Décryptage

0
(0)

image-1
Voici une fresque murale, peinte sur le mur d’entraînement du pôle de tennis de l’Ousse-des-Bois. Ce club est géré par la branche locale de l’association « Fête le mur » et permet aux jeunes de la cité de se former au tennis. Un petit panneau « PPP, ville de Pau », en haut et à gauche du mur, nous rappelle l’origine du financement des deux courts de tennis, du club-house, du mur et de la fresque : les contribuables palois.

Examinons cette fresque. On y voit un jeune garçon, ou un adolescent, qui a posé son cartable d’écolier contre le mur pour le troquer contre une raquette de tennis. Pourtant, il n’est pas habillé en joueur de tennis. Il porte des chaussures de ville et un jean. Il porte également une casquette. La casquette est mise à l’envers, comme la portaient les gangs new-yorkais puis les amateurs de hip-hop pour signifier leur rébellion face à l’ordre établi.

Le jeune homme semble courir vers le mur. Il tend le poing de la main gauche, dans un geste de défi qui n’a rien de tennistique. Devant son poing, le mur s’est largement ouvert, comme s’il avait été transpercé par le geste du garçon. Ce n’est pas la balle de tennis qui est responsable de cette fracture, puisqu’elle retombe mollement de ce côté du mur.

Derrière le mur, on aperçoit un panorama lumineux, avec au premier plan un ensemble de maisons aux toits d’ardoise, peut-être un château, et au loin les montagnes dans le ciel bleu : le centre ville de Pau, donc. Les maisons sont elles-mêmes entourées d’un mur de parpaings et les champs alentour sont clos par un grillage.

La symbolique de la fresque apparaît d’une grande simplicité : Écartons la raquette et la balle, qui manifestement ne sont là que comme prétexte, tant elles jurent avec les habits du garçon et son attitude. Nous avons devant nous un adolescent de la cité, rebelle, qui tend un poing menaçant contre les habitants du centre ville de Pau, chez qui il compte rentrer par effraction, après avoir détruit les différents obstacles qui se dressent sur sa route.

L’association fête le mur a pour devise « le tennis contre l’exclusion », un but certainement tout à fait louable. Hélas, l’objet de la fresque peinte sur le mur d’entrainement est d’une toute autre nature. Loin de porter un message de solidarité entre tous les Palois, entre ceux qui ont financé le pôle de tennis et ceux qui l’utilisent, cette fresque constitue en fait un appel à la haine. Les enfants qui s’entraînent devant ce mur toutes les semaines, contemplent un de leurs pairs, magnifié par la fresque, en train de défier et menacer les « bourgeois » de Pau. Gageons que ces enfants comprennent très bien le message qui leur est ainsi délivré.

Merci à la municipalité de Pau pour cette très saine utilisation des deniers publics.

Norbert K.

Notez cet article

Cliquez sur une étoile

Note moyenne 0 / 5. Nombre de note : 0

Aucun vote jusqu'à présent ! Soyez le premier à noter cet article.

Nous sommes désolé que cet article ne vous ait pas intéressé ...

Votre avis compte !

Souhaitez vous nous partager un avis plus détaillé ?

  • Bon… c’est quand même un blanc !

  • On peut aussi interpréter différemment cette fresque. L’attitude de l’enfant étant celle qu’il a avant de se mettre en tenue pour découvrir le tennis…et reprendre son sac pour aller à l’école …
    Mais que Norbert K interroge l’auteur de la fresque qui est signée avant d’écrire, ou demande aux responsables de l’asso.

    Plus sérieusement, Fête le Mur est une association qui joue un rôle très positif.
    Etant Juge arbitre de tournoi de tennis j’ai eu l’occasion de voir à l’oeuvre des jeunes de cette asso en tant que juge de chaise en formation et je n’ai eu qu’a me féliciter de leur comportement.
    Dans les tournois régionaux je n’ai jamais eu connaissance d’un mauvais comportement des joueurs licenciés à Fête le mur ou étant passé par cette asso.
    Curieusement, mon dernier match officiel au dernier tournoi de Mourenx était contre un jeune de Fête le Mur : comportement exemplaire.

    Avant d’écrire des choses aussi polémiques il serait nécessaire de s’informer sérieusement.

  • Il existe de très bons traitements contre la paranoïa, de nos jours !