A quoi sert Sers ?
Sers, c’est le centre municipal des espaces verts. Des serres, mais pas seulement.Les journées portes ouvertes des 27 et 28 avril ont été de grands succès populaires. Les élections municipales n’ont peut être pas été pour rien dans ce succès, avec une sensibilisation au patrimoine vert de la ville.
Saviez-vous que chaque palois(e) dispose de 27 m2 d’espace vert, alors qu’un parisien n’a pas plus de 5 m2 à sa disposition ? Ne me chicanez pas sur les décimales que j’ai oubliées. D’ailleurs, si l’on ne sait pas si la forêt Bastard ou les rives du gave sont décomptées, peu importe le nombre exact. Et aux espaces publics, ne faudrait-il pas ajouter les jardins privés qui contribuent aussi au poumon vert de la ville ? Il est clair que nombreux sont les propriétaires de jardins parmi les visiteurs. Mais il se pourrait bien que ces visiteurs au sourire réjoui qui repartent avec une petite plante ou une fleur qui leur a été offerte ne disposent que d’un balcon. Qu’à cela ne tienne, pourvu que l’on aime la nature et que l’on consacre un peu de son temps à l’observer ! Pour les jardiniers de la ville, il n’est pas question de musarder cependant. Tant de plants attendent, tant d’espaces nécessitent un entretien ! Les rangées de pots dans les serres attestent cette multitude.
Les visiteurs se pressent autour des animateurs proposant des informations. Comment lutter contre les frelons asiatiques ou les chenilles processionnaires ? Comment reconnaître un arbre malade ? Quelles sont les causes principales de ces maladies ? Pour ce qui est des arbres ornant les voies, la cause principale tient aux tranchées qui blessent les racines. C’est que le domaine souterrain d’un arbre s’étend souvent bien au delà de son étendue aérienne. On écouterait pendant des heures le « Monsieur arbre » de la ville, qui vient d’arriver et mettra son expérience et sa passion au service de la cité.
Il faut espérer que ces journées portes ouvertes au domaine de Sers seront renouvelées les années prochaines. Mais dès maintenant, ou plutôt dès la fin de la semaine, vous pourrez bénéficier de multiples animations autour des jardins. Vous trouverez le programme sur le site officiel de Pau
La tête vous tourne en passant d’une proposition à l’autre ? Alors, prenez l’air et participez !
– par Jean-Paul Penot
Petit complément à cette plaidoirie pour les espaces verts.
«C’est que le domaine souterrain d’un arbre s’étend souvent bien au delà de son étendue aérienne.»
D’après Francis Hallé:
Surface aérienne externe d’un arbre.
340m2 pour un jeune châtaignier de 8m de haut.
400m2 pour un petit palmier de 3m.
530m2 pour un épicéa de 12m.
Pour un arbre de 40m de haut l’estimation est de 10000m2 (Un hectare). Si on considère la surface interne permettant les échanges gazeux, elle serait trente fois supérieure, soit 30 ha.
En sachant que ces échanges consistent en prise de CO2, rejet d’O2 et d’eau, capture de l’énergie solaire,…on ne peut que militer pour la présence d’arbres dans les villes, même si les feuilles, à l’automne, irritent la voisine! Elles apportent l’ombre si agréable en été!
Quant au domaine souterrain, pour le même arbre, la surface racinaire est estimée à 130 ha, doublée ou triplée par les relations avec le réseau mycélien des champignons….
La surface d’échange avec le milieu se monte donc, au minimum, à 16O ha! Or, des échanges, il n’en manque pas et combien utiles à la vie humaine!
«Quel est le coût de cette activité? Et pourquoi ne serait-elle pas complètement sous traitée?»
Que ce soient les massifs ou les arbres, il faut les créer et les entretenir mais notre qualité de vie ne se limite pas à rembourser la dette et à faire du commerce, elle est aussi de nature physiologique, psychique, artistique et culturelle; c’est ce que nous procure les arbres d’une ville, les jardins, les parcs, les espaces verts…; c’est l’un des objectifs que doit atteindre une municipalité.
Je préfère payer des impôts pour embellir et assainir mon environnement que pour le bétonner, le bituminer ou le polluer.
Quant à la sou-traitance, à prestation égale en qualité et quantité , cela reviendrait plus cher car les entreprises doivent faire en plus des bénéfices. Ou alors, on suppose que «les jardiniers fonctionnaires» sont des faignants et des profiteurs, supposition qui n’engage que l’auteur de ces propos et qui n’est pas partagée par ceux qui ont eu l’occasion de côtoyer ce personnel.
C’est bien d’envoyer des fleurs aux jardiniers fonctionnaires.
Mais combien sont ils?
Quel est le coût de cette activité?
Et pourquoi ne serait-elle pas complètement sous traitée?
D’autant que l’on voit, en plus de nombreuses entreprises privées qui travaillent pour le compte de la ville, donc en sous traitance.
JPP ne manquera pas de nous le dire, il est au parfum…