D'un lieu l'autre

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Le vent qui m’emporte ferme tes portes
Le vent qui m’emprunte est un long chemin
Collées à ses pieds
Mes chaussettes usées
Comme on recule
Dans un musée
Le vent m’assène l’oubli
Manger le fruit boire la pluie
Tous ces mausolées
Oublier le vent et s’enfoncer dedans
L’esprit en trombes
En filigrane le caillou
Qui trébuche tombe
Mais enfin ce n’est pas le moment
Quand on regarde d’en bas grandir les gosses
Vieillir l’égérie et ne pas encore maudire sa vie.
 
23/04/1995  Pô
AK

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