Fermé le dimanche ?
Les Français raffolent de polémiques pour des sujets dont l’importance n’est pas capitale pour le pays. Cela évite de réfléchir à des enjeux de plus grande portée. On ne se penchera pas ici sur le point de savoir s’il faut ouvrir quelques magasins supplémentaires lors de 5, 7 ou 12 dimanches par an. Même si notre territoire comprend des zones touristiques d’importance nationale ou internationale.
Invitons-nous plutôt à une réflexion sur l’avenir des aéroports de notre région. Il a été souligné à plusieurs reprises ici que la proximité des aéroports de Pau et Tarbes (et même celui de Biarritz) est une hérésie économique. Cependant, le mal est fait et il semble difficile de revenir sur des décisions du passé qui auraient dû être mieux mûries.
Fermer un de ces aéroports serait une mesure brutale difficile à faire accepter par les élus et les populations. Cherchons donc des mesures moins radicales. Une coordination des dessertes vient immédiatement à l’esprit. Cela vaudrait mieux que la concurrence effrénée qui a eu cours, et qui a conduit à donner des primes importantes à des compagnies à bas coût.
Une autre piste mériterait d’être explorée afin de réduire les coûts. C’est celle d’une fermeture un jour par semaine de chacun des aéroports de Pau et Tarbes. Par exemple, l’aéroport de Lourdes-Tarbes fermerait le dimanche (on est proche de la cité mariale…) et celui de Pau le samedi. Pour faciliter la vie des voyageurs, une navette transporterait les passagers d’une ville à l’autre. Le gain ne serait probablement pas exactement d’un septième : certains coûts fixes (chauffage, sécurité…) ne baisseraient guère, mais d’autres comme les coûts salariaux pourraient être réduits dans de plus grandes proportions en raison des suppléments pour heures supplémentaires. De plus, il est probable qu’un certain report des voyages aurait lieu sur les autres jours de la semaine, ce qui augmenterait la rentabilité des périodes d’ouverture.
La coordination amorcée pourrait donner lieu à d’autres initiatives intéressantes (publicité, vols internationaux ou nationaux…). Le fait que la gestion des deux aéroports relève d’organismes de nature différente ne devrait pas faire obstacle. C’est du moins ce que l’on peut souhaiter. Les élus sauront-ils trouver d’autres grains à moudre ?
Jean-Paul Penot
Je me demande si l’avion ne sera pas réhabilité, à moyen terme. L’essor du transport aérien et la situation excentrée de Pau (même avec une LGV… et des TGV qui ne seront pas low cost…) ne pourraient-ils pas être une opportunité pour Pau-Uzein ?
En fait, l’intensité du trafic dans le ciel béarnais (bigourdan et basque) m’a surpris lorsque j’ai retrouvé le Béarn.
J’observe que les levers et couchers du soleil se font souvent derrière une nébulosité stratifiée davantage due aux trainées des avions qu’à des discontinuités atmosphériques. Ces trainées se suivent ou se croisent toute la journée. Il m’arrive parfois de les identifier avec « fligthradar ».
Toutefois, je ne sais pas où cette croissance des vols ira et si elle sera pérenne : Que ce soit pour les voyageurs ou les marchandises (surtout les marchandises).
Sauf que ce discours est loin des réalités pratiques. Les lignes de train perdent presque toutes de l’argent aussi, de même que toutes les structures publiques.
Un hypothétique barreau LGV MdM-Pau, à long terme, permettrait de supprimer l’un de nos deux aéroports. Côté basque idem, la LGV pourrait permettre de supprimer celui de Biarritz ou d’Irun. Mais il en resterait un au Pays Basque et un autre sur le territoire Béarn-Bigorre qui seraient affectés au tourisme international et à quelques liaisons intérieures.
Comment peut on vouloir traiter du problème des trois aéroports locaux et de leur optimisation sans un seul chiffre ?
J’ai eu l’occasion à de très nombreuses reprises de traiter de ce sujet. Il faut d’abord lire le rapport principal de la Cour des Comptes qui traite de ce sujet.
Ses conclusions sont d’une grande clarté : ils sont TOUS condamnés, ils perdent TOUS de l’argent et n’en gagneront jamais.
L’organisation du territoire doit se faire a partir des aéroports régionaux (ici Toulouse et Bordeaux)
Regardez combien il y a d’aéroports en Allemagne… c’est édifiant.
Et ils arrivent à vivre… mais nous on a les élus les plus débiles d’Europe.
Après cela la seule question qui vaille c’est : Quand est ce qu’on les ferme et dans quel ordre ?