Communiqué de l’association Béarn-Adour-Pyrénées (BAP)

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Depuis plusieurs mois, le projet de la région du Gipuzkoa d’installer 3 portiques (à Irun, Andoain et Etzegarate) pour prélever une Ecotaxe  sur les véhicules de plus de 3,5t est connu. Ce projet a suscité de vives réactions de la part de la région voisine, la Navarre, et de ses transporteurs.
Depuis le 9 janvier 2018 ce projet est devenu réalité, sans aucune réaction ou anticipation officielles côté français à l’exception notable des prédictions de Benoît Simian, Député de la Gironde.
L’augmentation d’ores et déjà constatée du trafic de poids lourds en Vallée d’Aspe  (N134) rend encore plus difficile la vie quotidienne des habitants des communes qui ne bénéficient pas de contournements. Les accidents à répétition sur la D9 près de Cardesse, tout comme les dégradations et affaissements sur cette même route  ne  peuvent que se multiplier.
BAP soutient le combat du Collectif pour la RN 134 et maintient que l’éventuelle réouverture de la voie ferrée Bedous – Canfranc et son utilisation pour du transport de fret ne suffira jamais à absorber un trafic de poids lourds en croissance entre l’Aragon et la Nouvelle Aquitaine.
BAP réitère ce qu’elle défend depuis des années.
La solution à cette situation, si prévisible depuis fort longtemps et qui ne peut que s’aggraver, consiste en :
–         la réalisation immédiate de la nouvelle route entre Oloron et Lescar (pour laquelle une bande de 300m est réservée), route entièrement finançable sans argent public,
–         sans ralentir le contournement est d’Oloron et les déviations indispensables dans la Vallée d’Aspe entre Gurmençon et le tunnel du Somport.
 
 

Pierre SAUBOT, Président.

crédit photo : Ouest-France.fr

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9 commentaires

  • En attendant , pour rééquilibrer le traffic vers la côte et protéger la vallée , pourquoi ne pas mettre aussi des portiques Eco taxes au Somport ?

  • BAP et son président Saubot sont très en avance dans la réflexion sur tous ces sujets.
    La démonstration que le problème d’un afflux de trafic dans la vallée d’Aspe peut se résoudre par la construction d’une route qui augmentera ce trafic est ici lumineuse, et il faut s’étonner que si peu de monde le comprenne.
    J’espère que M Saubot nous livrera encore longtemps ses analyses si brillantes.

    • J’ ai comme l’ impression que BAP cherche à vendre un système de drainage de l’ eau à des pays du Sahel en voie de désertification.

    • « l’éventuelle réouverture de la voie ferrée Bedous – Canfranc et son utilisation pour du transport de fret ne suffira jamais à absorber un trafic de poids lourds »
      On va donc vérifier cette affirmation péremptoire
      -Selon la page 89 du 7Abril 2015 de l’ Observatorio hispano-francés de Tráfico en los Pirineos le tonnage moyen de PL sur les nationales est de 14.2t
      avec 300 camions /jour au Somport on a donc 4260 t à faire passer
      -Selon le page 54 des actes de la journée du 11 janvier 2017 sur Le Canfranc, on peut faire passer des trains de 1000 tonnes, voire p 58 des trains de 1600t
      On en déduit , sauf erreur, que 3 à 5 trains/jour suffisent pour les marchandises,
      pour une ligne capable de 30 trains/jour.

    • « l’éventuelle réouverture de la voie ferrée Bedous – Canfranc et son utilisation pour du transport de fret ne suffira jamais à absorber un trafic de poids lourds en croissance entre l’Aragon et la Nouvelle Aquitaine » dixit Saubot.
      On va vérifier cette affirmation péremptoire.
      -Selon l’Observatorio hispano-francés de Tráfico en los Pirineos Document N°7 avril 2015 (dernier paru)
      La masse moyenne des .archandises transportées par PL sur les nationales (au travers des Pyrénées!) est de 14,2 t .
      Avec 300 camions par jour au Somport il y passe 4260t/jour
      -Selon les actes de la journée du 11 janvier 2017, journée d’études sur le Canfranc:
      p54 un train à 2 locos diesel peut passer 1000 t ou en électrique 1600t p58.
      Sauf erreur, il suffit de 3 à 5 trains par jour pour passer le trafic actuel,
      sur une ligne qui aurait une capacité supérieure à 30 trains/jour!

      • La différence notoire entre le camion et le train à même tonnage, est le bilan énergétique,
        nettement favorable au ferroviaire. Mais BAP se garde bien d’ en parler.
        Au même titre que BAP oublie de dire qu’ une voie ferrée à en gros une durée de vie de un siècle sans investissement majeur, alors qu’ une route de montagne sollicitée comme
        l’ est la RN134 en vallée d’ Aspe a une durée de vie de 20/25 ans, avec une maintenance quasi permanente.
        ….Sauf erreur, il suffit de 3 à 5 trains par jour pour passer le trafic actuel, sur une ligne qui aurait une capacité supérieure à 30 trains/jour!
        L’ un des arguments des opposants à la réouverture est de dire que cette voie n’ est pas rentable parce qu’ elle n’ est pas double et que cela obligerait d’ avoir de zones de croisements, d’ où des temps d’ attente, avec multiplication des risques d’ accidents …..
        Cela veut tout simplement dire qu’ ils n’ ont pas d’ arguments valables pour s’ opposer à cette remise en route, si ce n’ est la mauvaise foi.

  • Cet article me fait penser à l’effet papillon. L’installation d’un portique dans un coin déclenche une cascade de projets d’aménagements routiers dans un autre.
    Je constate que la question du péage, lors de l’étude d’un nouveau projet, n’est jamais vraiment soulevée. Généralement les questions qui peuvent fâcher sont laissées pour la fin car il parait toujours normal que le contribuable paye. Ainsi :
    – Le tunnel du Somport a été ouvert sans péage.
    – Le coût élevé du péage de l’A65 est dénoncé après sa mise en service.
    – Le projet de diffuseur de Berlanne est bien sûr attendu sans péage entre Berlanne et Lescar.
    – Le projet de route Pau-Oloron n’a pas clairement abordé la question du péage.
    – Idem pour la réouverture du ½ échangeur de la Virginie à Orthez.
    Etc… sans doute.

  • L’augmentation d’ores et déjà constatée du trafic de poids lourds en Vallée d’Aspe (N134) rend encore plus difficile la vie quotidienne des habitants des communes qui ne bénéficient pas de contournements.
    Ce n’ est pas de contournements que la vallée d’Aspe a besoin, car ils n’ enlèveront, ni la pollution, ni le bruit et ne feront baisser que très faiblement le risque d’ accident, d’ autant que les PL seront plus nombreux. Ce type d’ aménagement n’ est ni plus, ni moins qu’ un  » aspirateur à camions » qui appellera à plus ou moins long terme d’ autre aménagements bien plus lourds.
    Ce dont la vallée d’ Aspe a le plus besoin c’ est de voir le nombre de PL de transit international qui la traverse diminuer drastiquement, le plus vite possible, pour le maintient de la qualité de vie de ses habitants.
    La seule solution immédiate pour répondre à ce problème c’ est la mise en place de péages à partir du pont d’ Escot jusqu’ au tunnel routier du Somport et vice versa.
    Cela peut être mis en place très rapidement, s’ il y a une forte volonté des pouvoirs publics, avec bien sûr l’ appui de BAP, qui se fera un plaisir de se rendre utile pour
    l’ intérêt général.
    Votre proposition de contournement est une fausse réponse à un vrai problème, qui concerne l’ ensemble des riverains de la RN134, de la sortie de Pau à la frontière et pas seulement les villages Aspois.
    Je ne vois pas en quoi le passage de PL, nuit et jour sous les fenêtres des habitations, poserait problème à certains et pas à d’ autres.

  • Dans le communiqué sans surprise de BAP, il manque une mise à jour : la suppression de la limitation à 80 km/h au lieu de 90, suivant le théorème de Poulit : « Plus on va vite, moins on est enclavé. »