L’ennemi Américain

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europe-vs-america-boxing-gloves-1-800x457Le nouveau patron de l’entreprise Amérique a décidé de mettre tous les atouts de son côté pour assurer les meilleurs bénéfices possible à son entreprise.

Il va fermer ses frontières aux gens qui pourraient la déstabiliser, il va lever des taxes à l’importation pour favoriser les produits « Made in USA », il va sortir des accords commerciaux internationaux favorables aux concurrents. Premiers actes : sortir de l’accord TPP signé avec 12 nations de l’arc pacifique, créer un mur entre Mexique et USA, préparer une nouvelle tarification douanière sur les produits d’importations etc.

Pour l’entreprise Europe, en mal de direction, le pire est à attendre. Parmi les principaux concurrents de l’entreprise amérique se trouvent les groupes Volkswagen, BMW, Mercedes, Renault, Peugeot-Citroen, Airbus, Bayer, Danone, Unilever, Sanofi, L’Oréal, Siemens et la liste est longue.

En grand patron, le président TRUMP sait que la meilleure méthode est de diviser pour régner. L’entreprise Europe est un concurrent de taille sauf à arriver à la pousser à se disloquer.

L’Europe disloquée, le marché unique supprimé, que de difficultés à venir pour les groupes européens mentionnés ci-dessus. Nouvelles frontières, Nouveaux droits de douane etc. Casse-têtes juridique sans fin (voir déjà les soubresauts du BREXIT qui n’a même pas démarré)

Les entreprises « européennes » mises en difficultés, un boulevard s’ouvrirait aux « marchands américains », forts de leur propre marché unique de 325 millions d’habitants.

Des pistes s’ouvrent à l’administration TRUMP pour déstabiliser l’Europe :

– créer le plus rapidement possible un accord de libre échange avec l’Angleterre.
– annoncer la fin possible de l’Euro en moins de 18 mois.

Ted Malloch, candidat au poste de nouvel ambassadeur des Etats-Unis à Bruxelles, annonce dans une interview de ce jour à la BBC (voir ICI), que ces pistes sont du domaine du possible.

Il dit même que l’accord de libre échange pourrait se faire en 90 jours à compter du BREXIT et que rien n’interdit de commencer à le préparer. Professeur à Heley Business School, M. Malloch ajoute que les « plus grandes fusions et acquisitions dans l’histoire se sont souvent faites dans ce délais (90 jours) ». L’Angleterre, demain cheval de Troie de l’Amérique en Europe ?

M. Malloch va plus loin dans son interview ajoutant qu’il n’est pas « personnellement certain qu’il y aura une Union Européenne avec qui avoir (dans le futur) des négociations (de libre échange)« .  Stratégie pour semer le doute ?

Il ajoute que l’accord de libre-échange (TAFTA) qui était négocié entre l’EU et les Etats-Unis est maintenant « dead ». Une décision qui, si elle est vrai, est tout simplement unilatérale. La méthode TRUMP ?

Et pour finir, l’euro « n’est pas seulement en voie de disparition mais il a un vrai problème et pourrait en fait s’effondrer dans les 12 ou 18 mois qui viennent « . Semer à nouveau le doute ?

L’entreprise amérique vient de se doter de « killers » (tueurs -en affaires-) à sa tête qui n’ont qu’un seul objectif  le succès du « Made in USA ». L’Europe n’a assurément pas à attendre de cadeaux de sa part.

Bernard Boutin

credit photo : objetconnecte

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