La bourse ou la vie ?
Les situations scandaleuses, révoltantes, et douloureuses aussi, qui se déroulent, dans tous les domaines, sont des facettes d’un malaise sociétal profond qui opposent deux priorités qui se révèlent, hélas, incompatibles.
La première est la nécessité de livrer, coûte que coûte, un combat économique, financier, technologique, commercial, politique (à l’ordre du jour !) : extraction, production, vente, consommation, concurrence, compétitivité, délocalisation, cours des céréales.., placements, spéculations.., profits, pouvoir..
Money first.
La seconde considérée comme secondaire, inutile ou néfaste même, car contraire aux objectifs de la première, peut se résumer par un combat contre les atteintes à notre «territoire» intime, notre corps et notre esprit : santé physique, physiologique, psychologique, relationnelle, désorganisation sociale,…
Life first.
Cette deuxième priorité devient de plus en plus évidente et sensibilise largement la population; comme la rumeur,
elle s’élance et tourbillonne, étend son vol éclate et tonne…
mais pas encore assez pour rivaliser avec les soi-disant détenteurs de la «Vérité».
Cette opposition étonne profondément le Dalaï Lama.
« Ce qui me surprend le plus chez l’homme occidental c’est qu’il perd la santé pour gagner de l’argent, et il perd de l’argent pour récupérer la santé»
Le 28/01, le journal Sud Ouest titrait un long article sur deux pages :
«Pollution, faut-il s’y habituer !»
Quelques constatations se voulaient réconfortantes :
– Non, ce n’était pas mieux avant. Comme la France a rabaissé, en 2010 son seuil d’alerte de 125 à 80 microgrammes par m3, les alertes sont plus fréquentes.
– Les deux dernières décennies confirment que la qualité de l’air s’est globalement améliorée en France. A l’exception de l’agriculture, les secteurs incriminés ont réduit leurs émissions de particules totales en suspension : 1254 milliers de tonnes en 1990 contre 851 en 2015.
– Entre 2000 et 2015 les émissions de particules fines(PM10)ont diminué de 39% en France.
– Les Landes sont un paradoxe. Plus qu’ailleurs, le froid entraîne, dans ce département très forestier, le recours à la cuisinière et le chauffage au bois, bien plus qu’en ville; l’absence de vent et de pluie maintient la stagnation des particules.
+ Le fait d’avoir abaissé le seuil montre que l’on a pris conscience du danger.
+ La qualité de l’air s’est améliorée car les nombreuses recherches technologiques ont permis de diminuer les rejets comptabilisés dans de nombreux domaines. Cet avantage est considérable mais limité par une augmentation parallèle de la production et de l’utilisation.
+ Les émissions de particules fines sont plus faibles, cela ne signifie pas que l’action néfaste sur la santé soit moindre. Passer de deux paquets de cigarettes par jour à un paquet est un effort important mais négligeable sur les résultats car c’est surtout l’action de petites doses, en continu, comme c’est le cas, qui est redoutable.
+ Les Landes sont un paradoxe. Peut-être, mais n’oublions pas que l’on a vanté, il n’y a pas si longtemps, après les tempêtes où la valeur du bois s’effondrait, l’intérêt du bois comme énergie renouvelable! Sur Internet on trouve :
Le guide pratique «se chauffer au bois»-Ademe possibilités d’aides financières.
On veut vendre des chaudières soi-disant «vertes», (pas pour le CO2 !), à un prix que bien des habitants des communes rurales ne peuvent pas se payer. Maintenant on dit de ne pas utiliser le bois ! (money first)
Mais, le plus grave, est ce qu’on ne nous dit pas !
1°) On est très discret sur l’importance des faibles doses, du mixage, et de la chronicité de la pollution, seuls les pics sont médiatisés. «L’air pollué est un peu comme la première cigarette :elle ne tue pas, mais ce sont les suivantes, fumées quotidiennement pendant des années, qui finissent par le faire.» LoÏc Chauveau, Sciences et Avenir, février 2017, propos de Sylvia Medina, épidémiologiste choisie pour coordonner le programme européen Aphecom dont les travaux ont permis de chiffrer à 42000 puis réactualiser à 48000 en 2016, le nombre de morts en France grâce à son étude sur : «évaluations quantitatives d’impact sanitaire de la pollution urbaine». Les résultats sont l’aboutissement d’un travail collectif : toxicologues, pneumologues, chimistes, physiciens de l’atmosphère.
2°) Lorsque le pic est effacé par le vent et la pluie on s’en réjouit car on peut à nouveau circuler ; par contre, la pollution n’a pas baissé, elle s’est répartie et c’est la périphérie qui en «profite», tout en restant au dessous du seuil officiel (donc, pas de problème !!). De plus, les particules déposées en périodes de calme sont remises en suspension par le vent !
3°) En ce qui concerne les «particules dîtes fines», que mesure-t-on ?
C’est là que le scandale est le plus évident.
Rappelons les différentes particules.(résultats consultables sur de nombreux sites; ici, d’après wikipedia)
– PM 10 d’un diamètre inférieur à 10 micromètres.
– PM 2.5 d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres, appelées «particules fines»
– PM 1,0 d’un diamètre inférieur à 1,0 micromètre, appelées «particules très fines»
– PM 0,1 d’un diamètre inférieur à 0,1 micromètre, appelées «particules ultrafines» ou «nanoparticules»
Il est important de noter que :
– les PM 10 pénètrent dans les bronches.
– les PM 2,5 pénètrent dans les alvéoles pulmonaires.
– les PM 1,0 passent la barrière alvéolo-capillaire.
– les PM 0,1, de la taille des molécules, traversent la membrane cellulaire.
L’indice de pollution utilisé souvent diffère selon la taille de l’agglomération.
– ATMO: pour les agglomérations dont la population dépasse 100.000 habitants;
– IQA: pour les agglomérations de taille inférieure à 100.000 habitants; c’est un indice simplifié, qui peut reposer sur la mesure d’un nombre plus réduit de polluants.
La ruralité est-elle vraiment sous-estimable ?
La surveillance ATMO porte sur 4 polluants clés: les particules fines PM10 (PM 2,5 aussi d’après Sciences et Avenir), le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote et l’ozone. L’indice retient la valeur la plus élevée de ces 4 critères. (Sciences et Avenir février 2017, Sarah Sermondadaz: qui mesure les particules fines ?)
Il résulte que les particules 1,0 et 0,1, les plus fines, celles qui pénètrent profondément dans l’organisme, ne sont pas évaluées (les techniques disponibles ne sont pas polyvalentes, sont très coûteuses et demandent un fort niveau de compétence aux utilisateurs.) ; or, si les nanoparticules révolutionnent «bénéfiquement» la production et le commerce(money first), ce sont aussi les plus redoutables car elles perturbent directement le fonctionnement organique intracellulaire (atteinte aux gènes, immense surface spécifique les rendant bien plus actives que leurs homologues naturels en tant que catalyseur.) La liste est longue, origine naturelle et de synthèse; et
Leur emploi est loin d’être fictif !
D’une manière générale, l’approche est difficile car l’utilisation n’a rien de transparente, secret de fabrication, concurrence…obligent.
«L’être humain et d’autres espèces vivantes sont notamment exposés à des nanoparticules ayant comme source des phénomènes d’usure mécanique, systèmes de freinage et usure des pneus par exemple, et de combustion domestiques, incinération, pots d’échappement, y compris pots catalytiques, carburants: essence, fioul même le gaz, centrales thermiques et certaines productions industrielles.» nous affirme wikipedia.
Donc, toujours en ce qui concerne l’air respiré, si ce n’était pas mieux avant, est-ce vraiment mieux maintenant ? C’était différent, moins de circulation et bien des polluants n’existaient pas !
En 2009, selon le NanoTech Project plus de 16000 produits de consommation courante contenaient déjà des nanoparticules, contre 54 en 2005 (+ 1000% en 4 ans), avec une production mondiale de plusieurs millions de tonnes de nanoparticules.
Quand on prend conscience qu’à l’échelle nanométrique la matière change radicalement de visage, que c’est un autre univers aux lois bien différentes de celles que l’on connaît, il y a de quoi être inquiet.
Il est facile de dire que c’est mieux maintenant si on ne mesure pas toutes les nouvelles retombées !
A quelles quantités sommes-nous exposés chaque jour?, tente de répondre le Hors série Science et vie : Nanotechnologies.
Une fois encore, on avance sans véritablement maîtriser l’outil que l’on utilise; de nombreux tests sont à inventer, aussi bien au niveau quantitatif qu’au niveau toxicologique, pour pouvoir répondre précisément à la question.
«Des chiffres circulent, certes», ils ont qu’une valeur indicative, c’est vrai, mais ne sont pas dû à n’importe quoi.«A titre d’exemple,une voiture rejette de cent mille à un million de milliards de nanoparticules par kilomètre parcouru……; le nombre total inhalé n’est peut-être pas un critère suffisant ; la surface totale semble beaucoup plus pertinente en termes toxicologiques, la forme des particules (fibres plus dangereuses que les sphères) et leur composition, échappent totalement, pour l’instant, aux mesures»
4°) Comme il n’est pas question de changer d’orientation, croissance oblige, la question posée est-elle : «faut-il s’y habituer» ou peut-on s’y habituer ?
L’émission de mardi soir 31/01/17, sur la 5, sur les perturbateurs endocriniens, nous offre l’occasion de généraliser le problème du rapport de la pollution avec la vie.
Actuellement, nous sommes tous des utilisateurs pollués, cobayes sacrifiés pour le profit des industriels (money first) ; compte tenu des nombreuses toxicités redoutables qui apparaissent, l’autorisation de mise sur le marché est manifestement très insuffisante ; la toxicité est à prouver à posteriori, quand le mal est fait et les preuves n’en finissent jamais d’être contestées; le principe de précaution est bafoué et
les pollueurs ne sont pas les payeurs.
La pression de l’opinion publique devient de plus en plus grande, les médias ne s’y trompent pas, ils multiplient les émissions aux heures d’écoute sur les grandes chaînes: enquête de santé, SOS santé pour tous…; des politiques de plus en plus nombreux, hélas ridiculisés, prennent conscience de leur responsabilité et de leur véritable rôle, celui de privilégier la vie des citoyens.
Au questionnement «la bourse ou la vie ?» il est tout à fait possible, avec d’autres postulats, de promouvoir
la bourse au service de la vie.
signé Georges Vallet
crédits photos: blagues-de-nuls.over
» Le bilan est positif ou en tous cas vu comme tel par la plupart des gens, tant que l’espérance de vie s’accroît. Le jour où elle diminuera il y aura des prises de conscience, mais pas avant. »
Selon le document de l’ INSEE joint ci-dessous l’ espérance de vie en France stagne et même commence à diminuer. Peut être que notre génération est sur un plateau qui peut
se renverser pour les suivantes.
N’ oublions pas que derrière chaque progrès, il y a un antiprogrès potentiel et que la plus part du temps les innovations qu’ apporte la modernité sont pires que les problèmes
qu’ elle croit résoudre. Pour exemple en France la » révolution agricole des années
1950/1970 a détruit 5 millions d’ emplois pour n’ offrir aux consommateurs qu’ un peu de chimie dans leurs assiette.
Tout cela est à prendre en compte pour faire un bilan objectif, de la bourse ou la vie.
Espérance de vie – Mortalité
PUBLICATIONS GRAND PUBLIC
Paru le : 01/03/2016
En France, en 2015, l’espérance de vie à la naissance diminue, aussi bien pour les femmes (- 0,4 an) que pour les hommes (- 0,3 an). Cette diminution s’explique essentiellement par une hausse de la mortalité après 65 ans. Dans les conditions de mortalité de 2015, une femme vivrait en moyenne 85,0 ans et un homme 78,9 ans. Alors que sur une longue période, l’espérance de vie à la naissance s’est accrue, des baisses d’ampleur plus limitée ont déjà été observées par le passé mais elles n’avaient alors touché que les femmes (- 0,2 an en 2012 par exemple). En vingt ans, l’espérance de vie des femmes a progressé de 3,1 ans et celle des hommes de 5,1 ans. En 2015, l’espérance de vie des femmes à la naissance est supérieure de 6,1 ans à celle des hommes. En 1946, cet écart était de plus de 5 ans. Il n’a fait que croître, pour atteindre plus de 8 années entre 1976 et 1995. Depuis cette date, il se réduit sous l’effet de gains d’espérance de vie masculins légèrement supérieurs aux gains féminins. L’espérance de vie à 60 ans diminue également. En 2015, à 60 ans, une femme peut espérer vivre encore en moyenne 27,3 ans et un homme 22,9 ans (respectivement 27,7 et 23,1 ans en 2014), soit une progression respective de 2,4 ans et 3,2 ans en vingt ans.
En 2015, on enregistre 600 000 décès en France (41 000 décès supplémentaires, soit + 7,3 % par rapport à 2014, après deux années de recul). Il s’agit du niveau le plus élevé depuis l’après-guerre. Si les taux de mortalité à chaque âge ne variaient pas, l’augmentation du nombre de personnes de 65 ans ou plus conduirait à une hausse tendancielle des décès. Dans les années passées, cette hausse était atténuée et parfois plus que compensée par la baisse de la mortalité. En 2015, au contraire, les taux de mortalité se sont accrus, particulièrement aux âges élevés, suite notamment à des conditions épidémiologiques et météorologiques peu favorables. Pour chaque mois de l’année 2015, le nombre de personnes décédées est supérieur à celui de l’année 2014, avec trois épisodes de surmortalité. Tout d’abord, durant les trois premiers mois de l’année 2015, une épidémie de grippe longue et intense a eu un impact relativement sévère chez les personnes de 65 ans ou plus, causant 24 000 décès de plus. Puis en juillet, la canicule a provoqué 2 000 décès de plus qu’en juillet 2014. Enfin, on enregistre 4 000 décès supplémentaires en octobre 2015 par rapport au même mois de l’année précédente. La légère hausse du taux de mortalité infantile en 2015 reste dans les limites de la fluctuation habituelle de cet indicateur. La mortalité infantile est en effet relativement stable depuis une quinzaine d’années, après avoir fortement diminué entre 1950 et 2000. Elle se situe autour de 3,7 enfants décédés avant l’âge de un an pour 1 000 naissances vivantes.
Pour un suivi compréhensible des discussions, merci de répondre à la suite du commentaire auquel vous répondez plutôt que d’en recréer un en tête de page
Une baisse ponctuelle sur une année est de l’ordre des fluctuations statistiques et ne constitue pas une tendance. Quand je dis qu’il faudra une diminution de l’espérance de vie pour une prise de conscience, il faut entendre une tendance régulière et significative sur plusieurs années .
« tant que l’espérance de vie s’accroît. »
En France, en 2015, l’espérance de vie à la naissance diminue, aussi bien pour les femmes (- 0,4 an) que pour les hommes (- 0,3 an). Cette diminution s’explique essentiellement par une hausse de la mortalité après 65 ans. INSEE
Si l’observation d’une baisse de l’espérance de vie n’est pas une nouveauté – en 2012, elle avait par exemple diminué de 0,2 an uniquement chez les individus de sexe féminin recensés par l’Insee – sa diminution actuelle de 0,4 an surprend par sa composition selon Marie Reynaud, responsable des études démographiques et sociales de l’Insee.
C’est la première fois que l’espérance de vie baisse à la fois chez les femmes et chez les hommes. Cela ne s’est jamais vu depuis les années 60″, explique-t-elle à « l’Obs
Pour un suivi compréhensible des discussions, merci de répondre à la suite du commentaire auquel vous répondez plutôt que d’en recréer un en tête de page
Eternel dilemme entre le tout et le rien. Mais si l’ homme était au si grand qu’ il le laisse penser, je crois qu’ il adopterai le juste milieu. Qui pour moi, se situe au point où la Terre
peut supporter la présence humaine, sans ce détruire et en se régénérant. Et non comme maintenant où ce point là arrive de plus en plus tôt dans l’ année ( je crois Septembre actuellement). Des efforts raisonnables sont envisageables pour faire reculer ce point ,
sans avoir forcément à revenir à la bougie et à la vie dans les cavernes.
La fluctuation de cette date est donnée actuellement essentiellement par le gaspillage, seul moteur viable actuellement de notre société. C’ est contre lui qu’ il faut absolument lutter et non forcément contre le confort raisonné.
Un critère qui me semble être important est le droit de prévention, en ajout du droit de précaution, qui devrait se limiter à être l’ ultime recours d’ action.
Si le droit de prévention existait, il nous faudrait en permanence agir en amont, pour prévenir les risques encourus, mais cela personne n’ en veut. On préfère faire le choix
d’ aller droit dans le mur la tête baissée en klaxonnant.
Un constat qui, comme souvent, peut être partagé.
Et comme toujours, aucune proposition claire, cohérente et réaliste pour répondre à la question : que faut il faire ?
Plus de nano particules, plus d’automobile, plus de feux de bois, plus d’agriculture industrielle, plus d’industrie, plus de multi nationales …etc et sans doute aussi beaucoup moins d’humains…
Bon, on y voit alors plus clair, c’était avant que l’homme invente le feu de bois, mais notre espérance de vie est quand même bien plus élevée aujourd’hui et ne parlons pas du confort…
Pour avoir la solution, vous la connaîtrez ce soir en écoutant Bayrou chez Ruquier!!!!
Passons aux choses sérieuses.
Si je voulais répondre, sans répondre, je pourrais vous dire:«Si vous pensez qu’il n’y a rien à voir ni à faire, alors continuons comme cela!»
Ce n’est pas mon genre.
Il y a deux parties dans votre intervention:
Un «constat partagé» et une «proposition de réponse» à la question.
En ce qui concerne le constat, j’attends vos propos qui mettent en contradiction les éléments du constat.
En ce qui concerne la réponse, c’est toujours l’exagération avec vous, plus de ceci, plus de cela! Comme si moins de ceci ou moins de cela avec un contrôle indépendant, des préventions et précautions n’étaient pas réalisables!
Une solution passe par plusieurs phases:
+La prise de conscience du danger qui résulte de la politique actuelle et qui conduit au désastre humanitaire.
+La recherche des causes, politiques et économiques.
Ces deux constats sont établis.
La volonté de prendre une autre direction en changeant de postulats.
Ce qui s’est mis en place «par la volonté du peuple» peut se modifier ou se supprimer «par la volonté du peuple»! C’est un choix!
Ce qui se passe au niveau de l’individu peut se passer au niveau du groupe; dans le premier cas la décision est personnelle, dans le deuxième elle est collective et peut être le résultat d’un rapport de forces.
Pour survivre:
Un fumeur peut progressivement s’arrêter sous contrôle médical, un diabétique réguler, par des contrôles réguliers (indépendants) sa consommation de sucre, les cures de désintoxication existent pour les alcooliques et les drogués……;
tout cela bien sûr à condition qu’ils le veuillent.
+Le côté technique de la réalisation est une affaire de spécialistes, de techniciens, de temps, d’accompagnement..de politiques convaincus et sincères(le plus difficile!)….
Ne vous attendez pas à un développement de l’enchaînement technique des mesures à prendre en quelques lignes; c’est une affaire très largement pluridisciplinaire qui nous dépasse, vous et moi, du fait de la complexité.
Restons modestes, ne nous prenons pas pour le Président de la République; nous n’en avons pas les connaissances suffisantes donc la compétence nécessaire; chaque chose à sa place et chaque place a sa chose dans un écosystème; nous sommes la base et c’est un avantage car les réseaux sociaux comme nous sont intermédiaires et complémentaires de nos dirigeants, industriels…. qui, eux, ont perdu complètement le contact avec la réalité du terrain.
Le drame actuel est que la transmission entre les uns et les autres est (volontairement?)coupée.
Notre rôle est de renseigner, poser les problèmes, faire des constats, dénoncer les fausses pistes, les scandales, alerter l’opinion publique et les dirigeants….Tels peuvent et doivent être nos actions sur le site. Vous savez très bien le faire, d’autres aussi, et je m’efforce de le faire le mieux possible dans d’autres domaines, complémentaires.
N’ayons pas la prétention de connaître les mesures à prendre «claires, cohérentes et réalistes» pour répondre à la question : que faut il faire ?
A part quelques soucis comme la circulation, l’urbanisation, le commerce, ou la vision du ramassage des déchets verts par F.Bayrou, notre vision d’ensemble hexagonale, européenne et mondiale est tout à fait incomplète et n’est pas de notre ressort pour répondre par exemple aux problèmes que je pose.
Dernier point
«mais notre espérance de vie est quand même bien plus élevée aujourd’hui»
Ce n’est pas grâce à la pollution! c’est grâce à Pasteur et à toutes les mesures d’hygiène.
Concernant la durée de vie c’est un peu un tout quand même. On vit un modèle de développement rapide avec ses points positifs (les progrès scientifiques/technologiques y compris en médecine) et ses points négatifs (pollution par exemple). Le bilan est positif ou en tous cas vu comme tel par la plupart des gens, tant que l’espérance de vie s’accroît. Le jour où elle diminuera il y aura des prises de conscience, mais pas avant.
« ses points positifs (les progrès scientifiques/technologiques y compris en médecine) »
Oui, tout à fait, mais il ne faut pas oublier que ces points positifs n’auraient pas été possibles sans l’application rigoureuse des principes de l’hygiène: asepsie, antisepsie…..
A rajouter dans les inquétudes parallèles à la durée de vie, la baisse de fertilité masculine:
l’Institut de veille sanitaire (Invs) a publié une cartographie régionale montrant que la qualité du sperme en France (concentration et morphologie des spermatozoïdes) a baissé dans la quasi-totalité des régions avec une diminution plus importante en Aquitaine et Midi-Pyrénées, deux régions très agricoles indiquant que l’exposition aux pesticides jouerait un rôle important.
Perdre un an d’espérance de vie par la pollution pour en gagner 20, 30 ou 50 par le progrès médical laisse un bilan largement positif, sans compter la qualité de vie que permet tout le confort moderne.
Par contre, le jour où le climat s’emballera (canicules, sécheresses), je crois que cette tendance s’inversera.
Le mystère des chiffres.
Perdre un an d’espérance de vie (donc passer en gros de 80 à 79 ans)par la pollution pour en gagner 20, 30 ou 50(donc passer de 79 à 99,109 ou 129 ans, c’est vraiment positif en effet!
Vivement que la pollution augmente!
Au cas où vous n’auriez pas compris, je fais référence à ces 50 dernières années, pas aux prochaines.
PierU says:
4 février 2017 à 19:54
«Le bilan est positif ou en tous cas vu comme tel par la plupart des gens, tant que l’espérance de vie s’accroît.»
Je ne pense pas que ce soit la conséquence de la connaissance d’une espérance de vie, c’est-à-dire d’une hypothèse, et non d’un fait, qui rende aux yeux des gens le bilan positif; je pense au contraire que c’est le constat sur le terrain, un fait donc, de leur environnement relationnel et familial.
Pour certains, et ils sont nombreux, le constat de la multiplication des «départs» de très nombreux collègues, enfants ou parents de la famille, voisins,…., du fait de maladies cardiovasculaires, cancers des poumons, maladies pulmonaires chroniques, infections respiratoires… développent «un ressenti»que l’affaire est grave et que leur vie est elle-même en danger. Pour eux, le bilan de la pollution par rapport à la longévité n’est pas positif!!!!
Que l’espérance de vie se soit allongée n’est pas une hypothèse, c’est un fait. Pour être crédible sur le reste du discours il faudrait quand même ne pas nier l’évidence.
Ce n’est pas la progression de l’espérance de vie que je conteste mais la valeur de cette donnée.
« L’espérance de vie à la naissance, ou vie moyenne, est une donnée statistique exprimant le nombre moyen d’années que peut espérer vivre un nouveau-né, si les conditions de mortalité ayant prévalu au cours de la période étudiée demeurent inchangées durant toute sa vie. »
«Dire par exemple que l’espérance de vie des hommes en 2000 est de soixante-quinze ans signifie que les hommes nés en 2000 vivront en moyenne soixante-quinze ans, mais seulement si les conditions de mortalité qu’ils rencontreront au long de leur vie correspondent à celles de l’année 2000.»wikipedia
«L’espérance de vie humaine est une donnée statistique utilisée en démographie pour évaluer à un instant T, et dans un pays donné, l’âge moyen jusqu’auquel les habitants peuvent espérer vivre dans les conditions actuelles.»Journal des femmes
C’est une donnée statistique et non un fait réel.
Le résultat ne correspond à personne mais à une moyenne.
Cela suppose que les conditions de vie susceptibles d’entrainer la mort ne changeront pas pendant la durée de la période considérée.
+Cela suppose que la personne vivra toujours au même endroit pendant tout ce temps, ou tout au moins dans le même pays.
On émet donc bien l’hypothèse, pour l’établir, que les conditions de vie ne changeront pas pendant la période considérée et que la personne restera dans le même pays, ce qui évidemment est impossible. Pour de nombreuses raisons, l’espérance de vie est très différente d’un pays à l’autre.
Vous enfoncez des portes ouvertes. L’espérance de vie est effectivement une observation statistique à un instant T et personne (en tous cas pas moi) ne lui accorde une quelconque valeur prédictive.
Et cela ne change strictement à que j’ai écrit avant.