos de bon sens émanant de sachants au moins aussi indiscutables que les idéologues qui les contestent. A ceci près que ce ne sont justement pas des idéologues et que par conséquent ils font passer le réalisme avant d’impossibles idéaux. Surtout quand le bateau coule et que le moment est mal choisi de débattre du mode de propulsion du canot de sauvetage.

  • Monsieur Maidesko nous conte une histoire formidable dans laquelle les energies fossiles seraient illimitées.
    Hélas c’est faux!
    Certes entre les hydrocarbures des roches mères où ceux qu’on laisse aujourd’hui dans les réservoirs il reste encore de quoi voir venir, mais à des coûts sans cesse plus élevés.
    Il est certain que ces ressources sont limitées et qu’il faudra bien passer par des positions réalistes:
    en diminuant notre consommation d’énergie
    en utilisant des énergies renouvelables
    Car le coût de l’énergie ira en augmentant.
    Le peak oil est bien sûr variable dans le temps en fonction du prix du Bbl de brut mais nous y sommes.
    Nous sommes à un plateau (ou plutôt qq chose type tôle ondulée avec des hauts et des bas) et les possibilités de produire plus de brut n’existent plus à l’echelle de la planète.
    Or pour faire voler des avions (entre autre) on n’a guère d’energie de substitution au pétrole et il en sera de même encore longtemps pour nos véhicules.
    Il est vital de préparer une transition energétique (en commençant par une texe carbone susceptible d’y aider) D’ailleurs les USA ne s’y trompent pas.
    Ceci n’empêche pas de forer une dizaine de puits d’exploration en France pour au moins savoir si oui ou non on dispose de réserves d’hydrocarbures « de schistes »

  • Je dirais que ces énergies ne devraient être acceptées que si une augmentation des taxes sur l’énergie a lieu simultanément.
    Beaucoup beaucoup de démagogie quand même dans cet article: la France qui ne pollue pas beaucoup parce que ce n’est pas un grand pays, la France qui est la seule à se pénaliser dans des dépenses inutiles dans certaines énergies renouvelables, les bien faits du CO2.

  • Le gaz et le pétrole de schiste sont aussi nuisibles pour la planète que le gaz et le pétrole traditionnels car ils contribuent de la même manière à l’effet de serre. Néanmoins, ils restent nécessaires au jour d’aujourd’hui. Produire en local, pourquoi pas. Néanmoins, l’exploitation de ces sources d’énergie n’incite pas à la sobriété énergétique et augmentera encore plus l’effet de serre.
    Une partie de la solution, comme je l’ai dit dans un post précédent: le solaire thermique, la géothermie, la concentration de l’habitat, un habitat économe en énergie, LGV là où cela est approprié, le covoiturage, le bois-énergie.