Message amical à l’attention de mes contemporains
Nous avons tous entendu parler du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité. Nous savons que les gouvernants du monde entier se réunissent depuis le sommet de Rio en 1992, pour y remédier. Le dernier sommet en date étant “La COP21″, tenue à Paris en décembre 2015. Mais quelles décisions concrètes et immédiates ont été prises à grande échelle depuis vingt-quatre ans ? Mis à part des objectifs plus ou moins flous de réduire petitement les gaz, fumées, pesticides et autres émissions toxiques sur un grand nombre d’années. Dont on ne sait d’ailleurs si ces ambitions sont tenues.
Aujourd’hui on veut nous convaincre de la nécessité d’avoir un nouvel aéroport à Nantes. On propose d’installer dans toutes les campagnes de France des panneaux publicitaires lumineux d’une surface de 50 m². On supprime des petites lignes ferroviaires que l’on remplace par des cars et on favorise les LGV (Ligne à Grande Vitesse). On crée de nouvelles voies routières et on élargit les routes existantes, bref on incite au tout routier. On vend des terres agricoles pour les urbaniser. On nous parle
de PIB, de pouvoir d’achat, de croissance. Des termes qui prouvent combien nous sommes loin d’avoir assimilé la nécessité de vivre plus sobrement et l’importance de préserver la nature.
C’est par l’avènement de la voiture que nous nous sommes installés loin de nos lieux de travail, devenant par la même occasion plus pollueurs. C’est par l’avènement de la voiture que l’on a créé des centres commerciaux et leurs parkings géants à l’extérieur des villes. Sur des emplacements qui étaient des terres arables, des zones humides, des
friches et des bois indispensables à l’équilibre biologique.
Il est indispensable de revoir nos modes de vie consuméristes, de ne plus détourner le regard, de ne plus attendre que les choses s’arrangent d’elles-mêmes. Car le miracle n’aura pas lieu tout seul !
Du concret et de l’imminent, voici ce qu’il faut proposer et surtout, ce qu’il faut faire, tous ensemble. Les élus ont besoins de notre aide, de notre conviction, de nos engagements dans le quotidien, pour changer positivement le monde. Ne serait-il pas temps de se recentrer en ville ? Et de créer en extérieur, dans chaque département, un grand parc naturel vierge de toutes interventions humaines (Non pas d’en empêcher l’accès, mais de n’y rien exploiter). Je ne prône pas la désertification rurale, mais je condamne l’étalement urbain anarchique.
Ne serait-il pas bienvenue de produire moins de futurs déchets avant de chercher à les recycler ? Ne serait-ils pas judicieux de créer des chemins végétalisés en ville (comme la “coulée verte” à Billère et Lons, ou la “coulée douce” à Pau) ? Ne faudrait-il pas se décider à promouvoir des pistes cyclables vraiment sécurisées, pour faciliter l’usage du vélo ? Une première décision d’importance devrait être mise à exécution par les communes et communautés d’agglomération du département : L’extinction des lampadaires la nuit.
Une ville comme Saumur, somme toute assez importante, fait désormais nuit noire. Et il n’y a pas plus d’agressions qu’auparavant. En contrepartie cette Cité fait des économies d’énergie, bénéfiques à toutes les formes de vie, notamment aux espèces nocturnes. Mais aussi aux diurnes qui avaient leur horloge biologique déréglée par ces fausses nuits. En se passant d’éclairage la nuit, Saumur fait également des économies d’argent, que ses administrés savent apprécier.
La pollution lumineuse est une plaie que beaucoup d’entre nous ignorent. Je retranscris ici un extrait d’un texte très informatif, rédigé par un entomologiste renommé, Henri-Pierre Aberlenc :
Dans les années 1970, l’entomofaune française était encore très riche. Certes, sous la pression des « Trente Glorieuses » (du point de vue socio-économique, car du point de vue de la biodiversité, de la pollution et de la dégradation des paysages, ce seraient plutôt les « Trente Calamiteuses »), la nature avait déjà reculé et des espèces encore communes au temps de la précédente génération d’entomologistes s’étaient déjà raréfiées…
Ce déclin progressif s’est si brutalement aggravé peu avant les années 2000 qu’il faut parler d’effondrement… Jusqu’au milieu des années 1990, quand on faisait en voiture le moindre voyage pendant la belle saison, on avait très rapidement le pare-brise couvert de nombreux insectes écrasés appartenant à des espèces très variées, au point qu’il fallait le nettoyer souvent. Aujourd’hui, c’est fini : … Seuls quelques trajets exceptionnels sont encore « avec pare-brise souillé »… Une expérience qui était générale il n’y a pas très longtemps encore est devenue ponctuelle.
Il est stupéfiant qu’une constatation aussi banale, que des millions d’automobilistes âgés de plus de 40 ans peuvent corroborer, soit quasiment passée inaperçu… Les pièges lumineux attirent désormais une faune indigente : l’extermination par un éclairage public nocturne, omniprésent toute l’année depuis des décennies, a accompli son œuvre destructrice des Papillons, Coléoptères et autres espèces nocturnes. La pollution lumineuse est aussi calamiteuse que celle due aux pesticides !…
Tout le monde connaît la dramatique régression des Abeilles domestiques, il est moins connu que c’est l’ensemble des populations des espèces d’Abeilles sauvages qui régresse et, au-delà, l’ensemble de l’entomofaune… La civilisation libérale moderne détruit peu à peu les fondements mêmes de la vie.
Extraits de « Passion entomologie » par Henri-Pierre Aberlenc Vanikoro, édition Terra seca – 2015.
Ainsi, nous avons beaucoup à faire, mais rien qui ne soit insurmontable. Je conclurai mon partage avec chaque Béarnais ainsi : A quoi bon un compte en banque plein si l’armoire à aliments est vide, l’air toxique, l’eau souillée, la terre inculte ? La terre nous porte et nous nourrit, la vie foisonnante y est essentielle, alors prenons en soin.
Il est bon de le rappeler, mais surtout il est temps d’agir.
Michel Chalvet
Lonsois
citoyen, électeur, père de famille et bénévole dans l’associatif.
crédit photo : http://www.avex-asso.org/dossiers/wordpress/?page_id=92
A la suite d’une récente enquête de l’émission Cash Investigation (France 2), une marche blanche contre l’usage des pesticides dans les vignobles est organisée aujourd’hui à Bordeaux. Que voilà une initiative citoyenne salutaire!
AltPy devrait prendre le relais, et contribuer à l’organisation d’une manifestation similaire dans les rues de Pau pour protester contre l’usage abusif de pesticides dangereux pour la santé par la plupart des viticulteurs béarnais (Jurançon, Madiran, etc..).
Non seulement beaucoup nous vendent de la piquette au prix d’un grand cru mais de plus ils nous empoisonnent. Il est grand temps de réagir!
Ben, achetez bio, c’est pas compliqué et c’est pas plus cher non plus.
Personnellement, je vais chez Serge Hondet (domaine Tillous), mais il y a d’autres producteurs bio. La cuvée spéciale affinée et vieillie en fûts de chêne pendant 5 ans est à tomber par terre.
J’ai été servi par son père, qui a fondé l’exploitation bio dans les années 60, en réaction au développement de l’usage des pesticides et autres poisons, et qui est toujours en activité malgré ses 85 à 90 ans (?). Homme passionnant et impressionnant…
Bien sur que j’achète bio! Cela ne doit pas empêcher de se battre contre les empoisonneurs, et ils sont nombreux dans la région. Le fait que d’autres qu’eux produisent en bio ne doit pas servir de caution à leurs pratiques, qui sont dangereuses pour nous tous, pour notre avenir commun, et pas seulement pour leurs clients.
d’accord avec vous dans l’ensemble. Juste un petit sourire sur votre phrase :
« Une ville comme Saumur, somme toute assez importante, fait désormais nuit noire. »
Saumur est réputée pour son Cadre noir, école équestre au rayonnement mondial. Alors, pourquoi allumer des réverbères quand tant d’étoiles brillent au firmament ?
(« Cultivés, instruits de l’enseignement des grands maîtres de l’équitation et curieux de l’évolution des pratiques équestres, les écuyers du Cadre noir contribuent activement au maintien et au rayonnement de l’équitation française en illustrant et en transmettant ses principes, lors de présentations publiques en France et à l’étranger. »).
Ici, la nuit, tous les chats sont gris, surtout sous la pluie.Mais une association va tenter de les équiper de gilets fluorescents, notamment pour traverser les routes.
Bon, c’était juste pour blaguer un peu !
» De l’autre, on nous somme de consommer afin d’accroître la demande pour que puisse tourner l’économie. »
On est arrivé au point où il ne faut plus consommer pour satisfaire des besoins, mais pour satisfaire des moyens de production fous et ce n’ est qu’ un début.
Comme la productivité de ces moyens augmente sans cesse et que les besoins sont satisfaits, on est arrivé au point où l’ on a créé, pour ne pas saturer les marchés,
l’ obsolescence programmée et le jetable.
Cela a commencé avec les objets de faible valeurs et de consommation courante, mais au fur et à mesure que les gains de productivité gagnent du terrain, on va en arriver à des produits de consommation importants( lave-linge ou lave-vaisselle etc …) qui avant étaient réparables et aujourd’ hui le deviennent de moins en moins ou ne le sont déjà plus. Demain, ça sera au tour des véhicules robotisés de devenir intouchables.
Nos Elus ont du souci à se faire avec les déchetteries, qui deviennent très rapidement
au fil des années, totalement saturées et sous dimensionnées.
Mais nous aussi, consommateurs/contribuables, avons du souci à se faire, car dans cette
affaire, nous sommes les dindons de la farce. Le système est fait de façon à ce que nous soyons « captés comme ils disent.
A un bout de la chaine nous payons des impôts pour aider les industries à être performantes, au milieu nous payons pour des produits de faible performance et non réparables, à la fin nous payons pour les éliminer. Ce n’ est ni plus, ni moins que de
l’ économie financière circulaire castratrice.
Circulez, il n’ y a rien à voir ……si ce n’ est les oiseaux qui se cachent pour mourrir.
Chaque citoyen véritable doit combattre, avec virulence, les roitelets de m. qui devraient faire des choses simples et objectives (exemple: parking relais etc) et qui ne les font pas et usent de tous les subterfuges pour ne pas assumer leur responsabilité. Il n’y aucune considération à avoir pour ces élus-roitelets qui roulent exclusivement pour eux-mêmes, dans la démagogie et le clientélisme, et qui se moquent de l’avenir de la société et de la planète.
Message amical aussi d’un autre citoyen, électeur, père de famille, ex bénévole associatif, qui partage tout à fait ces réflexions.
Il dénonce l’hypocrisie qui règne quand :
Il n’y a plus une seule personne à pied dans les rues de Pau après 18h. Donc effectivement, l’éclairage public est parfaitement inutile ainsi que celui des devantures des commerces.