Aux urnes citoyens !
Notre pays est malade – Il nécessite que nos gouvernants s’occupent efficacement de lui et une prise de conscience de la gravité de la situation par nos citoyens. Est plus que nécessaire.
Le traitement de la France est indissociable d’une vision globale de ses difficultés et de la connaissance des ressorts psychologiques de son peuple et de l’Histoire qui l’a façonné.
Tout d’abord un constat :
– Nous rétrogradons dans tous les classements économiques et sociaux mondiaux.
Ainsi à travers 3 exemples :
– Les investissements étrangers connaissent un recul préoccupant par rapport à nos voisins (signe d’attractivité…).
– Le nombre de jeunes Français s’exilant est dramatique pour l’avenir de notre pays (4 diplômés sur 5 de nos grandes écoles se disent prêts à partir !).
– Alors que la France a toujours été une terre d’accueil désirée par ses valeurs et l’espérance d’un emploi, les déracinés de ce monde ne veulent plus que traverser notre pays.
Pourquoi en sommes-nous là ?
A cela plusieurs explications :
– Une formation économique qui a longtemps été très incomplète dans notre système scolaire ;
– Une représentation nationale (députés, sénateurs etc.) souvent éloignée du contexte de la vie d’un entrepreneur ;
– Une tendance nationale à revendiquer des droits et oublier que la déclaration de 1789 stipule des droits et des devoirs.
– La peur nationale du changement et donc les réticences à toute réforme (la mondialisation, qui a toujours existé, et dans laquelle la France joue un rôle depuis fort longtemps, est anxiogène pour trop de Français).
Aussi quelle image négative envoie-t-on au monde entier !
– Si les Suisses ont refusé par référendum de passer aux 35 heures, c’est qu’ils ont su se poser la vraie question : comment un pays dans un monde de concurrence exacerbée peut-il tout seul décider d’une telle mesure ?
– En plein Euro de foot, voir certains citoyens appartenant à des catégories sociales, socio professionnels parmi les moins en difficulté (SNCF, pilotes…) prendre un pays en otage, nous pousse à nous interroger sur le sens de la solidarité nationale. D’autant que certains d’entre eux, pour défendre des privilèges à l’égard des autres, se sont servis dans les caisses de retraite du privé afin de maintenir « les avantages acquis »…
– Et le nombre de policiers agressés, alors qu’ils sont garants de l’ordre républicain (à nouveau déclaration de 1789).
– Le pouvoir exécutif actuel après avoir pendant 2 ans cassé le travail de ses prédécesseurs puis tergiversé au moment où de nombreux voisins prenaient des mesures courageuses et impopulaires, se décide à réaliser les réformes de fond nécessaires, mais s’étant depuis longtemps discrédité, a-t-il les reins suffisamment solides pour les faire passer dans un pays si difficilement réformable ?
Oui une entreprise a besoin de souplesse pour qu’elle puisse recruter plus facilement et contribuer à lutter contre le chômage. Regardons là encore nos voisins qui s’en sortent mieux que nous, en particulier sur le chômage des jeunes et demandons-nous pourquoi.
Le rôle des gouvernants est d’anticiper et d’accompagner les changements pour cela de s’appuyer sur tous les liens sociaux.
Tant qu’en France, nous ne réformerons pas en profondeur le monde syndical, nous en pâtirons. Car bien entendu, au sein de chaque entreprise et de chaque branche professionnelle, la concertation est essentielle, elle fait partie du management et est la clé de la motivation.
Les syndicats représentatifs ont un rôle essentiel dans les réformes à entreprendre. Il est peut-être encore temps de renforcer les mesures contribuant à un dialogue social digne de ce nom : en particulier comment rendre les syndicats plus représentatifs.
Force est de constater qu’au niveau international, le socialisme a échoué (le dernier exemple en date : le Venezuela), quant au capitalisme sauvage, il est dangereux.
En nous appuyant sur les leçons de l’Histoire, nous avons à construire un libéralisme social. La France se recroqueville dangereusement et permet-elle encore d’offrir des perspectives ambitieuses à sa jeunesse ?
La France a la chance d’appartenir à l’Union européenne, qui est garante de la paix depuis plus d’un demi siècle et, après le traumatisme des deux guerres mondiales, a largement contribué à ce que notre zone géographique redevienne le premier foyer économique mondial (l’Asie de l’est est en passe de nous doubler).
Oui à l’Europe qui nous pousse à nous réformer, contrairement à ce que les populistes des deux extrêmes lui reprochent.
Notre pays a toujours été un grand pays européen et grâce à l’Europe, on peut continuer à tenir un rang mondial, par une ambition partagée.
Alors d’ici quelques mois, nous allons voter. Il nous faudra être attentifs à plusieurs critères pour évaluer les candidates ou candidats :
– Connaît-il le fonctionnement d’une entreprise ?
– Est-il un partisan de l’Europe ? (seul moyen de rester avec les grands : « un pour tous, tous pour un »).
– Quel bilan a-t-il eu dans l’exercice de ses mandats précédents ? (dans quel état est sa ville, ou sa région…).
– A-t-il le souci de travailler en équipe (complémentarité des talents) ou souffre-t-il d’un ego surdimensionné ?
– Annonce-t-il les réformes structurelles nécessaires et la démarche sociale pour la réussir ?
– A-t-il du respect pour les personnes qui ne pensent pas comme lui ?
– Est-il fier de notre devise: Liberté – Égalité – Fraternité ?
Alors citoyens, aux urnes !
Par Philippe GUILHEMSANS
Moi, je vote pour !
« Le pouvoir exécutif actuel après avoir pendant 2 ans cassé le travail de ses prédécesseurs …»
Tous les prédécesseurs de M. Hollande, au moins depuis 2000, avaient escompté un retour de la croissance pour gommer les déficits. Rien d’autre.
Je pense que M. Hollande l’espérait également au tout début de son mandat.
D’autre part, dans la liste des critères d’évaluation des candidats, j’ajouterais un test d’anglais.
L’abstention est en effet une catastrophe nationale. Elle a pour principale conséquence que les élus ne représentent en fait qu’une infime minorité des électeurs. Prenons un exemple tiré du livre de Philippe Pascot « Pilleurs d’Etat » édition Max Milo, page 31.L’élection partielle de la 21 e circonscription du Nord en juin 2014. Neuf candidats, 76,21% d’abstention au second tour. Le candidat élus a obtenu un score de 72,14% des voix ce qui représente l’expression d’un peu plus d’un électeur et demi sur dix. Un élu avec environ 16% des voix de l’ensemble des électeurs de la circonscription. D’une manière plus générale on considère que les candidats aux municipales obtiennent pour être élus environ 30% des voix des électeurs inscrits. Pourtant les municipales sont les élections qui enregistrent le plus faible taux d’abstention