Bien-pensance

0
(0)

imgresDepuis plusieurs jours déjà, les médias se livrent, unanimement, à une surenchère
délirante à propos de l’arrivée, à bord de plusieurs bateaux abandonnés par leurs équipages et lancés à « toute vitesse » vers les côtes italiennes, de nombreux immigrants venant du Moyen Orient.

 Soyons sérieux !

La Turquie est séparée de la côte italienne de l’Adriatique par environ 3 000 kilomètres d’un trajet maritime parsemé d’une multitude d’îles, d’îlots, de hauts fonds…C’est à dire d’obstacles au milieu desquels il faut slalomer continuellement. Quant à la « toute vitesse » d’un vieux cargo, c’est 15 à 20 nœuds. Soit 25 à 35 km/heure. Et donc, au delà du fait qu’ à cette vitesse modeste, un « atterrissage » aurait été cependant indiscutablement très destructeur, la vrai question est de savoir par quel miracle, trois fois répété, ces bateaux, soi-disant « désemparés, se sont retrouvés face aux côtes italiennes plutôt que celles d’Espagne ou de Tunisie? Quant au fait que l’un d’eux était un transporteur de bétail. Ce détail a t-il pu échappé à ceux qui sont montés à son bord ?
La réalité est que l’Europe est aujourd’hui soumise à un véritable chantage! Chantage auquel
concourt aussi cette « bien-pensance gratuite » des médias et qui constitue ainsi un formidable
appel à amplifier encore ce mouvement.
Soyons sérieux !
Nous sommes, encore, plus favorisés que nombre de pays qui nous entourent. Nous avons un devoir de solidarité à leur égard. Pour autant, aujourd’hui, est-il acceptable qu’ on ne nous demande plus une cigarette mais qu’on l’exige ? Et demain. Quand nous n’aurons plus de cigarette !

Maurice Meireles – PONTACQ

Notez cet article

Cliquez sur une étoile

Note moyenne 0 / 5. Nombre de note : 0

Aucun vote jusqu'à présent ! Soyez le premier à noter cet article.

Nous sommes désolé que cet article ne vous ait pas intéressé ...

Votre avis compte !

Souhaitez vous nous partager un avis plus détaillé ?

4 commentaires

  • Il semble d’autre part que les bateaux déglingués partent du port de Patras en Grèce où Aube dorée l’extrème droite locale veille à ce que cela se fasse vite…. les candidats au départ souvent Syriens ces derniers temps doivent régler des sommes énormes pour monter dans ces poubelles…

  • Ils crèvent de faim chez eux, Ils embarquent ! Ils débarqueront quand ils pourront. Et si on regardait le problème sous un autre angle. Quand ils travaillent chez eux, c’est pour un salaire dérisoire. Et ils crèvent de faim. On leur donne à faire nos travaux à faible valeur ajouté. Et chez nous on crève de faim au niveau au dessus parce qu’on leur a donné le travail à faire le travail de dessous. Et pour cela on leur a délocalisé le travail de production, sujet éminent difficile à faire sur tous les plans.
    Et si on délocalisait de travail de l’esprit. Hautement volatile, transportable à souhait, livrable sans problème, sans gros investissement. Et payé un peu plus cher.
    En France on a du mal à trouver des ingénieurs, pas contre on n’a aucun mal à en trouver dans les pays en voie d’émergence. On y trouve des gens parfaits, parlant français, avec Bac avec mention et ils crèveraient de faim. Ce qui est vrai, Mais s’il nous venait à l’idée de délocaliser les secteurs tertiaires. Non pos les centre d’appels, mais tout, la paye, l’administration des achats, des ventes, l’administration de production….Que le bureaucrate travaille à 5 mètres, 10 mètres, 10 000 km c’est pareil. On peut complètement décentraliser ces activités. Former, contrôler, encadrer un travailleur du tertiaire, c’est bien plus facile que d’encadrer un ouvrier sur un site de production quand on est à 10 000 km.
    Aujourd’hui on commence à trouver des entreprises qui délocalisent le tertiaire. Mais pour cela il faut déjà former quelques travailleurs de ces pays dans nos entreprises. Mais alors là il faut rentrer dans les circonvolutions administratives françaises. Alors il vaut mieux couler des bateaux.

  • « Soyons sérieux ! »
    Et si l’Exodus avait dérivé dès 1947 en suivant les courants maritimes jusqu’à s’échouer sur la Costa Brava des années 70, la face du monde en aurait sans doute été changée. Un des multiples² problèmes , (sans parler des mafias qui trafiquent et pratiquent l’esclavagisme comme jadis), c’est qu’arrivés ici, en Europe, les survivants, sont traités comme des délinquants, des voleurs de pain, de travail, etc. Or, si les chiffres des passages à payer sont vrais -2000 E en moyenne?- (ce que nous ignorons), si une bonne partie de ces migrants parle une langue étrangère, l’anglais surtout, le français parfois, cela signifie qu’il s’agit, au départ, de gens jeunes et ayant une culture réelle, issus de familles, de groupes capables de financer peu ou prou(e) l’aventure et ses risques. Il ne s’agit donc pas de simples vagabonds des mers, de bagnards évadés d’une Afrique en pleine expansion économique. Juste des jeunes hommes et femmes chargés d’une mission impossible : survivre et permettre à leurs familles restées au pays de survivre par l’espoir, avec la fin qui se vérifiera toujours : re-VIVRE pour de bon, offrir une cigarette à son père, à toute la famille, aux amis. Recracher doucement la fumée en la savourant : la guerre est finie, mon frère. Nous l’avons gagnée, car les guerres ne sont jamais perdues pour les peuples qui se respectent.
    Le sujet est très certainement à manipuler avec précaution, mais pas au fond des mers, il y fait trop sombre. Et les médias aiment à se mettre en lumière. C’est ainsi que les bourgeois de Calais fondirent sous le beffroi (Rodin des bois): la clé est un chant de désespérés. Six bourgeois pour 2500 migrants. Et l’Angleterre, avec les falaises blanches de Douvres, qui se dessinent par beau temps sur l’ombre des corps exténués…

  • Les bateaux ne sont « abandonnés » par leurs équipages qu’à l’approche des côtes italiennes, pas dès le début du parcours !