Que viennent-ils faire dans cette galère ?
Encore une fois, sans qu’on en comprenne bien le pourquoi du comment, Paris veut revernir olympique. Bizarrement le portage de la candidature est confié à deux régionaux d’ici : un toy tarbais Bernard Lapasset le président mondial du rugby et un béarnais, qui plus est, oloronais de souche, Tony Estanguet le frère de Patrice et le fils d’Henri – incidemment triple champion olympique de kayak –
Quelque part il s’agit du même jeu de forces absurde que celui qui sacrifie l’équilibre et la santé du pays qui conduit à la métropolisation accélérée dont monsieur PYC a souhaité nous entretenir dans son pensum en date du 01/06/2015 (La décentralisation au risque de la métropolisation).
Il s’agit du renforcement jusqu’à l’absurde de la région capitale que beaucoup d’habitants, sinon la majorité, souhaitent quitter pour goûter aux charmes provinciaux.
Soit un peu plus d’investissement publics, un peu plus de concentration des moyens de transports, un peu plus de pollution et de mal de vivre.
Qui le veut ?
Qui le souhaite ?
Mystère : pas les franciliens qui ont d’autres chats à fouetter et qui pensent, sans doute, que l’argent serait mieux utilisée à améliorer des transports publics toujours à la limite du collapsus.
Pas les géographes ou les démographes qui doivent penser que deux ou quatre millions d’habitants en moins rendraient le région plus vivable et sûrement plus attractive. En particulier la ville même de Paris qui est la plus dense d’Europe.
Officiellement pas le gouvernement ni François 1er comte des cités bien paisibles de Tulle et de Hollande qui s’est contenté de saluer la candidature de Paris. Soit le service minimum. Le petit Manuel il ne sait pas, il a d’autres chats à fouetter. De toute façon lui il préfère le foot, Munich, le FC Barcelone et son petit messie.
Pas même la maire (la mairesse ?) de Paris à qui on a tordu le bras pour voter la candidature au risque de la fâcher définitivement avec ses alliés écologistes.
Rappelons tout d’abord que la France a été plus que bien servie en événements sportifs majeurs ;
Jeux olympique en 1924 (l’année de l’interview exclusive de Francis Jammes par PYC sur ses terres à Ortès).
La coupe d’Europe de football en 1984 et en 2016
La coupe du monde de rugby en 2007 (et en 2023 ?)
Le tour de France chaque année depuis 1903
Les 24 heures du Mans depuis 1 923.
Arrêtons nous là, battons nous la coulpe, la coupe est pleine.
A cette aune même dans le nouveau monde mondialisé la France n’a rien de plus à gagner. Même pour la sacro-sainte attractivité il n’y a rien à gratter. Le vieux monde est derrière nous.
Si vraiment on avait voulu faire un coup moderne et cela vaut pour nos deux benêts crypto béarnais pourquoi ne pas avoir lancé une candidature :
Commune à Bordeaux et à Toulouse voire à Bilbao
Commune à Marseille et à Gênes
Le tout avec un dossier résolument modeste et à très fort contenu « développement durable ».
Cela aurait été dans le sens de l’histoire et de l’aménagement du territoire européen et dans la protection des ressources budgétaires nationales déjà bien mises à mal.
On peut également rappeler que la dérive sans fins des comptes budgétaires de nos amis grecs date, précisément, des jeux de 2 004 redondants avec ceux de 1896.
Rappelons que les autres villes qui ont déposé un dossier sont :
Dans ces candidatures déposées pour 2024 PYC vote sans hésiter pour Budapest à condition qu’elle soit étendue à toute l’Europe centrale (la Mitteleuropa) avec la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie réunifiées. La petit Hongrie toute seule, désargentée c’est, sûrement, un peu cheap.
Un peu comme si les championnats de France de tango étaient organisés à la marina.
PYC
Oloron le 03/07/2015.
Je ne pense pas que la métropolisation soit un problème. Le monde est majoritairement urbain et la proportion d’urbains va augmenter.
On vit bien dans les villes, notamment lorsqu’elles sont denses. La densité de Paris est le résultat du modèle architectural d’Haussmann. qui est un modèle reconnu.
Le problème est certainement le prix du logement.
Les grands ensembles où on ne vit pas bien ne constituent pas forcément des zones denses.
Personnellement, je trouve que Pau et son agglomération ne sont pas assez denses.
La métropolisation en France n’est pas accélérée. Elle a été freinée pendant des années. Pendant des années, la périphérie a bénéficié de transferts de richesses que les métropoles auraient bien fait de garder davantage pour elles. D’ailleurs à l’étranger, les métropoles se rebiffent. L’Italie du Nord ou la Catalogne ne veulent plus payer pour la province. Ce mouvement serait général.
Et puis la mobilité n’est pas forcément condamnable. Paris ou une autre métropole peuvent constituer une étape de la vie. D’autre part, beaucoup de jeunes refusent aussi de partir des grandes villes pour aller en province.
Dans votre article, manquerait la candidature du Béarn de l’Aragon et de la Bigorre pour des jeux d’hiver, comme l’avait relayé M. Lassalle…
Dans votre article, manquerait la candidature du Béarn de l’Aragon et de la Bigorre pour des jeux d’hiver, comme l’avait relayé M. Lassalle…
Je ne sais si c’est de l’humour mais je rappelle que la ville de Jaca la jumelle d’Oloron tras los montes était officiellement candidate au jeux d’hiver..
Le président du CIO était , il est vrai un certain monsieur Samaranch .
La question de l’également urbain, que je condamne autant que vous n’est pas celle des métropoles mais celui du modèle fondé sur la prééminence de l’automobile et de la grande distribution…
la métropolisation cela signifie concrètement que mes enfants ont du aller chercher du travail à Bordeaux au détriment de Pau de Bayonne voire de Tarbes ou de Dax ….Par forcément leur chois et un bien pour l’humanité ..
Mais si, c’est en partie leur choix. Tout le monde met en balance l’endroit où il veut vivre et l’endroit où il peut se développer professionnellement, et chacun a sa façon d’y répondre en fonction de ses priorités.