Pau, la difficile cohabitation des vélos et des autos.

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imgresOn se disait bien que l’association « Pau à vélo » n’allait pas en rester là. Pour cause d’unité nationale affichée dans les rues de Pau, elle avait dû renoncer, le 10 janvier, à ce que ses organisateurs appellent « la vélorution ». Alors c’est reparti, une nouvelle date est retenue et en même temps la dénonciation du retour de la bagnole dans le centre ville. La liste est longue des revendications formulées par les bicyclistes.
 L’équipe municipale précédente avait clairement affiché la couleur : « Haro sur la bagnole ». La nouvelle équipe avait dans son programme ouvertement dit qu’elle s’engageait à revenir sur certaines décisions jugées trop restrictives et surtout attentatoires, à tort ou à raison, au bon fonctionnement des commerces du centre ville. Pau à vélo aimerait bien être davantage entendue. Elle prône un apaisement du centre ville, seul moyen capable d’améliorer l’activité commerçante au cœur des villes, et non la voiture. Pierre Grand, le président en est convaincu et pour se faire entendre, il multiple les démarches.
Son dernier rendez-vous avec Jean-Paul Brin, le premier adjoint, date du 19 janvier 2015. Il en est ressorti avec le sentiment de ne pas avoir été vraiment entendu. Quand on lui parle du ring et des engagements électoraux, il comprend bien que cela correspond au retour programmé de la voiture.  Il se garde bien d’affirmer qu’il faille exclure à tout prix les voiture, mais il regrette que le boulevard des Pyrénées ait été rendu à la circulation automobile, il regrette également que la rue Serviez ne soit pas pourvue des aménagements nécessaires pour réduire la circulation des quatre roues.
Ensuite il se place sur le plan de la sécurité et là il faut avoir été soi-même cycliste ou vélocipédiste pour comprendre la pertinence de ses propos. Prenons un premier exemple, peut-être pas le plus criant mais le plus significatif de l’ignorance de ceux qui n’utilisent jamais un vélo. Essayez, vous cyclistes, d’emprunter le sens interdit (autorisé aux cycles) de la rue Samonzet ; imaginez que vous vous trouvez en face d’un bus, que se passe-t-il ? Tout simplement le bus ne s’arrête pas, ne peut s’écarter et le vélocipédiste doit emprunter le trottoir.  Alors de deux choses l’une, ou on élargit la voie, ou on  convient  que cette autorisation est dangereuse et qu’il faut la supprimer. D’autant que maintenant, il n’y pas que les bus, comme auparavant, qui circulent dans cette rue.
Autre point qui touche particulièrement la sécurité des deux-roues, les stationnements sur les bandes cyclistes, il cite à ce propos l’avenue de Montardon et la rue Philippon dans sa partie comprise entre le boulevard de la Paix et le rond-point Tabarly. Il existe des bandes cyclistes régulièrement occupées par des voitures.  Pierre Grand, conscient que seule la répression est de nature à dissuader les contrevenants, réclame une verbalisation plus efficace. Il s’étonne, à juste titre, que certaines pistes cyclables soient partagées entre les deux roues et les piétons. C’est le cas, avenue Edouard VII et en bordure de l’université, côté Condorcet. C’est une aberration, allez donc aux Pays-Bas pour comprendre que ces partages sont tout simplement inconcevables.
La liste des revendications ne s’arrête pas là. L’association aura l’opportunité de les détailler plus amplement  le samedi 7 février à l’occasion de deux défilés, le premier démarre sur le parvis de la République à 11 h 00 et le second prend son essor à 16 h 00 sur la place Clemenceau.
Pierre Grand et les membres de Pau à Vélo invitent François Bayrou et son équipe municipale à enfourcher une petite reine, considérant que : « votre participation serait un signe fort de l’engagement que vous souhaitez afficher en vue d’une meilleure sécurisation de la voirie et d’un apaisement du centre-ville au profit de tous, commerces, chalands, touristes, simples promeneurs dans la ville, parents et enfants. »
 On ne peut donner tort à celui qui prône l’apaisement et le mieux vivre ensemble.
 

                                                                                              Pau, le 5 février 2015

                                                                                               Par Joël BRAUD

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4 commentaires

  • Il faudrait deja que les cyclistes respectent les feux, priorités et autres réglés élémentaires de la circulation avant de toujours tout rejeter sur les automobilistes.

    • Quel rapport avec l’article ? C’est assez incroyable qu’à chaque article sur l’utilisation du vélo quelqu’un se sente obligé de remettre sur le tapis la question des infractions commises par les cyclistes.
      Quelqu’un a dit que les cyclistes étaient tous des anges qui respectaient toujours le code de la route ? Non.
      Les cyclistes sont-ils moins respectueux du code de la route que les automobiliste ? Rien ne permet de l’affirmer non plus.
      Et ce n’est de toutes façons pas le sujet.

  • En lisant entre les lignes de Monsieur Braud, je comprends que Monsieur Grand et Pau à vélo regrettent certaines décisions prises par la précédente municipalité (comme contresens cyclables autorisés dans des voies trop étroites inadaptées, bandes partagées vélo/piéton, bandes cyclables ultra étroites) qui mettraient en question la sécurité des deux roues.
    Pourquoi ne pas dire que , pour une meilleure sécurité, Monsieur Bayrou est encouragé par Pau à vélo à modifier ( voire abroger) certains des arrêtés signés en leur temps par Mme Lignières Cassou?

  • André Bayrou fait de la gestion à la petite semaine et décide selon son bon vouloir.
    Le problème des déplacements est une question qui se traite au niveau de l’agglomération. Il existe un document important qui s’appelle le PDU (Plan de Déplacement Urbain) qui a été voté et qui valide une stratégie COHERENTE à l’échelle de l’agglomération ainsi que la déclinaison d’actions spécifiques. Si Ce plan ne s’applique plus alors il faut en faire un autre et le valider (« Le Plan de Déplacement Urbain fait fausse route » Alt Paloise du 3 /12/2012 )
    On ne peut pas bricoler dans un coin ou dans un autre sur tel ou tel sujet.
    Mais évidement proposer une politique globale, COHERENTE est bien plus difficile que de bricoler à gauche ou à droite.
    On se demande bien comment Monsieur Bayrou s’y serait pris pour diriger la France…