Pyrénées, mort d'un gypaète barbu
Oh bien sûr cela n’a rien de comparable avec la disparition brutale d’un jeune enfant que la cause en soit sa propre imprudence ou la folie meurtrière de l’homme.
Mais parce que nous aimons ce bel oiseau de nos montagnes, et que, comme les randonneurs aguerris ou les promeneurs bucoliques, nous ne pouvons résister à la majesté, l’élégance de ce rapace pistant sa proie, décrivant de grands cercles autour de la charogne convoitée ou plutôt de sa carcasse mise à nue par d’autres rapaces et enfin piquant sur elle, nous avons décidé de publier en l’état le communiqué de presse transmis par le Cabinet du Préfet de la Préfecture des Pyrénées Atlantiques.
Et pour ceux que le vol du Gypaète n’émeut pas, rappelons que c’est avec les deniers publics qu’un plan d’action de protection a été mis en place pour sa survie dans nos montagnes et non pas pour un stand de tir grandeur nature !
Communiqué de presse de la préfecture des Pyrénées Atlantiques :
Mort d’un Gypaète barbu adulte par tir au Pays basque
Le 26 Novembre 2013, un Gypaète barbu est mort des suites des blessures causées par 6 plombs de cartouche de fusil, comme l’ont indiqué les radiographies menées par le centre de soins d’Hegalaldia, au Pays Basque qui a recueilli l’oiseau blessé et a tenté de le sauver.
Le Gypaète barbu est un grand rapace protégé en France et en Europe qui fait l’objet d’un Plan National d’Actions ministériel depuis septembre 2010 dont l’objectif est de favoriser la conservation et le développement du Gypaète barbu dans les trois massifs où il est présent en France (Pyrénées, Alpes, Corse). La mise en œuvre de ce Plan National d’Actions s’appuie sur un large réseau de partenaires (Services de l’État, Etablissement publics, Associations, partenaires privés). Dans le cadre de ses engagements internationaux, la France met ainsi en œuvre des moyens importants, tant humains que financiers, pour veiller à la bonne protection du Gypaète barbu sur son territoire.
Dans les Pyrénées françaises, on dénombre 36 couples de gypaètes barbus pour un total de 50 en France. Les Pyrénées Atlantiques abritent quant à elles 8 couples de cette espèce.
L’oiseau tué avait été bagué et marqué en Navarre il y a plus de 10 ans. Il s’agissait d’un des deux adultes d’un couple reproducteur. La perte de cet oiseau représente un préjudice important pour la population de gypaètes barbus dans cette partie ouest du massif pyrénéen et une atteinte à l’action menée par l’État français, par l’État espagnol et par tous les acteurs associés en faveur de la conservation durable de cette espèce depuis plusieurs années.
Plusieurs plaintes ont ainsi été déposées et l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage a été chargé de mener une enquête localement.
Préfecture des Pyrénées-Atlantiques
– Publié par AltPy
Crédit photos :
– Lydia Vilagines dans http://www.pourdespyreneesvivantes.fr
– Bruno Berthémy dans le communiqué de presse
Celui qui a tué la dernière ourse de souche pyrénéenne ne s’en tire qu’avec une faible amende (payée par la société de chasse) au regard du dommage causé. Idem pour la société de chasse. Alors, un s****d peut bien tuer tous les gypaètes barbus qu’il veut sans être inquiété.
quand les OURS prendrons un fusil !!!!
La chasse est ouverte,
les c…s sont de sortie
je rentre dans ma caverne!!!!!!