Ours des Pyrénées : Cela parait pourtant si simple !

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Cannelito marquant son territoire

Dans les Pyrénées, il y a deux zones à ours. La première, située en Béarn-Bigorre, a une « population » qui se réduit à deux mâles célibataires de souche, plus ou moins, « autochtones », Néré et Cannelito. Ceux-ci sont en quête désespérée de femelles.

S’ils trouvaient des « compagnes », si une ou deux étaient réintroduites, il est fort probable que cela serait insuffisant pour pérenniser l’ours dans cette partie des Pyrénées. Il serait intéressant d’entendre, des scientifiques, en dehors de toute passion ou polémique, évaluer le nombre d’ours et ourses qu’ils faudraient réintroduire en Béarn-Bigorre pour espèrer ne plus entendre parler de population ursine en voie d’extinction, sur ce territoire.

Toutes ces photos, tous ces suivis, tous ces débats, toute cette énergie derrière Néré et Cannelito sont inutiles. Du gaspillage de temps et d’argent public. L’ours est « fini » dans cette partie des Pyrénées occidentales d’autant plus que les bergers y sont, dans leur majorité, farouchement opposés. Les introductions massives d’ours, les seules qui pourraient pérenniser Néré et Cannelito, n’auront tout simplement jamais lieu. Néré et Cannelito mourront sans descendance et avec eux disparaîtra l’ours dans les Pyrénées occidentales.

La deuxième zone à ours, se situe entre Ariège et Catalogne espagnole. Ils sont une trentaine environ et leur nombre se développe lentement mais sûrement. Ceux-ci, tous d’origine Slovène, suite aux réintroductions de 2006, sont eux aussi menacés, mais par un autre problème : leur trop grande consanguinité. Un mâle, Pyros, « semble toujours être le mâle dominant du noyau central ». (Source : le rapport de Pays de l’Ours Adet). Cette population a donc besoin de sang neuf pour assurer son futur.

Au vu de ce constat, pourquoi ne pas dès lors, transférer Néré et Cannelito dans le « noyau central » ? Ils apporteraient le sang neuf qui lui est nécessaire et, les deux animaux trouveraient enfin des femelles à satisfaire. Néré et Cannelito ne disparaîtraient pas sans laisser une « suite » comme cela sera, très probablement, le cas s’ils restent dans les Pyrénées occidentales.

En procédant de la sorte, il y a fort à parier que les bergers des Pyrénées occidentales, où la tradition d’élevage, est très ancrée, seront plutôt contents de voir les deux quadrupèdes s’éloigner. Les Pyrénées centrales, moins pourvues en pastoralisme, gèrent, semble-ils, plutôt plus facilement la problématique ours qui, sur place, est même devenue un outil de promotion touristique.

Pourquoi ne pas, dès lors, redistribuer les aides et subventions locales, régionales, européennes qui sont allouées aux Pyrénées occidentales et aux Pyrénées centrales en veillant à favoriser d’un côté des Pyrénées le pastoralisme et de l’autre le développement d’un tourisme responsable et proche de la nature et de ses ours ? Une opération beaucoup plus compliquée à mettre en place que le transfert des ours eux-mêmes.

Il appartient aux acteurs de trouver rapidement des solutions pour créer les conditions du transfert de Néré et Cannelito car, si rien n’est fait, et au rythme actuel, rien ne sera fait en Béarn-Bigorre, Néré et Cannelito disparaîtront tôt ou tard de l’espace des Pyrénées occidentales et avec eux les dernières traces de sang d’ours autochtone.

Ours des Pyrénées : Cela parait pourtant si simple !

– par Bernard Boutin

PS : crédit photo FIEP (Fonds d’intervention éco-pastoral groupe ours Pyrénées)

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65 commentaires

  • Dépitée.. il faut cesser de parler et agir !!! Transférons les, qu’ils connaissent enfin de belles femelles et nous fassent de beaux oursons… on acceptera peut être mieux enfin leur triste début de vie et l’inéluctable triste fin de vie qui les attend s’ils restent en VA 🙁

  • J’ai enfin retrouvé une diapo qui m’est chère. Je l’ai scanée et vous la livre. Il s’agit d’une photo prise au-dessus de Bious-Artigues, dans la forêt en direction de Magnabaigt, lors d’une sortie de ski de randonnée. (Fin des années 80?)

    https://bernard64000.files.wordpress.com/2015/09/scan-001.jpg

    • Superbe ! Il y avait une piste qu’on pouvait suivre, ou bien juste une ou deux empreintes « isolées » ?

      • J’étais, seul, en ski de rando dans le sens de la montée. Donc en plein effort. J’ai vu cette trace, sorti l’appareil du sac, mis les lunettes pour l’échelle et pris la photo mais, au même moment, j’ai entendu, en contre bas, un bruit dans la forêt (à cet endroit, elle est assez dense et broussailleuse). Pas loin comme si une bête se déplaçait. J’ai alors filé. C’est une époque où j’étais moins sensible à la thématique ours. Je n’ai pas analysé les alentours. Pour moi, la trace était transversante (soit horizontale).

      • Bôhbôh…

  • Pour changer un peu de registre, sur le plan culturel:
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ours_dans_les_Pyr%C3%A9n%C3%A9es
    extrait: « L’ours dans les Pyrénées possède également une place symbolique, puisque le culte de l’ours est attesté à travers les divinités du panthéon pyrénéen associées à cet animal jusqu’aux carnavals folkloriques qui perdurent à l’époque moderne. Les nombreuses toponymies issues de ce plantigrade, un légendaire foisonnant et les contes populaires circulant à son sujet témoignent d’une importance de premier plan pour l’ours dans les Pyrénées et à toutes les époques ».
    Je rajouterai que l’ours est aujourd’hui omniprésent dans certaines stations touristiques des Pyrénées Centrales, comme Bagnères de Luchon, Vielha ou Saint Lary Soulan: grandes sculptures, restaurants avec un nom tel que « la Tute de l’ours », magasins de souvenirs, panneaux touristiques, photos etc.

    • Enfin, notre président pourra constater, au vu du nombre de messages, que l’ours déchaîne toujours autant les passions, jusqu’à des affrontements entre partisans du même bord !

    • « Je rajouterai que l’ours est aujourd’hui omniprésent dans certaines stations touristiques des Pyrénées Centrales, »
      Dommage qu’il n’en soit pas de même dans la réalité !!!

  • Je prends mes références à la buvette des alpages ou il est bien indiqué sur le rapport  » effectif de la population d’ours dans les Pyrénées » dont la mise à jour a été faite en date du 13 avril 2015, que Kouki et Medved sont bien identifiés comme étant les petits de Pyros, alors ???
    Voici le lien ci dessous, ou figure ces infos dans la rubrique des « ours morts ou disparus ».
    http://www.buvettedesalpages.be/effectifs-population-ours-des-pyrenees.html
    Mais rassurez vous je suis bien conscient, du travail réalisé par les assos, mais encore une fois cela ne peut, et ne doit pas, nous empêcher de dénoncer leurs petites erreurs, sans pour cela dire qu’elles sont inutiles et complètement incompétentes, ce qui serait, je vous l’accorde, très exagéré et surtout un mensonge, ou de la mauvaise foi.

    • Ah ben effectivement Kouki est attribué à Pyros sur votre lien, alors qu’il ne l’est pas sur le mien. Il y a peut-être doute sur la paternité ? Par contre même sur le vôtre, Medved n’est pas attribué à Pyros.

      • Je constate seulement aujourd’hui, qu’il y a en effet une confusion (ou des erreurs), puisque sur l’arbre généalogique, la parenté de Medved est Mellba et un ours slovène (indéterminé) alors que précédemment, dans la rubrique « ours morts et disparus » sa parenté est bien établie comme étant, Mellba ET Pyros, alors ???
        D’ailleurs je vois aussi que d’un coté on le désigne comme étant un ours mâle et de l’autre son sexe n’est pas spécifié, donc sûrement indéterminé. Ceci me réconforte d’ailleurs un peu plus dans l’idée, qu’il y a un manque de sérieux dans la gestion de ce dossier « ours », ou au mieux, dans les infos communiquées.

        • Franchement il y en a qui doivent désespérer quand ils lisent ce genre de commentaire. L’effort d’information est remarquable et constant depuis le début du plan de renforcement (ne serait-ce que le rapport annuel de 50 pages sur le suivi des ours, mais aussi tous les documents disponibles sur le site de la DREAL Midi-Pyrénées). Si tous les projets publics étaient aussi « transparents » que celui-ci ce serait vraiment pas mal… Certes on peut toujours faire mieux et attendre encore plus, mais sauter sur la moindre erreur pour hurler immédiatement au « manque de sérieux », comment dire…

          • Peut être n’avons nous pas la même approche, la même compréhension de l’expression « manque de sérieux ». Vous y voyez systématiquement une agression de ma part quand je dénonce un certain « manque de sérieux ». Quand à l’information qui nous est donnée, elle est quand même plus ou moins dévalorisée par ces erreurs, 50 pages ou pas, si c’est pour lire des vérités qui n’en sont pas vraiment ??? Pour preuve ce petit détail sur les oursons nés en 1997. Peut être suis je effectivement, un peu moins tolérant, plus pointilleux que vous sur ce sujet, alors …

          • C’est vrai qu’une erreur sur 50 pages, mon Dieu c’est intolérable. Trouvons le gars qui a rédigé ce rapport et licencions le sur le champ. Non mais…

            Qu’on la relève d’accord (et tant qu’à faire qu’on la signale, c’est mieux), qu’on en fasse tout un fromage ça me dépasse.

          • « Qu’on la relève d’accord (et tant qu’à faire qu’on la signale, c’est mieux), qu’on en fasse tout un fromage ça me dépasse. »
            C’est exactement ce que je fait, je la relève et je la signale, sans haine, sans la moindre colère, et même sans le moindre mépris pour ces gens là (au contraire) !!! Alors, qui en fait tout un fromage ???

          • Pardon, mais suite à erreur relévée, dégainer immédiatemment le « manque de sérieux » et en le généraliser à tout le projet, j’appelle en effet cela « en faire tout un fromage ».

  • « pour multiplier les études, pour consulter de spécialistes (*), etc, il faut de l’argent »

    Pas tant que cela, il suffit de bien connaître l’éthologie de l’ours (universitaires, associations comme la Sepanso, Pays de l’Ours-Adet, Ferus…); la connaissance peut être fournie à très bon compte!

    • Pays-de-l’Ours-ADET et Ferus étaient impliquées dans les projets dont on parle. Elles auraient dû se consulter elles-mêmes…

      Sérieusement, quand on voit la masse de travaux préparatoires relatés dans les dossiers dont j’ai donné les liens (et qui ne sont que la version grand-public), dire que cela peut être mené « à très bon compte » c’est une blague.

      • Attention au choix de vos expression, Mr PierU veille à ce que l’on en fasse pas tout un fromage. Lui seul a apparemment les connaissances nécessaires pour réagir à tous les commentaires et imposer sa vérité … comme c’est dommage qu’il n’y ait qu’une seule vérité !!!

        • Je vous obsède tant que ça ?

          • Rassurez vous, mes obsessions sont bien ailleurs !!! Mais quand je lis vos commentaires, je pense malgré tout que nous partageons l’essentiel, c’est à dire notre intérêt pour la biodiversité. Si cela peut vous rassurer … et si notre façon de voir les choses, n’est pas tout à fait la même … après tout, ce n’est pas si grave !!! L’important est bien le fond, et peu importe la forme !!!

  • Bonsoir,
    Je ne souhaite pas entrer dans un quelconque échange polémique quant à la légitimité de l’ours dans les Pyrénées, ni quant à sa réintroduction. J’ai eu l’occasion d’exprimer sur ce forum la conviction qui est mienne.
    Je tiens simplement à témoigner du fait qu’en Haut-Couserans (09) dont je suis redescendu hier, la démontagne sera anticipée d’une semaine par le groupement d’éleveurs du Bentaillou en raison du très grand nombre de prédations recensées durant l’estive. Deux jours passés à la cabane du berger, il m’a fait part de sa lassitude à cet égard.
    Au delà des prises de position se prétendant « moralisatrices » ou se fondant sur des rapports biaisés, restent les faits; ils sont têtus.

  • Pourquoi n y a t il pas eu de renforcement en ourses en Béarn en 2006 parmi les 5 ours importés?

    • Il y en a une je crois, c’était Franska à Bagnère de Bigorre, et qui c’est fait tuer en traversant une route nationale en 2007.

  • Toute l’ambiguïté du débat (ou des artistes) :
    L’hommage à Philippe Lacube, porte-parole de l’Association de Sauvegarde du Pastoralisme Ariège-Pyrénées ( https://www.youtube.com/watch?v=45Aey2vqIdE )
    et l’histoire du Saumon de Bedous ( https://www.youtube.com/watch?v=ye5HK-9O8Ow )

  • Cette proposition de supprimer les deux derniers plantigrades béarnais n’est pas satisfaisante.
    Oui il faut des ours en Béarn, et en nombre. Il faut donc en réintroduire.

    Au delà des deux modes de pastoralismes qui sont décrits plus loin, c’est en Béarn que restait la derniére communauté d’ours, en 1980 8 individus et plus rien dans les Pyrénées Centrales (rappelons que dans les années 50 il en avait environ 70 en tout)
    Et le pastoralisme Béarnais a toujours existé en cohabitation avec l’ours, …et ils était beaucoup plus nombreux !
    Ce qui est étonnant, c’est que dans ces années là personne ne remettait en cause cette présence d’ours bien plus nombreux…
    Aujourd’hui les salaires des bergers (à cause de l’ours) sont payés par des subventions. Le pastoralisme bénéficie de subventions pour son action de débrousaillage, l’hélicoptère subventionné facilite les transports vers les estives, etc… (car l’élevage de brebis pour le fromage et les agnaux de manière artisanale à une rentabilité qui frôle le nul …)

    Si on envisage un développement des vallées béarnaises par le tourisme, alors le Parc National des Pyrénées et la présence d’une faune importante (Gypaétes, vautours, isards, coq de bruyères, ours, …etc est très importante non seulement pour la préservation de ces espèces mais aussi pour l’attractivité des vallées.
    Et le tourisme écologique est l’avenir des vallées le pastoralisme en étant une des composantes.

    Donc il faut réintroduire très vite trois ou quatre ours en Béarn au minimum et préserver quelques zones sanctuaires où il ne sera pas dérangé (elles sont connues)

  • Cher Bernard, impossible monsieur BB, je crains que nous n’ayons pas la même conception de la simplicité.

    D’abord puisque vous avez commencé votre traversée du massif d’est en ouest vous ne pouvez pas ne pas avoir avoir remarqué que la vindicte anti-ours ( anti-ourses ?)  est infiniment plus forte en Ariège qu’en Béarn .Là bas fleurant l’hystérie. Ici la position est beaucoup plus nuancée dans une une saine tradition béarnaise de modération.

    Quant au modèle de gestion des estives il se démarque en Béarn par la garde des troupeaux par des bergers résidents.Un modèle avec les chiens patous qui fait exemple jusque dans les alpes. C’est parce que ce modèle existe en Béarn qu’une poignée ( moins d’une dizaine en comptant Titus ?) de ces grands fauves est envisageable.Avec évidemment de fortes aides publiques bien ciblées en contrepartie au titre de la sauvegarde de la biodiversité et de la plus emblématique des espèces parapluie.

    Quant à Néré et à Canellito dont les photos ont été prises du côté de Bitet. Que je sache ils sont venus en Béarn à pied et non en hélicoptère ce qui prouve, s’il en était besoin, la perméabilité des deux grands foyers ursins de nos jolies montagnes du sud.

    De plus les réintroductions ont eu lieu en Haute-Garonne soit dans les Pyrénées centrales et l’on voit bien que notre ami Martin est un grand coureur et que les foyers pour autant qu’ils soient plus de deux) peuvent communiquer.sans compter l’apport des ours espagnols même si l’altitude de la bête est plutôt la montagne à vache et que son passage via la ligne de crête n’est pas évident.

    Et puis deux jolies femelles pour enchanter nos Pyrénées béarnaises pouvez-vous vraiment être contre ?Si vous avez une meilleur image de marque je suis preneur..

    • De plus, l’introduction dans le monde des ours, de deux mâles qui n’ont pas constitué leur territoire, risque de semer la pagaille et de les mettre en position d’infériorité ; ils vont être soumis à un rejet « actif et virulent » des intrus concurrents. Les ours ne sont pas plus adeptes de la cohabitation que les hommes! Quid du résultat final???

    • Néré et Cannelito ne disparaitront pas, car le jour où ils disparaitront, c’en sera fini avec la « prime à l’ours » et tous les autres dispositifs destinés à les protéger. Les bergers ne font qu’utiliser ces deux « reliques » pour toucher des subsides.

      A vouloir être pro-actif : mieux vaut les exporter en Ariège. Si le biotope local, leur est plus favorable, on verra alors leur descendance revenir dans le coin.

      Les réactions des uns et des autres en contre à ma proposition, ne m’étonnent pas : Emotions contre pragmatisme ! C’était attendu.

      • Tout l’esprit du Béarn se résume dans cet article : http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/09/24/elevage-un-troupeau-de-brebis-basque-malvenu-a-louvie-juzon,1277705.php.
        Pédehourat est un hameau perdu au pied du Jaout, où le soleil ne perce quasiment pas en hiver, un endroit où rien ne vit. Ces éleveurs ont trouvé une maison et 14 hectares pour faire pâturer leur cheptel. Lisez l’article (désolé pour la Rép, mais c’est mal foutu :  » Mais il émet un avis défavorable à son installation sur sa commune. « En tenant compte de la proximité du siège d’exploitation de ce cheptel vis-à-vis de cheptels infectés (environ 350 mètres) et des mouvements d’animaux de l’espèce ovine, »
        Bref, encore un exemple de « tout l’esprit béarnais »!

      • Bernard, ce que tu appelles « pragmatisme », c’est de mon point de vue de la naïveté : encore une fois, comment peux-tu imaginer que les ariégeois et cie vont accepter d' »accueillir » deux ours venant du Béarn alors qu’il s’opposent (avec succès) à toute nouvelle introduction depuis 10 ans ??

        Là-bas ils ne sont pas en reste :

        Saccage de la mairie d’Arbas : http://www.univers-nature.com/actualite/nature/nouveau-derapage-muscle-des-anti-ours-a-arbas-54091.html

        Saccage des locaux de l’équipe technique de suivi des ours : http://www.buvettedesalpages.be/2006/03/saccage__ours.html

        Sabotage des « Automnales du Pays de l’Ours » en 2005 : http://www.carnivores-rapaces.org/Ours/actualite/saccagesmassat.htm

        Intimidations conduisant à délocaliser à Toulouse un rassemblement pro-ours initialement prévu à Luchon : http://www.buvettedesalpages.be/2006/06/manif_deplacee.html

        Pressions sur les maires par le CG de l’Ariège pour qu’ils se prononcent contre les introductions : http://www.cjoint.com/c/EIytBWulXlY

        Lors du lâcher de Palouma des élus (dont le président du CG) tentent de bloquer le convoi en se couchant sur le route, puis des éleveurs envahissent le site du lâcher, obligeant à finalement lâcher l’ourse à un autre endroit : http://www.buvettedesalpages.be/2006/04/aspap_palouma.html

        Alors tu penses toujours que ça va être facile de déplacer Néré et Cannelito là-bas ?

        • Tu as raison. Attendons que nos deux « reliques » meurent de leur belle mort. On pourra toujours faire des expos photos sur l’ours dans les vallées béarnaises et bigourdanes.

          Je souhaite bien évidemment que l’ours perdure en Béarn-Bigorre et je n’y crois pas un instant… Quelle population faut-il tenter d’aider ? L’occidentale, la centrale ou aucune d’entres elles ?

          • Je ne prétends pas avoir la solution, je dis juste que la solution que tu préconises (et que d’autres ont déjà évoquée dans les milieux pro-ursins) n’en est en réalité pas une à l’heure actuelle, car tu pars du principe erroné qu’il n’y aurait pas d’opposition importante de la part des pyrénéens centraux à l’arrivée (ou au retour concernant Néré) de deux ours de plus, alors que l’histoire récente montre juste le contraire.

            La réalité est que le dossier de l’ours est totalement bloqué côté français, y compris pour des solutions dites « pragmatiques », et qu’il le restera tant qu’un gouvernement ne fera pas preuve d’un petit peu de courage politique sur le sujet. L’espoir le plus raisonnable actuellement, quoique faible, serait que l’Espagne procède à des lâchers en Aragon, en déplaçant des individus de la population (en pleine santé) des Cantabriques.

          • Bernard, en fait tu te trompes de débat.

            Ceux qu’il faudrait déplacer ce sont Lassalle et ses acolytes qui ne comprennent rien à ce que doit être le futur économique des vallèes.
            Eux qui s’opposent à la charte du Parc National (alors que les Maires des Pyrénées centrales sont d’accord) Tout cela parcequ’ils veulent rester maîtres absolus sur leurs communes. et qui pleurent pour être subventionné par les citadins dans tous les domaines !!!
            Autre point, il y a des éleveurs en estive qui sont favorables à la présence d’ours, même en Béarn, j’en connais.
            Il faut rajouter que ces maires donnent hélas, une image du bearnais caricaturale, mais après tout assez conforme à la réalité pour ses composantes principales…

            Et si on échangeait Lassalle contre une ourse slovène ?

      • J’adhère totalement a cette idéologie, et je pense donc aussi que Néré et Cannellito n’ont pas d’avenir autre part qu’en Ariège et Catalogne. Ils pourront ainsi faire leur travail de mâles dominants, et effectivement on peut espérer que leur descendance soit aussi aventurière que Néré l’a été en son temps, et recolonisera plus tard cette région du Béarn, en espérant cette fois ci que ses habitants soient devenus plus tolérant. Mais la suppression des subventions et d’autres avantages du à la présence de l’ours, sera peut être une motivation pour eux ???

        • « Mais la suppression des subventions et d’autres avantages du à la présence de l’ours, sera peut être une motivation pour eux ??? » : entièrement d’accord avec vous. La menace d’exporter Néré et Cannellito vers le noyau central pourrait débloquer la situation par crainte de perdre les subventions dans le noyau des Pyrénées-ouest.

  • Bernard, cela n’est simple qu’en apparence.

    Déjà, Néré n’est pas un ours « autochtone » : il est né dans les Pyrénées Centrales et issu de la souche slovène réintroduite (mais apparemment il n’est pas apparenté à Pyros). Il s’est ensuite déplacé spontanément vers les Pyrénées Occidentales : rien ne dit alors que si on le ramène vers les Pyrénées Centrales, il y restera (ça dépendra probablement de la capacité de Pyros à tenir à l’écart ce nouveau concurrent).

    Mais surtout c’est plus qu’osé d’affirmer que les Pyrénées Centrales sont « moins pourvues en pastoralisme » et « gèrent plutôt plus facilement la problématique ours » ! Le pastoralisme y est en fait aussi présent qu’ici, et le monde de l’élevage s’est opposé de toutes ses forces aux réintroductions, et continue avec succès à s’opposer à tout nouvel apport. Il faut se souvenir de diverses manifestations violentes qui ont eu lieu il y a quelques années : saccage de la mairie d’Arbas (dont le maire est favorable à l’ours), saccage des installations des « journées de l’ours », intimidations et menaces diverses envers les partisans de l’ours (conduisant par exemple à délocaliser une manifestation de soutien de peur d’affrontements), appels (illégaux mais visiblement tolérés par les autorités) à faire des battues pour chasser les ours, etc…

    Non, ce ne serait pas simple de déplacer Néré et Cannelito vers les Pyrénées Centrales, car les oppositions là-bas seraient exactement les mêmes que celles qui empêchent depuis 10 ans tout nouvel apport alors que l’on sait qu’il en faut absolument.

    Le paradoxe est que le Béarn est probablement la zone pyrénéenne où la présence de l’ours aurait dû être la plus « naturelle », dans le sens où le pastoralisme qui s’y pratique est traditionnellement celui d’un élevage laitier, donc avec des troupeaux gardés en permanence. Mais on en est arrivé à laisser disparaître ce noyau alors qu’il aurait été là plus facile qu’ailleurs de le sauver. Et devine qui est le principal responsable de cet échec total : et oui, Jean Lassalle.

    • C’est fini pour l’ours en Béarn. Il faut avoir le courage de le dire et prendre les mesures adéquates avec les deux survivants.
      En Ariège-Catalogne, ils sont 20 et manquent de remplacant à Pyros. Sur le papier, il n’y a pas photo.
      Pour ce qui est du pastoralisme en Ariège-Catalogne, je ne peux que constater que lors de ma traversée des Pyrénées, j’ai très peu vu sa présence. L’élevage pour faire du fromage m’est apparu très limité. On ne sert pas de fromage du pays dans les refuges (comme ce fut le cas en Bigorre). En Andorre, j’ai eu même droit à du fromage (importé) de la Mancha en Espagne.
      La vraie question est la suivante : Où l’énergie et les finances pour l’Ours ont-elles le plus de chances d’aboutir ?

      • C’est ce que je dis : dans les Pyrénées Centrales l’élevage laitier de brebis est peu répandu en comparaison du Béarn. Le pastoralisme traditionnel d’une manière général y est moins présent également, car le modèle de l’élevage ovin dans ces coins là aujourd’hui c’est de laisser seuls en montagne d’énormes troupeaux de brebis à viande : il n’y a effectivement aucune chance de croiser un berger puisqu’il n’y en a pas. Ce sont des éleveurs qui montent voir le troupeau une fois par semaine. Et que sont l’ASPAP et l’ADIP sinon l’incarnation du lobby de l’élevage ? Devant qui l’état recule depuis 10 ans à ton avis ? Si il n’y a pas eu moyen d’introduire de nouveaux ours depuis 2006 en Pyrénées Centrales, par quel miracle serait-il possible d’y amener deux ours de plus aujourd’hui ?

  • « Bidouiller » un ours de la sorte serait un constat d’échec. Historiquement, l’ours est à sa place en Béarn. La problématique n’est pas de le changer de région pour que le fric des aides au pastoralisme change de place, elle est de restaurer la population ursine en vallée d’Ossau et en vallée d’Aspe !

    • Demandez donc à un spécialiste des réintroductions ce qui est faisable avec seulement deux mâles en place ! Laissons nos émotions de côté (Oui, moi aussi l’idée de l’ours en Béarn m’est chère). C’est à partir des Pyrénées centrales que la populations ursine doit se développer maintenant et revenir, à terme, en Béarn depuis là-bas.

      • Ce n’est pas une histoire d’émotion, c’est une question de restauration d’une vie sauvage que l’homme a partiellement détruite. Ce qu’il faut c’est réintroduire des femelles en Béarn, c’est ce que veulent beaucoup de connaisseurs.. Si la biodiversité du Béarn vous est chère c’est là dessus qu’il faut militer.. (ce qui ne gênera en rien ce qui est fait pour l’ours en Pyrénées centrales).

        • Mais qu’elle restauration ??? Il parait évident que les Béarnais n’en veulent plus, alors je partage l’avis de Bernard, et la restauration (si elle doit être) n’est aujourd’hui possible que dans les Pyrénées centrales, donc il faut (puisque le gouvernement ne veut pas d’autres lâchés nul part) déplacer ces 2 ours pendant qu’il est encore temps, là ou ils sont utiles pour permettre à leur espèce de pouvoir ultérieurement recoloniser cette région Béarnaise (?). Sinon il n’y aura bientôt plus d’ours nul part (en France) et là nous pourrons tous être satisfait de n’avoir rien « lâché » (mes excuses pour le vilain jeu de mot) …

          • Vous avez tout à fait raison. Les élus locaux n’auront jamais le courage politique de faire en sorte que des ourses soient réintroduites en Béarn. Le jeu des politiques locaux, qui tirent « à hue et à dia », semble tout bloquer irrémédiablement. L’ours est fini en Béarn.

            Seule la menace de prélever ces deux derniers ours et les implanter en Ariège, pourrait éventuellement faire bouger les lignes en Béarn par la peur de perdre les « primes à ours » et autres subventions. Il y a là un coup de poker à jouer. Il ne peut être joué que par Paris en accord avec Bruxelles. Espoir infime…

      • Deux mâles seraient insuffisants ? C’est pourtant à partir de seulement deux mâles (et encore : quasiment un seul reproducteur sur les deux) et trois femelles que le noyau des Pyrénées Centrales s’est développé pour atteindre 25 individus aujourd’hui.

    • Historiquement oui, l’ours est à sa place dans le Béarn, mais dans la réalité, on voit bien que non !!!

  • Bonne idée.
    Garder Pyros pendant 20 ans comme mâle hyper dominant sur tout le noyau central… encore un raté en matière de politique écologique… Il fallait le ramener en Slovénie. Aujourd’hui, la population ursine est davantage menacée par la consanguinité que par son petit nombre.

    • Oui enfin, on ne parle pas de la gestion d’un parc de zoo, là… Si on avait recapturé Pyros on aurait entendu un coeur de protestations -y compris d’ailleurs de la part des opposants à l’ours- fustigeant les pseudo-écolos qui prennent les ours pour des pions que l’on déplace à loisir. De fait, la capture et le déplacement d’un ours n’est jamais une opération anodine (pour l’ours je veux dire). Sans oublier que la dynamique de la population doit beaucoup à Pyros : sans lui il y aurait probablement eu moins de naissances, tant il est sexuelllement actif. Mais il est vrai que le problème de consanguinité est maintenant critique.

      Il faut aussi se rappeler que Pyros vieillissant (il a 27 ans), la logique aurait été que Balou (14 ans plus jeune et seul mâle non apparenté à Pyros) finisse par prendre le dessus et se mette à se reproduire à son tour. Sauf que Balou a été retrouvé mort en 2014.

      • Ben, je vois toujours pas de nuance à apporter à ce que je dis. Le problème de consanguinité, il était ancitipable… Balou a été immédiatement éjecté par Pyros qui la poursuivi jusque dans les Pyrénées Orientales… Une grande impression d’amateurisme… Je ne crois pas que remplacer un ours par un autre aurait déclenché une protestation incontenable.

        • Tu peux croire ou ne pas croire, ça ne change rien au fait que toute évolution est bloquée depuis 10 ans du fait de l’activisme des opposants et du manque de courage politique de tous les gouvernements qui se sont succédés depuis les derniers lâchers. Qui accuses-tu d’amateurisme, au juste ?

        • D’accord sur le coté amateurisme avec lequel ces réintroductions ont été faites. Je me suis toujours posé la question pourquoi les ours lâchés ont été capturés dans le même coin. Puisque Ziva et Mellba portaient déjà les oursons de Pyros, ils vivaient donc tous les 3 sur le même territoire. N’aurait il pas été plus judicieux de capturer ces 3 ours dans des régions différentes, cela aurait déjà réduit la consanguinité actuelle. Ainsi Caramelle ne serait pas la fille de Pyros, et naturellement certains de ses descendants (Moonboots) ne seraient pas à la fois, les enfants, petits enfants et arrière petits enfants de Pyros. On aurait gagné une génération de consanguinité, et considérablement augmenté les chances de mélanges génétique, permettant peut être a une future génération de migré vers l’ouest et croiser la route de Cannellito et de Néré avant qu’ils ne disparaissent … Oui je pense que ça n’a pas été fait de façon professionnelle, mais plutôt dans l’urgence sans aucune réflexion, et sûrement par des amateurs, qui ne connaissaient pas très bien la biologie de l’ours brun, notamment son mode de reproduction !!!

          • Oui je sais bien, c’est facile de critiquer, mais pourtant on est en droit de se poser la question, et encore plus aujourd’hui qu’hier !!!

          • Se poser des questions c’est bien, chercher des réponses c’est mieux :
            http://www.midi-pyrenees.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/OURS-plan_cle05c23a-1.pdf
            http://www.midi-pyrenees.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/OURS-annexes_cle71e7d3-1.pdf

            Voilà, vous avez 278 pages de bonne lecture pour juger de l’amateurisme supposé des réintroductions.

          • Après avoir lu ce rapport, je constate qu’il est donc bien stipulé que suite au premier lâché de 1996-97 (ou Jon E.Swenson « sous entend » de manière plus ou moins dissimulé), que c’était une erreur d’avoir capturé les ours au même endroit. et qu’il fallait bien prélever les nouveaux ours (2006) a des endroits différents distends d’au moins 20 – 40 kms. Et c’est bien si qui a été fait d’ailleurs en 2006 contrairement à 1996-97.
            Je comprends que c’était donc bien une erreur (a demi avouée), donc un certain manque de préparation, donc un certain manque de professionnalisme … enfin c’est bien comme ça que l’on peut aussi l’interpréter, quand on est comme moi, un simple spectateur intéressé par le sujet.
            Merci à vous, pour vous êtes donné la peine de répondre à mes interrogations.

          • Sauf qu’associer « erreur » et amateurisme c’est un peu facile. Même des gens parfaitement sérieux peuvent faire des erreurs, et tout le monde apprend de ses expériences. C’est facile après coup de dire après « Ah là là, quelle erreur ! », mais qu’existait-il à cette époque (1996) comme expériences déjà menées de réintroduction de plusieurs ours pour recréer un noyau à partir de rien ? Pas grand-chose à mon avis. Et quels étaient les moyens financiers dont disposait ce premier projet ? Sûrement pas grand-chose par rapport à la cavalerie déployée en 2006 suite à l’émotion de la mort de Cannelle… Car il ne faut pas rêver : pour multiplier les études, pour consulter de spécialistes (*), etc, il faut de l’argent.

            Et puis surtout, il faut arrêter de donner à cette erreur initiale un rôle plus important qu’elle n’en a dans la consanguinité actuelle : les deux femelles introduites en 1996/1997 portaient 5 oursons, dont seulement 2 étaient de Pyros : il y avait au moins 2 mâles qui n’étaient pas ses fils, plus un ourson de sexe indéterminé. Malheureusement sur les 3, 2 sont mort rapidement (la mortalité chez les oursons est importante) le 3ème a été chassé par Pyros et s’est exilé en Béarn : c’est Néré. Ensuite parmi les 4 femelles introduites en 2006, apparement une seule (Hvala) était pleine, et uniquement d’oursons femelles : à nouveau ce n’est pas de chance… Et le seul mâle introduit en 2006 (Balou) a été lui aussi évincé par Pyros. Et quand on voit à quel point Pyros est dominant, on peut se dire que même si d’autres mâles non apparentés à lui avaient été présents, il auraient subi le même sort. Pyros vieillissant, Balou et Néré auraient pu finir par se reproduire, mais Balou est mort accidentellement en 2014 et Néré n’est plus sur la zone. Donc finalement la consanguinité actuelle et à venir si rien n’est fait est le résultat de toute une chaîne de causes :
            – l’erreur initiale de capture des ours dans une même zone en 1996/1997
            – la disparition précoce des oursons mâles non fils de Pyros nés à cette époque
            – l’ultra-dominance de Pyros qui aurait probablement évincé les autres mâles si il y en avait eu
            – le peu d’oursons portés par les femelles introduites en 2006 (et aucun mâle)
            – l’exil de Néré en Béarn et la faible probabilité pour qu’il revienne
            – la mort de Balou

            Le programme joue de malchance, tout de même.

            (*) soit-dit en passant, Svenson recommande des sites espacés d’au moins 40km pour les captures des femelles. Par contre il dit que pour les mâles cela n’a pas trop d’importance. Or le problème de 1996/1997 n’est pas que les 2 femelles étaient apparentés ni qu’elles portaient des oursons du même père. Donc le problème n’aurait pas forcément été évité en appliquant ces recommandations…

          • Prélever 3 ours au même endroit: comment des scientifiques de haut niveau peuvent commettre une erreur aussi grossière ? Quant à Pyros, rien qu’à sa carrure exceptionnelle, on pouvait se douter qu’il allait être hyper dominant, éjecter tous les autres mâles et générer de la consanguinité.
            PierU: « Sans oublier que la dynamique de la population doit beaucoup à Pyros : sans lui il y aurait probablement eu moins de naissances, tant il est sexuelllement actif. »
            N’importe quel autre mâle, pourvu qu’il soit en bonne santé, aurait trouvé les femelles en chaleur pour les féconder…

          • Prélever 3 ours au même endroit: comment des scientifiques de haut niveau peuvent commettre une erreur aussi grossière ?

            Très certainement parce qu’ils n’ont pas bénéficié des conseils avisés des spécialistes des forums.

            Quant à Pyros, rien qu’à sa carrure exceptionnelle, on pouvait se douter qu’il allait être hyper dominant, éjecter tous les autres mâles et générer de la consanguinité.

            En tant que spécialiste, tu devrais savoir que la taille n’est pas un indicateur exclusif de dominance, et qu’on ne choisit pas un ours sauvage à capturer en Slovénie aussi facilement qu’un chien au refuge de la SPA.

            N’importe quel autre mâle, pourvu qu’il soit en bonne santé, aurait trouvé les femelles en chaleur pour les féconder…

            Si tu le dis c’est sûrement vrai. De même, n’importe quelle femelle est susceptible d’avoir régulièrement des portées.

            Ah ben non, tiens… On constate que parmi les femelles présentes, certaines en ont régulièrement, d’autres plus rarement, et d’autres pas du tout.

          • Je me permet de rectifier une petite erreur, sur les 5 oursons nés en 1997 de Ziva et de Mellba, il n’y a apparemment que Néré qui n’était pas de Pyros, Boutxy, Kouki, Caramelle et Medved (non sexé) étaient bien tous les petits de Pyros (attribués comme tel dans les différents rapports officiels).
            Pour le reste j’avoue effectivement qu’il est très facile de critiquer le travail des autres, mais avouez aussi, combien il est décevant pour nous, de voir cette petite population ursine toujours en danger, alors que nous avions probablement les moyens de faire un petit peu mieux. Et comme il faut bien reconnaitre que s’en prendre aux vrais responsables est impossible (état français, etc, …), alors il faut bien aussi accepter que des vérités qui peuvent déranger certains, soient dites (sans haine, sans méchanceté, mais avec juste un peu de reproche, le reproche d’un travail mal fait, par des « professionnels » qui n’avaient justement pas le droit de mal faire).

          • Dans l’arbre généalogique de ce rapport, j’en vois bien pourtant 3 qui ne sont pas attribués à Pyros (page 45) :
            http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_du_Reseau_Ours_Brun_2013.pdf

            Pour le reste, seuls ceux qui n’ont jamais fait d’erreur dans leur travail peuvent jeter la première première. Et si vous êtes déçus, n’oubliez quand même pas que sans l’obstination de ceux qui ont mené ces premières réintroductions, il n’y aurait peut-être plus d’ours du tout dans les Pyrénées à l’heure actuelle.

          • Comme dit Sarko, « Excusez-moi, j’ai 2 neurones… » ou alors, ce sont ceux qui ont effectué ces lâchers.
            Qui sont les personnes qui ont effectué ces lâchers ? Quel est leur bagage scientifique ?A t-on fait appel aux bonnes personnes pour un projet sur lequel, compte tenu de toutes les difficultés politiques, il ne fallait pas en plus de ratés scientifiques (surtout aussi grossiers), ou ces postes ont-ils été attribués par copinage à des personnes non compétentes?
            Aujourd’hui, nous avons donc une nouvelle race d’ours dans les Pyrénées, la race des dégénérés. Formidable, non ?
            Quant à Balou, il faisait la moitié du poids de Pyros, qui l’a immédiatement éjecté et contenu à l’Est dans un territoire sans femelle. Etonnant ???

          • D’un côté il y a eu des gens qui avec le recul ont peut-être commis des erreurs mais qui avaient ce projet un peu fou de faire revenir l’ours dans les Pyrénées Centrales voyant l’immobilisme des Béarnais pour sauver les leurs, qui ont fait ce qu’ils ont pu avec les moyens qu’on a bien voulu leur donner en 96/97, et sans lesquels il n’y aurait plus un seul ours aujourd’hui.

            De l’autre il y a ceux qui passent leur temps à ouvrir des procès en incompétence.

          • Oui, il s’agit d’incompétence scientifique. Il ne faut pas mélanger les associations qui ont poussé pour une réintroduction des ours, les politiques qui ont pris la décision et qui ont confié cette mission à des scientifiques et les scientifiques qui ont effectué la mission.

          • Je crois que ta méconnaissance de l’historique du projet (enfin, des projets) et de la façon dont tout cela s’est passé au début est à peu près totale. Serais-tu un procureur incompétent ?

          • Mieux vaut ignorer les détails du dossier du lâcher des ours que les règles élémentaires de la biologie.
            Un lâcher est plus compliqué aujourd’hui parce que la conscience écologique a diminué au cours de ces 10-20 dernières années (ce n’est pas moi qui le dit mais les enquêtes d’opinion), et que le corporatisme s’est exacerbé. Alors, l’immense majorité des élus s’en fiche.
            De toutes manières, Pyros règne toujours en maître malgré son grand âge et plus grave encore, la grande majorité de la population ursine est atteinte de consanguinité.