Sarkozy l'illusionniste.

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imagesSarkozy revient ces jours-ci dans un nuage de poussière. Il prétend à l’élection de la présidence non pas de la République Française, c’est trop tôt, la place est occupée, mais à celle de son parti politique. L’arrière pensée de se positionner pour le challenge de 2017 ne fait l’ombre d’un doute pour aucun d’entre nous. A l’époque où il n’était encore que ministre de l’intérieur, il s’était rendu à Pau…
 En effet c’était en septembre 2003. Le bureau de police de la police nationale, situé boulevard de la Paix avait été volontairement incendié par des jeunes du quartier de l’Ousse des Bois. Tout une symbolique à cette époque où une réputation sulfureuse entourait  cette zone. La lutte contre les violences urbaines remplissait encore les esprits et agitait ceux chargés de la politique de la ville. La police de proximité venait pourtant d’être abandonnée  par le nouveau pouvoir en place.
Sarkozy s’était donc déplacé à Pau pour cette circonstance. Dans ses propos, et avec son style bien à lui, il avait engagé le budget de l’Etat pour subvenir à la mise en place d’un autre bâtiment. Les plus hautes instances locales avaient applaudi et s’était réjouies de voir que l’Etat s’intéressait ainsi à une ville de province de moyenne importance.
Et puis le temps a passé et beaucoup qui y croyaient commençaient à s’interroger et à se demander si cet engagement n’avait pas cette cruelle saveur de la formule d’Henri Queuille. Les promesses des politiques n’engagent que ceux à qui elles sont faites.
 Eh bien ceux là justement qui avaient reçu bouche bée cette promesse, ne voyant rien venir, ont décidé d’agir par eux-mêmes. La municipalité s’est donc avisée qu’elle possédait un terrain avenue du Loup et qu’elle pouvait à son niveau investir en y plaçant des mobile homes, genre Algeco. Ce qui fut fait. Il ne restait plus qu’à organiser une cérémonie pour l’inauguration de ce nouveau bureau de police.
Et le même ministre de l’intérieur s’est gaillardement invité afin de plastronner lors de ce moment qui a de nouveau réuni tous les importants. Alors, une fois les discours et la cérémonie  terminés, André Labarrère a eu cette formule percutante comme il en avait le secret :
Je croyais que Sarkozy était un magicien, je me suis trompé, c’est un illusionniste.
 Nous sommes aujourd’hui en 2014 et tout est forcément différent. Le personnage a changé, la preuve, c’est lui qui le dit.
 

                                                                                               Pau, le 23 septembre 2014

                                                                                               Par Joël BRAUD

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