Des lavandières
Des lavandières et des pêcheurs d’azur.
Alors les Philippines, les nouveaux chouans en bonnets rouges, l’Ukraine, toute cette lourdeur, toute cette angoisse qui rôde. Et Novembre qui n’en finit pas de finir.
Il n’est pas interdit de se rappeler qu’on est, aussi, au pays de Jules Supervielle et de Saint-John Perse qui ne sont pas que des lycées. Du très subtile et très agreste Francis Jammes également.
De Jean-Michel Larqué et du Moscato show aussi.
Alors passer le pont, passer les ponts, se noyer dans le gave,
Se gaver de noyades juste pour trouver des jupons auxquels se raccrocher.
Il doit, c’est certain, rester des lavandières et des pêcheurs d’azur…
– par PYC, Oloron.
Du pont vieux, un jour, sauta un ange,
Etre sans ailes ni racines, gazolinant au mélange
Des ivresses et des cieux ,
Vivant aux quatre ventres,
(En aimant quelques autres
Sur des sommiers moëlleux),
Fleurant les vents tabous brûlant les noirs antres
Du pont vieux, un jour, il se jeta
Comme une pierre blanche, une gorge ployée, une jota.
Des ivresses et des cieux
Aujourd’hui, ne survit qu’un pont vieux
Que ceux qui meurent de craintes traverseront
Sans regarder le gave tout en jupons
Sans écouter le chant des lavandières
Battant le linge parfumé, fortes et fières.
Il n’est pas interdit d’écrire sous les ponts
Quelques mots atlantiques ouverts sur l’horizon.
(petit poème -presque- tro PYC al…)