Moi, Président, je…
Il y a quelques jours, certains se sont émus des réactions d’une partie des militants UMP au projet d’Alain JUPPE « d’ouvrir » leurs primaires » aux centristes. Or, comment peut-on imaginer que JUPPE, fin politique, n’ait pas délibérément profité de l’occasion pour tacler Sarkozy dont chacun sait qu’il est hostile à cette idée ? Dès lors..
Outre que la ficelle est un peu grosse, pour l’un comme pour l’autre l’important en cette affaire n’est donc pas cette » anecdote ». L’important, pour l’un comme pour l’autre, n’est-il pas le rôle dévolu aux Centristes ? Car, sur ce point, tous les deux savent que l’abandon par « la Gauche d’en bas » de sa base traditionnelle pour rallier le Front National provoque une redéfinition de l’échiquier politique. Et tous les deux savent aussi, parce qu’elle est la conséquence de ce jeu de « je te tiens tu me tiens par la barbichette, le premier qui… » – qu’au détriment de l’intérêt public, ils pratiquent entre eux et avec le PS depuis plus de trente ans – que cette redéfinition est durable. Tous savent donc également, que, désormais, le Centre n’est plus un élément supplétif, un accessoire, une variable d’ajustement pour les uns comme pour les autres. Le Centre est désormais un élément incontournable de la politique. Et même, sous réserve de retrouver son unité, une force capable de proposer une alternative crédible propre à rallier, à gauche comme à droite, les hommes et les femmes de bonne volonté fatigués de cette démagogie électorale généralisée – de ce clientélisme érigé en institution – de ces promesses qui sont autant d’injures au bon sens le plus élémentaire du citoyen – une insulte à son intelligence! Des hommes et des femmes qui au delà d’antagonismes politiques entretenus artificiellement, sont dans la même réalité du quotidien – confrontés aux mêmes problèmes, aux mêmes difficultés. Des hommes et des femmes qui aspirent aux mêmes satisfactions – qui partagent les mêmes attentes, les mêmes espoirs. Et parmi ceux-là, le premier ? Celui, peut-être d’être considéré, d’abord, comme des citoyens responsables par un candidat qui leur dirait: moi, Président, nous…
Mais pour cela il faut d’abord que le Centre retrouve son unité. Et, à cet égard, il ne compter ni sur l’UMP, ni sur le PS ni sur personne d’autre que lui-même ! Dès lors…
– par Maurice MEIRELES – PONTACQ
Le Centre?:«Un point dans l’infini. Une sorte de zéro.»
C’est donc le zéro et l’infini!!!
Zéro, pourquoi pas! «Zéro et l’infini», c’est quand même un peu excessif, les grands dirigeants centristes ne sont pas des Roubachof!!!
Cette allusion à l’infini ouvre toutes sortes de réflexions:
Je crois que c’est le capitalisme qui est en train de vaciller vers un retour à la féodalité rendant obsolète la troïka actuelle, gauche, centre, droite qui a pourtant fait avancer la France depuis l’après-guerre. Actuellement, tout le monde se fait plier au diktat de la spéculation financière.
Etre adapté à une société malade n’est pas un signe de santé et l’échiquier politique de la France est pour moi complètement à côté de la plaque.
L’esclavage se vend et se négocie dans tous les recoins du monde. Interrogeons nous plutôt sur la provenance de ce que nous consommons en France et ce que cela dit en terme de liberté, d’égalité, de fraternité et j’y ajouterai d’écologie humaine. C’est le seul débat qui à mon sens prépare l’avenir des orientations à prendre au plan politique.
Je recommande au passage l’excellente lecture de Jérémy Rifkin : la nouvelle société à coût marginal zéro.
Pardonnez ma virulence mais y’en a marre des discussions nostalgiques et je trouve les politiques français complètement hors jeu. Ils sont juste bons à changer de cravate sur les plateaux télé et à se tirer dessus en séance à l’Assemblée. C’est pathétique et hélas très inquiétant.
hommage à vous : https://www.youtube.com/watch?v=7TOlgGUcWaE
O. : « Ce qui suppose que certains seraient plus au centre que d’autres ou bien ? »
En réalité, ce qui définit le centre, c’est le nombrilisme. L’ombilic des limbes. Non, le nombril des imbéciles. Artaud Antonin entre le marteau et l’enclume.
»
Amour
Et l’amour ? Il faut nous laver
De cette crasse héréditaire
Où notre vermine stellaire
Continue à se prélasser
L’orgue, l’orgue qui moud le vent
Le ressac de la mer furieuse
Sont comme la mélodie creuse
De ce rêve déconcertant
D’Elle, de nous, ou de cette âme
Que nous assîmes au banquet
Dites-nous quel est le trompé
O inspirateur des infâmes
Celle qui couche dans mon lit
Et partage l’air de ma chambre
Peut jouer aux dés sur la table
Le ciel même de mon esprit
Antonin Arthaud
Tric Trac du ciel
(tiré de : http://www.eternels-eclairs.fr/poemes-artaud.php)
Le plus amusant, à mes yeux un peu voyous, est la traversée de Bordères, un village parmi les plus tristes de la plaine de Nay. Le nom des rues est enchanteur (rue Transversale, rue du Milieu…), pas un commerce (sauf le pépiniériste Boncap, qui a ouvert une autre belle boutique à Lescar, et où, pardon, je ne me suis encore jamais rendu- à Bordères-). Un village admirable. De petits lotissements comme les palois les aiment, proches du ciel et loin du transsibérien de Cendrars, vue sur les sommets et les lignes hot tension (high voltage). Un point final dans l’infini du néant.
Moi, Président de la République, Moi, président du Modem,, moi, député de l, moi, mai
oups ! je me suis court-circuité ! (un coup de ma chatte Léo). Moi, maire de Pau, et eux, paysans border line…
@ M. Mérelès : comment ressentez-vous l’évolution du bourg dans lequel nous vivons ?