Lettre ouverte à Manuel Valls. L'ours dans les Pyrénées en danger d'extinction.

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Logo+nomlogo-ferus-272x300Communiqué
Arbas, le 7 octobre 2014

Lettre ouverte à Manuel Valls

L’ours dans les Pyrénées, espèce en danger critique d’extinction en France :
votre gouvernement va t-il enfin écouter les Français et les Pyrénéens ?
Les difficultés actuelles ne nous exonèrent pas de restaurer la population d’ours dans les Pyrénées, comme le rappelle la mise en demeure de la France par la Commission Européenne. La restauration de la population d’ours dans les Pyrénées est même largement plébiscitée par les Français, et notamment les Pyrénéens, depuis plus de 20 ans.
Des actions concrètes en faveur de l’ours dans les Pyrénées ont eu lieu notamment en 1996 et 2006, mais l’effort doit être poursuivi.
Monsieur Valls, votre gouvernement peut-il ignorer le souhait de la majorité des Français ?

A l’occasion de la diffusion du bilan de 7 éditions du programme Parole d’ours, nous vous rappelons, Monsieur le Premier Ministre, que :

  • 71 % des Français sont favorables à la réintroduction de nouveaux ours dans les Pyrénées pour assurer la présence de cette espèce protégée et menacée en France. (IFOP, 2012)
  • Plus de 80 % des personnes interrogées dans les Pyrénées pensent que l’ours a une place dans ce massif. (Parole d’ours, 2013)
  • Près de 60% des professionnels locaux pensent que l’image de l’ours devrait être utilisée pour le développement touristique des Pyrénées. (Parole d’ours, 2012)

Depuis plus de 20 ans, les Français sont constants dans leur attachement à l’ours et une dynamique locale se crée pour valoriser économiquement son retour.

La Ministre de l’Écologie a déclaré en juillet dernier qu’il n’y aura pas de nouveaux lâchers d’ours et que sa priorité va au pastoralisme. Outre qu’opposer ainsi la Nature et les activités humaines est d’un autre temps, ces propos sont d’autant plus choquants venant de la Ministre garante de la conservation des espèces menacées !

L’ours est une espèce protégée, malheureusement en danger critique d’extinction en France (UICN).

Que des voix s’élèvent dans le monde contre le braconnage et pour la sauvegarde de l’éléphant d’Afrique, bravo ! Mais les Français n’oublient pas que l’ours est aussi en danger chez nous, sur le territoire national.

La restauration de la population d’ours n’a certes pas pour vocation de résoudre la crise économique mais elle peut facilement participer à une dynamique de développement économique autour de la biodiversité, avec création d’emplois.
Le retour de l’ours dans les Pyrénées Centrales a déjà créé plus d’une centaine d’emplois, notamment de bergers, et le vaste champ de la valorisation touristique reste très largement à développer.

Monsieur le Premier Ministre, sommes-nous en situation de délaisser un tel potentiel de développement largement plébiscité par les Français ?

Pour en savoir plus : Télécharger le bilan de 7 années de Parole d’ours dans les Pyrénées

Contact presse :  Alain Reynes, Directeur de Pays de l’Ours – Adet : 05 61 97 48 44 / 06 13 59 29 76

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4 commentaires

  • La défense de l’ours on y est plutôt favorable, mais on s’y perd.
    Article signé par le « directeur » de Pays de l’ours. Et ce monsieur nous renvoie à une plaquette intitulée Parole d’ours publié par une association des Bouches du Rhône dénommée « Férus » (sur son site propre Pays de l’ours en est resté à un exposé de 2010 et un rapport d’activité de 2011). Les ours ont beaucoup d’amis, qui mutualisent leurs « résultats ». Il faudrait plutôt jouer carte sur table.
    Autre interrogation: les beaux sentiments, c’est bien mais aucune de ces associations n’expose ses budgets ni les soutiens financiers dont elle dispose. Une info sur internet laisse entendre que Pays de l’ours reçoit du ministère de l’environnement et de la DREAL Midi-Pyrénées une subvention annuelle de 400.000€. Où passe cet argent?
    Par ailleurs aucune trace de publication des comptes annuels (pourtant obligatoire) n’est paru au Journal officiel/Associations pour ADET-Pays de l’ours ni pour Férus… Ça commence à faire bien nébuleux. Alors à défaut des comptes annuels où peut-on trouver un compte-rendu d’emploi des fonds par projet?

  • Bravo pour votre article. L’ours a effectivement sa place dans nos montagnes, mais il faut faire les réintroductions de manière logique : des spécimens habités à migrer entre le sud ouest et le sud est et non pas l’inverse comme cela a été fait souvent. Par ailleurs on ne remplace pas un ours par un mouflon n’en déplaise à Madame Royale puisque le mouflon est plutôt un animal de moyenne altitude. Soyons donc de vrais écologistes qui préservent vraiment la nature et non pas de simples politiques travaillant en bureau sans connaître le terrain !

    • ??? pas compris : c’est quoi cette histoire de migration ? L’ours n’est pas un animal migrateur…

    • « L’ours a sa place dans nos montagnes ».
      D’accord avec ce point de vue. Les attaques sont rares lorsque les troupeaux sont gardés par des patous. Alors… Une population pérenne d’une cinquantaine d’individus à l’échelle du massif me semble appropriée. En tant qu’acteur fondamental de la montagne, le berger se doit de participer à la sauvegarde des espèces en danger d’extinction, en l’occurrence, en protégeant son troupeau afin de cohabiter sereinement avec l’ours. Que les bergers demandent des compensations pour cela, d’accord, mais l’opposition entre nature sauvage et vie pastorale est effectivement ringarde.