Creuser des trous

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avenue de Montardon 005Si l’on en juge par la célérité avec laquelle les agents  de Gaz de France chargés d’entretenir les réseaux, se mettent tout à coup à creuser des tranchées, on comprend que certains éprouvent une véritable jouissance à détruire ce que d’autres avaient patiemment construit.

 Il en est ainsi pour l’avenue de Montardon dans sa portion comprise entre le boulevard de la Paix et la rue Jean Genèse. Celle-ci magnifiquement rénovée il y a maintenant un peu plus d’un an, fait l’objet  aujourd’hui de travaux de remise en état des raccordements de conduites de gaz destinées aux particuliers. Les travaux doivent durer du 12 mai au 30 juin. Comme toujours, ils dépasseront  ce délai.

 Le revêtement lisse et sans aspérité jusqu’alors devra s’orner de traces de tranchées sommairement rebouchées. Et pas qu’un peu puisqu’elles sont au  nombre de dix-huit sur une distance de 300 mètres, à ce jour alors que les travaux sont loin d’être terminés. A terme celles-ci constitueront de doux mouvements de cahots pour les automobilistes et les cyclistes.

 Oui parce qu’il faut rappeler que tout avait été fait dans les normes, les trottoirs avaient entièrement été rénovés, des bandes cyclables de chaque côté avaient été matérialisées. Que du neuf que du beau, on vous dit.

 C’était sans compter sur ces employés de Gaz de France, sans doute à l’affût depuis longtemps qui ont eu la patience d’attendre que tout soit terminé pour venir avec leurs pelles et leurs marteaux-piqueurs  signer de leur empreinte le macadam ou l’enrobé si vous préférez.

 Dans ces conditions où la coordination entre ces différents services, voirie, service des eaux, électricité, gaz, n’existe pas il ne faut pas s’étonner qu’à Pau la voirie en général soit dans l’état que l’on connaît.

 Et aux beaux esprits qui considèrent que ce serait mieux si toutes ces  entreprises s’entendaient pour que l’une ne vienne pas détruire et contrefaire ce que l’autre a réalisé avec l’argent du contribuable ; il faut répondre que cela serait bien trop simple !

                                                                                           Pau, le 26 mai 2014

                                                                                              par Joël BRAUD

 avenue de Montardon 004                                                                                        avenue de Montardon 002avenue de Montardon 003

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3 commentaires

  •  » la Ville de Pau qui est le maître d’ouvrage de la voirie. A elle d’organiser et de coordonner les travaux. A elle de sanctionner si des entreprises ne planifient pas les travaux en fonction de ses projets  » écrit D Sango.
    Sango est bien gentil, mais comment la Ville peut-elle imposer quoi que ce soit à Gaz de France qui garde la haute main sur les réseaux? Une utopie concernant les rapports d’une municipalité avec les « institutions » intouchables de notre environnement. Du même acabit pour un artisan que se faire payer une facture par l’Administration en moins de moins mois.

  • Normalement tous ces services se concertent.
    Concernant la jouissance à détruire, j’ai surtout noté la fascination qu’exerce une pelle mécanique en action. J’ai souvent observé un attroupement autour d’un trou qu’une pelle mécanique était en train de creuser. Comme si la pelle allait découvrir un trésor ou je ne sais quoi.

  • La faute en incombe à la Ville de Pau qui est le maître d’ouvrage de la voirie.
    A elle d’organiser et de coordonner les travaux.
    A elle de sanctionner si des entreprises ne planifient pas les travaux en fonction de ses projets (ceux cis devant aussi s’adapter pour tenir compte des contraintes des autres, c’est de l’organisation basique)
    Mais hélas, ceci n’est qu’un exemple de la gabegie.
    Le contribuable paiera.