Selon que vous serez puissant ou misérable…
Raef BADAOUI, nous connaissons ? Non ? C’est pourtant le lauréat du prix » Reporters Sans Frontières » 2014. Cela ne nous en dit pas plus et pourtant, notre pays toujours prompt à s’élever contre toutes les atteintes à la liberté, notre classe politique toujours prête à invoquer les droits de l’homme, ne s’émeut guère du traitement judiciaire que vient de lui infliger la Cour Suprême d’Arabie Saoudite en le condamnant à dix ans de prison et mille coups de fouet, alors qu’il est emprisonné depuis 2012 pour…avoir demandé la fin de l’influence religieuse dans le pays. Une espèce de revendication de laïcité.
En entendons-nous beaucoup parler? Où sont ceux qui s’émeuvent dans les médias de la plus petite atteinte à la liberté d’expression ? Craignent- ils d’être poursuivis pour diffamation, après que la Qatar a entrepris de poursuivre un député Européen qui a osé émettre une opinion sur les liens que ce pays pouvait entretenir avec le terrorisme islamiste.
L’attaque serait la meilleure des défenses et, comme le Qatar, l’Arabie Saoudite dénonce une campagne médiatique et rejette toute ingérence dans ses affaires intérieures.
Quelle ingérence? Quelle condamnation ? Quelle manifestation? C’est quasiment le silence.
Pourtant le fait n’est pas anodin.
En 2014, la même justice a condamné à sept ans de prison le fondateur des associations de défense des droits civils et civiques.
La même année un écrivain écope de cinq ans de prison pour avoir diffusé le témoignage de deux jeunes filles qui dénonçaient les mauvais traitements dont elles avaient été victimes lors d’une arrestation.
Les faits sont connus de tous mais nos démocraties qui affichaient une belle unité le 11 janvier 2015 n’en ont cure. Ce n’est pourtant pas plus beau que ce qui peut se passer en Ukraine.
Comme l’écrit un journaliste d’El Watan, quotidien algérien de langue française, dont nous tenons ces diverses informations :
« Les grandes puissances démocratiques ont toujours opté pour une dénonciation sélective des tyrannies contre leurs peuples.
Après tout, que valent la dignité ou la liberté d’un peuple face aux gisements de pétrole et aux contrats faramineux ».
Mais notre faiblesse ne paie pas. Tôt ou tard nous en paierons le prix.
En entendons-nous beaucoup parler? Où sont ceux qui s’émeuvent dans les médias de la plus petite atteinte à la liberté d’expression ? Craignent- ils d’être poursuivis pour diffamation, après que la Qatar a entrepris de poursuivre un député Européen qui a osé émettre une opinion sur les liens que ce pays pouvait entretenir avec le terrorisme islamiste.
L’attaque serait la meilleure des défenses et, comme le Qatar, l’Arabie Saoudite dénonce une campagne médiatique et rejette toute ingérence dans ses affaires intérieures.
Quelle ingérence? Quelle condamnation ? Quelle manifestation? C’est quasiment le silence.
Pourtant le fait n’est pas anodin.
En 2014, la même justice a condamné à sept ans de prison le fondateur des associations de défense des droits civils et civiques.
La même année un écrivain écope de cinq ans de prison pour avoir diffusé le témoignage de deux jeunes filles qui dénonçaient les mauvais traitements dont elles avaient été victimes lors d’une arrestation.
Les faits sont connus de tous mais nos démocraties qui affichaient une belle unité le 11 janvier 2015 n’en ont cure. Ce n’est pourtant pas plus beau que ce qui peut se passer en Ukraine.
Comme l’écrit un journaliste d’El Watan, quotidien algérien de langue française, dont nous tenons ces diverses informations :
« Les grandes puissances démocratiques ont toujours opté pour une dénonciation sélective des tyrannies contre leurs peuples.
Après tout, que valent la dignité ou la liberté d’un peuple face aux gisements de pétrole et aux contrats faramineux ».
Mais notre faiblesse ne paie pas. Tôt ou tard nous en paierons le prix.
Pierre ESPOSITO
Ancien bâtonnier du barreau de PAU.
Ancien bâtonnier du barreau de PAU.
Très touché par votre analyse, Pierre. Rien à ajouter, vous avez tout exprimé. L’absence de commentaire ne laisse de me surprendre en considération du sujet que vous évoquez.
AltPy ne serait-il lu que par des bobos…?
…c’est gênant…