La mort et après elle,
J’ai le cœur en pleurs … le regard perdu au loin comme si j’allais atteindre ces âmes surprises de me trouver là quand elles ont rejoint l’au-delà, fauchées par la mort un soir qu’elles ne l’attendaient pas !
Êtres de lumière à présent réfugiés à l’ombre de nos souvenirs où déjà se perdent les visages pour se confondre avec les nuages. J’ai le cœur en larmes et le regard hagard, posé au loin cherchant dans ces destins plongés dans la désespérance, l’amour et l’amitié qui se dégage, celle ou celui d’un parent, celle ou celui d’un enfant, d’un être arraché à la vie parfois même avant de l’avoir goûtée.
Combien de douleurs, visibles ou invisibles sont rassemblées là sur ce parvis où la seule couleur qui domine est celle de la tristesse qui ronge, qui mine chacune des présences éplorées par une absence … celle d’un proche, d’un ami, d’un petit … si petit …. 2 ans. Douleurs inextinguibles oppressantes sur nos êtres quand les nôtres furent les misérables cibles d’une terreur surgie de nulle part tandis que tous fêtaient une page de notre histoire !
Plus de rage ni même de désespoir si ce n’est ce tourment toujours prégnant s’imposant à nos esprits tandis que sur nos yeux abondent pour s’écouler chacune des réminiscences formant nos jours heureux, soudain si illusoires.
J’ai mal tant je sens sur nous se déverser ce plein d’amour qui leur est destiné alors que sous nos yeux sont cités les noms de celles et ceux ayant succombé, trouvant la mort infâme ce jour du 14 Juillet … jour de Liberté s’il en est ! Des larmes de fond s’écoulent sur la foule, les unes enfouies, d’autres cachées, d’autres encore offertes à tous ces inconnus, devenus pour chacun de nous des êtres chers dans cette pesante atmosphère !
La mort a frappé ce soir de 14 Juillet, frappé encore, semant l’effroi ici dans notre pays et ailleurs hors de nos frontières où la lumière se meut, jaillit pleine de vies … La mort a surgi de l’ombre, épouvante qui se vante d’épouser la nuit, travestie, elle ôte la vie à un trop grand nombre afin de soumettre autrui à ses méphitiques idéologies, annihilant ou réglementant les esprits dont l’ignorance s’éprend de violence.
Samie Louve
merci à vous pour les bons mots de Monsieur Georges Brassens Karouge …
merci Pierre Yves …
Un très joli texte de notre amie samie la louve….
https://www.youtube.com/watch?v=Z1ooazTQ4iE