Réforme ou…cautère sur une jambe de bois ?

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 imagesRegrettablement.  Cette année encore.  Le classement mondial confirme  l’indiscutable et  constant recul  de nos niveaux scolaires. Et ce n’est certes  pas faute de « réformes » qui, au fil des décennies, se sont succédé  au rythme des   gouvernements. Vainement à ce qu’il paraît ! Malgré cela. Sans  doute pour ne pas déroger à la règle. Le  gouvernement actuel  prépare donc, lui aussi, « sa » réforme. Celle  qui permettrait de garantir à chacun une «véritable  égalité des chances ».

Utopique. Absurde. Cautère sur une jambe de bois.  Ses détracteurs  considèrent que cette réforme  n’aura d’autre résultat que de  mettre l’ensemble du cursus scolaire au niveau  de ceux qui « issus de milieux  défavorisés » sont actuellement en difficulté. Elle  ne serait  donc   une chance pour personne mais, au contraire,  une pénalité pour tous. Et, singulièrement pour ceux, certes pas assez nombreux,  pour lesquels « l’élitisme » était un  tremplin social inestimable. Les autres contournant plus ou moins facilement la question. Hors de l’enseignement public ou grâce à des leçons particulières.

 En réalité, pour justifier son choix  le gouvernement préfère entretenir une confusion  entre milieu  défavorisé au plan social et  défavorisé  au plan culturel.  Il ne peut cependant ignorer que si la dimension sociale  constitue, certes,  un empêchement majeur à la poursuite d’études. Il n’appartient qu’à lui de le réduire par une politique  d’aide financière énergique (bourses). Il ne peut ignorer davantage, que  la  dimension culturelle – singulièrement quand la langue maternelle n’est pas le français – facteur déterminant dès la petite enfance – constitue un handicap considérable. Handicap qui contribue à créer une situation qui ne peut que s’aggraver dans le double contexte d’une  immigration toujours forte et celui d’une tension intercommunautaire croissante. Situation qui, elle, impose, d’urgence, une véritable réforme. Réforme courageuse, évidemment complexe, à laquelle ce gouvernement, pas davantage que ceux qui l’ont précédé, n’a envie de s’atteler.  Réforme qu’il faudra  bien, pourtant, faire ! Tôt ou tard ! L’avenir de l’ensemble de notre communauté l’exige ! D’autres nombreux pays, confrontés au même problème, et qui n’avaient la prétention de n’être le « phare » de personne, l’ont faite !

Et, quand on fait profession de foi d’être résolument «  réformiste … !

 

– par Maurice Meireles
Pontacq

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