Le savoir (et le faire) plaisir

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imagesDans ce titre les parenthèses sont importantes. Sans elles il pourrait presque s’agir d’une recette de savoir vivre. Et ce ne serait pas respecter le mot d’ordre que s’est donné l’U.T.L.A., l’Université du Temps Libre d’Aquitaine qui fête en ce moment ses quarante ans.

Si « Le savoir plaisir » est le sous-titre que se donne l’association, il ne me paraît pas déplacé d’ajouter « le faire », car c’est une large gamme d’activités que propose l’U.T.L.A. Pas simplement une offre de savoirs. Participer, s’impliquer est d’ailleurs une manière de savoir vivre, au sens de savoir diriger sa vie.

Participer, ce peut être participer à un groupe de lecture, participer à des sorties en campagne béarnaise ou en montagne. Ou bien s’adonner à l’aquagym ou à une forme de gymnastique. Notre corps et notre esprit ont besoin qu’on s’occupe d’eux ; sinon ils s’étiolent. Notre main aussi a besoin d’un entraînement, que ce soit pour la calligraphie médiévale ou la prise de vue photographique. Quant aux activités culturelles, c’est l’embarras du choix. Outre les conférences du vendredi à 17h30, ouvertes à tous et portant sur les sujets les plus variés, on peut s’initier ou se perfectionner dans plusieurs langues, réfléchir sur des sujets philosophiques ou scientifiques, s’émouvoir sur des œuvres d’art et en particulier des œuvres musicales, découvrir des points d’histoire ou la diversité des plantes.

Cette offre est précieuse pour les habitants de Pau et du Béarn. Elle compte pour l’attrait de la ville et les quelque 1800 adhérents ne s’y sont pas trompés. Je gage que d’ici peu l’association comptera plus de 2000 adhérents. Les pionniers qui l’ont fondée pouvaient-ils prévoir un tel succès ? Ils ont droit à la reconnaissance de tous, ainsi que tous les animateurs qui font vivre au quotidien l’association.

Ce succès a des retombées économiques. Par exemple, tous les mardi, ce sont trois autocars qui sont affrétés pour des randonnées en montagne ; l’équipement des participants représente une masse d’achats non négligeable. L’aquagym a aussi un grand succès et contribue à l’activité de centres de bien-être.

Pour respecter la tradition d’Alternatives-Pyrénées, et pour nourrir la discussion sur le forum, risquons une opinion personnelle. Afin de proposer une offre simple, l’U.T.L.A. demande une cotisation unique qui donne droit à toutes les activités n’exigeant pas de supplément. Le montant peut être une gène pour certaines catégories de la population. Serait-il envisageable de proposer à celles-ci (par exemple titulaires du RSA ou chômeurs ou jeunes) des adhésions à un tarif préférentiel pour des activités d’une liste limitée ou pour une période limitée (par exemple cours de détente en période d’examens) ? Cela pourrait conduire à un rajeunissement de l’association et à un caractère d’université populaire. Une autre voie consisterait à trouver des mécènes acceptant d’aider ces catégories de population. Une autre voie encore serait une forme d’échange : des jeunes encadreraient des ateliers de maîtrise de l’internet contre le droit de profiter de certaines activités. Avec les déclarations fiscales en ligne, les déclarations pour le CEVU et les achats en ligne, il semble qu’il y aurait des besoins à assouvir, même s’il existe d’autres offres. Je reconnais que ces suggestions ne sont pas trop pesées ; mais elles pourraient en amener d’autres.

Quelle que soit l’évolution de l’Université du Temps Libre, souhaitons-lui une longue vie et une vitalité renouvelée chaque année !

Jean-Paul Penot

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  • Après lecture de cet article, Mme François, présidente de l’U.T.L.A. nous prie d’apporter les précisions suivantes :
    Les tarifs d’inscriptions sont :
    – 205 € par an,
    – 25 € par an pour les étudiants,
    – Les situations des demandeurs d’emploi sont étudiées au cas par cas et donnent lieu à des tarifs adaptés.
    Par ailleurs une conférence mensuelle, gratuite est ouverte à tous,
    Actuellement l’U.T.L.A. envisage la possibilité d’ouvrir un complément de formation à l’intention des étudiants.
    C’est bien volontiers que nous publions ces informations.

  • L’UTLA comme son nom l’indique ,Université du Temps Libre s’adresse principalement aux retraités, avec des horaires en journée.
    Ceci dit les étudiants peuvent y participer pour la modique somme de 25 euro contre un peu plus de 200 pour les autres.
    La subvention de la ville, que je n’ai pas trouvée dans la liste de 13 pages des subventions aux associations, est de l’ordre de 20 000 euro pour un budget de l’ordre de 400 000 euro ce qui montre une gestion remarquable : bravo !

    Au passage, et pour montrer une des facettes du clientélisme en politique, jetez un oeuil sur cette liste des subventions !!!
    Le total fait quand même près de 18 millions d’euros !!!!

    http://www.pau.fr/106-vie-associative.htm

    • D.S
      Bien d’accord, il serait nécessaire de réactualiser les subventions.
      D’abord supprimer celles qui sont attribuées à des structures professionnalisées et ont donc des rentrées financières de nature commerciale.

      Pour les associations 1901, sans but lucratif, il conviendrait d’apprécier les objectifs proposés, certains sont assez flous, d’autres ont les mêmes objectifs mais ne s’entendent pas pour des raisons d’incompatibilités pour vivre ensemble.

      Une sélection a été faite par la nouvelle équipe, seulement pour les secondes, celles qui n’ont guère de moyens(leurs cotisations), pas toujours très heureusement, basée sur une appréciation rapide et subjective de l’intérêt présenté.
      Le résultat sera la hausse des cotisations ou la dissolution. Est-ce le but recherché? Certains le pensent.

  • Pau est une ville vieillissante, il est donc normal que l’UTLA y trouve un large public.

    NB: C’est quoi le CEVU? Un truc d’enseignants?

    • Pour le CEVU, un petit effort, allez sur Google!

      Pour l’UTLA, il est vrai que cette association est étonnante de vitalité, de diversité, à la fois dans la nature des prestations proposées et du public qui y participe et l’anime; il n’y a pas, loin de là, que des personnes âgées, il y a aussi, mais trop peu c’est vrai, des étudiants, de chômeurs, c’est-à-dire des personnes en recherche de perfectionnement professionnel ou personnel.
      L’inconvénient, est son prix pour avoir le droit d’y participer, prix justifié par l’étendue des possibilités proposées et des contraintes à respecter(assurances, personnel de gestion…), et de l’origine des fonds de fonctionnement, mais non justifié pour la bourse de beaucoup de prétendants, ce qui explique le peu d’étudiants ou de personnes en formation.
      Une telle structure d’utilité culturelle publique devrait pouvoir en effet être ouverte à tous, gratuitement même, comme dans les municipalités de Bordeaux, Caen.. où des subventions le permettent.
      Je ne comprends pas pourquoi un ex ministre de l’Education nationale dont l’ambition devrait être l’ouverture de la connaissance à tous, ne le programme pas dans ses projets, à la place d’autres destinations, peut-être pas aussi culturelles!
      Je partage donc l’idée « Cela pourrait conduire à un rajeunissement de l’association et à un caractère d’université populaire. »