La qualité de l'eau de baignade est officiellement bonne sur la Côte Basque. L'est-elle vraiment?

0
(0)

Capture d’écran 2013-08-05 à 16.05.42Un article paru dans Sud Ouest, lundi 22 juillet 2013, reproduit des propos de Sylvie Perez, dermatologue, sur la qualité de l’eau marine de la Côte Basque.

Son constat n’est pas brillant, surtout à une époque où des milliers de touristes, de commerçants, d’emplois saisonniers (donc l’économie) sont suspendus aux résultats des nombreuses analyses effectuées par l’Agence régionale de santé sur le milieu marin de la côte basque. Le problème est donc particulièrement sensible.

Doit-on médiatiser la vérité ou ne pas semer le trouble, l’eau l’étant déjà assez!

Il est bien évident que les municipalités s’emploient à respecter les normes officielles,mais voilà, les données et exigences officielles sont-elles suffisantes pour répondre à la question posée?

Les résultats sont également importants car ils influencent le déroulement des réunions coordonnant, en ce moment, les intérêts des différents acteurs réunis pour définir une Zone Natura 2000, sur 7800 ha du milieu marin, de Biarritz à Fontarabie.

Pour la dermatologue donc:

«Au lieu d’aller vers des analyses de plus en plus poussées, on a réduit le nombre de produits analysés. Etudier une partie de la bactériologie n’est pas suffisant car d’autres produits peuvent causer des problèmes de santé à plus long terme.»

Qu’en est-il?

  • La « directive eau de baignade » de 1976 ( (directive 76/160/CEE), imposait 19 paramètres physiques, chimiques et esthétiques.
  • La directive européenne 2006/7/CE a remplacé les dispositions prévues par la directive précédente: désormais, les analyses effectuées par la société Rivages Pro Tech, filiale de la Lyonnaise des Eaux (Groupe Suez Environnement), en saison estivale sur la Côte Basque, comprennent seulement 2 paramètres bactériologiques: Escherichia coli (coliformes fécaux) et des streptocoques fécaux (entérocoques intestinaux). On fait une abstraction totale des diverses pollutions chimiques retrouvées dans le milieu marin (hydrocarbures, pesticides, détergents, médicaments…)
  • La nouvelle directive prévue pour 2015 ne prend plus en compte qu’un paramètre: les entérocoques intestinaux ( pollution bactériologique fécale).

Curieux quand même quand on affirme, haut et fort, la volonté d’améliorer la qualité des plages et la sécutité des utilisateurs!

Avec son association, cette dermatologue a fait une spectométrie pour tester l’eau. Elle a trouvé que la mer était un cocktail de produits chimiques: des détergents, des pesticides, du gazole, de l’essence, des médicaments, des résidus de plastique, des cosmétiques, colorants, isolants, etc., en plus des objets souvent non identifiés, flottant ou en laisses de mer que les services de nettoyage éliminent pour faire propre!

Tous ces produits, mélangés à faible dose, ne sont ni quantifiés ni comptabilisés, mais ils ne sont certainement pas inoffensifs, à court ou moyen terme.

Cette action se fait, d’une part sur la personne: baigneurs, surfeurs, etc., par voie directe, externe ou interne; d’autre part, indirectement, sur la faune marine: poisssons, crustacés, mollusques, etc., microfaune et flore, dont les précédents se nourrissent et que l’on consomme. Les retombées sont évidentes sur les pêcheurs!

Devant la raréfaction des ressources halieutiques et le projet de zone Natura 2000, des plans de restriction sont mis en place ainsi que des contraintes administratives de surveillance et de recherche de données; tout cela, on s’en doute, est très mal vécu par les petits pêcheurs locaux; ce sont des entraves à leur travail alors que, il faut le dire, ils ne sont pas responsables de la politique locale de gestion touristico-économico-démographique, incompatible avec une sécurité sanitaire!

Au niveau bactériologique, les critères ne sont pas suffisants. La situation est d’autant plus préoccupante que l’eau de mer est en ce moment à 23°Celsius, température élevée favorable à la multiplication bactérienne!

Les normes de rejets des stations d’épuration n’ont pas évolué depuis des années. Les stations ne retiennent pas tout et de nouvelles molécules apparaissent tout le temps. Il peut y avoir des virus ou des bactéries pathogènes autres que celles issues des matières fécales.

«Les stations d’épuration françaises retiennent 85 % des micro-polluants « prioritaires », présents à l’état de trace dans les eaux usées. C’est un des enseignements du programme Amperes, mené par le Cemagref et Suez Environnement, visant à faire le point sur l’élimination de ces substances, dont les rejets dans l’environnement devront être réduits ou supprimés (comme le mercure, le cadmium) à l’horizon 2015 selon la directive cadre sur l’eau.(devront!!!!)

Autre résultat, les stations d’épuration sont, aujourd’hui, sans grand effet contre certains pesticides et certaines substances pharmaceutiques. Des détergents, des plastifiants ou encore l’aspirine, par exemple, ne sont pas totalement éliminés du fait de leur forte concentration dans les eaux usées à l’entrée de la station d’épuration. L’efficacité de procédés innovants comme les bioréacteurs à membranes sont à l’étude pour améliorer ces performances. Maisune inconnue de taille demeure : l’impact de tous ces micro-polluants, mélangés, sur l’environnement et la santé humaine.» Science et Vie mars 2010

Les exemples de pollutions accidentelles sont nombreux sur la côte basque: Biarritz, Ibarritz, Anglet….En dehors de ces cas, exceptionnels, les émissaires se déversent quand même dans la mer, plus loin sans doute, mais la mer, ça bouge: tempêtes, marées, courants!!!!

La police scientifique a fait des progrès prodigieux dans la recherche des causes des atteintes à l’intégrité de l’homme; culpabilité et responsabilité sont alors reconnues par la justice et une sanction est prononcée.

Pour le lieutenant-colonel Thierry BOURRET de la gendarmerie (Oclaesp: unité opérationnelle de nature interministérielle s’intéressant à l’ensemble des atteintes portées à l’environnement et à la santé publique) :« La protection de l’environnement et de la santé publique apparaît comme une action délicate mais indispensable au vu de notre statut commun de victime potentielle. C’est une réalité qui s’inscrit sans aucun doute possible dans la rubrique des plus nobles missions de la police judiciaire.»

Dans le domaine précis évoqué dans le texte comme dans tous les autres domaines environnementaux, les scientifiques interviennent et trouvent les facteurs de risques pour la santé publique. On peut citer la cinquantaine de substances dénoncées par le centre international de recherche contre le cancer présentes dans notre environnement quotidien, reconnues comme cancérigènes (amiante, arsenic, métaux lourds – plomb, nickel, chrome, cadmium, etc. , gaz d’échappement de diesel, chlorure de vinyle, benzène, formol, etc.).

Malgré cela, le cheminement judiciaire ne suit pas!

Mais que je suis bête!! J’oubliai que tout ceci était secondaire, d’ailleurs ce n’est pas médiatisé; peu de gens sont informés et ne se soucient pas de s’informer; ils pensent que les pouvoirs publics font le nécessaire, qu’il n’y a pas de risques quand les normes officielles sont satisfaites et qu’une autorisation est donnée; en fait, c’est vrai, ils font le nécessaire… pour que le dynamisme économique redémarre: produire plus, consommer plus, gaspiller plus, polluer plus, chauffer plus.

Bientôt, grâce à la croissance retrouvée:

Avec le réchauffement, finies les vacances de neige.

Avec la pollution, finies les vacances de mer.

Avec l’agriculture industrielle finies les vacances à la campagne.

Avec le pastoralisme industriel, finies les vacances à la montagne.

Plus besoin donc de vacances, on travaillera 5 semaines de plus pour…..

Accélérer la croissance, bien sûr!

Heureusement, pour les divertissements il y aura AltPy

– par Georges Vallet

crédit photos:spotsurf.fr

Notez cet article

Cliquez sur une étoile

Note moyenne 0 / 5. Nombre de note : 0

Aucun vote jusqu'à présent ! Soyez le premier à noter cet article.

Nous sommes désolé que cet article ne vous ait pas intéressé ...

Votre avis compte !

Souhaitez vous nous partager un avis plus détaillé ?

20 commentaires

  • Plus sur le sujet avec la photo du « déversoire » de Biarritz sur Sud-Ouest :
    http://www.sudouest.fr/2013/08/08/la-pollution-en-direct-1136010-4037.php

    • Un certain nombre de villes utilisent depuis de nombreuses années les truites comme bio-marqueurs et indicateurs de pollution des réserves d’eau potable. Très sensibles, elles réagissent immédiatement à toute introduction de polluants non pris en compte lors des analyses physico-chimiques. Ce bio-marqueur était présent dans la plupart des ruisseaux et rivières de mon petit coin de campagne. Elles ont totalement disparues depuis, y compris dans les lieux lieux les plus isolés.

      • +1. J’ai observé aussi la disparition des truites dans les ruisseaux que je connais, dans le piémont. Enfin, il en reste qqes unes mais très peu… Ca ne semble pas le fait de la pêche car le nombre de pêcheurs a peu évolué et même dans les zones en réserve de pêche, il n’y a presque plus de truites alors qu’il y en avait en abondance. Les vairons aussi ont quasiment disparus. Pendant un moment « on disait » que c’était à cause des algues, et c’est vrai qu’elles recouvraient le lit du ruisseau, mais il y en a moins maintenant et pas davantage de truites (qui pourtant, se reproduisent assez vite dans un milieu sain).
        Donc moins de détritus dans les rivières et ailleurs par rapport à il y a 40 ans mais une pollution invisible et létale pour les poissons. Pesticides ? Produits phytosanitaires ? Autres produits ?
        Comme il était rappelé dans un article précédent, le nombre de papillons a également fortement diminué. Que dire du magnifique grand lézard vert, jadis fréquent dans nos contrées ? Etc etc…

    • J’ai connaissance d’une « mésaventure » arrivée il y a un mois à une petite fille de 5 ans qui habite Lescar et qui s’est retrouvée aux urgence en réanimation à l’hôpital de Bayonne avec un pronostic vital engagé, à la suite d’une baignade à Saint-Jean de Luz. Les médecins qui se sont occupé d’elle ont aussi évoqué une glace (pas fraîche ?) qu’elle aurait consommée. Elle a été transportée par hélicoptère au service pédiatrique de l’hôpital de Pau d’où elle est sortie il y a quelques jours enfin tirée d’affaire.

  • Sans trop me souvenir de mon âge, sinon qu’à l’époque je ne savais pas nager ni embrasser les filles, je conserve en mémoire une rivière locale, l’Ousse, où tous les gosses, ados et jeunes adultes – 6 , 18 ans- (des lecteurs de Spirou plus que de Tintin) du bled se baignaient. Les plus grands bâtissaient des plongeoirs en amassant les pierres autour d’un trou d’eau, les plus jeunes dont j’étais pêchaient à la main truites et cabots. Et cela faisait des assemblées de vingt ou trente personnes, sous les frondaisons. Les samedis et jours fériés au bord de l’eau, douce.
    Puis le bruit a couru d’un cas de polyo (je crois), et plus personne ne s’est baigné. Personne, à l’époque, n’a su qui avait attrapé la maladie, personne n’a cherché à comprendre (les parents ont pris la nouvelle comme pain béni, les enfants, garçons et filles mêlés, près des rivières, ont tendance à faire des c.nneries, ou des choses qui leur échappent).
    La rivière, depuis (j’y passe au début de l’automne, pour ramasser des mûres), a pris une sale tronche : mousses grises, algues marronnasses, pas de poissons visibles. Elle coule, comme l’ennui. Elle régurgite ses clapotis en clabaudant, bête (:))
    Je la suis du regard. Les enfants sont partis. La rivière s’assombrit. Sans trop se souvenir de son âge, elle s’endort dans son lit…c’est tout ce qui lui reste : un lit.

    • Oui, c’est comme en montagne. A cette époque, on buvait l’eau un peu partout. Depuis, la rumeur parle de pesticides et autres, même à 2.000 et plus. On ne fait plus que la regarder…

      • A « cette époque » il n’y avait pas moins de bactéries animales dans les pyrénéages ( le mot alpage ne me parait pas approprié), de cadavres dans les torrents ou de déjections diverses en amont. Tout ce qui pouvait se dissoudre dans de l’eau se jetait dans les ruisseaux. Y compris les chatons vivants en trop. Mais l’eau était fraiche et on la buvait de bon coeur car l’eau de montagne c’était « pur ». Comme aujourd’hui d’ailleurs. Sauf qu’aujourd’hui on nous bourre le crâne avec des analyses toujours plus performantes avec des molécules qui font d’autant plus peur qu’on n’en donne pas les dosages et on nous interdit d’avoir une colique sous peine de mort immédiate ce qui est également interdit. Il faudrait désigner un responsable dans ce cas.
        Je suis absolument persuadé que l’Ousse était bien plus crade il y a 30 ans qu’aujourd’hui et que les ruisseaux de montagne sont au moins aussi « purs » qu’avant, sinon plus…

        • A « cette époque » il n’y avait pas moins de bactéries animales dans les pyrénéages
          On nous bourre le crâne avec des analyses toujours plus performantes
          Je suis absolument persuadé que l’Ousse était bien plus crade.
          1°) Les « bactéries animales », je ne connais pas!
          2) Les affirmations gratuites, je connais par contre; il n’y a aucun support scientifique à ce que vous avancez. Votre « croyance » arrange votre raisonnement, celui de semer le doute sur la vérité de la situation des ruisseaux et rivières du piémont pyrénéen.

          • Quel pédanterie invraisemblable ! Je voulais bien entendu parler de bactéries d’origine animale comme vous l’ avez parfaitement compris, mais si je vous ai fourni une occasion de relever ma médiocrité scientifique et de me coller un zéro pointé, tant mieux pour vous. On a les victoires qu’on mérite.
            Pour le reste je parle de mes convictions et non d’affirmations, ce qui ne voudrait d’ailleurs rien dire. Elles sont en effet gratuites.Comme les vôtres d’ailleurs puisque vous savez parfaitement aussi que les méthodes d’analyse disponibles aujourd’hui ne l’étaient pas hier et qu’il est donc impossible d’effectuer des comparaisons. Quand à votre « support scientifique » , tout le monde sait qu’il s’agit d’un article de Sud-Ouest votre journal préféré.
            Pour nous édifier et rassurer BB donnez-nous plutôt les teneurs en pesticides des torrents pyrénéens au dessus de 2000 mètres, vous qui savez tout.

          • « Je voulais bien entendu parler de bactéries d’origine animale »
            Mais les bactéries n’ont pas une origine animale! Certaines parasitent ou vivent en symbiose avec les animaux.
            « votre « support scientifique » , tout le monde sait qu’il s’agit d’un article de Sud-Ouest votre journal préféré »
            C’est pénible d’avoir à se répéter! Je vous ai déjà dit que l’article de Sud Ouest avait été le déclancheur et en aucun cas le « support scientifique »! Il m’arrive de citer le Figaro et vous devez bien vous douter que ce n’est pas mon journal préféré!
            « donnez-nous plutôt les teneurs en pesticides des torrents pyrénéens au dessus de 2000 mètres »
            Fort peu sans doute, à part ceux qui bordent les alpages où paissent les animaux d’élevage, fort limités je l’avoue au dessus de 2000, et ceux laissés par les nombreux déchets organiques laissés par les milliers de touristes, ces « pseudo-montagnards d’origine citadine sans aucun rapport avec ceux qui fréquentaient a montagne il y a 30 ou 40 ans.
            Je vais vous donner une information; dans toute la grande zone de pacage du plateau du Benou j’ai eu l’occasion de faire des relevés faunistiques des scarabéidés des excréments de vaches surtout, sur plusieurs années; la diversité et la quantité de cette faune est en très nette diminution. Les traitements sanitaires du bétail se retrouvent dans les bouses et tuent la faune qui assure la transformation en terreau. Tout cela se retrouve dans les petits ruisseaux qui serpentent sur le plateau. Bien sur vous me direz qu’on n’est pas au-dessus de 2000m!
            Mais vous évoquiez  » on nous bourre le crâne avec des analyses toujours plus performantes avec des molécules… » Je suppose que vous n’évoquiez pas les torrents au-dessus de 2000m, les analyses dont vous parlez portaient sur les ruisseaux et rivières du piémont cultivé.

          • http://www.medecinesciences.org/articles/medsci/abs/2010/10/medsci20102611p930/medsci20102611p930.html
            Je ne suis pas le seul à m’autoriser ces facilités de langage semble-t-il..
            Quant à l’état sanitaire des eaux du Piémont Pyrénéens, cette étude sérieuse en donne une photographie certes pas vraiment réjouissante. Elle nous montre aussi que les bases de référence connues sont relativement jeunes pour ce qui concerne les pesticides (2009), que des plans d’action renforcés sont en cours, dont se plaignent d’ailleurs abondamment les agriculteurs. Et qu’enfin que ce type de problématique est suffisamment sérieux pour que nous soient épargnées des conclusions fumeuses sur le néo-libéralisme et autres fumisteries politiques qui n’intéressent que les tenants d’une agitprop dont les objectifs sont connus.
            http://www.arpe-mip.com/media/pdf/Situation_Eau_MP2013_180313.pdf

        • Pas d’inventer un affreux néologisme « pyrénéages » : dans les Pyrénées on parle d' »estives ».

    • Dans mon coin du Béarn qui n’est pas montagneux les rivières s’enfoncent. Mon voisin qui est pêcheur me dit qu’elles vont disparaitre. Comme elles sont canalisées, elles ne débordent plus que rarement. Les rivières sont devenues des drains. Le niveau monte ou redescend très rapidement au grès des averses dont les eaux ne sont plus freinées. Les drainages agricoles vont encore très souvent directement dans la rivière.
      Cette situation perturbe l’activité biologique des rivières. Elle n’est plus suffisante pour digérer les résidus organiques. D’ailleurs le poisson est rare. Ce n’était pas le cas il y a encore cinquante ans.
      Ma voisine qui avait un troupeau de blondes me disait : « l’eau pue ». Dans les années 90 (elle a depuis pris sa retraite), ses vaches refusaient de s’abreuver au Luy (de Béarn). Elles revenaient s’abreuver à une source au pied du coteau.
      Pour préserver les écosystèmes, il est par exemple interdit d’enlever des galets sous lesquels nichent de nombreuses larves et autres. Cette interdiction est d’ailleurs très mal vécue par les locaux qui ne peuvent remonter du gravier comme faisaient leurs parents (ou plutôt grand parents à la pelle à bras et avec un tombereau et pas mécanique…).
      En montagne, les coupures biologiques des chevelus (projets de micro ou nano centrales par exemple) peuvent conduire à la même situation.
      Le problème se pose aussi pour le gave de Pau. Je ne suis pas sûr qu’A@P ait rapporté les propositions du Pr Bravard. Très schématiquement : Décaisser le lit majeur pour permettre au gave de divaguer et à la saligue de se régénérer. Cette technique aurait été utilisée pour le Rhin et le Rhône.
      D’autre part, voir par exemple « Les Echos » du 24/07 qui présente des cartes de contamination des cours d’eau et des eaux souterraines en France. Le Nord-Est du département et la Navarre ne sont pas épargnés.

  • « s’il n’a pas été pompé dans Sud-Ouest ou Télé 7 jours. Avec la dose d’exagération indispensable quand-même.
    Mais il faut bien proteger ses nerfs contre les vieux provocateurs »
    Sud Ouest est souvent l’instigateur car il a une grande audience dans la région et mérite souvent un développement; par contre, le corpus vient toujours de sources contrôlées.
    Télé 7 jours, c’est de la provocation; voyez, vous avez aussi votre dose d’exagération!
    Quant à vos nerfs, c’est surtout ceux des autres que vous mettez à l’épreuve par vos propos!

  • La conscience environnementale existe-t-elle ? Vu le nombre d’accidents pendant les périodes de vacances, j’en doute.

  • effectivement, la conclusion me parait en décalage avec l’article..

  • Le Vallet pour les nuls, une méthode pour rester zen.
    Lire d’abord la conclusion. En général c’est toujours la même. Si vous y trouvez les mots neo-liberal ou croissance, passer à l’article suivant d’Altpy.
    Dommage, il arrive que l’article qui précède soit interessant s’il n’a pas été pompé dans Sud-Ouest ou Télé 7 jours. Avec la dose d’exagération indispensable quand-même.
    Mais il faut bien proteger ses nerfs contre les vieux provocateurs

    • Oscar, encore moi!
      « Lire d’abord la conclusion »
      Quant à la conclusion, je m’efforce en effet de tirer à chaque fois une moralité.
      Vous n’ignorez pas que tous les chemins mènent à Rome et dans les sujets que j’aborde, Rome, l’unique objet de mes ressentiments est bien le néolibéralisme et la sacrosainte croissance!
      Malgré mon tempérament pacifique, je trouve le texte de Corneille très symbolique à cet égard:
      Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore !
 (pardonnez-moi de vous tutoyer!)
      Puissent tous ses voisins ensemble conjurés,
      
Saper ses fondements encor mal assurés !
      
Et si ce n’est assez de toute l’Italie,

      Que l’Orient contre elle à l’Occident s’allie;

      Que cent peuples unis des bouts de l’univers

      Passent pour la détruire et les monts et les mers !
      
Qu’elle même sur soi renverse ses murailles,

      Et de ses propres mains déchire ses entrailles !

      Que le courroux du Ciel allumé par mes voeux

      Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux !

      Puissé-je de mes voeux y voir tomber ce foudre,

      Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre,
      
Voir le dernier Romain à son dernier soupir,

      Moi seul en être cause et mourir de plaisir !

      • « Voir le dernier Romain à son dernier soupir,

        Vallet en être cause et mourir de plaisir ! »

      • Encor s´il suffisait de quelques hécatombes
        Pour qu´enfin tout changeât, qu´enfin tout s´arrangeât
        Depuis tant de « grands soirs » que tant de têtes tombent
        Au paradis sur terre on y serait déjà
        Mais l´âge d´or sans cesse est remis aux calendes
        Les dieux ont toujours soif, n´en ont jamais assez
        Et c´est la mort, la mort toujours recommencée
        Mourrons pour des idées, d´accord, mais de mort lente
        D´accord, mais de mort lente
        Georges B