Pau Municipales 2014 – Palinodies paloises
Décidément, lorsqu’on regarde l’agitation des politiques, celle qui précède les élections municipales de Pau, on est pris de vertige. Mais où donc tout cela va s’arrêter ?
Commençons si vous le voulez bien par Marc CABANE. Alors qu’il était encore occupé à exercer ses fonctions de Préfet, l’UMP est venu le voir pour lui laisser entendre qu’il serait un candidat tout à fait convenable aux fonctions de maire de Pau et que dès lors il pouvait être assuré de son investiture. Mais un Préfet sait bien ce que signifie le devoir de réserve et il a demandé qu’on lui accordât un délai afin de pouvoir être libéré de ses obligations. Ce qui fut fait, il se déclara donc très tôt et, avec la bénédiction de l’UMP, il afficha ses convictions.
Continuons, à LONS il y avait un brave jeune garçon du nom de Nicolas PATRIARCHE élu dans l’équipe de CHAMBAUD (87 ans aux prunes), le maire, exerçant les fonctions d’adjoint, encarté lui (pas comme CABANE) à l’UMP et qui était pressenti comme un successeur potentiel. Mais patatras, CHAMBAUD en même temps qu’il annonce qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession, désigne comme son dauphin, l’adjoint aux finances, Jean-René BELLOCQ. Vu l’influence encore importante du docteur CHAMBAUD, il n’était pas question pour l’UMP de prendre le risque de contrarier son choix. La question s’est donc posée de savoir ce que l’on allait pouvoir faire de PATRIARCHE. Eh bien tout simplement lui faire conduire la liste UMP à PAU. Comme c’est simple !
Vous suivez.
Oui mais que fait-on de Marc CABANE ? Là encore c’est tout simple : on le laisse tomber. D’accord se disent les hiérarques de l’UMP, c’est nous qui sommes allés le chercher, mais après tout il n’est pas encarté, donc n’ayons pas de remord. Comme si les politiques, d’une manière générale, étaient capables d’un tel sentiment. Et c’est ainsi que Marc CABANE apprit incidemment qu’il était supplanté. Alors l’ancien préfet se tourna vers François BAYROU qui le reçut et lui permit d’être tête de liste sur Pau avec l’étiquette UDI. Rappelons pour ceux que ça intéresse et qui parviennent à suivre, que BAYROU à ce moment là n’était encore que MODEM et n’avait pas fait son rapprochement avec Jean-Louis BORLOO. Peu importe et puisque l’avarice est un vilain défaut, mettons deux têtes de liste UDI pour les municipales de Pau ; Marc CABANE mais vous le savez déjà, et Véronique LIPSOS-SALLENAVE.
François BAYROU, lui n’est pas candidat, il se pose en rassembleur. A tel point d’ailleurs que Alain JUPPE, UMP, peu revanchard, candidat à sa propre succession à la mairie de Bordeaux, déclare haut et fort que si François BAYROU est candidat à Pau, il le soutiendra. Résumons, si c’est possible, François BAYROU, n’est pas candidat, il est MODEM et soutenu par un UMP. Il pilote deux candidats UDI. A la présidentielle de 2012, il avait soutenu HOLLANDE plutôt que SARKOZY. C’est pourquoi JUPPE n’est pas revanchard, à moins qu’il ait besoin des voix du centre pour assurer son élection bordelaise. Serait-ce un calcul intéressé ?
A Lons, le décès de Jean-René BELLOCQ fait qu’il n’y a plus de dauphin. Il se murmure que CHAMBAUD n’écarterait pas l’hypothèse de se remettre en piste. En tout cas, PATRIARCHE ne veut pas de Lons, il reste sur Pau.
Vous suivez ? Oui, alors vous avez du mérite.
Et du côté de la gauche, direz-vous ? Ce n’est guère plus brillant. Martine LIGNIERES-CASSOU, députée-maire a annoncé sa décision de ne pas solliciter un nouveau mandat. Ce faisant elle désigne son dauphin : André DUCHÂTEAU. Soit ! Ce dernier annonce donc sa candidature. Pas si simple parce que se pointe David HABIB qui, sans annoncer officiellement sa candidature, fait connaître ses velléités d’être tête de liste à PAU. Le député-maire de Mourenx viendrait donc à Pau, il abandonnerait en même temps que Mourenx, la communauté urbaine du bassin de Lacq ce qui est loin d’être négligeable. Mais plus que cela, avec la loi sur le non cumul des mandats (à laquelle il se dit opposé bien que socialiste), il lui faudra, s’il est élu maire de Pau, comme de Mourenx d’ailleurs, abandonner, soit le mandat de maire, soit le mandat de député. Il se trouve qu’il est aussi vice-président de l’Assemblée Nationale. Alors nous dit-il ce qu’il fera ? Non. En tout cas il est opposé à André DUCHÂTEAU, également PS. L’arbitrage du parti socialiste au niveau national n’a pas réussi à départager les candidats. Par ailleurs Jean-François MAISON qui avait pointé le bout de son nez, se retire pour ne pas gêner les « ébats ». Alors devant cette impossibilité à trancher, on fait appel à un vieux sage, en la personne d’Henri EMMANUELLI. Que va-t-il faire ? Arrivera-t-il à en faire renoncer l’un des deux ? Pas sûr !
Résumons, si cela est possible : Deux têtes de liste UDI d’un côté soutenues par un MODEM, de l’autre, deux socialistes ; un UMP dont chacun s’accorde à dire qu’il a peu de chances et puis… les autres.
Parmi les autres, il en est un qui fait peu de bruit, qui trace son chemin avec obstination et qui, dans certains sondages (dont ceux d’Alternatives-Pyrénées), se place en tête, c’est Yves URIETA. Il est indépendant de tout parti.
Devant ce spectacle, une seule question mérite d’être posée : vous y croyez encore, vous, à l’idéologie politique, au don de soi ?
– par Joël BRAUD
Pau, le 3 octobre 2013
L’article est objectif sur la situation politique et stratégique paloise concernant la préparation des élections municipales. Les conditions se dessinent pour que l’alliance URIETA, Extrême droite et front de gauche gagne les élections. Ma conviction c’est qu’une majorité d’électeurs et d’électrices palois vont élire David HABIB comme maire si le bon sens politique lui permet d’être candidat.
J’aime bien l’expression à propos d’Emmanueli : « un vieux sage » j’aurais aimé un autre qualificatif mais c’est un nom d’oiseau. Tant pis j’espère que vous m’avez compris
On peut se demander pourquoi autant de gens s’entredéchirent pour obtenir ce job ingérable.
Des services municipaux et communautaires réfractaires au moindre changement.
Des palois et des périphériques aussi critiques.
Quel que soit celui qui sortira du chapeau il aura bien du mérite.
La ville de Pau est orpheline d’André Labarrere et par la du clientelisme.
Bonne chance a l’heureux élu !
Urieta est le seul qui permettra de de garder Pau a gauche
Uriéta est indépendant de tout parti de la même manière que le pique-assiette est grillé dans tous les salons de la ville.
Finalement vous fustigez la particratie. Vous pourriez militer pour une élection directe du maire.
Personnellement, je n’en vois qu’un, qui PEUT-ETRE oeuvrera pour l’intérêt général: M. Bernos. Pour le reste, c’est pareil. Urieta est peut-être encore pire que les autres, si tant est que cela soit possible. Mais bon, au citoyen aussi à réagir. C’est son rôle… Une seule chose à faire: cartonner le mauvais maire en réunion publique à propos des problèmes non réglés et des gaspillages. Le mettre à mal. Sans cela, inutile de se plaindre ici ou ailleurs. Le FN gagnera certaines villes. Si les choses se passent comme la dernière fois que cela est arrivé, il se décrédibilisera tout seul, comme à Toulon et Marignanne. Orange est la seule ville où il s’est maintenu, et encore, le maire a changé d’étiquette.
« …vous y croyez encore, vous, à l’idéologie politique, au don de soi ? »
Oui, j’y crois, je les ai rencontrés…. Chez les colleurs d’affiches.
Les béarnais ont inventé la garbure, et la vie politique à Pau c’est un peu la même chose.
Sauf que dans la garbure, si les ingrédients sont basiques et sans relief, comme pour ces élections, le résultat final est bon…
Je dirais que c’est un peu comme la sauce béarnaise. N’aurions-nous pas tendance à revendiquer une cuisine qui n’est pas spécifique au Béarn ?
JB: « Parmi les autres, il en est un qui fait peu de bruit, qui trace son chemin avec obstination et qui, dans certains sondages (dont ceux d’Alternatives-Pyrénées), se place en tête, c’est Yves URIETA. Il est indépendant de tout parti. »
mort de rire !
Votez San Pançar et gagnez quelques saucisses à la tombola.
Celui qui monte dans l’ombre (mais ne sera pas élu à Pau), c’est le général Cornuto du FN. Intox, gabégie, divisions, guéguerres… frères ânes, ne voyez-vous rien venir ?