L'A65 deviendrait donc obligatoire.

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imagesOn savait que l’Etat avait bradé au privé les autoroutes. On savait que l’autoroute A 65 entre Pau et Langon était déficitaire. On sait maintenant qu’elle deviendra inévitable pour les poids lourds au-dessus de 7,5 tonnes. Serait-ce un  moyen détourné de renflouer les caisses de l’entreprise privée en charge de l’exploitation ? En tout cas beaucoup de questions.

 A compter du lundi 18 novembre 2013 et, conformément à un arrêté du préfet de la région aquitaine, les poids lourds de plus de 7,5 tonnes auront l’interdiction de circuler sur les réseaux parallèles à l’A65. Curieux arrêté en vérité qui ne manquera probablement pas d’être soumis au tribunal administratif compétent et peut-être, d’aller jusqu’au Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative de notre pays. Cette décision ouvre la porte à des questions.

 La première est de savoir quelle est la définition du réseau parallèle. On peut répondre de manière approximative en disant qu’il s’agit de toutes les voies de circulation, nationales, départementales, communales et vicinales qui vont dans le même sens que ladite autoroute. Et les voies perpendiculaires ? Dans un espace de quelle distance de part et d’autre de l’A 65 ? Ces questions ne sont pas inutiles surtout pour les gendarmes chargés de la répression. Ceux-ci pour y voir clair et exercer pleinement leur mission demanderont une liste des voies interdites.

 La deuxième est de savoir pour quelle(s) raison(s) les voies parallèles sont ainsi interdites aux poids lourds.

–        Ils causent une gêne importante aux riverains et aux autres automobilistes ? Dans ce cas il faut interdire toutes traversées de villes ou villages de France aux mêmes véhicules.

–        Ils sont trop dangereux ? Là encore il faudrait à l’aide de statistiques démontrer cette hypothèse. On sait déjà que les accidents de poids lourds sont moins fréquents.

–        Ils polluent ? Ils pollueront autant sur autoroute.

–        Des travaux sont en cours ? Dans ce cas la durée de cette contrainte sera limitée.

 La troisième question qui se pose est de savoir si cette interdiction n’aurait pas dû être assortie de l’indication d’un itinéraire de déviation gratuit comme les voies qui leur sont devenues interdites. Est-il en effet normal qu’une interdiction ne permette pas d’autre alternative qu’un trajet payant ? C’est vrai que maintenant que la nationale 10 a été privatisée et payante on ne s’étonne plus de rien.

 La quatrième question est de savoir si cette initiative du préfet de la région aquitaine, ne constitue pas une avant-première expérimentale qui sera tôt ou tard étendue à toutes les autres voies qui bordent les autoroutes privées et payantes.

 La cinquième question est de savoir s’il n’aurait pas été préférable de mettre en place une taxe de l’Etat. La situation, telle qu’elle sera dès le 18 novembre, équivaudra à un prélèvement obligatoire perçu et au seul profit du concessionnaire, organisme privé. Et ensuite, prochainement, il y aura l’Ecotaxe.

 Que ceux qui pensent encore que parmi les libertés individuelles figurant dans  notre constitution, existe celle d’aller et venir, revoient de façon drastique leurs fondamentaux. Ils se trompent ou ils datent un peu. Les choses évoluent, le plein exercice de cette liberté est maintenant payant.

 On nous dit que cet arrêté résulte d’une large concertation entre l’Etat, le gestionnaire privé de l’autoroute A65 (qui aurait aménagé ses tarifs mais sans pour autant permettre la gratuité) et les professionnels. On va les croire.

 Une chose est certaine c’est que l’augmentation du prix du transport sera de facto répercuté sur le consommateur.

                                                                                                                      Pau, le 13 novembre 2013

                                                                                                                  par Joël BRAUD

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34 commentaires

    •  » et quatre ans plus tard… »
      Aliénor va dégager des bénéfices, mais à quel prix.?
      S’ il n’ y avait pas une baisse des taux, le bénéfice de 8 M d’ euros ne serait que de 3 M environ.
       » ….l’ARAFER indique qu’A’lienor a pu aussi compter sur la baisse de ses charges financières « qui passent de 20,2 millions d’euros à 15,6 millions d’euros, conséquence de la baisse des taux en 2016. »
      S’ il n’ y avait pas d’ importants dégrèvements des tarifs PL l’ augmentation du trafic PL
      n’ aurait jamais augmenté de 9%, mais sûrement baissé d’ autant ou plus.
      Maintenant se pose la question de la sécurité routière avec une route où circule des PL en nombre. Cela aurait pu aussi être nettement amélioré avec une nationale remodelée et modernisée. Maintenant reste à savoir si cette augmentation de PL est justifiée, ou est un arrangement politico/économique pour pouvoir justifier cet investissement. Vaste question
      Ce qui est sûr, c’ est que le contribuable automobiliste est le dindon de la farce. Il paie pour l’ investissement de l’ autoroute, son déficit et le dégrèvement des PL qui y circulent. Et cela risque de durer, d’ autant que le seuil minimum de rentabilité pour une autoroute est de 10000 véhicules/jour moyen sur l’ année, or pour l’ A65 nous en sommes loin, malgré tous ces accommodements d’ arrière boutique.

  • Un bon doc de la chaîne public sénat dans lequel il est question de l’A65, avec les résultats à attendre (pour les contribuables).
    A voir également le débat, qui a suivi : http://replay.publicsenat.fr/vod/documentaire/autoroutes,-le-pactole-perdu-de-l-etat/164865

  • Et que dire des riverains de la D945 ( Lescar à Sault de Navailles )dont le trafic a augmenté de environ 80 camions par jour.
    Les poids lourds pour économiser l’autoroute prennent la D945 direction ST SEVER direction MONT de MARSAN (route a 4 voies) rentre sur l’autoroute apres M de Marsan
    Alors Mieur le préfet quand comptez vous obliger les poids lourds a prendre l’autoroute
    Prolongez l’autoroute jusqu’a OLORON nous aurons aussi les camions espagnols

  • Quelqu’un a-t-il fait un calcul économique? Est-il vrai que les GPS des camions espagnols leur conseillent depuis le début de passer par l’autoroute pour faire des économies ( temps, carburant, sécurité ). Sommes-nous capables de vérifier?
    Ce serait bien que pour une fois , écologie rime avec économie et développement .

  • le pb principal est financier .cette autoroute (comme les autres ) coute trop cher aux usagers
    pourquoi vouloir l ‘ammortir en 20 ans
    pourquoi pas en 50 ans !!
    la gestion des societes d autoroute est trop opaque .
    vraie vache a lait pour certains .
    mais que font les journalistes qui pourraient investiguer ?
    rappelons nous le tunnel du mont blanc ou cerains se sont engraisses
    pendant des annees au detriment de la securite.
    SECURITE LE MAITRE MOT
    puisque le nombre de mort y est – eleve pourquoi ne pas encourager
    les automobilistes a y circuler .

  • C’est curieux, lorsque j’ai écrit cet article, j’avais la conviction de dénoncer une décision administrative qui, sous le couvert de répondre à des préoccupations du moment, portait gravement atteinte à une liberté individuelle, fondamentale de nos principes républicains. Et voilà que le forum ne s’intéresse qu’à l’aspect écologique des transports routiers.
    Sauf Emmanuel qui recadre le débat. Merci Emmanuel.
    Soit ! Pour en dire davantage, je suis convaincu qu’avant de créer des obligations, des contraintes de nature à faire diminuer ou entraver le trafic des poids lourds, il eût été nécessaire de penser à lui substituer un autre moyen de transport des marchandises. Combien ont souligné que le SERNAM est actuellement en déshérence alors qu’il était bien moins polluant que le transport routier ? A moins que peu savent encore ce que signifie et ce qu’était le SERNAM.
    Ceci dit, je suis le premier à reconnaître que le transport routier est polluant à plusieurs titres mais rien ne justifie que l’on s’attaque aux libertés individuelles.
    Si la justice administrative est saisie, nous verrons ce qu’elle dira, pour ce qui me concerne, j’en ai comme une idée !

    • Soyons pragmatiques. Il existe une autoroute pour le trajet Pau-Bx. Elle n’est pas faite pour les chiens ni pour que les poids lourds passent sur la nationale à côté de cela. En l’empruntant, ils pollueront moins (car rouleront à vitesse constante) et épargneront une gène aux populations riveraines de la nationale, qui gagneront en qualité de vie, même si elles perdront qqes emplois dans le domaine de la restauration.

    • Disparition de la SERNAM
      C’est dans les années 1970 que le choix économico-politique du transport routier s’est fait et a donc affaibli le transport par rail monopole de l’entreprise nationale, la SNCF aux très puissants syndicats.
      On peut citer sur ce sujet l’article de J-F Vachern « L’ÉVOLUTION DES TRANSPORTS dans INSEE PREMIERE n°522-juin 1997 (*):
      Le poids de l’activité des transports dans l’économie est resté quasiment inchangé depuis 40 ans, avec une valeur ajoutée oscillant, à prix constants, autour d’une moyenne de 4,5 % du PIB marchand. Toutefois, le secteur des transports a connu d’importantes mutations internes qui se sont manifestées principalement par l’accroissement régulier de la part de la route, au détriment des autres modes. Parallèlement, le rôle privilégié de l’Etat et la prépondérance, après la guerre, du secteur public ont progressivement laissé la place à des formes de régulation par les marchés et la concurrence. Cette évolution s’est accélérée ces dernières années avec l’ouverture croissante de l’économie française sur l’extérieur.
      Ce n’était certainement pas le bon choix, et le choc pétrolier de 1974 aurait dû imposer à nos politiques de revenir sur un choix guidé par des considérations politiques. Et en 2013, la SERNAM a disparu alors qu’il nous faut de plus en plus tenir compte de la rareté croissante des énergies fossiles, de la pollution et autres calamités….
      (*) http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip522.pdf

    • Je ne trouve pas que cette mesure porte « gravement » atteinte à la liberté.
      Les interdictions de circuler sont légions: interdiction le Week End, interdiction sur nombre de routes en fonction du gabarit du véhicule, etc…
      C’est pour des raisons de sécurité que cette décision est prise et cela ne me choque pas.
      Pour ce qui est du transfert sur le ferroviaire, c’est la poule et l’oeuf. Les prix de la SNCF sont trop élevés (qui va s’attaquer aux dizaines de milliers d’empoyés de trop…) ne sont pas attractifs. Et ils ne le sont pas car le niveau du fret est trop faible, pire il décroit!
      D’où une necessité: une vraie taxe carbone élevée, d’abord.
      Mais il faut expliquer cet indispensable virage écologique.
      D’autant que les autres pays l’ont fait, les deux cancres de l’Europe, et de très loin, sont l’Espagne et la France
      Et c’est bizarre, ils ne s’en portent pas plus mal, au contraire.
      Une ligne de fret pour traverser la France du Nord au sud va s’ouvrir a partir du Nord de Bayonne. A suivre.

  • Voilà une n-ième atteinte aux libertés, ici de circuler et de commercer. on ne s’en étonne plus. Ce qui est étonnant, c’est qu’habituellement, les interdictions liberticides sont accompagnées d’un prétexte bien-pensant du type : c’est bon pour l’environnement, ou c’est bon pour votre sécurité, ou c’est bon pour votre santé; mais ici, on ne s’encombre même plus de prétexte. Dès lors, il ne faudra pas s’étonner de la multiplication des opérations spectaculaires de routiers et autres professionnels menacés..

  • JB: Une chose est certaine c’est que l’augmentation du prix du transport sera de facto répercuté sur le consommateur ».
    Même pas… Imaginons un camion espagnol qui transporte 15 tonnes d’oranges provenant d’Andalousie. La valeur marchande de la cargaison, exprimée en PV au consommateur est de 15 000 x 2€ le kg = 30 000 €. C’est pas quelques centaines d’euros de plus sur le prix des péages autoroutes qui va changer sensiblement le PV au kg au consommateur.

    • @RDV C’est le vendeur d’Andalousie qui va régler la question. S’il vend 100 cargaisons de 15 T, et qu’il paye 130 E d’autoroutes de plus par cargaison, c’est tout de même une différence de 13 000 E pour sa saison. Il a alors un champ de possibilité plus étendue. Il peut livrer par bateau dans plein de pays, par avion, par camion en changeant de trajet ( Perthus et Allemagne) et par petit camion. Le trajet Valencia à Paris est très peu cher en péage ( pas de péage en Espagne, si on passe par Viella, Montauban et N 20. Je connais bien. Je l’ai fait dans ma jeunesse et aujourd’hui, ce sont des véhicules de 2 à 3 tonnes qui vont de Valencia à Paris. 3 à 4 jours aller et retour et temps de vente, Ils gagnent 50 centimes du kg, cela fait 1000 à 3000 Euros pour se payer et faire les frais.
      L’obligation dans le commerce n’existe pas. C’est alors du collectivisme. Mais dans un monde libre ce type d’obligation ne développe pas du commerce car l’esprit humain n’y voit pas à 360 ° il y voit à 1000 fois 360°. Et Deng Xiao Ping s’en était aperçu ! Comprendre comment fonctionne une activité commerciale, c’est comprendre chaque élément de la chaine et pas seulement le consommateur actuel, qui peut ne plus rien avoir à consommer parce que ses oranges n’arriveront plus. Ce genre d’obligation collectiviste, conduit au rationnement.

      • « ses oranges n’arriveront plus »
        ?? Je vois pas comment qqes centaines d’euros de plus de péage par cargaison pourrait bloquer ou tuer le commerce d’oranges de l’Espagne vers la France ! Il en « faudrait » 100 fois plus !

        • @RDV . On a tendance toujours à raisonner autour de notre nombril. Si l’achat du consommateur final se fait en kg pour quelques euros, un marché de producteur, expéditeur et autre fait en tonnes et souvent sur un marché global. Si 130 Euros par cargaison n’était qu’une affaire de centimes au kilo final, il y a longtemps que le chauffeur les aurait encaissés ! On se croit seul au monde Et les écolos ont vraiment ce type d’approche des problèmes.

  • J’ai pendant de nombreuse année emprunté la route de Pau à Tarbes (nationale autrefois départementale aujourd’hui) et lorsque l’autoroute a été ouverte, j’ai constaté la présence d’un panneau de signalisation indiquant : circulation interdite entre Pau et Somouloun (à moins que ce ne soit Nousty) aux poids lourds de plus de … sauf déserte locale. Veuillez excuser le peu de précision de cette citation mais n’étant pas concerné, je n’en ai retenu que l’esprit.
    Qu’en conclure ?
    – Que la décision prise pour le(s) réseau(x) paralléle(s) à l’A65 n’est pas si rare que cela. Le dire au pluriel ou au singulier a toute son importance au singulier c’est grosso modo l’ancienne nationale, au pluriels c’est beaucoup plus général et vague.
    – Que les routes concernées par ce nouvel arrêté feront très certainement l’objet d’une signalisation comme entre Pau et Soumoulou.
    – Que, déficit pour déficit, la société A’liénor devrait très sérieusement analyser les conséquences d’une baisse des tarifs sur la fréquentation de l’autoroute (tous véhicules confondus). Un prix d’appel en quelque sorte !
    J’ajouterai :
    -Comme certains poids lourds sembleraient préférer le réseau secondaire à la nouvelle autoroute payante entre Bordeaux et Bayonne, les média ont déjà relayé un bruit disant qu’il était envisagé d’interdire le réseau parallèle aux poids lourds.
    – Sur le réseau secondaire parallèle à l’A65, les poids lourds sont nombreux le matin et en soirée mais pas dans la journée.

    • Qd la route était interdite aux Poids Lourds, le passage par l’autoroute état traité comme une déviation, et le passage du poids lourds était gratuit. Et le ticket du poids lourd était minoré s’il faisait un trajet plus long. Ce n’était pas le même esprit.
      Comme d’habitude on ne traite pas souvent le problème en France. Construire une autoroute dans le désert en France il faut le faire. Sans trafic local important, l’autoroute est toujours déficitaire. Surtout au démarrage. Or cette autoroute aurait du se construire progressivement et être utilisé progressivement. Elle aurait démarré plus tôt. L’autoroute vers Toulouse s’est faite en quelques années en améliorant la route, 2 voies, 4 voies, pas d’échangeur, des déviations, l’amélioration de la route amenait des clients nouveaux, et c’est encore comme cela sur 80 km. On aurait pu faire comme cela pour Pau Langon. D’abord améliorer les tronçons, faire des déviations pour les villages et les coins dangereux, passer pas trop loin des villes et villages. Mais en France on n’aime pas opérer, comme cela. On préfère le gros projet, avec espèces sonnantes et trébuchantes pour la première pierre. Il nous fait de grosses médiathèques, de gros bus, …. On n’est heureux que dans le Gros ! C’es cela qui permet de faire vivre les partis politiques tout en nous appauvrissant. Et le PS a tous les pouvoirs en plus. C’est peut-être pour cela qu’il en crève. C’est l’asphyxie progressive.

  • Mieux vaut que les poids lourds soient sur autoroute. Ils polluent moins en roulant à vitesse constante que sur une nationale qui traverse des agglomérations et ils ne gênent pas les habitants des communes qu’ils traversent.
    Le con-sommateur est plus la ruine que le moteur de croissance du pays. Voyez l’état des sociétés basées sur la con-sommation (leur niveau de dette publique et privée, les inégalités qu’elles contiennent, leur niveau de chômage) et ce qu’elles coûtent au monde entier en terme de consommation de ressources et de pollution.

    • Donc interdiction, pour les camions, d’emprunter les nationales lorsqu’ils peuvent emprunter des autoroutes ? Personnellement, je suis pour. Rien à voir avec les « libertés individuelles ». Il s’agit de la réglementation du secteur des transports.

  • « Une chose est certaine c’est que l’augmentation du prix du transport sera de facto répercuté sur le consommateur. »
    La manière dont l’Etat gère les suites du Grennelle de l’environnement sont catastrophique. Tout cela par manque de courage, en voulant toujours ménager la chèvre et le choux.
    Pourtant les choses sont simples:
    Oui il faudra que les transports et TOUS les déplacements coûtent BEAUCOUP plus cher pour diminuer sensiblement notre empreinte carbone.
    Oui il faudra une taxe carbone sur les carburants pour aller dans ce sens et favoriser les transferts vers le maritime et le rail
    Oui il faut dire aux français que la densification pour diminuer ces déplacements est un fait incontournable.
    Oui les pêcheurs et autres agriculteurs ne bénéficieront plus de détaxes sur les carburants
    Oui il faut contraindre l’Espagne a transférer son frêt vers l’Europe vers le maritime et le rail.
    Oui il faudra payer beaucoup plus cher ce qui impacte l’environnement.
    …etc.
    Mais nos politiques placent avant tout leur ré élection, leur politique est un nuage de fumée… Courage, fuyons!

    • « Oui il faudra que…..etc. »
      Entièrement d’accord sur tout.

      • D’accord aussi, mais malheuresement, nul n’est plus sourd que celui [le politicien, mais surtout la société dans son ensemble] qui ne VEUT PAS entendre. Le mal est profond. L’homme revenu à l’état d’animal puisqu’il ne ressent plus la notion d’intérêt général, indissociable de la société, du bien commun, et bien qu’il se pare des plus nobles apparences.
        C’est pas demain que le prix du carburant va être augmenté de 50% ou le personnel des collectivités locales et les strates administratives sera réduit d’un tiers. Et les mesurettes ne changeront pas beaucoup la donne, tout au plus permettront-elles au modèle actuel de se maintenir le plus longtemps possible.

      • Enfin, un responsable politique digne de ce nom PEUT quand même faire certaines choses. Certes pas augmenter le prix du carburant (du moins maintenant), il se ferait couper la tête ! Mais
        *** Il peut imposer des normes basse consommation pour tout bâtiment neuf (au lieu de les reporter), avec obligation de chauffage et clim géothermique. Entre un emprunt majoré et une consommation d’énergie minoré, les ménages s’y retrouveront.
        *** Il peut créer des aires de covoiturage à chaque échangeur autoroutier.
        *** Il peut décider de la « gratuité » des transports en commun avec parkings relais (à Pau, il suffirait de vendre le complexe de pelote et le stade de kayak !), ce qui amènera une densification de l’espace autour des lignes de bus régulières.
        Lorsque la population constatera les bienfaits d’une politique écologique, alors, elle acceptera un peu mieux des mesures plus « désagréable » comme une hausse (légère) du carburant.
        Mais la plupart de nos édiles ne sont que des roitelets, pas du tout des responsables politiques « dignes de ce nom », à l’image de notre fanfan latulipe qui rêve de faire rayonner la ville à travers sa personne et de se faire construire un grand auditorium.

    • @DS J’ai toujours pensé que l’écologie de haut niveau conduisait au fascisme si on définit le fascisme sur son socle de base : la violence supplante l’idée. Toute sciences humaines demande un dialogue. Mais l’écologie est comme une religion. C’est le Dieu Nature et comme tout Dieu monothéiste, il est fasciste, il n’admet pas la discussion. Il exige et notre ami Daniel s’engage dans cette voie monothéiste. Il faut, il faudra… Moise devait être écologiste. Rapprochez vous les uns des autres, aimez vous plus près ! Ne bouffez plus, Faites brûler le CO2. On peut pas ? Trouvez la solution. Que l’Espagne aille frayer en Amérique du Sud, plus de ça chez nous. On croit voir déjà les casques à pointe. L’environnement, le nouveau Dieu est exigeant et il a ses moines. Le Taoisme, ancêtre de l’écologie, est plus large d’esprit. Allez passer quelques nuits dans un temple Taoiste, on peut y loger, manger. On y trouve des gens bien plus agréables que nos écologistes. On peut accompagner la Nature, on ne s’y oppose pas. Et nos braves Ecolos,ne sont que quelques milliers dans un monde où il y a quelques milliards de Terriens. Et ils vont tout changer. Toi qui ne mange pas à ta faim, tu mangeras encore 2 fois moins pour produire moins de carbone ! Et qu’on se le dise. Les Croisades Ecologistes ne sont pas loin. A la pointe de la baïonnette en carbone SVP. Taxons, luttons pour qu’ils abandonnent leur destriers motorisés. S’ils pouvaient, ces Ecolos, écoutaient d’autre Dieux. Le Dieux Progrès par exemple. Ce dernier pourrait dire, ne transporter plus, produisez partout, puisque on voit tout de partout, on est aidé de partout. Le travailleur est formé de partout. Il n’ a plus besoin de bouger
      On a l’impression de se faire étrangler par l’écologie. On a abandonné l’économie (l’action ) pour l’écologie, ( l’étude ) Et on a plus rien à bouffer ! Normal.

      • « Il exige et notre ami Daniel s’engage dans cette voie monothéiste ».
        Mais pas du tout cher ami!
        Il s’agit tout simplement de bon sens paysan, de voir plus loin que le bout de son nez.
        Plus personne ne conteste que nos ressources sont limitées, a commencer par le pétrole qui a transformé nos vies. Des Chinois aux américains, des libéraux aux socialistes ce constat est partagé.
        A partir de là il faut répondre à une question simple: comment prépare t on l’après pétrole?
        On peut rajouter, en prime, pour ceux qui ont un peu plus d’acuité la question du réchauffement climatique.
        Ceci posé, toutes les réponses commencent par une économie de notre consommation énergétique.
        Pas vous?
        Alors expliquez moi.

        • @DS : Il y a quelques réponses simples. On peut multiplier le prix de l’essence et carburants par 3 ou 4 et rendre tout le monde heureux ! Certains, sur, vont dire il est fou. L’idée ne m’est pas arrivé tout seul. Mais en voyant fonctionner les Chinois qui sont des écologistes d’avant garde. Avec un Smig ils se payent à peine 300 litres de carburant. Nous avec un Smig on s’en paye 1000, 3 fois plus et ils arrivent à fonctionner. Mais faisant cela les taxes en Chine sur le carburant sont importantes et quasiment nulle sur les petites activités. Ainsi ils ramassent le jack pot en quelques points de caisse. En « dévalisant » quelques dizaines de caisse, alors qu’ici il faut des dizaines de millions de caisses où on récolte quelques centimes pour récolter quelques milliards. Tripler, quadrupler, le prix du carburant, ne taxer que Total et consorts, plus d’impôts sur le revenu, sur les entreprises, complétez par quelques comptes spécifiques et vous mettrez fin à des milliards de tonnes de CO2. Quelques millions d’agents du fisc peuvent faire la grasse matinée.
          Cela montre qu’on ne trouve les bonnes solutions qu’en ayant une vue de la question dans plusieurs domaines ( prix du carburant et système fiscal, ici …) Mais on veut un impôt égalitaire. Alors les différentes sectes s’affrontent, les écolos et les fiscalistes égalitaires, et on n’en finit pas. Il faut avoir l’esprit malade pour imaginer le système Ecotaxe. Si on imagine un monde sans taxes sur les revenus et les activités du quotidien, on a une large palette de nouvelles méthodes qui peuvent être mises en place pour remédier à tel ou tel gaspillage. Je crois qu’il faut privilégier l’imagination plutôt que de nous enfermer dans des obligations sectaires.

        • J’ai oublié de répondre sur le point suivant. Vous dites « Ceci posé, toutes les réponses commencent par une économie de notre consommation énergétique »
          Cela c’est comme celui qui dit  » je suis terre à terre !  » Immanquablement, je réponds,  » c’est bien cela la cause du problème ». Il faut prendre de la hauteur. Et on peut voir des réponses qui semblent alors évidentes. Qu’on ne voit pas quand on est au ras du sol. Dans le cas présent la première question, n’est pas la consommation énergétique. C’est la récolte des impôts qui priment. Je réduis le frais de la récolte des impôts et je vais avoir un ensemble moins couteux avec moins de consommation. La consommation ne vient pas en premier, C »est une conséquence.

          • Vous avez dû monter trop haut.
            Dire que j’au du mal à suivre est un euphémisme!

          • Chacun a l’euphémisme qu’il peut !

          • @DS Est ce qu’on peut être d’accord pour conclure que notre problème principal est que produisant à un prix trop cher, on ne sait pas vendre aux 6 milliards de terriens qui crèvent la dalle. Si on leur vendait ne serait-ce qu’1 euro par jour on serait déjà content. Et si on est trop cher pour leur vendre, ce n’est pas que nos producteurs soient grassement payés, c’est en fait que trop n’ont qu’un faux travail sans production vraiment commercialisable. En 40 ans nos usines au sens large se sont verticalisées sans que nos revenus réels n’aient suivi ce mouvement à la verticale.
            Pour 1 euro de valeur intrinsèque, ce qu’on mange, ce qu’on utilise, ce qui sert à produire, on a bien souvent 10 euros, 100 euros de frais en plus qui ne participent par à l’amélioration de la valeur intrinsèque du produit.
            Et l’impôt fait partie de ces déperditions de production. Il ne faut pas le supprimer, mais il faudrait en faire un outil de production. Nous devons à Colbert, 4 siècles déjà, presque, cette idée extraordinaire qu’il faut avoir une recette d’impôt prévisionnelle en face chaque dépense prévisionnelle. Cela n’a pas sauvé son Roi de la faillite mais cela nous a légué un système fiscal ubuesque. Entre services publics, fiscaux, sociaux, emplois privés consacrés à la gestion fiscale de nos entités privées, on a bien 10 à 20% de notre population laborieuse, soit 3 à 5 millions de personnes, disons 4 millions qui oeuvrent à ce travail surhumain de récolter 600 milliards d’impôts divers et variés par an en allant chercher les « sous » dans des centaines de millions de poches. ET si par un coup de baguette magique, ces 4 millions de personnes, fort savantes, étaient libérées de leurs tâches fiscales, et pouvaient produire pour nos terriens, chacun 60 000 E de valeur ajoutés, cela pourrait augmenter notre production marchande de quelques 300 Milliards environ, On supprimerait la récolte de l’impôt telle qu’elle est aujourd’hui pour produire de la valeur ajoutée  » consommable ». On crierait au miracle ! C’est ce qu’on trouvait les Chinois en pèlerinage avec Mao ! Ils ont triplé ou quadruplés le prix de l’essence. Le Taxiter est égorgé, le transporteur est égorgé et bien d’autres sur l’autel de la fiscalité. Mais ils sont tous heureux. La grand-mère, l’ouvrier, le petit patron, aucuns ne payent des impôts, sans TVA, Une comptabilité simple, le boulier suffit pour compter ce qu’ils envoient, et les écolos…… chinois sont contents. Au lieu de récolter l’impôt pour aller se goberger à la cantine fiscale, nos amis savent produire pour égayer la vie ! Qu’on multiplie par 4 le prix du carburant, raflons les pétrodollars dans les bonnes poches en quelques secondes et même nos écolos seront contents. Un miracle, Non ?

      • « J’ai toujours pensé que l’écologie de haut niveau conduisait au fascisme si on définit le fascisme sur son socle de base : la violence supplante l’idée »
        L’écologie ne conduit pas au fascisme c’est l’environnement qui nous y conduira, cf l’ouragan des Philippines, les cancers provoqués par la pollution de l’air….C’est vrai que la nature est violente, c’est son moindre défaut! Des idées? Elle n’en n’a pas!
        « écologie est comme une religion. »
        Absolument pas, ce n’est pas non plus une politique; c’est une science d’investigation, donc objective, avec parfois ses incertitudes dues à la complexité de la nature.
        J’arrêt là car le reste est du délire transcendantal!