Le risque environnemental, menace principale d’où découlent toutes les autres.

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GV VDans un climat de panique économique, de croissance en berne, d’effondrement du prix du pétrole et du gaz, le vieux productivisme revient en force et le désastre écosystémique passe aux oubliettes, malgré les promesses d’une hypothétique «transition énergétique».

• Le comportement irresponsable de certains politiques qui se disent «spécialistes», ne fait que développer chez les Français l’idée que l’écologie est secondaire et n’est qu’une agitation groupusculaire d’hurluberlus.
• Le comportement ignorant, hypocrite et dangereux, des représentants des autres partis est conditionné par l’intérêt personnel immédiat ; ils caressent dans le sens du poil les aspirations d’électeurs potentiels inconscients : toujours plus de pouvoir d’achat pour consommer toujours plus, toujours nouveau, toujours plus loin, plus vite….
• La bonne conscience du raisonnement individuel irréfléchi consiste à se persuader : «Je n’y peux rien à mon niveau» !

Pourtant, la prise de conscience écologique n’a jamais été aussi urgente, à tous les niveaux. Elle est même la seule réflexion à désigner un horizon d’espérance.
Peut-on encore envisager un réveil à la 21ème conférence sur le climat ? J’en doute!

Un changement complet de paradigme énergétique est à mettre en œuvre. Les données satellitaires pourraient permettre une surveillance facile, notamment en étudiant l’élévation du niveau des mers car 93 % de la chaleur supplémentaire due à l’augmentation de l’effet de serre va dans l’océan, entraînant la dilatation de l’eau, la fonte des glaces, et ainsi l’élévation du niveau des mers.
Dérèglement climatique, financier, économique, social ; pollutions de la terre, de l’eau, de l’air, de notre alimentation, de notre santé, réduction de la biodiversité, épuisement des ressources énergétiques, désertification, acidification des océans, etc., nous sommes confrontés à un risque global majeur dont les racines sont communes : le dérèglement écosystémique provoqué par l’homme. Cette donnée scientifique devrait être au centre des préoccupations de tous !

Pour la présidentielle, tous les partis ne devraient parler que de cela !

Or, ils mettront en avant les conséquences mais pas les causes essentielles :

• Il n’a pas tenu ses promesses.
• Ils se chipoteront sur la baisse ou la hausse de quelques dixièmes de % du chômage et de la croissance.
• Sûrement des économies à faire et de la dette.
• Il n’a pas fait les réformes réalisées depuis longtemps par les pays «vertueux» c’est-à-dire ceux qui savent utiliser le matériel humain comme variable d’ajustement au bénéfice de l’économie.

Un cercle vertueux est un ensemble qui de cause à effet améliore le système entier ; ces pays-là en sont loin !

• Du terrorisme, des grands déplacements de populations que l’on ne peut pas accueillir car nous n’avons pas les moyens financiers pour cette humanité.
Pourtant, ces réfugiés qui nous «envahissent !» sont des gens instruits en grande majorité (les autres sont restés, ils ne peuvent pas faire face à de telles dépenses), ils représentent des idées nouvelles et un potentiel de matière grise pour l’avenir ; les Allemands l’ont bien compris !

Il ne faut pas calculer ce qu’ils vont coûter mais ce qu’ils vont rapporter !

Comme toujours on morcèle le dysfonctionnement général en une infinité de problèmes qui dépendent tous les uns des autres et on cherche à les résoudre séparément. C’est l’erreur fondamentale du raisonnement analytique réducteur.

Tout provient en fait d’un désastre environnemental.

Ainsi, par exemple, un peu d’histoire montre que tous les pays du Moyen Orient et de l’Afrique subsaharienne sont confrontés à une pénurie de plus en plus importante en eau. Le besoin vital a conduit ces états à élaborer des stratégies visant à s’approprier les grands réservoirs d’eau aux dépens de leur(s) voisin(s). Cette raréfaction de l’eau et ses enjeux imposent une relecture des conflits de la région et ses conséquences, entre autres le problème des «migrants».

Trois facteurs se conjuguent :

• Le taux de croissance démographique combiné à une forte urbanisation. La population de la Syrie est passée de quatre millions dans les années 1950 à 22 millions récemment.
• La mise en œuvre d’ambitieux projets de développement agricole nécessitant une importante irrigation. Les forages illégaux ont fortement réduit les réserves d’eau souterraines et provoqué la salinisation des nappes phréatiques.
• Des scientifiques ont montré que depuis 1900 le «Croissant fertile» a connu une augmentation de 1 à 1,2°C de la température et une réduction de 10% des précipitations. Ceci explique la sécheresse qui a frappé la région qui s’étend du nord de la Syrie à certaines parties de la Turquie et de l’Irak. Elle a dévasté le secteur agricole de la Syrie de 2007 à 2010 et fait chuter la production agricole de plus de 30%. Dans les régions les plus durement touchées du nord est du pays, les troupeaux ont été presque entièrement abattus et les prix des céréales ont doublé, forçant jusqu’à 1,5 million de personnes à quitter les campagnes pour les banlieues des villes déjà envahies par des réfugiés de la guerre en Irak. La pauvreté, la mauvaise gestion, les rivalités pour le pouvoir, la religion…, ont nourri la révolte du printemps 2011.

Comme pour le «Beauté» ou «l’Horreur», il n’y a pas qu’une seule cause, la sécheresse naturelle amorcée au cours du quaternaire a été accélérée par le réchauffement climatique provoquée par l’homme ; si elle ne justifie pas entièrement le chaos actuel, elle a été le terreau favorisant l’engrenage de la violence et le départ d’une population sans espoir de survie dans un pays ne pouvant plus, après une éventuel retour au calme, nourrir sa population convenablement.
En 2013, les catastrophes naturelles ont forcé 22 millions de personnes à fuir Avec le chaos climatique qui s’annonce, on ne comptera plus en centaine de milliers ceux qui franchiront la méditerranée mais en millions.
On ne peut s’empêcher de faire un lien avec une des causes, naturelle cette fois, rarement retenue, ayant déclenchée la Révolution de 1789 et la «Terreur» qui en est résultée.
«L’éruption du Laki, en 1783 au sud de l’Islande, a provoqué un bouleversement climatique tel qu’il a jeté les prémices de la révolte du peuple français. (Le Point culture).
Pendant cinquante jours, la fissure de plus de 40 km vomit des torrents de lave… Les projections de cendres et de gaz hautement soufrés forment un nuage d’une telle intensité, d’une telle opacité que tout le climat insulaire en est bouleversé, avec un hiver permanent en plein printemps, puis en plein été.
Et de fait, à partir de 1783, la France connaît des hivers terriblement froids, des printemps catastrophiques, avec orages, pluies diluviennes, grêles, toujours au moment où les récoltes à venir sont sur pied. Puis, peu avant 1789, les jonctions d’approvisionnement en denrées agricoles entre deux saisons deviennent impossibles à réaliser. Le blé est si cher que le travail d’une semaine d’un ouvrier lui permet alors à peine d’acheter le pain nécessaire à sa propre nourriture. La situation des paysans est désespérée». La Révolution éclate en 1789 ; en 1793 on avait la Terreur.

L’évolution environnementale, naturelle ou provoquée, est rarement retenue pour expliquer l’histoire.

En ce qui concerne la France, c’est au niveau culturel qu’il convient d’agir : d’abord au niveau des jeunes qui deviendront adultes, travailleurs dans tous les domaines : politique entre autres, électeurs, formateurs dans l’économie (recherche, enseignement, industrie, agriculture, diffuseurs d’information comme les médias) ou la finance, pour favoriser une vraie révolution des consciences.

>Convaincre culturellement passe par l’instauration d’une éducation en Science en général et en SVT en particulier. Elle doit être délivrée, à tous les citoyens, tout le long de la vie. C’est une priorité intellectuelle, politique, économique, financière, de santé publique, de survie sur la planète ; tous les autres problèmes : économiques, financiers, sociaux, la violence, la délinquance, le terrorisme, les déplacements de populations.., en découlent.
Il est complètement illogique de constater que :

• Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie soit élevé au rang de N°3 du gouvernement alors que l’écologie a si peu de place dans notre enseignement et dans la formation des adultes.
• Les députés, les ministres, les élus en général, le ministère de l’Écologie lui-même, sont représentés par des personnes n’ayant reçu aucune formation solide en biologie et écologie pour affronter logiquement les domaines qu’ils ont à gérer, à décider, à un moment ou à un autre. Il en est de même dans toute la hiérarchie des entreprises, CAC 40 ou pas ! Ne parlons pas de la nullité scientifique des médias dont le rôle est capital !
• Les disciplines relevant de la Vie et de la Terre doivent avoir une place prépondérante dans TOUS les cursus scolaires, de la maternelle à toutes les écoles techniques, commerciales, de journalisme, et les grandes écoles d’ingénieurs ainsi naturellement que Science Po et l’ENA.

>Un comportement responsable passe par le refus d’apporter son vote aux candidats de partis ne mettant pas, en engagement prioritaire, dans leur programme, la lutte contre le péril environnemental. Pour les autres, le choix de l’électeur porterait sur l’appréciation personnelle des mesures prévues.

>C’est aussi, partout, inlassablement, s’appuyer sur les explications objectives des faits dramatiques dans tous les domaines du quotidien, en mettant en valeur les liens qu’ils ont avec le non-respect des exigences environnementales. Par exemple, nous vivons actuellement une catastrophe économique consécutive aux attaques destructrices d’un grand nombre d’arbres : orme, châtaignier, figuier, platane..; dernièrement le journal Sud Ouest en a fait une double page, il ciblait les dangers d’un petit ver de moins d’un millimètre (nématode) capable de tuer la forêt de pins des Landes. Originaire sans doute d’Amérique du N, il s’est répandu dans le monde ; sa dispersion et sa prolifération ont été favorisées par les très larges enrésinements, les monocultures de pins, le transport par l’homme de grandes quantités de bois infecté et par la pollution de l’air (pluies acides, ozone,…), dérèglement climatique.

L’irradiation dans le domaine économique est considérable : emplois, pertes pour les producteurs et les entreprises dérivées, sur l’habitat et la démographie régionale, les transports ; retombées sur le tourisme, les écoles, les ressources financières des municipalités….

Pour le bordelais Jacques Ellul, mort il y a 20 ans, il convient de privilégier les initiatives locales pédagogiques, les mouvements sociaux démonstratifs et le combat associatif juridique. Convaincre les citoyens, c’est convaincre a posteriori leurs représentants !

– par Georges Vallet

Crédits photos: franceinfo.fr

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  • DS, Bernard Boutin, Couderc et autres.

    « Trop d’humains pour notre petite planète » : régulation des naissances dans le monde entier »
    Ce n’est pas franchement préoccupant pour l’avenir car elle est entrain de se faire, assez rapidement même, par l’éducation, l’instruction, la politique, la pollution, l’économie…L’Allemagne, en Europe, est encore en bonne place; elle compense par une immigration massive; sa »générosité » pour accueillir les migrants n’en est pas une! Comme la France a une autre politique pour la natalité, sa réponse est différente!
    Petit bilan extrait sur Internet: :Canada’sUniversity:www.med.uottawa.ca/sim/data/Birth_Rate_Decline_f.htm‎ 8 janv. 2015
    À l’échelle du monde, chaque femme donne naissance à moins d’enfants, soit la moitié du nombre auquel donnait naissance la femme en 1972. Au Canada (2006), on compte environ 1,5 naissance pour chaque femme; il en faudrait 2,1 pour maintenir la population.

    Au Bangladesh, les taux de fertilité ont chuté de 6,8 naissances par femme à 2,7 en 2010;
    en Chine le déclin était de 5,6 à 1,7;
    au Brésil les taux tombaient de 6,1 à 1,8.
    Au Nigéria a vu un moindre déclin : de 6,5 en 1955 à 5,2 en 2010,
    Au Yemen de 8,3 à 5,1….
    Le taux de croissance de la population mondiale est la moitié de celui qu’il était aux années 60; le nombre de personnes ajouté à la population chaque année est en déclin depuis plus que 20 ans.

    Environ 59 pays (qui comptent pour à peu près 44 % de la population mondiale) ne produisent pas assez d’enfants pour maintenir leur population.
    Les démographes prédisent que la population mondiale atteindra son maximum d’environ 9 milliards d’ici 2070, puis commencera à chuter. La population de la Russie, par exemple, diminue présentement d’environ 750 000 par année, et on s’attend à ce que la population du Japon chute de près du tiers au cours des 50 prochaines années. Au Moyen-Orient, la fécondité baisse particulièrement rapidement. (Voir « The global baby bust » by Phillip Longman, Foreign Affairs 2004, vol 83(3), pp 64-79).ants pour maintenir leur population.

    Si notre nombre sur la planète est effectivement préoccupant, il est sur la bonne voie pour une stabilisation et une baisse, ce qui provoquera d’autres déséquilibres angoissants!
    Par contre, pour:
    « Trop de consommation d’énergies fossiles, trop de consommation de terres agricoles..ce n’est pas sur la bonne voie!

  • Toujours la même chose : que fait on concrètement?

    Alors allons y :
    Trop d’humains pour notre petite planète : régulation des naissances dans le monde entier
    Trop de consommation d’énergies fossiles : vraie taxe carbonne forte
    Trop de consommation de terres agricles : limitation drastique du pouvoir des Maires, lois
    …etc

    Conséquence : personne ne vote pour un programme qui entraîne la décroissance et un chômage de masse.

    • En quoi est-ce que cela engendrerait un chômage de masse ?

    • Trop d’humains pour notre petite planète : régulation des naissances dans le monde entier.

      entièrement ok avec monsieur Sango. D’ailleurs les noyés de la méditerranée sont la conséquence d’une autorégulation de la population. Evidemment de la pire des manières.
      Evidemment ce n’est pas acceptable.
      la seule solution s’il y en a une est un objectif négocié par grandes zones ( par continents)de population .
      Ensuite et en même temps toutes les régulations qu’on commence à bien connaitre sont à mettre en œuvre.

      Il n’est pas exclu que les partis dits de gouvernement ne puissent pas tenir ce discours

    • « Trop d’humains pour notre petite planète : régulation des naissances dans le monde entier. » : cette réflexion, je l’ai faite à un candidat d’Europe-Ecologie-Les-Verts pensant que cela pourrait aussi être un sujet « naturel » pour les écolos. Eh bien, c’est : NON !!!

      Tout le monde a trop peur de casser cette sacré « consommation ».

      Jeune, la France avait 45 millions d’habitants. Elle en est maintenant à plus de 65 maintenant. Prenons un domaine d’activité : En 50 ans, il aura fallu construire près de 10 millions de logements. Une manne pour l’industrie du BTP. Une manne aussi en emplois… Qui pour s’opposer à cela ?

      • Les écologistes ne sont pas des écologistes.
        Le dernier rapport qui vient de sortir montre que nous avons exterminé la moitié de la faune des océans, y compris les oiseux marins.
        La population mondiale augmente et la consommation de poisson par habitant aussi.
        Le chalutage industriel détruit plus de poisson juvéniles que d’adultes …

        Que proposent concrètement les écologistes ? Rien .
        Ils magouillent pour diriger un parti qui comporte une poignée de militants gauchistes …

        • « Les écologistes ne sont pas des écologistes. »

          Je suis très à cheval sur la valeur des mots: pour être rigoureux, il faut écrire: « Les écologistes ne sont pas des écologues » Ils se sont emparés de l’écologie, la plupart du temps sentimentalement et non scientifiquement, d’où les discordes car les écologues disent tous la même chose!

          « Que proposent concrètement les écologistes ? Rien  »

          Vous êtes trop sévère; même sans compétence scientifique, il faut reconnaître qu’ils ont toujours dénoncé l’extermination des espèces par la pollution chimique et le plastique, le chalutage industriel, l’agriculture industrielle…; ils ont milité pour l’application d’une taxe carbone, le développement des énergies renouvelables..
          La magouille que vous dénoncez avec raison, elle n’est pas le privilège des « écologistes », c’est le privilège de la politique de tous les partis et de toute la sphère industrielle, commerciale,….. dans notre société, du public comme du privé.

    • DS: « que fait on concrètement? »
      Plein de choses toutes simples: des parkings relais, des piscines avec des panneaux solaires thermiques (à l’inverse des calamités qui construisent des piscines au chauffage 100% au gaz), des immeubles de qualité, dont les appartements, avec grande terrasse, peuvent faire concurrence aux pavillons (qui prennent beaucoup de temps en entretien…), un ascenseur ou escalator du boulevard des Pyrénées à la gare etc etc
      Il est vrai que pour trouver l’argent nécessaire, il faut arrêter le clientélisme des sur-effectifs, arrêter de balancer des millions à n’en plus finir dans les spectacles sportifs etc etc.

      • RdV
        Les parkings relais, les immeubles de qualité avec grande terrasse… ce n’est pas du « concret positif ». Le positif serait de diminuer drastiquement les véhicules utilisant de l’énergie fossile. Quant aux immeubles plutôt que les pavillons cela concentre les occupants verticalement et non horizontalement; c’est un gain de place peut-être mais qui ne change pas grand chose au fond du problème, entre autres, la qualité de vie.

        • C’est du « concret positif » parce que les immeubles de qualité permettent de densifier l’habitat et ainsi de favoriser les TEC et le vélo, et donc de diminuer le nombre de véhicules utilisant l’énergie fossile (et faire des économies de chauffage par rapport à une maison).
          Idem pour les parkings relais: ça diminue le nombre de « km*voitures ».
          Même si vous étiez au pouvoir, vous ne pourriez pas changer l’homme, et mettre tout le monde à vélo, vous vous feriez couper la tête avant…

        • M. Vallet est bien sévère vis-à-vis des propositions de RDV. Ce serait déjà une inflexion notable.
          La qualité de vie sera certainement le facteur déterminant du développement des années à venir. Qualité des paysages (y compris le bâti), qualité des sols, de l’eau ou de l’air.
          Des éléments bien malmenés en Béarn et dont la presse s’est fait l’écho tout l’été.

          • Larouture.
            Pour le court terme, j’ai été trop sévère, je l’admets car ces mesures ralentiraient effectivement la progression pendant un temps.

            Cependant, si un fumeur passe de 2 paquets par jour à un paquet, ses risques de cancer resteront entiers. Il n’est même pas certain qu’ils diminuent car ce n’est pas proportionnel.

            Remplacer la concentration horizontale (pavillons) par une concentration verticale, ce n’est pas forcément mieux! La qualité de vie dans les immeubles, tout moderne et « écologique » qu’ils soient, n’est pas brillante et chaleureuse, les relations y sont rarement sereines!
            Croyez-vous que les zones pavillonnaires abandonnées seront remplacées par des espaces naturels et pas par des champs de maïs industriels polluants ou des zones artisanales?

            Les parkings relais? Très bien pour favoriser les TEC mais la solution est de diminuer le nombre de véhicules et non de vouloir en fabriquer toujours plus et de les changer tous les deux ans pour être un bon Français qui favorise la croissance.
            Il faudra, dans l’avenir, remplacer les parkings relais horizontaux par des parkings relais verticaux comme pour les habitats! Au fond, cela reviendrait à faire des « immeubles » à la campagne!
            L’exemple est celui de Leclerc à Pau .Plus de ventilation nécessaire , plus de dépenses énergétiques (escalier roulant)…
            D’autre part, en ville, les TEC n’ont pas tellement la cote, il n’y a qu’à voir la « pagaille » à la sortie de Sainte-Ursule liée au nombre de voitures des parents venant transporter et chercher leur (au singulier souvent) progéniture. De plus ces parkings ne modifieraient aucunement le nombre des véhicules de ceux qui remplissent les voies de circulation et les parkings des hypermarchés périphériques. Les caddies remplis à ras bord ne peuvent pas être déversés dans des sacs pour monter dans le bus!

            « Même si vous étiez au pouvoir, vous ne pourriez pas changer l’homme » disait RdV.
            En une mandature, effectivement, aucune chance, en deux non plus. Mais en plusieurs générations l’homme a terriblement changé sous les pressions de l’environnement physique et culturel, l’accélération est même fulgurante.
            L’évolution n’est pas écrite; s’il n’évolue pas volontairement et progressivement, il sera obligé de le faire, rapidement, dans la douleur. Cela a déjà commencé pour beaucoup: famines, guerres, catastrophes naturelles, migrations, maladies…..

          • GV, vous ne proposez rien de concret…
            Pire que ça, vous ne voulez pas de concentration verticale et vous voulez en même temps le développement des transports en communs (je parle même pas des économies de chauffage et de clim…). C’est totalement contradictoire.
            Je propose effectivement de diviser les émission de gaz à effet de serre par 2. Oui, accélération du réchauffement climatique il y aura et on ne peut qu’essayer de limiter cela. Dans notre monde occidental, diviser par 2 les émission de gaz à effet de serre est le maximum acceptable par la population.

          • RdV says:
            19 septembre 2015 à 18:43
            «GV, vous ne proposez rien de concret…»

            En ce qui concerne le sujet général que j’ai évoqué, il ne manque pas de propositions
            dans le domaine éducatif, économique, politique, raisonnement basé sur le poly-factoriel…..Vous pouvez très largement le compléter par la lecture d’un ouvrage dont je partage les vues, écrit par Edgar Morin, intitulé «La Voie». (Fayard). C’est une analyse et une synthèse de pistes très structurées, très documentées (305 pages) à prendre pour changer notre vie et notre civilisation.
            En ce qui concerne le sujet particulier que vous abordez, l’adaptation d’une ville à l’évolution de la société, le problème est complexe et ne peut se résoudre, même si la solution est partiellement positive dans certains domaines comme les économies d’énergie, à des débats sur la quantité et la qualité des immeubles, la circulation, les panneaux solaires dans les piscines et les parkings relais.
            La ville n’est pas seulement le lieu d’un commerce florissant où l’on peut circuler sans problème!! Ce n’est pas non plus une succession de constructions juxtaposées destinées à la satisfaction de besoins: abriter, protéger, produire, échanger et transmettre. La ville durable met en jeu un projet complexe où interfèrent environnemental, culturel, éducatif, santé, sportif, économique, social, etc.. Elle est l’organisation de l’espace, des flux et des masses qu’engendrent ces besoins, organisation dont la complexité croît de manière exponentielle au fur et à mesure de l’extension des sociétés.
            C’est donc au niveau de l’informatique qu’il faut se tourner,des algorithmes capables de gérer, le mieux possible, l’équilibre général et les orientations souhaitées.Ce n’est pas de ma compétence.

            «La Voie», au chapitre 2, pages 191 à 209 propose une réflexion sur «La Ville et l’Habitat».
            Sur Internet, la revue «Urbanisme», la 363 en particulier, fait un éditorial sur «La ville durable en question(s)».
            Cyria Emelianoff, maître de conférences en géographie et aménagement à l’université du Maine, a consacré sa thèse, en 1999, à «La ville durable, un modèle émergent.»
            Les réflexions de Thierry Melot,architecte paysagiste, sont également intéressantes.

          • « le problème est complexe et ne peut se résoudre, même si la solution est partiellement positive dans certains domaines comme les économies d’énergie, à des débats sur la quantité et la qualité des immeubles, la circulation, les panneaux solaires dans les piscines et les parkings relais. »
            Ce sont des résultats pratiques et positifs qu’il faut. A partir de cela, les consciences évolueront dans le bon sens (même si aujourd’hui, un pétrole qui ne coûte presque rien (hors taxes): 48 $ le baril de 159 litres, soit 42 €, soit 26 centimes le litre, complique l’évolution écologique). Je précise que ce bas tarif semble durable à cause du gaz et du pétrole de schiste produit aux EU.
            Sans ces résultats concrets et positifs, les consciences ne vont pas évoluer à partir de rien ou des ouvrages de M. Morin ou d’un autre.

    • D.S « Conséquence : personne ne vote pour un programme qui entraîne la décroissance et un chômage de masse. »

      Personne ne vote parce que ces électeurs n’ont pas compris qu’un tel programme était au contraire un facteur de croissance qualitative et d’emplois

  • Aujourd’hui seul compte les grands groupes financiers  » VINCI , VEOLIA , TOTAL  » et les autres qui génèrent de fortes nuisances écologique avec l’aval de l’état . On ne fera jamais rien contre ces grands groupes c’est EUX qui dirigent la FRANCE !! L’écologie est rentrée aux placards avec un tas d’autres dossiers !! SEUL compte le POUVOIR de ces grands groupes et il y a qu’a voir comme l’état fait marche arrière face à eux . Dans allez deux ans ces groupes auront générés de tels nuisances écologiques qu’ils sera trop tard !!

    • Vous vous trompez complètement.
      Si nos politiciens de pacotille ne font pas ce qu’il faudrait pour avoir une politique écologique, c’est parcaqu’ils n’ont aucun courage et surtout VEULENT ETRE RE ELUS !

      Donc en face de chaque mesure ils comptent le nombre de voix qu’ils perdraient…
      Il ne faut pas se mettre à dos les agriculteurs…
      Il ne faut pas se mettre à dos les transporteurs…
      Il ne faut pas se mettre à dos les marins pêcheurs…
      …etc

      L’exemple le plus calamiteux de la nullité de nos élus est celui de la taxe poids lourds et de ses portiques.
      Taxe totalement justifiée ET VOTEE A L’UNANIMITE du parlement !!!
      Ben non on baisse la culotte devant quelques hurluberlus bretons et on prend une ardoise de plus d’un milliard d euros …
      Même chose pour la taxe carbone, indispensable mais sans cesse reportée pour cause d’élection à venir.

      Tant que nous aurons des « élus à vie » cela sera ainsi

  • C’est vrai. La conscience écologique est quasi nulle. Elle s’est même dégradée durant ces dernières années (parce que les médias parlent moins de réchauffement climatique). Au niveau de l’Europe, développer le photovoltaïque et l’éolien au lieu de faire un maximum d’économies d’énergie a été une grande erreur. La vertueuse Allemagne a pu remettre en route son industrie du charbon… Ce grand cafouillage n’a pas favorisé l’émergence d’une conscience écologique.