Pau, les vieilles branches.
A Pau, les vieilles branches ne sont plus acceptées. Ne craignez rien pour vos anciennes relations mais interrogez-vous sur une nouvelle façon de gérer votre jardin. Enfin si vous avez la chance d’en posséder un. Il s’agit d’une décision du conseil d’agglomération qui, soyons honnête, ne va pas bouleverser le quotidien des habitants, mais doit conduire chacun à modifier quelque peu sa façon de gérer ses déchets verts.
Après la modification (temporaire) de la fréquence de ramassage des bacs marrons destinés aux végétaux, voilà que maintenant, la communauté d’agglomération vient de décider que le ramassage, gratuit jusqu’alors, des branches ou branchages ne se fera plus que de manière payante. La réforme n’est pas d’une application aussi simple qu’il y paraît, des habitudes ont été prises, contre lesquelles il va bien falloir réagir.
Dans mon quartier, lorsqu’un propriétaire voulait se débarrasser de ces branches qui résultent d’un élagage, il les déposait sur le domaine public. Puis d’autres voyant là l’opportunité de faire la même chose venaient accumuler sur ce premier tas d’autres branchages. Se constituait alors un amoncellement à l’épaisseur grandissante qui, après parfois plus d’un mois, finissait par être ramassé par les services publics. Visiblement personne ne prenait la peine d’aviser la municipalité et ce n’est qu’au hasard d’un passage de celle-ci que ce dépôt était signalé.
Maintenant que vont devenir ces tas aussi disgracieux qu’encombrants ? Sera-t-il possible d’identifier le ou les contrevenants ? Faudra-t-il compter sur le civisme de nos concitoyens pour changer de comportement ? Ces dépôts devenant des dépôts dits sauvages sur le domaine public, ce qui est une infraction pénale du niveau contraventionnel, il faudra mettre en branle la procédure répressive. Il ne sera pas facile pour la police municipale d’identifier les infracteurs.
Et puis contrairement à ce que l’on peut penser, les habitants en appartement seront également concernés. Plus rarement certes puisque ce n’est qu’à la période de Noël qu’ils achètent des sapins dont ils devront se débarrasser par la suite. A cette occasion également, selon toute vraisemblance, le ramassage sera supprimé. Un beau spectacle en perspective de tous ces végétaux séchés sur les trottoirs. Il faudra inciter à ne plus utiliser des sapins naturels mais uniquement artificiels.
L’hypothèse qui voudrait que ces branchages soient broyés ne manque pas d’intérêt. Le paillage des massifs y trouverait un avantage. Mais au prix d’un investissement parce qu’il faut bien un appareil pour le réaliser. Voyez il y a beaucoup de questions en suspens à propos d’une décision qui paraît à première vue anodine.
Mais pourquoi donc supprimer ce service ? On nous répond que Pau était la seule ville en France, à permettre la gratuité de ce ramassage. Oui celle-là on nous l’a déjà servie avec la place de Verdun. La réalité est qu’il faut bien trouver des moyens de faire des économies. Parce que s’il ne s’agissait que de faire comme tout le monde, pourquoi ne pas décider de ne plus appartenir à cette catégorie des villes où les impôts locaux figurent parmi les plus élevés de France.
Pau, le 21 décembre 2016
par Joël Braud
La suppression du ramassage gratuit des gros déchets verts est à relier à l’élargissement de la communauté d’agglomération : les nouvelles communes entrantes étant toutes périurbaines avec une grosse majorité de maisons avec jardins/grands terrains, le recours à ce service gratuit aurait probablement explosé.
S’y ajoutent des abus « parce qu’on a le droit » : j’avais remarqué que de nombreuses personnes faisaient tailler leurs gros arbres par des professionnels et appelaient ensuite le service de ramassage de la ville pour évacuer les branchages au lieu de les faire évacuer par le professionnel (qui facture évidemment le service).
Je vous le dis et je l’ai souvent répété, et çà se précise: bientôt il n’y aura plus de ramassage du tout!!! Il fait tout comme « Ajuppé »! Or à bordeaux, le ramassage….
Pour ce qui est des dépôts sauvages, notre municipale police, désormais armée jusqu’aux dents, y mettra bon ordre! Et s’il le faut nos innombrables ASVP (…de surveillance de la voie publique) pourront lui donner un coup de main dans les quartiers… au lieu, pour certains d’entre eux de jouer les shérifs autour des halles! Mais on ne les voit guère dans nos quartiers excentrés, ces nouveaux gabelous de nos nouveaux potentats locaux. Et au fait, est-il nécessaire de patrouiller à deux pour… délivrer des PV de stationnement? Si c’est pour la sécurité de l’ASVP, autant le faire escorter par un policier municipal armé! (Je rigole… à moitié)
Une chose est sûre, dans notre quartier, si parfois des tas de végétaux encombrent quelque coin de trottoir, ils ne risquent pas d’encombrer les abris bus, car cela fait des mois que je vois les gamins et les riverains attendre leur bus sous les intempéries. Mais où sont donc passés ces abris bus? Auraient-ils été …vendus?
Bref je vous le dit, il fait tout comme « Ajuppé ». A un détail près: Alain Juppé veut une « identité heureuse », mais François Bayrou » préfère « l’identité forte »… (cf. dernier bulletin de la Communauté d’agglo) Une identité forte, pour quoi? pour qui? Heureusement, les idées mènent le monde!!! Ouf, sauvés!
Pau veut bien être une ville verte, mais sans ses habitants.
Le problème avec le broyage, c’est que certains mettent n’importe quoi dans les déchets verts (des moteurs de voitures et autres poutres en acier), alors ça casse le broyeur.
Il faudrait quelqu’un pour contrôler en permanence ce que font les gens…
Branchages, ordures ménagères, verres, journaux, le service public est de moins en moins le service aux particuliers et ce sans prendre en considération que les habitants âgés peuvent avoir bien du mal à porter jusqu’au point de ramassage des charges (d’ordures ménagères et de papier) trop lourdes pour eux. A moins de se rendre au point de ramassage au moins une fois par jour… promenade bucolique pleine d‘intérêt ! Heureusement…, il parait que, cette année, les taux des impôts perçus par la ville ne vont pas augmenter, la base de calcul, elle, c’est autre chose…
Il est loin le temps où, chaque matin, partant à l’école, je croisais les carrioles de ramassage des ordures tirées par des chevaux vieux percherons poussifs. Ordures ramassées à la porte de chaque maison.
Dans le quartier de quelques amis, pourtant pas très loin de celui de Joël Braud, il existe une règle simple concernant ces « tas » de branches en particulier (et c’est le cas général) quand les branches sont déposées sur les placettes et autres espaces verts.
Celui qui commence le tas téléphone au service d’enlèvement quand il atteint la taille suffisante pour justifier un déplacement environ 5 ou 6 m3
Et cela marche parfaitement bien.
Il faut maintenant savoir quel va être le prix de ce service…
Car il faut bien admettre que ce service est indispensable. Le Bac marron ne peut prendre en charge la taille des haies surtout si on a laissé croître celles ci ou les grosses branches. Et ces particuliers devraient acheter une remorque (et la garer) monter une attache sur leur voiture, pour quelques transports par an.
Mais la démarche de l’agglo qui rend payant ce service montre bien sûr l’incapacité de gestion de François Bayrou qui s’attaque a des services qui fonctionnent et qui est incapable de gérer par ailleurs l’absentéisme gigantesque de ces employés.
Rappelons qqs chiffres :
absentéisme moyen dans le privé en France 4,5 %
absentéisme moyen des fonctionnaires territoriaux 9,3 %
absentéisme à Pau 12,5 %
Cela veut dire que le matin à l’embauche à Pau, sur environ 2000 personnes (Ville + Agglo) il y a 250 personnes en arrêt maladie !!!!
Et ceci sans parler de la productivité de ceux qui sont là, déjà contée dans les colonnes d’AP, qui est faible car ils seront bientôt malades.
Mais TOUS nos élus et leurs DGS sont incapables de manager des équipes…
Le contribuable paiera, comme d’habitude.
J’admire sincèrement la capacité de M. Sango à placer sa complainte sur l’absentéisme des fonctionnaires en réponse à n’importe quel article. Cela me fait penser aux politiques, à qui l’on apprend à placer leur propre message, quelle que soit la question posée par les journalistes.
Il est vrai que cette pratique s’apparente à ce que l’on appelle communément la langue de bois. Nous sommes donc bien revenus au problème de l’évacuation des vieilles branches!
Merci pour ce compliment, mais c’est le contraire de la langue de bois, c’est la vérité…
Oh la la ! mais cette histoire de branches… bien anodine va tellement loin qu’elle ressemble à un appel révolutionnaire… En effet il s’agit ni plus ni moins que d’une contestation de choix municipaux : En effet pourquoi – sur le plan matériel – ceci et non cela ? Mais aussi cette petite histoire de branches à la veille de Noël s’intéresse à notre façon de nous comporter les uns et les autres : ceux qui décident sans trop savoir et ceux qui subissent sans broncher ! Elle pose même un principe moral d’équilibre entre les possibilités des uns et des autres. Un principe de justice ? Il n’est pas sur que les élus de Pau et d’ailleurs réfléchissent aussi loin… Il est sain par contre que des citoyens les appellent à plus d’attention ! De respect ?
Par contre, rue Monseigneur Campo (Quartier Ousse des bois) les encombrants (vieux meubles, téléviseurs, gros cartons, etc….) sont ramassés tout les jours (pour une ville propre). Peut-être faudra-t-il y déposer nos branches ?