Le mieux supposé est parfois l'ennemi du bien !

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PastedGraphic-1D’après La République des Pyrénées, le 23 juillet 2014, le PDG de GDF Suez posait la première pierre de la centrale de cogénération biomasse Biolacq. La centrale produira 89 GWh d’électricité par an. Elle consommera 160 000 tonnes de biomasse par an, dont 20 000 tonnes collectées dans le massif montagneux des Pyrénées. Le recours à cette énergie devrait permettre d’éviter le rejet de 86 000 tonnes de CO2 par an.

Cette utilisation industrielle de la «biomasse» suscite des interrogations :

Au niveau de la définition déjà. Toujours dans La République des Pyrénées :

«La biomasse recouvre l’ensemble des matières organiques (bois, plantes, déchets) susceptibles de devenir des sources d’énergie….. L’intérêt de cette énergie est qu’elle est considérée comme renouvelable»

Ce n’est pas la définition  scientifiquement retenue :

  • Grand Larousse encyclopédique: «Masse de matériel vivant d’un biotope donné, par unité de surface ou de volume; les biomasses dépendent moins de la quantité d’énergie fixée que de la durée de vie des organismes.»
  • Cours «les Ecosystèmes»: Master, CAPES, Agrégation, Dunod:

«C’est la quantité de matière vivante, eau comprise.

Utiliser la biomasse comme source d’énergie, reviendrait à brûler sur le  bûcher» des êtres vivants !

Le terme bio veut dire «vie». La masse organique évoquée dans l’article cité en référence, n’est pas la biomasse mais de la «nécromasse» ou «sapromasse».

Il faut dénoncer l’utilisation abusive, à des fins économiques, de tous ces termes employés de façon volontairement inexacte, comme écologie, bio,…

«nécromasse», évidemment, est bien moins porteur !

Dans le fonctionnement normal d’un écosystème, la «nécromasse» devient de la biomasse ; des chaînes alimentaires restituent au sol les sels minéraux et distillent lentement du CO2 ; ils permettront, sur place, une nouvelle photosynthèse ou production végétale. Ainsi, il y a équilibre entre «production» et «consommation»; le recyclage  permet le durable, sans rejet global de CO2 !

Dans le cas de l’utilisation industrielle ci-dessus, on ne produit pas cette biomasse, mais du CO2, de l’eau, des composés organiques volatils(méthane..), des cendres et…. de l’énergie: le but de l’opération.

  • La première forme d’exploitation de la biomasse est l’activité physique.
  • La combustion est la technique la plus ancienne de conversion de la nécromasse en énergie. Cette transformation du bois et des déchets agricoles, industriels et domestiques d’origine végétale produit en effet de la chaleur. Elle peut être utilisée pour la cuisson, le chauffage, la production d’électricité. Les applications vont du simple feu de bois aux chaudières et centrales à haut rendement et à cogénération.
  • La fermentation, grâce à des microorganismes, peut conduire au bioéthanol ou convertir des lisiers, des résidus liquides, des déchets en biogaz.
 Le biogaz, par sa composition (principalement du méthane et du gaz carbonique), est ensuite brûlé dans des groupes électrogènes adaptés.

Ces trois utilisations libèrent dans l’atmosphère du CO2.  

Pour que le bilan en CO2 soit nul, il faut que la durée de re-synthèse de la nécromasse soit égale à celle de son utilisation. Ce sera un an pour du blé, du colza ou de la betterave ; 40 à plus de 200 ans pour les arbres forestiers. Pour les arbres, compte tenu de la quantité et de la rapidité des besoins, les risques de déforestation sont élevés !

Non, le bois énergie ne présente pas un bilan carbone neutre !  

Non, il n’évitera pas le rejet de 86000 tonnes de CO2 par an car, il ne remplacera pas les énergies fossiles, il s’ajoutera !

Il faut tenir compte, dans le bilan du CO2, de celui libéré pendant l’exploitation, surtout dans nos forêts pentues montagnardes à essences variées: ouverture des accès à un matériel lourd, abattage, écorçage, transport, transformation..; la consommation d’énergie(CO2) est importante ainsi que les impacts environnementaux: perturbation d’un écosystème forestier fragile, érosion activée d’un sol instable, transport par camions, usure des routes, risques d’accidents….Dans les pays nordiques, européen ou canadien, la forêt est différente, pratiquement mono spécifique, et gérée industriellement.

Conclusion :

Dire que l’on veut soutenir l’économie en exploitant la forêt, milieu vivant, comme une matière première, à la façon de la mer, du sol et du sous-sol, serait néfaste mais honnête.

Dire que c’est une avancée écologique dans la lutte contre l’effet de serre et un plus pour le développement durable est une vraie «fausse vérité» et un abus de confiance vis-à-vis d’un public non averti.

Par exemple, dans «Les Echos» du 4 mai 2010, Olivier Barbaroux, Président Directeur Général de Dalkia, branche énergie de Veolia environnement écrit : «L’exploitation du bois énergie permet aux essences nobles qui souvent n’étaient plus prélevées, de mieux se développer. Au final, cela accroît leur production de bois d’œuvre et de bois d’industrie.» 

Où est l’orientation écologique ? Dans la nature toutes les espèces sont «nobles» et ont leur rôle à jouer : plantes des sous-bois, bois morts, souches, taillis, sont indispensables à la croissance et à l’entretien de l’écosystème et doivent rester au sol !! Les brûler est anti écologique ! (sans oublier toutes les espèces animales).

Une forêt propre est un écosystème appauvri et faible, donc une aberration écologique !

Une utilisation ponctuelle, au niveau d’une exploitation agricole, de la nécromasse fermentescible produite, pour obtenir de la chaleur, de l’engrais organique … est fortement souhaitable car c’est un recyclage naturel activé.

Une utilisation industrielle des restes du traitement des bois (charpente, ébénisterie..), par combustion, pour le chauffage ou la production électrique, inclut automatiquement un rejet de CO2 et de produits polluants.

Un traitement par fermentation des produits de l’entretien des haies, dégagerait bien plus lentement du CO2, produirait de l’engrais directement utilisable par l’agriculture à la place des engrais chimiques de synthèse issus d’une technologie hautement productive, elle, de gaz à effet de serre.

Le raisonnement officiel consiste à dire que «lors de la combustion du bois, il n’y a pas création de CO2 car il ne fait que libérer celui absorbé par l’arbre lors de sa croissance.» En fait, il faudrait que la quantité libérée par la combustion soit intégralement reprise, sur place, avant un nouveau prélèvement, pour faire une future nécromasse identique. Au rythme d’utilisation, on en est loin !

Qui prendra en charge le réensemencement ou la replantation, son entretien, (CO2 libéré pour cela)…? La stratégie de l’ONF est de couper et vendre du bois !

Les bois utilisés dans les charpentes ou en ébénisterie proviennent le plus souvent des forêts: nordiques, tropicales ou équatoriales (CO2 rejeté pour le transport!). Le CO2 dégagé ne remplacerait pas celui prélevé pour la croissance, il s’ajouterait à celui de Lacq et du voisinage !

Dans le cas de forêts pyrénéennes, les brebis profiteraient d’un air riche en oxygène, les habitants du bassin de Lacq, déjà privilégiés, et du voisinage, d’un air enrichi en CO2 !

Les risques de dégradation d’un milieu déjà très fragile (pente, tourisme, climat…) sont élevés, en particulier vis-à-vis du maintien de la biodiversité. Pour obtenir des bois plus rapidement, mieux adaptés à l’utilisation projetée et plus rentables, la mono-sylviculture industrielle avec engrais chimiques, destructrice des écosystèmes montagnards ou piémontais est déjà florissante avec les forêts de conifères ou les peuplements de peupliers OGM !

Les taillis, les haies, refuges des prédateurs des parasites des cultures, équilibrent l’écosystème agraire; la taille excessive ou la combustion est très préjudiciable à un bon équilibre de la rentabilité des récoltes.

Comme quoi un mieux supposé peut devenir l’ennemi du bien !

Le bien est de réduire d’abord, dans tous les domaines, le gaspillage énergétique colossal volontairement programmé. On pourra alors bénéficier, sans la brûler, de toutes les ressources que la forêt apporte à l’homme. Si l’on veut séquestrer du carbone il faut produire et conserver le bois, mort ou vif.

 

– par Georges Vallet

crédit photos:developpementdurable.com

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12 commentaires

  • Si le sujet qui vous préoccupe dans cet article est bien la forêt pyrénéenne, sachez qu’il y a du souci à se faire avec les granulés bois. Actuellement, le mot d’ordre des défenseurs de la nature est : Vigilance, notamment quant aux plans d’approvisionnement des 2 nouvelles entreprises installées sur le bassin de Lacq, mais pas qu’elles.
    Vous pouvez disserter du CO2, sujet immense et sérieux qui cache malheureusement les pressions qui pèsent sur la forêt pyrénéenne et les déprises agricoles du 64 dès aujourd’hui. Des chiffres de tonnages qui donnent le vertige sur du bois qui se retrouve, en fin de chaîne, réduit en copeaux. Ce qui signifie qu’en amont, si l’on ne considère que l’aspect production sans aborder aucun volet éthique, les essences plantées et le mode de traitement pourraient être sans importance, le but étant simplement de produire du volume rapidement. Essences exotiques, plantations monospécifiques traitées en futaie régulière (« larouture », vous avez tout à fait raison en parlant du robinier, une reculade écologique annoncée en 64), prélèvements excessifs, sont parmi les dangers qui guettent les forêts concernées, mais pas seulement : Supposons que sous couvert d' »énergie renouvelable », une DRAAF se mettrait à verser 70% de subventions pour financer des dessertes (pistes forestières) visant à exploiter des bois dont la coupe ne rapporte pas vraiment plus à la commune que ce que la piste a coûté, tout cela pour mobiliser, donc avec de l’argent public, plus de bois pour servir au final des entreprises fabriquant des granulés … supposons supposons…….
    Les énergies dites renouvelables sont une industrie juteuse qui n’a souvent que faire des équilibres de la nature (éoliennes, hydroélectricité, granulés bois…). Les APNE locales attaquent de plus en plus le ministère de l’écologie en justice. Comme si on avait que ça à faire.
    Autre objection de taille, la récolte des rémanents en forêt n’est pas neutre et peut représenter une exportation d’éléments minéraux non négligeable du sol forestier.
    L’article s’y référant : http://vieillesforets.com/juillet-2014-projets-de-centrales-a-granules/
    Merci de votre attention.

  • Nous allons vers une extension de plantations de robinier (acacia) comme il y a quelques années la plantation d’eucalyptus pour la pâte à papier.
    Il y aura compétition entre les besoins de l’industrie et des logements. Une conversion du chauffage électrique vers le chauffage au bois (inserts) serait préférable. En tout cas l’intérêt des petits sylviculteurs me parait être le bois de chauffage (circuits courts). L’industrie laissera peu de marge (et beaucoup de contraintes) aux sylviculteurs.

    • « Une conversion du chauffage électrique vers le chauffage au bois (inserts) serait préférable »
      Pour le porte monnaie , dans l’immédiat peut-être, mais pour combien de temps?
      Quand on aura dépensé des sommes très importantes pour s’équiper avec un nouveau matériel performant (alors que l’ancien n’est peut-être pas encore remboursé) et qu’on pensera pouvoir commencer à rentabiliser l’opération, les prix « flamberont » eux aussi: raréfaction, importation….! D’autres sollicitations nouvelles seront aussi sur le marché!
      Ce qui serait préférable serait d’isoler efficacement les logements, à partir de bois peut-être, de s’habituer à vivre à l’intérieur avec un pull-over au besoin, entre 18 et 20°, de chauffer sa douche avec des panneaux solaires, de produire de l’électricité avec des énergies vraiment renouvelables, de réduire drastiquement le gaspillage énergétique: en bref, de changer de mode de vie.

  • Avouez, Georges Vallet, que vous n’êtes pas vraiment écologiste ( mais peut-être tendrement biodégradable ?) ; la preuve : vous aimez faire feu de tout bois dans vos articles. Et même les indiens qu’a rencontré BB sur les versants du Canigou vous connaissent. Il n’y a pas de fumée sans feu ! (ni de harengs sans boucane).
    De wiki (détournement) :
    « La petite ville de Pau fait feu de tout bois [pour s’alimenter en énergie] depuis quelques années : panneaux solaires pour la chaleur humaine, panneaux photovoltaïques pour la production de souvenirs (argentique) et de courants d’air, copeaux de bois pour le chauffage des niches de chiens, moulin à parole, éoliennes et biomasse. — (« Pis de vaches et éoliennes pour chauffer sa demeure », Le Devoir, 7 août 2006) »

    • « biodégradable », sans aucun doute, comme nous tous! Je passerai de » biomasse » à « nécromasse ». Quelle perte pour A@P!!!!!
      Ecologiste? je ne le suis pas , écologue, je m »efforce de l’être!
      Feu de tout bois? C’est vrai; c’est la première fois que le sens figuré devient le sens propre!!!

  • Le bilan CO2 sera nul… au bout de 60 ans.
    Il y a bien mieux à faire pour diminuer un bilan CO2… isolation, solaire thermique ou géothermie, densification de l’habitat, aires de covoiturage, sobriété énergétique des voitures, transports en commun efficaces et bien remplis, et des centrales nucléaires sûres et efficaces associées à de l’hydraulique là où c’est possible.
    Jusqu’à présent, « on » a eu développement à gogo du PV et de l’éolien en Europe, avec arrêt en catastrophe pour les pays qui n’en peuvent plus et bien peu de recherche d’efficacité énergétique. L’inverse de ce qu’il fallait faire.
    On a affaire à des écolos et une classe politique incapable de compter en joules et en euros.

    • « Il y a bien mieux à faire pour diminuer un bilan CO2… isolation, solaire thermique ou géothermie, densification de l’habitat, aires de covoiturage, sobriété énergétique des voitures, transports en commun efficaces et bien remplis, et des centrales nucléaires sûres et efficaces associées à de l’hydraulique là où c’est possible »
      Ce mieux pour diminuer le bilan pourrait se défendre si on envisageait un arrêt de la croissance, or, vous savez bien que ce n’est pas le cas. Des centrales nucléaires sûres n’existeront jamais; la sobriété des voitures n’apportera rien si on continue à multiplier les voitures; en attendant le bus, hier, j’ai vu passer 60 voitures particulières et 10 camions ou assimilés avec un chauffeur seul! Gain sur l’isolation? très important, c’est vrai, mais si on multiplie les logements verticalement ou horizontalement!!!
      Je vous rejoins sur le solaire, la géothermie, l’énergie des mers, l’éolien, en mer surtout…et le transport en commun à énergie propre.
      L’appel de Ban Ki-moon à New York, l’alerte rouge sonnée par l’ONU n’est pas un lobby, c’est un appel au secours pour civilisation en danger; il faut développer la connaissance du citoyen moyen pour qu’il puisse comprendre la dimension des risques pour son avenir immédiat et celui de ses descendants directs; des millions de gens vivent en zones inondables, en France; les turbulences extrêmes sont programmées; c’est une révolution de mode de vie qu’il faudrait «programmer» à la place; le covoiturage est bien peu de chose!!!

      • Le nucléaire à la française, ça a bien marché jusqu’à présent. C’est un moindre mal par rapport au réchauffement climatique. Le covoiturage n’est pas peu de chose, c’est important car une voiture vaut bien mieux que 2, 3 ou 4.
        Vous ne me rejoignez pas sur le solaire et l’éolien. Le PV et l’éolien sont des énergies chères et intermittentes. Ca va dans les endroits où les facteurs de charge sont élevés mais ailleurs, ça n’a pas de sens. La transition énergétique allemande est un fiasco, derrière les apparences. PV et éolien y ont des rendements très faibles, par contre, les mines de charbons ont été réactivées et les centrales à charbon n’ont jamais autant produit.

        • RDV vous me faites parfois penser à un commercial qui distribuerait ses plaquettes. Ne le prenez pas mal. Pour l’anecdote :
          Nous devons changer notre poêle à bois (donné comme chauffage principal dans la maisonnette que nous louons). Prix des poêles, sur internet, qui semblent convenir , disons 600 E, livraison comprise. Un commercial est passé ce soir (10 minutes) :
          -il faut re-chemiser tout le conduit : 850 E (pour la conformité etc, alors que le conduit actuel est nickel, ramoné 2 fois par an)
          -main d’oeuvre installation : 600 E
          -ensuite, vous choisissez le poêle comme vous l’entendez (il nous faut du 8Kw).
          Soit environ 2200 E.
          Déduction d’impôt (selon le commercial : 15% et encore !)
          Le gars est reparti avec les papiers sur lesquels il avait écrit le tarif des prestations et le catalogue (avec également le prix des poêles)…
          Il avait une bonne grosse bagnole (mais pas une BMW, ça se saurait !).
          Moralité : il n’y a pas que le PV et l’éolien qui soient chers. Mais que dois-je faire, RDV ?
          J’achète le poêle, je me démerde pour l’installer sur le conduit existant : coût : 700 euros avec ma sueur et les 140 kg de fonte à remuer.
          Ou je refile 2200 E à un type qui me raconte des bobards ?

          • A quoi voulez-vous en venir ?
            Je regarde simplement les résultats de la politique énergétique européenne, dont l’Allemagne est à la pointe, et qui n’a jamais autant pollué.

          • Pardonnez-moi, j’étais un peu/beaucoup en colère contre toutes ces soi-disant normes (européennes??), vraies ou fallacieuses, que tentent de nous faire avaler des gens en nous faisant passer pour des demeurés qui ne savent rien des  » nouvelles obligations nécessaires quant à… » et triplent le prix d’un achat dans un pourcentage des deux tiers rien que pour le matériau et la MO . Donc grrrr!
            De ce fait, je vous ai un peu charrié car souvent vous évoquez (avec une évolution qui va dans le bon sens) les mêmes thèmes (le sport pro, l’intervention citoyenne en débat public, les panneaux photovoltaïques, la géothermie, etc etc). Mais c’est votre marotte, et quand c’est argumenté, je parcours votre logique en conservant le recul qui sied à quelqu’un qui « n’est pas de la partie ».
            Donc ce soir, ce cadeau paru dans la Rép du jour, si vous l’avez manqué : http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/09/26/basket-l-elan-bearnais-7e-budget-et-7e-masse-salariale-de-pro-a,1212687.php
            Merci la Rép ! Merci RDV .
            PS: moi aussi, je parle toujours des mêmes choses…