Pau Municipales 2014 – Chute de la population de la ville de Pau !
L’INSEE publie ses chiffres de population légale 2011 qui entrent en vigueur le 1er janvier 2014. La population municipale de la ville de Pau chute de – 5% par rapport à 2006. Cette baisse représente 4.105 habitants de moins et la ville repasse sous la barre des 80.000 habitants.
Pendant ce temps les villes de l’agglomération progressent souvent dans de fortes proportions : Plus de 10% de population entre 2006 et 2011 à Idron (+11%), Ousse (+11%), Lee (+11%) et Artigueloutan (+11%). On notera qu’il s’agit là de communes à l’est de Pau. La proximité de Turboméca et du centre scientifique de Total ainsi que des impôts plus raisonnables semblent attirer particulièrement de nouvelles populations vers ces villes.
Les communes à l’ouest de Pau progressent moins : Lescar (+4%), Lons (+5%) pendant que Billère et Jurançon ne font que plus 1%. Baisse de population à Gelos et Mazères-Lezons.
Cela dit, la perte de plus de 4.000 habitants à Pau n’est pas compensée par les augmentations des autres communes. La CDAPP entre 2009 et 2011 perd 1.938 habitants.
Le manque d’attractivité de la ville de Pau pour un ensemble de raisons, dont très certainement le niveau des impôts locaux, pousse une partie de sa population, mais une partie seulement, à s’installer dans les communes de l’agglomération. Les autres partent plus loin.
Serres-Castets passe à 3.678 habitants contre 3.461 en 2006. Morlaas grimpe à 4.431 contre 4.121. Sauvagnon passe la barre des 3.051 habitants contre 2.791 en 2006. Pour ce qui est de Mourenx, M. Habib ne semble pas avoir de recette miracle : Population municipale 6.998 habitants en 2011, contre 7.550 en 2006.
Gageons que ces mauvais résultats pour la ville de Pau vont être au cœur de la campagne pour les élections municipales. Jusqu’où va descendre la ville alors qu’elle a tant et tant d’atouts économiques autour d’elle ? Le taux de chômage du Béarn, n’est-il pas inférieur de plus d’un point à la moyenne nationale ?
L’élection du nouveau maire de Pau, en mars, est un moment capital dans la vie de notre agglomération. De la politique qui sera mise en place, résultera la place de notre agglomération dans le grand Sud-Ouest et au-delà.
Il appartient aux citoyens d’exiger des candidats une vision claire pour Pau et son agglomération au risque de voir celle-ci végéter voir péricliter.
– par Bernard Boutin
PS : Demain l’évolution de la population dans les principales villes du bassin de l’Adour.
Participez au sondage : Pau, à votre avis quelle est la principale raison de la perte de population de la ville ?
Source : http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/commune.asp?depcom=64445&annee=2006
http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/default.asp?annee=2011
Originaire de Pau, j’y retourne une à deux fois par an et je suis toujours étonnée par cette ville qui était si vivante, si belle ….la circulation en centre ville est infernale .impossible de se garer sans faire 2 a 3 fois des tours de ville que je ne reconnais plus. Bien moins fréquentée qu.a l’époque (année 1970 a 1998), je trouve le centre ville triste mais extremement bien refait. Quel dommage….ca me rend triste.
Pour ne pas faire 2 à 3 fois le tour de la ville pour trouver à se garer, la solution est simple : se garer dans un des parkings souterrains.
La comparaison Mourenx me parait douteuse. Il me semble que peu d’intervenants sur ce site, moi y compris, n’auraient pas envie d’habiter Mourenx. Idem pour l’Ousse des bois. Trespoey (ou Lons ou Idron) aurait certainement plus la cote. Mais je peux me tromper.
J’ai visité Mourenx l’hiver dernier. Je n’y étais pas revenu depuis plus de quarante ans. C’était jour de marché, le centre était animé, agréable. J’ai vu une ville bien tenue, avec une architecture intéressante. Les tours distribuées sur un territoire occupé de petits immeubles pourtant très ressemblants forment autant de point de repère qui différencient l’espace tout en conservant une harmonie. La présence de voitures stationnées le long de toutes les voies m’a toutefois surpris.
J’ai voulu revoir le belvédère et la vue que j’avais gardée en mémoire. J’ai dû retrouver un chemin parmi un dédale de voies et de culs de sac bordées de pavillons. J’ai d’ailleurs dû demander ma route. Je suis parvenu dans un endroit où le point de vue n’avait pas radicalement changé. Cet endroit qui est certainement préservé de l’urbanisation est dans un état voisin de la friche. Je suis revenu en ville en faisant un grand détour. L’extension pavillonnaire avait certainement projeté que la marche serait proscrite. Elle a figé ce lieu.
Le problème n’est pas seulement le manque d’attractivité des villes. C’est aussi la fuite en (rase) campagne des ménages, bien entretenue par la filière immobilière. Elle continue de décrocher le pompon avec le soutien des bonnets rouges-orangés de nos cantons.
Maire, c’est un boulot de chien, même s’il est bien payé. Et cela conduit très souvent à tout faire mal. Car il y faut des neurones pour le détail et des neurones pour les grands espaces. les grosses affaires : développement, production, commerce. Ces 2 caractères ne s’entendent jamais ou si rarement. Chaque Mairie est alors soumise aux lubies des Maires en place et cela nuit aux cités d’aujourd’hui. Hier, une cité était assez homogène du point de vue de sa population. Il y avait bien quelques notables el la foule; se distinguant un petit peu; mais sans plus. On devrait élire 2 maires, un corvée de « chio… » et l’autre dans les nimbes des rêves. (un Bayrou par exemple, mais en plus actif ). Le premier, le roi du balai devrait être élu tous 2 à 3 ans, et l’autres, au pays des palmiers, tous les 10 ans. Le modèle chinois n’est pas loin de ce système. Le maire au quotidien est bien délimité, le boy de BoXiLai et BOXILAI faisait sa fortune et celle de ChongQuin C’était parfait. Le pouvoir a fait simplement la lessive décennale. Une habitude mandarine.
Transposé à Pau. Il faut un chef de chantier pour régler le quotidien, et il faut un « mec » plein d’expérience pour mettre en place le futur. ( et pas seulement le définir ). Et pour cela il un imaginatif qui sait s’effacer, car s’il est devant tout le monde attend. C’est un travail de vieux. Donc il faut pas mettre longtemps à choisir ! Car il change vite de rayon !
Je viens à Pau, ma ville natale, 2 fois par mois en moyenne. Vous écrivez :
« Une ville vivante avec des espaces de vie ou se rencontrent toutes les générations. »
Je dois me tromper de ville … Je trouve Pau de plus en plus ville morte, ville vieille (je parle du centre) avec un plan de circulation catastrophique et qui fait de Pau une véritable forteresse imprenable par les visiteurs qui ne connaissent pas Pau.
C’est tellement vrai..
On devrait demander aux magistrats actuels de passer une année ailleurs, puis de revenir afin qu’ils se rendent compte de cette réalité..
Comme ci pour exister il ni avait que le développement linéaire. toujours plus, toujours plus et encore plus! Une ville c’est avant tout de la vie, des vies et comme toute vie ça nait, sa vie et sa meurt. l’enjeu pour PAU c’est d’abord et avant tout la qualité du vivre ensemble, le mieux vivre ensemble: Une ville aérée qui évité aux habitants de s’enfermer dans des cages à lapin, de se polluer avec le CO2 et de ne plus pouvoir se déplacer. Une ville vivante avec des espaces de vie ou se rencontrent toutes les générations. Une ville créative ou chacun peut exprimer ses talents, développer son potentiel créatif et être acteur des adaptations souhaitées. une ville ouverte et attractive!
pourriez vous citer le nom de cette ville idyllique que vous décrivez???
(ce n’est surement pas PAU!!!!)
Le problème de la diminution du nombre d’habitants de Pau n’en est pas un.
C’est le lot de beaucoup de villes, Biarritz ou Bayonne qui diminue légèrement.
Mais ceci ne veut pas dire grand chose, il faut parler au niveau de l’agglo, la vraie, celle où il y a continuité du bâti.
Jusqu’à quand parlerons nous de Pau comme si Pau existait seule!
Le centre historique avec ses habitations vétustes voires insalubres fait fuir les habitants vers la périphérie et c’est tout à fait normal.
Effectivement c’est au niveau de l’agglo que les questions de (quantité) de population doivent être appréhendées.Singulièrement la lutte contre l’étalement urbain destructeur de terres agricoles et d’espaces naturels .Ceci au profit du grand n’importe quoi urbanistique issu du modèle pavillonnaire, des très grands supermarchés et les déplacements exclusifs en voiture .
On peut le voir à Pau et, symétriquement, à plus petite échelle, à Oloron .Reste pour Pau la lourdeur des taxes locales (dans un rapport de 1 à 3 .entre Pau et Oloron) avec un service rendu pour le moins contestable et certainement pas dans le susdit rapport de 1 à 3. Cela dit la baisse de population sur Pau ville (environ 5 %) est beaucoup plus importante que sur Oloron Ville où elle est à peine perceptible .
Cela dit, bizarrement, les taxes locales et surtout leur rapport (qualité/prix) restent marginalement évoquées dans les campagnes municipales.
Pour cela voir Oloron et Orthez qui, au plan des des structures, sont des sœurs jumelles avec des taxes 2 fois supérieures à Orthez pour un service rendu, une situation financière et une attractivité de la ville, pas du tout en rapport. Sans parler de l’âge et du dynamisme des 2 capitaines..Même si Orthez , contrainte ou forcée,a pu trouver un sauvetage en s’amalgamant à la Communauté de de Lacq .
Cela dit Orthez gagne des habitants mais qui sont des réfugiés économiques( pas encore climatiques ?) qui fuient les prix parfois stratosphériques du logement sur la côte basque..