Recensement – Pau, Lourdes, Tarbes plus en difficultés que les autres grandes villes du Bassin de l’Adour
Indiscutablement la côte semble avoir plus la « cote » que les Pyrénées. Entre les deux derniers recensements (2006 et 2011), les département des Landes a vu sa population augmenter de 7% pendant que les départements des Hautes-Pyrénées ne progresse que de 1% et les Pyrénées-Atlantiques de 3%.
Parmi les villes dont la population est supérieure à 10.000 habitants, au niveau des Landes : Mont-de-Marsan progresse de 5% et sa voisine St Pierre-du-Mont passe de 8171 à 9081 habitants soit plus 11,1%. Une forte croissance. Dax baisse un peu : – 2% mais voit son importante voisine, Saint-Paul-les-Dax grimper de 6%. Tarnos : +5%, Capbreton +7% (8087, contre 7565 en 2006) et Soorts-Hossegor + 5% (3758 contre 3586 en 2006) confirment la « bonne » tendance générale du département des Landes. (A noter qu’un tableau joint au bas du sujet reprend le détail de tous les chiffres)
Dans la Côte Basque, la surprise vient de la très côtière et frontalière Hendaye qui gagne 14% de population et près de 2.000 habitants en 5 ans. Probablement, l’implantation de nombreux Espagnols explique cette forte hausse. Un effet que ne retrouvent ni Anglet (plus 2%), Bayonne (population stable) et encore moins St Jean-de-Luz (-5%), ni Biarritz (-3%). Les villes les plus touristiques de la Côte Basque sont-elles devenues trop chères ?
Les villes béarnaises progressent modestement (environ 5% pour Lons, Orthez et Lescar) ou se maintiennent (Billère, Oloron). Seule Pau décroche avec une perte de plus de 4.000 habitant soit -5%. Plus forte baisse en volume dans le Bassin de l’Adour.
Pour autant, le décrochage en pourcentage est plus accentué encore à Tarbes – 6% et Lourdes -7% (-2545 et -983 habitants respectivement). Les villes bigourdanes sont à la peine. Ces deux communes subissent fortement la concurrence des périphéries puisque, malgré elles, le département lui-même progresse légèrement : plus 1%.
Dans le Gers qui progresse de 4%, la ville d’Auch, seule ville de plus de 10.000 habitants dans le département, voit sa population augmenter légèrement : + 2% à 21.871 habitants.
Au total, les 4 départements traversés par l’Adour voient leur population passer de 1.408.787 habitants à 1.462.658 habitants soit plus 3,8 % et 53.871 résidents de plus en 5 ans. A noter toutefois que le département des Landes croît plus vite en volume que celui des Pyrénées-Atlantiques sur la période : plus 25.102 habitants contre 19.759. Les Hautes-Pyrénées font moins bien que la tendance générale avec une faible augmentation de 2.092 habitants.
Pour finir, 53.871 résidents de plus en 5 ans, dans les 4 départements traversés par l’Adour, signifie combien de milliers de voitures en plus qui circulent sur les routes ? Combien de logements supplémentaires à construire ? Quel pourcentage de terre agricole amputé ?
L’augmentation de population d’un territoire est-elle une fin en soi ?
– par Bernard Boutin
PS : Il est dommage que l’INSEE de donne pas ses chiffres par bassins de vie pour une analyse plus fine. Elle doit pouvoir être faite, si vous en avez le courage (je ne l’ai pas) et un bon tableau EXCEL : la source : http://www.insee.fr.
Tous les chiffres sont repris dans le tableau ci-dessous (cliquer dessus pour agrandir) :
Le CV de Pau possède un atout exceptionnel que ne possède pas celui de Tarbes ou Lourdes: le bd des Pyrénées.
Mais les raisons d’habiter en périphérie, à Pau Nord par exemple sont nombreuses: facilité d’accès aux supermarchés, installations sportives, scènes culturelles, mega CGR, commerces (récemment, je cherchais un réparateur de PC: aucun en CV…) connexion autoroute, et… lieu de travail. Pourquoi donc l’habitat était-il davantage concentré auparavant ? Parce que nombre d’immeubles datent de l’époque où il n’y avait pas de voitures ou de celle ou tout le monde ne pouvait pas s’en payer.
Une seule solution si l’on veut reconcentrer l’habitat autour du CV (plutôt que le transformer en réserve de casos’): le rénover et le rendre beau, accessible, propre. A ce titre, la place Clémenceau à Pau et la place Verdun à Tarbes (réalisée par l’ancienne municipalité communiste) devaient être des vitrines et ce sont des ratés…
Evidemment, l’état des halles à Pau pèse également de manière très négative sur l’attractivité du CV.
Maintenant, chacun choisit son mode de vie (et aussi habite en fonction de son lieu de travail). Le CV est attractif pour ceux qui aiment se déplacer à vélo et en train.
Il existe de grands espaces qui pourraient être revalorisés en installations sportives ou grand cinéma: stade Tissié, place Verdun (le parking étant alors réalisé en sous-sol).
La sociologie a changé également, le tout-voiture étant un des signes de l’individualisme forcené, les grandes zones commerciales aseptisées sont à l’image de la société…
Ceux qui souhaitent la sauvegarde de la planète (je ne sais pas s’ils sont si nombreux…) seront pour la reconcentration de l’habitat à des fins de développement durable.
N’est-il pas logique que la population des villes périphériques s’accroisse plus vite que la population de la ville qu’elles entourent ? N’est-ce pas plutôt la ville centrale qui conquiert sa périphérie pour continuer à grandir à l’horizontale et non pas exclusivement à la verticale ?
N’est-ce pas pour cette raison qu’il pousser plus loin le concept d’agglo et/ou de communauté de communes pour faire naître une vraie gouvernance élue au suffrage universel direct ? Ne faut-il à terme accepter de voir disparaitre cette multitude de communes ?
L’une des premières choses à faire pour atteindre ce but n’est-elle pas une remise à plat de la fiscalité locale pour en estomper les disparités ?
Et pour conclure, ne faut-il pas s’étonner et s’inquiéter de la forme biscornue de la CDAPP (Communauté d’Agglomération Pau Pyrénées) contraire à la logique de l’agrandissement par cercles concentriques des villes principales ?
Tout à fait d’accord pour élire le président(e) des communautés d’agglo ou de communes au suffrage universel.Pas pour supprimer les communes de banlieue sinon les plus petites au dessous d »un certain seuil.
Il convient de garder les acquis de la décentralisation ‘soit la décision au plus près du citoyen) en évitant de monter des monstres bureaucratiques ..Dans la (longue) durée d’autres suppressions ou regroupements de communes pourraient s’envisager comme Lons et Lescar qui sont des communes récentes très semblables et sans personnalité affirmée….Plutôt autour de Lescar qui possède le seul vrai bâtiment ancien de toute l’agglomération paloise avec sa très belle cathédrale et ses quartiers environnants au caractère architectural très affirmé.Gan et Jurançon, peut-être, aussi, autour de la personnalité donnée par le Jurançon..
C’est la même problématique que pour les départements qui doivent perdurer mais en se transformant en circonscription des régions sans chevauchements de compétence.
Cela dit il est possible que la bombe nucléaire de la métropolisation, venue de nulle part, réduise à néant cette belle mécanique..Il est possible que le petit David ait une idée sur la question..François le Goliath aux mains broyées avant d’avoir affronté David on n’en sait rien…
Les dames, d’après à ce que j’ai lu ici, n’ont plus voie au chapitres. Y compris la belle Eurydice à la chevelure dorée depuis qu’elle émarge à la catégorie infamante des écologistes fondamentalistes…Nouveaux cagots pestiférés du 21 ème siècle..