Plaidoyer pour un plus jamais cela.

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Les obsèques de Léa Viu auront lieu jeudi ; 22 ans, étudiante à Pau, pleine de vie et d’espoir, elle a été renversée mortellement alors qu’elle roulait à vélo au niveau d’un rond point boulevard Tourasse.

Le problème est de chercher les responsabilités. Comme toujours, les assurances chercheront les responsabilités immédiates, matérielles et/ou humaines ; elles en trouveront, s’arrangeront, c’est une question de financement.

Pour beaucoup, les responsabilités ne s’arrêtent pas là ; il serait grand temps que la municipalité prenne à bras le corps la résolution de la cohabitation circulante des pots de terre et des pots de fer. Les demi-mesures de ces pistes cyclables épisodiques, ces simples tracés au sol séparant les voitures des cyclistes, la gestion des croisements… s’avèrent surtout accidentogènes. Circuler à vélo à Pau, à certaines heures, est un parcours du combattant où les risques physiques et chimiques sont constants.

Il faut avoir la volonté de prendre des décisions salutaires ; on parle souvent des pays européens qui font mieux que nous ; dans ce domaine, ils sont nombreux !

En ville :

  • La circulation des piétons et des cyclistes est de plus en plus prisée par la population pour le tourisme, le commerce, le travail, l’éducation, la santé…
  • La circulation automobile est nécessaire pour les résidents de Pau.
  • Les camions doivent pouvoir assurer les livraisons et l’entretien.

La séparation stricte et efficace de ces activités, dans le temps et dans l’espace, doit être réalisée afin de ne plus voir la photo dans le journal d’une belle jeunesse arrachée à la vie.

A ce niveau, la place et l’argent contre la vie est un faux problème !

La solution est loin d’être simple, c’est vrai, mais les startups, les algorithmes, les idées des uns et des autres, chez Altpy par exemple, pourraient y contribuer.

Georges Vallet

crédits photos : allodocteurs.fr

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  • L’esprit de mon texte était résumé dans le titre; la conclusion était un appel à idées pour y répondre et non une demande de critique des comportements des usagers du vélo ou l’énoncé des multiples pièges où ils se trouvent confrontés. Je vois que bien des réponses consistent à dire qu’ils doivent vivre avec et prévoir les risques.
    Je persiste à penser que des solutions existent, non pas pour le risque 0 qui bien sûr n’existe pas mais pour une amélioration très significative. Un petit parcours des situations chez des voisins européens peut donner des idées; après, c’est une volonté de le réaliser.
    Exemple:
    Cohabitation auto-vélo: les leçons d’Amsterdam | Vincent Brousseau …
    http://www.lapresse.ca › Actualités

    • Les enfants, vous n’êtes pas sages, vous n’avez pas répondu comme le professeur Vallet le voulait.

      Ce n’est pas bien du tout. Vous serez privés de bons points et d’images.

      le benêt

    • On va dire que le timing de l’article, alors que la victime n’était même pas encore enterrée, n’était pas propice à une saine réflexion. D’autant moins en écrivant « Pour beaucoup, les responsabilités ne s’arrêtent pas là ; il serait grand temps que la municipalité… », montrant de fait du doigt la municipalité.

      • PierU, faites attention, j’ai déjà écrit en partie cela, d’une manière moins diplomatique et plus brutale que vous (c’est normal du fait de ma bêtise crasse) et Prof Vallet m’a condamné à copier 100 fois  » La vraie valeur d’un homme se détermine d’abord en examinant dans quelle mesure et dans quel sens il est parvenu à se libérer du Moi« . J’en ai mal à la main.

        le benêt

  • Je n’avais pas fait attention à ce passage :

    Comme toujours, les assurances chercheront les responsabilités immédiates, matérielles et/ou humaines ; elles en trouveront, s’arrangeront, c’est une question de financement.

    Dès qu’il y a des blessés dans un accident, et bien évidemment encore plus quand il y a des morts, il y a systématiquement une enquête de police, et ce ne sont pas les assurances qui s’arrangent entre elles pour déterminer les responsabilités.

    • Incroyable! Il arriverait au grand M. Vallet d’écrire des bêtises?

      Je ne peux pas le croire, ce serait tellement décevant !

      le benêt

    • PierU
      Naturellement les responsabilités pénales sont du ressort d’enquêtes policières mais les ayants droit demandent réparation au responsable, c’est là, qu’entre assurances, les
      tractations ont lieu.

      • Quelles tractations ? Quand on en arrive à des blessures lourdes ou des décès, les demandes de réparation se font devant un tribunal.

  • Il me semble qu’il existe des carrefours où un emplacement est réservé aux cyclistes devant le feu, la file de voitures étant relayée quelques mètres à l’arrière pour éviter ce genre d’accident. Cela crée également une sorte de priorité aux cyclistes.

    • Ca s’appelle un « sas à vélo » et c’est assez courant. Mais ça ne sert à rien dans le cas où un vélo vient se placer à droite d’un camion déjà arrêté au feu. Et comme pour l’instant l’enquête n’a pas encore déterminé le déroulement du drame, on parle dans le vide.

      • Sans attendre le déroulement de l’enquête, tout le mode peut consulter le site de la Préfecture des P.A. pour vérifier que les piétons et les cyclistes sont les victimes des accidents en agglomération. L’Etat fait de sérieux progrès en matière de transparence,
        on aimerait que le Département ou les villes fassent aussi bien.
        On pourrait donc attendre des élus locaux de tout bord que la sécurité des cyclistes et piétons en ville soit la priorité.

      • ? puisque le vélo vient se placer devant le camion, le camion doit le voir, à moins qu’il ne démarre à ce moment-là. (Je ne parle pas de ce cas précis, mais en général).

        • Oui, si le cycliste qui arrive après le camion va réellement jusque devant le camion et utilise le sas. J’ai déjà remarqué que ce n’était pas toujours le cas et que certains cyclistes restaient malgré tout « entre deux eaux » parfois pile dans la zone dangereuse.

          Après il y a aussi les véhicules qui ne respectent pas les sas et empêchent donc les cyclistes de les utiliser.

          Il y a aussi des sas dont le marquage est à moitié effacé.

          Les responsabilités sont diverses suivant les cas.

  • Cela n’a malheureusement rien d’une surprise. Tous ceux qui circulent en vélo en ville savent que ces grands rond-points sont extrêmement dangereux pour les cyclistes.
    La solution: porter des vêtements fluos, un casque, avoir une attention extrême aux erreurs que peuvent commettre les conducteurs de voitures ou de camion, surtout lorsque l’on se trouve dans leur angle mort. Et même avec cela, il n’est pas certain de ne pas se faire accrocher.
    Une piste cyclable protégée centre-université, avec un tunnel sous ce grand rond-point permettrait d’éviter ce genre de drame, et serait un atout pour la ville.
    Mais la priorité des élus, depuis 40 ans, est à la construction de palais pour gladiateurs, comme le dit DS.
    PS: la photo est inutile…

    • C’est incroyable la manière dont certains peuvent gloser sur un accident sans rien en connaître.
      Ce drame ne s’est pas produit sur un rond point mais à un carrefour classique.
      La présence d’un marquage pour piste cyclable n’aurait rien changé.
      La première chose que j’ai appris à mes enfants quand ils ont commencé à faire du vélo en ville est de ne jamais dépasser par la droite et de ne jamais se placer à droite d’une voiture ou d’un camion, à un carrefour.
      Tout à fait d’accord avec PierU qui est le seul dans cette discussion à montrer une connaissance certaine des problèmes. On voit qu’il a l’habitude de se déplacer en vélo.

      le benêt

      • « La première chose que j’ai appris à mes enfants quand ils ont commencé à faire du vélo en ville est de ne jamais se placer à droite d’une voiture ou d’un camion, à un carrefour. »

        Et quand un camion venait se placer à gauche du vélo à l’entrée d’un carrefour, quels conseils donniez-vous? De mettre pied à terre et attendre qu’il soit passé ainsi que la file de voitures derrière lui?

        • Dans ce cas là, il faut faire preuve d’une prudence et d’une vigilance accrue.

          A priori il y a moins de risque, parce qu’il est probable que le conducteur du véhicule qui s’est placé à votre gauche a enregistré votre présence.

          S’il s’agit d’un camion ou d’un bus et que vous craignez de n’avoir pas été vu, le plus sage est de reculer un peu et d’essayer de se placer dans la file immédiatement devant le deuxième véhicule, ou en tout cas devant un véhicule dont vous êtes sur qu’il vous verra.

          En dernier ressort, il reste effectivement la possibilité de monter sur le trottoir et d’attendre de pouvoir revenir dans le trafic sans risque.

          Il y a beaucoup de cas de figure qu’il faut analyser posément, l’important étant de limiter les risques au maximum.

          Bien entendu, il faudrait aussi toujours porter un casque homologué. Cet équipement devrait être obligatoire à vélo, mais ce n’est pas M. Bayrou qui en décide, donc j’imagine que cela ne vous intéresse pas.

          le benêt

  • Je ressens un certaine gène par rapport à l’exploitation de ce drame pour réclamer à la municipalité -comme l’a fait Pau à Vélo- de meilleurs aménagements pour les cyclistes.

    Je suis bien d’accord qu’il y a beaucoup à faire en la matière à Pau, et que la municipalité est très en retrait sur ces sujets. Pour le moins.

    Néanmoins ce type d’accident en particulier (le camion qui tourne à droite et qui fauche un cycliste qui était dans son angle mort) ne peut être évité qu’avec une stricte séparation entre la circulation des vélos et des voitures/camions, c’est à dire avec des pistes cyclables partout (je dis bien pistes cyclables et pas bandes cyclables). Ce qui revient à dire que la chaussée appartient aux voitures et que la cohabitation est impossible. Or même les associations de cyclistes sont divisées sur le sujet.

    Faire des pistes cyclables sur les gros axes urbains, ou bien là où il y des gros rond-points à négocier, parait logique, mais on ne peut pas en faire partout et il y a forcément un moment où cyclistes et voitures et camions doivent cohabiter sur la chaussée. Et là la sécurité dépend des comportements et du respect du code de la route par tous les usagers de la chaussée.

    • Le malheur dans notre fonctionnement est d’attendre qu’un drame se produise pour envisager des dispositifs de sécurité plus élaborés ou adaptés, comme vous voudrez. Alors bien sûr l’émotionnel peut gêner certains et leur laisser penser qu’il y a exploitation d’une tragédie. Il faut savoir que la sécurité routière fonctionne ainsi et cherche toujours à tirer des enseignements des accidents.
      Pour être un cycliste occasionnel, je prends conscience que le danger vient des autres véhicules. Certains ignorent les cyclistes soit volontairement parce qu’ils considèrent qu’ils ralentissent la circulation soit par indifférence. Pourra-t-on modifier les mentalités ? Je l’ignore, mais pour être allé aux Pays Bas je puis dire que là-bas la culture cycliste est bien différente de la nôtre. Nous aurions beaucoup à apprendre.
      Les photos sont toujours choquantes et c’est la politique de communication de la prévention routière. On pourra discuter à l’infini de l’efficacité de cette conception sans pouvoir trancher.

  • « Pour beaucoup, les responsabilités ne s’arrêtent pas là ; il serait grand temps que la municipalité prenne à bras le corps la résolution de la cohabitation circulante des pots de terre et des pots de fer. Les demi-mesures de ces pistes cyclables épisodiques, ces simples tracés au sol séparant les voitures des cyclistes, la gestion des croisements… s’avérent surtout accidentogènes. Circuler à vélo à Pau, à certaines heures, est un parcours du combattant où les risques physiques et chimiques sont constants. »

    Il fallait oser le faire, M. Vallet l’a fait: la municipalité de M. Bayrou est déclarée responsable de la mort tragique de Léa Viu!

    On en reste pantois! Bravo!

    le benêt

    • «La vraie valeur d’un homme se détermine d’abord en examinant dans quelle mesure et dans quel sens il est parvenu à se libérer du Moi.» A.Einstein-Sciences

      • Je suis heureux que vous ayez cherché pour moi une si belle citation et surtout de savoir que vous avez décidé d’essayer de la comprendre et de l’appliquer à vous même.

        Je vous invite également à lire l’ouvrage dont elle est extraite, qui comprend des articles d’abord écrits en allemand puis rassemblés dans un livre publié en 1949 aux États-Unis sous le titre « The World As I See It ». Une édition française est disponible chez Flammarion dans la collection Champs-Sciences.