Il y a comme un malaise !!!!!!
Réchauffement du climat ambiant, allergènes pléthoriques ; le système immunitaire culturel est au cœur de l’actualité.
La vie que nous connaissons est basée sur un partage du travail au sein d’une communauté ; chacun a une place et un rôle dans le fonctionnement de l’ensemble. Ceci est vrai de la cellule biologique aux structures culturelles les plus élaborées de niveau mondial ; toute déviance génère un déséquilibre qui peut être fatal. C’est le cas actuellement dans beaucoup de domaines.
Parmi ces rôles, il en est un qui a permis l’évolution complexifiante : cellules, organes, organismes, tribus, sociétés locales, régionales, nationales….; il a été rempli par….
Le système immunitaire.
>La première manifestation a été l’apparition de la membrane cellulaire ; elle assure la protection physique et la sélection des entrées et sorties, nécessaires aux échanges nutritifs de la communauté des organites intracellulaires. On est passé, par la suite de la membrane à la peau, aux muqueuses….et aux frontières :
l’armée, la gendarmerie, la douane, assurent ce rôle.
>Les étapes multicellulaires de plus en plus complexes ont dû faire face à une «police»intérieure pour prévenir, réguler et régler le bon fonctionnement des échanges au sein de ces structures. On parle d’immunité, innée non spécifique, et acquise spécifique, de nature cellulaire humorale (sang) et hormonale (chimique) ; tout ceci étant coordonné localement, régionalement ou centralement, suivant la situation.
Culturellement, c’est la police, la gendarmerie, centralement le Ministère.
Le soutien de la police par une grande majorité de la population est heureusement évidente car indispensable ; elle représente le système immunitaire urbain ; la condamnation des violences, de part et d’autre, est très claire et à peu près unanime car c’est une source d’anarchie incompatible avec un état d’équilibre. Mais résumer en disant que « c’est scandaleux » ou «bravo la police», ne suffit pas pour comprendre donc permettre des solutions !
Considérant qu’«expliquer n’est pas excuser», mon intervention cherche à ouvrir des fenêtres sur un paysage particulièrement complexe où se trouve notre société.
Avec le temps, on est passé de la sensibilité périphérique biologique aux sensations, émotions et sentiments ; l’émotion, qui règne en maître, va de l’amour à la haine ! Ceci a généré, la politique économique aidant, la production de jugements de valeurs sur les différents rôles ou «métiers», état tout à fait inexistant en biologie et dangereux en société. Cette sélection a provoqué de très nombreuses inégalités sociales et est devenue le fruit de souffrances injustifiées. Attention !
«L’homme injustement méprisé n’éprouve plus aucune honte à devenir méprisable.» Dany Laferrière
Parmi ces métiers, celui de la police est, et a toujours été, particulièrement délicat dans notre société très «policée». En dehors des situations de prévention, de surveillance, la réponse, en cas de conflit, devient forcément violente, et les bavures inévitables ; d’où la réaction émotionnelle, donc irréfléchie et critique, des spectateurs. Un peu de recul ferait apparaître que les policiers ne sont pas des machines, même si la structure en est une ! Le comportement des casseurs a changé ; les Nouvelles Technologies de l’Information permettent une grande mobilité et la concertation rapide ; agiles, il sont de plus en plus organisés.
Les troubles présents ne sont pas nouveaux, ils deviennent de plus en plus chauds, la gestion de plus en plus difficile et dramatique, car ils sont à la confluence de nombreux problèmes«allergisants»qui l’amplifient, d’où le choc anaphylactique.
>Politiques. L’atmosphère est actuellement irrespirable et irresponsable ; en pleine effervescence électoraliste tout est bon pour mettre la pagaille, fustiger le gouvernement, le mettre en difficulté, le décrédibiliser ; ceci, aussi bien chez les casseurs que dans la classe politique et les médias, d’où une très grande vigilance pour éviter les moindres «faux-pas», ce qui entraîne finalement une paralysie, serait-ce que dans la transmission d’ordres qui peuvent avoir de lourdes conséquences. De plus, tous les coups sont jugés permis, bien sûr dans l’anonymat.
– Certains partis sont satisfaits, voire actifs, dans cette déferlante contestataire.
– Il ne faut pas exclure, nous dit J.Braud, que le pouvoir en place puisse laisser dégénérer cette situation afin précisément de provoquer un ras-le-bol.
– Il n’est pas interdit de penser que le syndicat Alliance, initiateur de la manifestation, place de la République, est classé à droite. N’était-ce pas provocateur de choisir cet endroit et ce moment ? Jean Jean-Luc Garnier, retraité en 2005, a rejoint alors l’équipe de Nicolas Sarkozy !
>Sociaux. Nous sommes en pleine période de contestation sociale, l’atmosphère est explosive dans tous les domaines, du fait d’une accumulation d’actes et de faits qui justifient le ras le bol de bien des citoyens et un vrai refus des inégalités de considération dans une société riche qui se dit axée sur la fraternité. Les manifestations, professionnelles ou sociales, de mécontentement, sont contestées par certains, comme illégales, du fait de l’état d’urgence. Pourtant, par ailleurs, on se glorifie de résister à la provocation en autorisant des manifestations commerciales à très haut risque, très coûteuses pour l’Etat : festivals, épreuves sportives, Tour de France, Euro 2016. Il y a deux approches du danger !
>Sociologiques. Pour des raisons diverses, une partie de plus en plus grande de la population vit en marge des codes instaurés par nos lois. Le monde médical dénonce la prolifération des psychopathologies, génétiques et environnementales(alcool, drogue, etc). L’avenir de beaucoup de jeunes est complètement bouché, le désespoir et la révolte grondent chez ceux qui n’ont pas eu la chance d’être nés au bon endroit, d’avoir été dirigés, dès le début, dans la bonne filière, pour de nombreuses raisons, où la politique n’est pas étrangère ; la pauvreté du vocabulaire, de l’expression verbale et l’inculture, liées à un refus de l’école proposée,…. génèrent d’autres formes d’expression basées sur le gestuel et l’injure donc la violence incontrôlée.
>Environnementaux. Les allergènes physicochimiques produits par l’économie (pollution, perturbateurs endocriniens..), répandus dans tout l’environnement, perturbent la santé physiologique et psychologique, ils s’ajoutent aux difficultés rencontrées dans la vie et intensifient la volonté contestataire.
Ne perdons pas de vue que cette violence n’est pas, loin de là, toujours du même côté ; elle est partout : la rue, le cinéma, la télé, les médias en sont friands, sans doute parce qu’on en demande ! Elle se situe aussi au niveau des cols blancs, ou blanchis tous les matins ; elle est d’autant plus détestable qu’elle s’opère sous le masque de la respectabilité, sournoisement ; il y a aussi cette société qui, légalement, ordonne de cibler de façon spécifique, ceux qu’il faut contrôler, fouiller au corps plusieurs fois dans la journée dans les quartiers où il y a près de 25% de chômeurs, qui sont discriminés quand ils cherchent du travail ! La police qui est la courroie de transmission ne contribue pas à diffuser la sympathie ! Les contrôles sont, j’ai l’impression, plus fréquents dans certaines banlieues qu’à Neuilly !!! Et pourtant, ceux de la brigade financière ne seraient pas inutiles !
Européens. Bien des casseurs parlaient allemand, anglais, et appartenaient sans doute à des structures diverses internationales (la réussite allemande, anglaise même, n’est pas aussi totale que cela !). Le problème du traitement des émigrés attise la peur. L’Europe est incapable de s’entendre. La contestation est partout, les U.S.A. sont devenus fous !
La violence est inexcusable mais explicable.
Le malaise évoqué dans le titre est donc complexe, il est le résultat d’interrelations et interactions dont l’émergence est imprévisible. On ne sait que faire face «dans l’urgence»!
Changeons les yeux, l’ennemi, les paradigmes.
Actuellement, dans les rapports bilatéraux entre la société et l’économie :
>L’Economie culturelle est l’ennemi de l’Homme ; robotisée, elle l’élimine et détruit :
– Son corps : guerres, tortures, crimes, maladies liées à la pollution, troubles hormonaux graves:obésité, stérilité..,
– Son esprit : précarité, stress, chômage, violences, mépris, insultes, inégalités….
– Son environnement, dont il tire ses ressources vitales.
>L’Homme est l’ennemi de l’Economie culturelle :
Par ses contestations, grèves, barrages routiers, blocages, revendications salariales permanentes pour consommer, vivre, se loger, se distraire, se cultiver……, il est un empêcheur de faire tourner en rond les machines, donc de faire fructifier pleinement l’économie. Le moins de personnel possible, dans une entreprise, c’est l’objectif !
C’est un cercle vicieux autodestructeur.
Dans l’économie naturelle un œuf fait une poule qui fait un œuf ; dans l’économie culturelle un œuf fait une poule qui mange son œuf !
C’est la mutation létale !
Pour élever la réflexion :
Alors que la vie est un diverticule néguentropique constructeur de diversité, issu de l’évolution entropique universelle, le sens libéral du monde vivant, revendiqué comme obligatoire par certains, est entropique donc destructeur de cette vie :
C’est un contre-sens vital, une hérésie économique, une aberration mental.
signé Georges Vallet
crédit photos:blogalupus.com