Le Père Noël est de retour.

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video-pere-noel-magiqueFini le temps où, à la fin de l’année, on trompait les enfants en leur faisant croire que le gentil et riche père Noël, qui venait du froid, allait passer par la cheminée où brûlait le feu de bois. Non seulement, depuis 1982, le père Noël serait «une ordure» mais il n’est plus riche ; le feu de bois va bientôt être interdit et surtout les enfants n’y croient plus.

Dans notre société, toute l’année, seuls les adultes croient encore en lui !

S’imaginer que :
• Réduire le nombre des régions, des départements, des fonctionnaires, les prestations sociales…
• Réduire le nombre des emplois pour faire de la productivité…
• Aller en deux fois moins de temps, par les LGV, de Pau à Bordeaux, Paris, Toulouse….
• Multiplier les autoroutes, les aéroports, les barrages…, assécher les zones humides, faire des parcs de «loisirs»……
• Acheter de plus en plus de pétrole, fabriquer de plus en plus de voitures, d’armes…afin de les vendre.
• Transformer les champs de «biocarburants» en enclaves au sein des réseaux de communication à grande vitesse, des aéroports, des centrales nucléaires, des zones commerciales, des zones urbanisées, des centres de décontamination des eaux usées et des déchets…..
• Elever de plus en plus de porcs, de volailles, produire du lait, en milieu clos…., industriellement…
• Consommer de plus en plus de technologie, d’aliments chimiquement manipulés, sans contrôle suffisant .
• ………

constituera un grand pas pour l’humanité : la culture, la connaissance, l’humanisme..,
c’est vraiment croire au Père Noël !

La société évolue quantitativement et qualitativement :

Les économistes parlent de progrès.
Les généticiens de mutation.
Les physiciens de changement de phase.
Les embryologistes de métamorphose.

Les deux dernières appellations me conviennent bien car on assiste en effet, dans notre société, au passage de la phase solide à la la phase liquide comme dans la chrysalidation des papillons ou libellules. Même notre environnement se liquéfie : les glaciers fondent, nos côtes sont submergées par la mer dont le niveau monte, nos plaines alluviales, urbanisées deviennent des torrents de boue provoquant des drames et des décès !!

La chenille est :

>structurée, organisée, solide, a fonctionnement pyramidal vertical hiérarchisé où des relations existent entre des émetteurs centraux et des récepteurs périphériques distincts, respectueux d’un référentiel collectif.

La chrysalide est :

>Déstructurée, désorganisée, liquéfiée, déformable, malléable, instable…. Chaque molécule est devenue indépendante. Le fonctionnement est un réseau, horizontal, anarchique. Chacun est à la fois émetteur et récepteur, le référentiel n’est plus collectif, il est devenu individuel.

C’est le chaos.

La comparaison de la transformation de la chenille en chrysalide avec la société de notre jeunesse ou celle de nos parents et celle dont nous percevons l’évolution maintenant, me semble pertinente. Il se rajoute même, depuis le développement des nouvelles technologies :

le passage d’une société réelle à une société virtuelle.

Catastrophe ?

Pas chez la chrysalide ! Le «logiciel», par le jeu de la sélection adaptative à l’environnement, s’est mis en place il y a des millions d’années et il va, par un recyclage programmé d’une haute précision, réutiliser les pièces du mécano et faire une autre société cellulaire : réelle, structurée, solide, à fonctionnement vertical….le papillon ! La vraie économie circulaire !

Pour l’espèce humaine :

«Notre avenir est doué d’imprévisibilité essentielle. C’est la seule prévision que nous puissions faire.»
Paul Valery ; Vues. 1948.

A la différence des autres espèces, l’évolution culturelle humaine n’est pas imposée mais «choisie», à condition de respecter les exigences environnementales fluctuantes consécutives à notre condition «animale», ce qui n’a pas été fait. Cette métamorphose est une seconde chance qu’il faut saisir en prenant une autre voie conforme à ces exigences.
Dans ce monde complexe que nous avons construit, l’homme a toutes ses chances car la sélection naturelle l’a doué d’intelligence, de pragmatisme, d’altruisme… mais hélas, aussi, d’intérêt, de recherche de domination…

La re-naissance sera donc dure, cruelle, car conflictuelle.

Les crises : de la mondialisation, du néolibéralisme, de l’humanité à l’ère planétaire, riches de périls, sont aussi riches en possibilités transformatrices. Il existe déjà sur tous les continents des bouillonnements créatifs, une multitude d’initiatives locales dans le sens de la régénération économique, sociale, politique, cognitive ou éducationnelle, éthique et existentielle. Tout cela est dispersé, séparé. Ce sont ces voies multiples qui, un jour, se réuniront et ouvriront, espérons-le, la voie nouvelle.

Des pistes peuvent favoriser le passage de la «chrysalide» sociétale humaine au «papillon»; par exemple, se fixer, par une action progressive sur 10 ans, de :

>Elever très sensiblement le niveau moyen des connaissances citoyennes dans le domaine scientifique afin de sensibiliser toute la population aux enjeux de la civilisation.
>Supprimer tous les impôts frappant le revenu du travail.
>Supprimer toutes les charges patronales, à part le salaire, portant sur l’emploi des salariés.
>Développer les prestations sociales, raccourcir la durée du travail, avancer l’âge de la retraite.

Financement ?

• Imposer toutes les machines qui remplacent les hommes et qui polluent.
• Taxer les transactions financières, les transferts spéculatifs, ne verser des intérêts de placements qu’à partir d’un an minimum de dépôt.
• Remplacer les subventions aux industries polluantes par des taxes écologiques portant sur les actions létales : transport, agriculture, industries……
• Transférer les subventions à la recherche nucléaire dans le secteur des énergies renouvelables.
• ……

 Une autre façon de croire au père Noël direz-vous sans aucun doute !

 Tout commence par une initiative, une innovation, un petit groupe : E.Morin nous rappelle que :

• Les premiers cultivateurs, minoritaires, s’opposaient aux chasseurs cueilleurs.
• Jésus était un chaman galiléen qui énonça sa prédiction sans succès auprès du peuple hébreu ; son message fut repris et universalisé par un pharisien dissident et se répandit dans l’empire romain pour devenir la religion officielle.
• Le prophète Mahomet dut fuir La Mecque et se réfugier à Médine ; le Coran se propagea de disciples en disciples et devint le texte sacré.
• Le capitalisme se développa en parasite des sociétés féodales pour prendre son essor et avec l’aide des royautés, les désintégrer.
• En 1492 l’obstiné Génois C.Colomb parvient à obtenir des rois catholiques les caravelles qui vont le faire accoster en Amérique.
• La science moderne est issue de quelques esprits déviants dispersés : Galilée, Bacon, Descartes, puis elle a créé ses réseaux, ses associations et s’est introduite dans les universités au XIXème siècle puis au XXème dans les économies et les Etats pour devenir l’un des 4 puissants moteurs du vaisseau spatial terre.
• Le socialisme est né dans quelques esprits autodidactes et marginaux au XIXème pour devenir une formidable force historique. Le relai est à prendre.

Au début, les traditions en place pensaient qu’ils croyaient tous au Père Noël

– par Georges Vallet

Crédit photos :  ballajack.com/

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2 commentaires

  • Je cite : le passage d’une société réelle à une société virtuelle.
    Catastrophe ?
    Pourquoi une catastrophe ???
    Si vous écrivez cet article, c’est que vous êtes dans la société virtuelle, qui n’a pas que des inconvénientsites et permet de rassembler dans un même endroits des personnes de toutes nationalitésortes, de tout milieu social, c’est un grand progrès de l’humanité …

    • Je n’ai pas dit que c’est une catastrophe, il y avait un?; c’était donc un questionnement; vous en rajoutez un autre, pourquoi pas.
      Ce n’est pas le logiciel qui est à craindre car il est capable du meilleur,  » la chenille » comme je le disais ou ce que vous évoquez; c’est l’utilisation qui en sera faite par les utilisateurs!