Des ombres passent…
Autant passent les palombes que les ombres de nos défunts à Toussaint.
Quand les ombres du soir s’allongent
Pour nourrir les fantômes des défunts amis hâbleurs,
L’âge est au bout d’une longe,
Nous guidant vers un long hiver sans chaleur.
Ainsi au crépuscule d’une vie solaire,
Nous guettons les derniers rayons irisant les bas nuages,
Pour fondre les demi- teintes, du défilé de tant de visage,
Nous laissant l’amour pourpre de l’éphémère.
Alors claironnent les cris de la Nature,
Nous avertissant du grand passage,
De la vie à qui nous rendons hommage,
Pour la prier, debout, d’une autre future.
Philippe Guilhemsans