Pyrénées – Neige, peau de chagrin
Le Printemps voit reculer la neige. Elle remonte, inexorablement, inégalement, vers les sommets pour prendre ses quartiers d’été, dans quelques combes ombragées ou sur les restes de glaciers condamnés. Neige, peau de chagrin.

La neige remonte …

… inexorablement !

… inégalement !
A mesure que la neige recule, un nouveau monde prend sa place. D’abord apparaissent les réseaux de galeries, créés par les campagnols. Ils ne sont pas seuls, les marmottes se réveillent à leur tour. Elles repoussent, à l’extérieur, le bouchon de terre qui ferme leur tanière et sortent pour se retrouver soit sur terre, soit… sur neige ! Il leur faut alors jouer les prolongations.

Réveil prématuré pour la Marmotte
La neige fait d’ultimes tentatives et dévale les pentes à tout vitesse couvrant le sol d’un mélange de neige et … de terre.

De neige immaculée à neige maculée…
La couleur « terre » se met à dominer. Terre contre Neige. L’instant est bref. Tapi dans son coin, le Vert attend patiemment pour prendre sa revanche. Timide au début, elle finira par s’imposer même si la neige essaye, sans trop y croire, de reprendre ses droits. Elle n’y arrivera plus.
L’eau, tient aussi sa revanche : elle se fait… avalanche !

Une avalanche remplace une autre…
Partout, de jeunes pousses prennent d’assauts les pentes libérées. Renaissance. Qui démarre le tir ? Difficile à dire. Cela dépend du lieu, de l’orientation, de l’altitude aussi. Les gentianes Bleues de Koch et les jonquilles sont parmi les premières.

Gentiane impatiente…

Fières jonquilles !
Bientôt un festival de couleurs apparait. Le blanc est définitivement vaincu. Les couleurs ont repris leur place. Pour quelques mois seulement…
– par Bernard Boutin
magnifique … cela me donne à rêver … merci Bernard.
Les deux dernières photos suffisent à me combler. Vivent les fleurs de printemps.
Il y aura bientôt plus de glaciers boulevard des Pyrénées que dans le couloir du Vignemale (qui deviendra une résidence pour montagnards âgés dans le quartier Zara (vêtements) et Goza (chaussures) de Pau. Mais il y aura toujours de jolies plantes, des jeunes femmes prénommées Jonquille, Pervenche, Lilas, Rose, Gentiane, etc pour entretenir le parfum d’un monde sans avenir pour les yétis, les Migous et les Marmottes!
Sans parler des Desmans, toutous des Pyrénées!
https://vuesurlespyrenees.wordpress.com/2016/05/31/la-caravane-du-desman-hautes-pyrenees-2016/
avec sa petite trompette à la Miles Davis :
https://www.youtube.com/watch?v=EmZpe0OD_yU&index=3&list=PL6B0V2FKgTzLUKQyhFqZs2_kDFnMZ7hlN
Pour m’amuser, façon devinette de l’ami Karouge, la troisième photo me semble être prise en dessous du Moule de Jaut (après un ressaut sévère) quand on file vers l’ouest vers la cabane de Niourés … Vrai ou faux ?
pl.
La troisième photo, si c’est celle qui montre la neige sur la rive droite du gave, la rive gauche en étant libérée, n’a pas été prise du côté du Jaut. Un indice : démarrer la sortie à Laruns !
Les arbres sur le flanc droit pouvaient m’éviter cette erreur.
Avec l’indice, vers Arriutort ou le Cinq Monts puisqu’on part de Laruns.
Langue au chat.
Pl.
C’est Arriutort (le riu « tort »). Gagné !
Merci Bernard pour ces belles photos apaisantes et ces commentaires, colorés d’une douce nostalgie, qui contiennent l’espoir de l’avenir.
Encore ! (comme disent les petits)
Pierre Lafon.
Très beau, très belle documentation, enfin de la sensibilité vis-à-vis de la diversité du vivant, très touchant, …beaucoup de nostalgie dans cette perception du cycle de la vie qui, sous l’effet « du progrès de l’économie!!!! »glorifié par certains, va sans doute disparaître dans nos Pyrénées.
Vive la symphonie pastorale !