Mélenchonneries ou Lepenneries ?
Qualifier de « sérieuses et crédibles » les propositions, (pratiquement identiques à celles qu’il a refusées il y a quelques jours) d’un gouvernement qui, succédant à d’autres du même tonneau (en l’état, des Danaïdes), a été tout sauf cela, c’est autoriser un doute sérieux sur la propre crédibilité de son auteur. Pour un Président de la République c’est embêtant ! Mais ajouter « qu’ils doivent (les Grecs) comprendre que les réformes sont indispensables » quand lui-même a refusé de les faire chez nous. C’est non seulement surréaliste mais suspect. Suspect parce qu’on peut se demander si les hauts fonctionnaires de Bercy diligentés à Athènes pour « aider » les Grecs, n’ont pas surtout pour mission de concocter une de ces entourloupettes qui sont notre spécialité, à seule fin d’obtenir des Européens l’aide immédiate dont a besoin la Grèce. Quitte à renvoyer ensuite les réformes promises aux calendes…grecques !
Notre Président n’aurait-il pas plutôt mesuré à quel point « l’épisode grec » que nous vivons est gravissime…pour nous ! Car, si la sortie de la Grèce de l’euro n’aurait pas de conséquences notables sur l’ensemble de la zone, il semble évident que les réactions qu’elle a provoquées parmi nos partenaires peut, non seulement, les amener à se demander si le comportement de la France, confrontée aux mêmes problèmes que la Grèce : déficit et endettement excessifs, promesses sans suite de réformes nécessaires, n’est pas, lui, de nature à provoquer, pour tous, une augmentation redoutable des taux d’intérêt. Et donc, par respect pour leurs populations auxquelles ils ont demandé des efforts considérables, s’il ne serait pas plus conforme à leur intérêt et en somme, plus légitime, qu’à l’instar de la Grèce, la France sorte également de la zone euro. Ce qui, à entendre nos bonimenteurs politiques, ne veut pas dire de l’Europe. Quoi que… !
Il nous resterait donc alors le choix entre « mélenchonneries » et « lepenneries ». Perspectives très réconfortantes en l’occurrence !
Maurice Meireles Pontacq
Crédit photo La Croix.
Ne mélenchon pas tout… quoique…
Regardons bien ce qui se passe en Grèce. Comment cela est-il arrivé ? Comment cela se termine ! Car, c’est ce qui préfigure nos prochaines années en France. Aucun de nos valeureux hommes politiques, de droite comme de gauche, n’aura le courage de faire les réformes nécessaires, laissant la porte ouverte au premier démagogue venu (Mélenchon ou M. Le Pen, entres autres).
l’homme politique français le plus sérieux, le plus crédible, le plus rigoureux, fût Raymond Barre, mais les français n’en ont pas voulu en 1988, ils ont cédé à la démagogie et au laxisme budgétaire. Rappelez-vous qu’il faut remonter en 1980 pour trouver un budget en équilibre, et qui était le premier ministre? R. Barre évidemment. Celà fait 35 ans que la France dérive, et n’en déplaise à G. Vallet on ne peut dépenser plus que ce que l’on gagne, que ce soit dans un ménage ou au sommet de l’Etat
Oui, Hollande est très mal placé pour parler de la Grèce.
Aujourd’hui, le plus mauvais élève, le malade de l’Europe, c’est la France.
Et notre Président est un comique qui ne fait pas du tout illusion en Allemagne ou dans bon nombre de pays.
Mais c’est toute notre classe politique qui est coupable.