Sarkozy Bayrou, la détestation.

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imgresDans ce climat de campagne électorale en vue de la présidentielle, nous en sommes maintenant au moment où les esprits s’échauffent et où les paroles se font de plus en plus agressives. Nous, Palois, connaissons l’antipathie viscérale qui oppose les deux hommes, Bayrou, Sarkozy, mais elle vient de prendre un ton encore plus violent.

En répondant ces jours-ci sur son compte facebook aux propos de Sarkozy, François Bayrou a su se montrer mesuré et a argumenté. Il faut bien reconnaître qu’en la circonstance, il possède l’assurance de ceux qui considèrent se trouver dans le camp des vainqueurs. Les sondages sont là pour le dire. Sauf retournement de situation jugé par certains comme peu probable, Alain Juppé a toutes les chances de remporter la primaire mise en place les 20 et 27 novembre prochain.

De l’autre côté, lors de ses nombreux meetings, Sarkozy sait que pour se faire ovationner et soulever la liesse de ses partisans il n’a qu’à prononcer le nom de François Bayrou. Aussitôt, comme une mécanique bien rodée et sans que personne ne s’en étonne, fusent les insultes telles que « saloperie » et traître. L’ami de Balkany à l’évidence joue de cet effet parce qu’il aime par-dessus tout ce genre d’acclamation. Selon lui, Bayrou serait de gauche parce qu’en 2012 lors de la précédente présidentielle, il a dit qu’il voterait pour Hollande. Personne ne sera réellement capable de dire si ce choix a été déterminant dans la défaite du sortant.

Cela me fait penser à Guignol et son ami Gnafron, à qui les enfants du petit théâtre criaient leur peur lorsque le gendarme pointait son nez. En politique, des scènes pas plus glorieuses se produisent et ensuite, parmi les commentateurs, on joue à celui qui prononcera les reproches les plus virulents. Ainsi François Bayrou est une cible privilégiée qui donne l’illusion d’une unanimité contre lui. Les affirmations en la circonstance font l’économie de démonstrations tant leurs auditeurs sont par avance convaincus.

On pourrait refaire l’histoire et préciser que lors d’une élection municipale paloise, l’intervention de l’ex président a provoqué une triangulaire au second tour et a fait que Bayrou a perdu de quelques voix. Cette haine entre les deux hommes, pour être recuite n’en n’est pas moins virulente et si l’on me demandait d’apporter une appréciation sur ce spectacle, je dirais que le maire de Pau est d’un niveau plus peaufiné et plus distingué. Son sang froid et son sens de la mesure incitent à se prononcer en sa faveur.

Mais ne nous y trompons pas, à travers Bayrou, c’est Juppé qui est visé. La tension monte et celui qui sent bien que les choses n’évoluent pas tout à fait en sa faveur semble perdre son sang froid et son calme. Et si, en filigrane de toutes ces théâtrales simagrées, se profilaient lentement les prochaines législatives. Le spectacle continue pour le plus grand bonheur des médias.

Paul, le 2 novembre 2016
par Joël Braud

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  • bayrou…? une baudruche avatarde, qui ne regarde que l’idée qu’il se fait de son propre destin.
    Certes nous lui devons hollande depuis 2012, mais qui sait si obnubilé par l’idée qu’il se fait de son propre destin, il n’avait pas déjà imaginé le coup d’après? Si tel était le cas : merci françois; nous savons tous ce que nous te devons (et ce que tu nous dois). Puissent les Palois s’en souvenir aux prochaines élections auxquelles tu auras l’indignité -qui t’es familière- de te présenter.
    Mises à part ces considérations factuelles, et à l’instar de Desproges : « 5 fruits et légumes par jour, pourquoi pas. Je dois admettre qu’après 3 pastèques, je cale ».

  • Béarnais, mes frères, vous oubliez une chose.C’est que dans un songe, François Bayrou avait vu et entendu la Sainte Vierge qui lui prédisait qu’il serait un jour Président de la République. Il en était tellement persuadé qu’il l’avait même dit dans son entourage. Heureusement qu’il y a des agrégés de l’université, dont il fait partie, qui ont plus d’esprit de finesse. C’était tombé dans l’oreille de Charles Pasqua qui, bon camarade, s’était empressé de répandre la bourde.

  • Sur le même thème, à propos de la guerre électorale américaine, la gène d’une prof:
    « Cette élection nous fait honte », confie Nancy Murphy, 58 ans, enseignante du Maryland. « D’habitude, nous aimons parler de l’élection, pour apprendre à nos élèves le processus démocratique. Mais cette fois, nous n’en parlons pas. C’est trop gênant, particulièrement avec de jeunes enfants ».
    « Je n’en peux plus, j’en ai marre des publicités électorales, de l’aspect négatif, je ne sais rien de leurs programmes, ils passent leur temps à se critiquer », ajoute-t-elle.
    Autre réflexion d’une autre personne: « Ce ne sera pas fini. Il y aura des tas de procédures judiciaires », pense aussi Jo-Ann, 71 ans.
    Pourtant, tout ce cirque est le résultat d’un savant calcul pour essayer de grapiller des voies ou d’en faire perdre à l’autre.

  • Mieux vaut ne pas se mêler des affaires de famille.