Henri de Navarre ou l'inconscient du Béarn

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henri 4 2Encore une fois Monsieur Pyc, fidèle à son sillon, a souhaité approfondir ses interrogations sur l’inconscient du Béarn.
Pour cela (comme on dit dans les séries télé que PYC ne regarde pas) voici la saison 1 ou plutôt  le premier épisode.

Après Francis Jammes, Pierre Bourdieu que reste-t-il ?

Qui reste-t-il ?

Mémée Philomène du côté de Pontacq, mais ce garnement de Karouge lui a déjà coupé l’herbe sous le pied (à PYC pas à la terrible Mémée).

Henri de Navarre soi-même le mieux placé dans le short liste des meilleurs rois français entre Philippe Auguste, Saint Louis, François 1er, le très rigolo mais méconnu Henri III et bien avant Louis le quatorzième qui déplaît fortement à ce coquin de PYC. Pour des raisons qui n’entrent pas dans le propos du jour.

Le roi de la première puissante de la terre au tournant du 16ème siècle à tout le moins la plus riche et la plus peuplée des nations d’occident. Au centre du monde entre l’Espagne et le Portugal déjà déclinants et l’Angleterre déjà plus tournée vers le vaste monde mais beaucoup moins bien dotée dans son territoire propre. L’Italie de la renaissance perdant peu à peu de sa superbe et réduite à quelques villes-états. Un roi, nouveau Fébus, bien au-delà de la bouche frottée d’ail et du verre de Jurançon issu de la riche mais marginale principauté et de ses Pyrénées qui l’ont vu naître.

Alors PYC qui a quelques relations au-delà d’Oloron, s’est procuré les sources authentiques qui ont permis à l’archange de Bordères de commettre une honnête biographie du roi de France et de Navarre (1) ci-devant béarnais. En exclusivité pour Altpy il va relater ici la teneur de ces sources secrètes oh combien…

Un secret très bien caché sous forme de trois exemplaires l’un en ancien béarnais resté au dit château de Bordères. Un autre en latin de cuisine retrouvé dans les souterrains du château de Pau quand s’est construit le nouvel hôtel du département et secrètement remis à l’archange dans les années 80 du siècle précédent soit le nouveau seigneur du 64 constructeur du second château de Pau dont les vitrages noirs reflètent très joliment l’ancien château celui d’Henri 1er des bourbons.

Enfin un troisième exemplaire en français archaïque appartenant à Augustin de THOU écrit par un ancêtre de cette illustre famille qui compta dans ses rangs un terrible spadassin, mignon d’Henri III et dont un descendant (un rien déchu mais bon faut bien vivre) créera en 1980 les meubles THOU. Un officine commerciale genre caisse-à-savon jaune et bleue plutôt très bas de gamme entre Nousty et Soumoulou en venant de Pau un peu avant la Marina (le club pour les plus de 35 ans ici déjà évoqué). Nouvellement et prudemment affilié au MODEM le garçon offrit à l’archange son si précieux document en signe d’allégeance et éventuellement pour favoriser sa candidature comme conseiller général du canton de Pontacq.

Et c’est seulement en superposant les trois documents, comme dans Tintin et le secret de la licorne, que le texte peut être parfaitement déchiffré. Notre ami l’archange et monsieur Pyc, par un secret ici mon publiable, ont été les seuls à pouvoir déchiffrer ce qu’aujourd’hui on appellerait une interview politique et plus à l’époque un examen de conscience voire confusément un testament politique. Une sorte de relation secrète à la Michel de Montaigne, autre seigneur aquitain de l’époque très lié à Henri de Navarre dont il fut un entremetteur politique et sentimental.

La rencontre ci-dessous transcrite en langage moderne est justement conduite par un ancêtre du seigneur de Bordères (François Calixte de Bayrou de son petit nom) déjà surnommé l’archange et à qui le grand roi, ce jour-là, étrangement mélancolique, très heureux de voir un de ses compatriotes offrit beaucoup de son temps et tout son cœur. L’homme il est vrai est un vrai généreux aimable pas uniquement aux bergères et aux marquises. Un immense guerrier et un fin politique aussi évidemment tourmenté par sa conscience religieuse parpaillote par Jeanne sa mère et romaine, par Antoine son père.

La rencontre se fit au Louvre à la Pâque de 1609 à la bonne franquette selon les usages maintenus de la monarchie encore moyenâgeuse où chacun avait accès au roi suivant le bon plaisir de ce dernier. Et même si la mort et les assassins guisards ou moines fanatiques, voire mousquetaires retournés, pouvaient, à tout moment, semer la mort et le régicide. Les hommes étaient durs et leur Dieu qu’il fût catholique romain ou parpaillot veillait sur eux et l’éternité leur restait promise.

Mais après tout cette renaissance tardive restait la plus belle des époques même si par ailleurs les plus belles des maîtresses pouvaient cacher une dague sous leurs larges jupes ou des pointes acérés et semées de poisons dans leurs poitrines nacrées pas encore pigeonnantes. Mais la culture française et l’architecture italienne importée sur les terres de France illuminaient d’un éclat jamais vu les terres par ailleurs ensanglantées par les guerres religieuses mais en voie de coagulation définitive. En Angleterre régnait Élisabeth Tudor, un moment promis au béarnais débraillé, en Espagne Philippe II et les Médicis entre Florence et Rome. Et les langues anciennes latines et grecques revenaient aux goûts du jour dans les cercles cultivés.

Dans tous les cas le jeu de la guerre de la culture et de l’amour et de la passion religieuse en valait la chandelle. Et puis après la Saint Barthélémy à laquelle Henri le dauphin parpaillot le 24 Août 1572 avait miraculeusement échappé peut-être grâce aux bons offices de Margot sa nouvelle épousée les âmes et les corps étaient définitivement trempés.

Et le texte aussi secret que réel le voici :

Henri :
Calixte mon payse gascon ci-devant béarnais De quoi veux tu me parler ?
De la religion, de la guerre, des femmes et du Béarn à ce que je crois deviner ?

Monseigneur sérénissime de tout cela mais je ferai suivant votre bon plaisir

Allons Calixte, détends toi et commençons par le début ….

La saison 2 la semaine prochaine si Dieu nous prête vie et qu’AltPy continue à paraître….

– par Pyc

 
(1) Henri 4 le roi libre : Éditeur : Flammarion; Édition : FLAMMARION. (23 juin 1993) ISBN-10: 2080668218

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3 commentaires

  • De l’herbe qui se fume peut-être. A l’ombre des pommiers en fleur rêvant à Paul-Jean Toulet .Histoire de rêver aussi au saigneur de THOU passant par l’épée la terrible Philomène (pas précisément une jeune fille en fleur d’essence proustienne ) qui lui comptait ses bonbons…

    • Si vous aviez connu les berlingots de La Raillère, au-dessus de Cauterêts, le petit train à crémaillère qui y menait, et cette pâte molle qui pendait des narines de ma Philomène, l’hiver redescendue dans le piémont pontacquais, monsieur PYC, vous comprendriez mieux que d’Anvers à contre Thou, c’était une reine !…

  • « Mémée Philomène du côté de Pontacq, mais ce garnement de Karouge lui a déjà coupé l’herbe sous le pied (à PYC pas à la terrible Mémée). »
    Etant cité dans cet article, qu’il me soit permis de demander à monsieur PYC de quelle nature est l’herbe que j’aurais, soi-disant, coupé sous ses pieds (coupé avec d’autres herbes ou au ciseau à gazon?). Car, voyez-vous, en début d’après-midi, quelques gendarmes et un chien fureteur ont envahi mon jardin, où je siestais sous le soleil, au pied des pommiers en fleur.
    Visiblement, ils me soupçonnaient de cacher sous ma moustache de ronfleur félibre « La jeune fille verte », une oeuvre de Paul Jean Toulet (1867-1920). Heureusement pour moi (et pour mes meubles achetés à crédit chez Thou), je broutais du bon temps avec mon amie Nane, en attendant l’ouverture de la Marina.
    En attendant la saison 2…
    Amitiés piémontaises