Moralisation de la vie politique
Notre nouveau président doit sans doute à sa jeunesse un sens de l’humour particulièrement aigu en confiant au garde des sceaux l’établissement d’un projet de loi sur la moralisation des mœurs politiques, à moins que son but ne soit d’amener celui-ci à respecter désormais ses engagements, car s’il en est un, parmi ceux que les médias chouchoutent, qui témoigne d’une souplesse d’échine lui permettant de se contorsionner dans tous les sens et à toute vitesse, c’est bien le maire de Pau. Il est inutile de rappeler ses multiples cabrioles qui le conduisent soit à renier ses engagements, soit à soutenir celui dont il espère une reconnaissance quand il en escompte la victoire.
Il est toutefois regrettable que le président n’ait pas logé tous les membres du gouvernement à la même enseigne en rappelant que ceux qui seraient battus aux élections législatives ne conserveraient pas leur maroquin. En effet, dans un souci d’égalité, il semblerait que le président eût dû imposer à chacun de se soumettre au suffrage universel, dans sa circonscription, de façon à connaître l’opinion de ses électeurs. Et à cette aune-là, il y a fort à parier que le garde des sceaux aurait eu bien du mal à récupérer la Place Vendôme .
Pierre Esposito
M. Macron a chargé M. Bayrou de préparer la loi sur la moralisation de la vie politique du fait de sa très grande connaissance du dossier, assise sur des années d’expérience.
Dans le même ordre d’idées, j’ai appris de source sûre que M. Bayrou sera entouré d’une équipe à compétences multiples. Ainsi, entre autres, M. Alain Tourret, candidat de la République en Marche dans le Calvados, planchera sur le contrôle de l’utilisation de l’Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) et M. Gérard Ferrand, ministre, sera chargé de la questions des conflits d’intérêts. Le premier ministre en personne, M. Édouard Philippe, apportera sa contribution dans le domaine des déclarations auprès de la HATVP.
Bien entendu, ce noyau dur sera étoffé dans les semaines qui viennent grâce au vivier de compétences fourni par la République en Marche.
Faire un article était-il bien nécessaire pour ces quelques lignes, qui sont plus de l’ordre d’un commentaire qui pouvait trouver sa place sous n’importe quel article concernant Bayrou…