Dernière minute d'A@P: des OGM au service des Palois. (à lire et à relire sans modération)
Rappels : Ce n’est plus un secret pour personne que, sur les forums (fora pour les puristes), beaucoup de Palois, et depuis longtemps, se plaignent du manque de propreté des trottoirs; entre les crottes de chiens, les mégots, les papiers, en ce moment la neige et le verglas, les pieds ont du mal à trouver une place «attractive» et «attachante».
Dans les quartiers boisés, les feuilles jonchent le sol dès l’arrivée de l’automne, masquant de dangereuses racines en relief et entraînant des glissades par temps humide. Les employés, œuvrant pour le ramassage, ajoutent à la pollution des voitures, une pollution sonore et poussiéreuse avec les «souffleurs de vert» (les feuilles).
Dans les lieux publics, l’entretien des locaux pose aussi des problèmes du fait de la «flexibilité» de moins en moins grande du personnel, vu son âge ! Leur non remplacement à la retraite et la baisse des dotations de l’Etat, font que les locaux sont de moins en moins bien entretenus ; les personnels et les usagers s’en plaignent. En ville, au niveau des zones de stationnement interdites, les «papillons» oubliés par les intéressés, jonchent le sol.
La nouvelle municipalité, très ouverte au progrès (paraît-il), certains prétendent même à l’écologie (références introuvables), cherche à faire des économies (l’avenir le dira), pour pallier les dépenses importantes prévues dans son programme. Pour devancer ces besoins et satisfaire les Palois, une PME innovante paloise, par cette lettre ouverte aux élus, vient proposer une réalisation basée sur les acquisitions toutes récentes des nouvelles biotechnologies et intitulée :
De l’intérêt des Rats-pelle pour l’agglomération paloise.
Cette toute dernière espèce de rongeurs est le dernier cri du génie génétique. Un peu de technologie :
> Grâce aux manipulations génétiques : fragmentation d’ADN (molécule portant les caractères héréditaires), clonage(multiplication d’individus aux caractères identiques), transferts par plasmides (petites molécules d’ADN) bactériens…, on a pu introduire :
• Le gène B 88 de la baleine, responsable de la capacité d’ingérer des quantités colossales de microorganismes.
• Le gène A 77 de l’Ateuchus(scarabée), insecte coprophage, (phage = manger, copro = excréments).
dans des gamètes mâles (spermatozoïdes) d’éléphant, espèce capable comme chacun sait, d’aspirer des quantités importante d’eau (aspiration potentielle des bouches d’égout souvent obstruées) et d’écraser les ordures pour les compacter dans la cadre du tri sélectif et du développement durable.
> Un croisement in vitro (au laboratoire) a permis l’hybridation de ces gamètes mâles avec des cellules nasales clonées de rat, espèce intéressante pour sa capacité à se reproduire rapidement et à bon marché.
> Un traitement hormonal approprié, en particulier avec la FGH : Human Growth
Hormone, a permis d’obtenir un animal plus gros, donc plus adapté aux objectifs fixés. Un animal économico-compatible est né grâce au génie humain, à la science et à la technologie :
Le Pachydermocetonasus raticus G.V. 2015
Afin de lutter contre notre déficit commercial, il est prévu, dans les mois qui viennent, de développer, pour permettre l’exportation :
La ferme aux mille rats-pelle.
Cette structure serait gérée sous forme de société ciblée sur l’entretien du mobilier public ; les bénéfices réalisés seraient reversés aux établissements publics sous forme d’actions gratuites qui, d’après la loi Macron, seraient considérées comme des revenus mobiliers ; ils bénéficieraient donc des avantages prévus par cette loi : un abattement de 50% réduisant de moitié le revenu imposable.
Passons à l’aspect scientifique en faisant une description exhaustive :
> La femelle a la taille d’un gros rat, 20 centimètres au garrot, 1 kg 200 chez l’adulte en milieu urbain favorable c’est-à-dire très fréquenté : établissements scolaires, prisons, pôle emploi, proximité des halles, commissariat….Sa denture présente des incisives en racloir favorables pour le ramassage des feuilles mouillées, des plaques de verglas, des molaires râpeuses à croissance continue, spécifiques des rongeurs, donc toujours prêtes à l’emploi (pas besoin d’un service d’entretien du matériel). Les vibrisses, terme anthropomorphique pour moustaches, taillées héréditairement en brosse, constituent un attribut précieux de lavage des sols et des paillasses des salles de classe. La grande originalité est la présence d’une trompe, caractère hérité du père, et de fanons, caractère hérité de la mère ; cette trompe assure à la fois l’aspiration de la poussière et sa filtration avant déglutition. La queue de cette femelle est fine et présente un toupet de poils à l’extrémité distale, elle l’utilise normalement pour «farfouiller», mot franglais signifiant fouiller loin (far), par exemple dans les éviers des salles de sciences naturelles que les élèves remplissent avec les enveloppes des graines de tournesol consommées.
> Le mâle est un peu plus grand: 30 cm au garrot, 2 kg à l’état adulte, 60 cm de long en repos sexuel, 1m 20 en libido extériorisée.
Le dimorphisme sexuel est important; en dehors de la taille, la trompe est de type «brachynose» (brachy=court, nose=nez), alors que celle de la femelle est onginose ; par contre, elle est très large, ce qui lui a valu le nom de rat-pelle. Ils sont donc beaucoup mieux adaptés au ramassage des feuilles, des circulaires dans les bureaux, des restes inutilisables, car illisibles et incompréhensibles, du millefeuille administratif, les «vols au vent» fréquents dans les cantines scolaires. Il y a cependant des inconvénients, des progrès restent donc encore à faire :
• ils sont «bradyphages» (brady=lent, phage=qui mange), ils mangent et digèrent assez lentement ; une sieste, pour lutter contre la somnolence postprandiale, est donc indispensable; en attendant la variété «trachyphage»(trachy=vite) à l’étude:une adaptation des horaires administratifs est donc à prévoir.
• Appartenant au même taxon (race, espèce…) et résultant d’un clonage, ils sont tous identiques. L’intérêt est qu’ils ont tous la même aptitude, le même intérêt économique. La croissance est donc sans entrave: pas de clan, de communautarisme, de guerre de religion.. par contre, l’absence de biodiversité fait que si l’un est atteint de maladie épidémique grave, ils l’attrapent tous ; si une évolution des besoins s’avère nécessaire, impossible de les faire évoluer.
• Les accouplements et la gestation (7 semaines) se font en période estivale ; chaque administration devrait s’y adapter en alignant les congés en durée et période et en retirant les dossiers et les objets personnels des placards pour assurer la nidification et l’allaitement.
Remarques :
> Dans un but de rentabilité, d’efficacité, et de sécurité pour les individus, plusieurs taxons ont été sélectionnés :
• Les rats noirs venus vider les poubelles à Paris pour le déneigement.
• Les rats gris, venus du Maghreb pour aider les rats blancs dans les usines et maintenant méprisés, pour faire fondre le verglas pendant les prières.
• Les rats blancs, variété autochtone, pour le ramassage des bouteilles d’alcool vides et les restes alimentaires à base de porc.
> Fini les contraintes pour le personnel des bureaux, pour les élèves dans les classes et à la cantine, les promeneurs en ville ; tous sont encouragés à laisser tomber le plus possible de détritus : papiers, cigarettes, bouts de craie sur les estrades… Cela ne devrait poser aucun problème pour les usagers.
Comme pour le nucléaire, la prolifération rapide des rats-pelle doit être compensée par une consommation toujours plus grande afin de satisfaire l’appétit glouton de cette biomasse en pleine croissance.
> Fini les périodes de travail non accompli ; ces hybrides ne font jamais grève et ne revendiquent pas d’augmentation, tant qu’ils ont à manger.
> Le personnel d’entretien n’a pas à craindre le chômage, il suivra des stages de réinsertion pour assurer, grâce aux apports de la médecine naturelle, la parfaite santé de ce petit monde ; il assurera aussi une régulation de la démographie, en sacrifiant, si besoin, ces attachantes et laborieuses bestioles.
La décroissance, comme ailleurs, est parfois souhaitable
> L’économie circulaire est respectée. Les seuls déchets sont les cadavres des animaux ; ils seront valorisés par les cantines d’entreprise, les restaurants ; certains hypermarchés sont prêts à participer, l’expérience ayant montré qu’ils ne sont pas toujours regardants sur l’origine du contenu des plats cuisinés. La publicité pourra vanter les mérites du civet « de lapin » et de la nouvelle cuisine à base d’insectes (il y a le scarabée qui la justifie).
Certains trouveront sans doute que ce texte manque de transparence, surtout pour ceux qui ne sont pas initiés, mais, comme le pensent les politiques et les juristes, et le corroborait Boris Cyrulnik dans son essai sur la narapoia : « Ce qui se conçoit bien s’énonce obscurément et les mots pour le dire arrivent aisément. », ce qui implique que :
« Pour énoncer obscurément, pour rendre impénétrable la question originellement la plus claire, il est indispensable de posséder à fond son sujet. Toute absence d’obscurité trahirait la faille, la fracture, faisant apparaître le sens nu, voire le déni de sens. »
Est-on vraiment très loin de la potentialité du réel ?
– par Georges Vallet
crédits photos : zazzle.f
Dommage que vous n’ ayez pas abordé le problème du raton-laveur, espèce en voie de disparition, mais extrêmement utile pour le lavage des trottoirs urbains. En son absence, les municipalités doivent remplacer cette espèce par des laveuses automatiques extrêmement coûteuses pour les finances publiques. Ces machines bruyantes et polluantes sont en définitive moins efficaces que les ratons-laveurs,car elles ne travaillent pas en continue du lundi matin au dimanche soir, alors que les citoyens eux polluent en continue.
Le raton-laveur lui, est efficace 24h/ 24, parfait élément de l’ économie circulaire, car non syndiqué, serviable et corvéable à souhait, sans aucune revendication, si ce n’ est qu’ on le laisse travailler tranquille en échange d’ une protection efficace.
Il faudra peut être en parler à François ……
Enfin, quelqu’un qui comprend l’humour, la plaisanterie, le canular!
J’avais bien pensé au raton laveur, cette figure emblématique de l’écolo engagé, au rat-longe aussi.. mais comme on me reproche d’être toujours trop long, je ne pouvais pas être exhaustif.
François a surement des collaborateurs attentifs aux propos du forum; souhaitons qu’il en tienne compte dans son prochain programme!
Merci de ce précieux complément.
Dans la potentialité du réel, il manque la transcendance. Nous devons dépasser la perception et la sensibilité de tous nos aides à vivre. Vous avez oublié le drone lectrique. Le citoyen met les ordures au ciel, sur les toits ( la tuile est tassée sur le toit et peut remplacer la tuile usagée) L’ordure est toujours bien accueilli. Les DCE drone est électrique, non perceptible et non sensible. Et des milliers de drone ramassent électriquement des milliers de tonnes dans le monde entier. De micro centrales produisent de l’électricité, les drone sont rechargés en plein vol par rayon laser. Les ordures ne touchent jamais terre. Des DCE ( Drones Centrale ) traitent les ordures en plein ciel. Ils font même le beau temps !
Et on est en crise ? Pas de problèmes, les DRONES ramassent les débris !
L’inconvénient des drones est qu’ils ne permettent pas une économie circulaire car, quand ils sont hors d’usage, ils deviennent des débris qui s’ajoutent au reste sans recyclage, de plus ils nécessitent de l’énergie électrique(fabrication,moteur, informatique, laser…) donc, en ce moment, du nucléaire dont les déchets ne sont pas encore recyclables!
Quant à la transcendance, je ne vois pas trop le rapport avec le sujet.